Maroc
Le nord du Maroc - 1997
6 Septembre - 13 Septembre 1997
Je passe une semaine au Club Med de Malabata. Malabata est au nord du Maroc face à Gibraltar, au nord-est de la ville de Tanger. J'en ai profité pour visiter quelques villes du nord.
Le Club Méditerranée à Malabata
![]() Il avait un magnifique parc de 16 ha |
![]() Les bungalows du Club Med Mais le Club Med de Malabata n'existe plus aujourd'hui |
On est sur la côte nord du Maroc face au détroit de Gibraltar et l'eau était froide et il y avait beaucoup de vent.
Au loin, de la plage, on voyait la ville de Tanger qui était notre aéroport d'arrivée.
La plage était publique et l'on cotoyait les Marocains venus se baigner.
![]() La plage du Club Med était une plage publique On y cotoyait les Marocains et les Marocaines |
![]() Vue sur le golfe de Malabata et Tanger au fond |
TETOUAN
On l'appelle au Maroc : Al hamama al bayida (la colombe blanche).
En fait le mot tetouan vient du mot amazigh (berbère) "Tetawoun" = "oeil" en berbère.
L’histoire de Tetouan
Tetouan a été fondée par les Phéniciens qui établirent un comptoir à l'embouchure de l'Oued Martil au 4e siècle av. J.-C. puis les Carthaginois s'y installèrent à leur tour, au 6e siècle av. J.-C. Le nord du Maroc fut ensuite occupé par les Romains, la présence romaine se maintint seulement dans la région de Tanger jusqu'à l'arrivée des Vandales, en 429.
Tetouan devient musulmane en 706 avec l'entrée des musulmans au Maghreb. Au cours des siècles suivants, les dynasties marocaines, tunisiennes, égyptiennes et espagnoles se disputent sa souveraineté
Ce n'est qu'en 1307 que le sultan Abou Thabet en fit une ville fortifiée. Le but avoué de ce sultan était d'y construire une base avancée susceptible de récupérer Sebta (Ceuta). Peuplée de soldats, la ville devint rapidement un nid de redoutables corsaires.
Face à leurs incessantes attaques, les Espagnols débarquèrent à Tetouan et la détruisirent en représailles. Elle fut rasée en 1399.
Après la Reconquista, en 1492, la chute de Grenade marque la renaissance de la ville avec l'arrivée des musulmans expulsés par les Espagnols. Ils'installèrent sur les ruines de la ville qui renaît alors de ses cendres et connaît un essor fastueux. Ce n'était qu'une modeste bourgade à la fin du 15e siècle.
La ville de Tétouan telle qu'on la connaît actuellement est l'oeuvre de Sidi Al Mandri, un guerrier grenadin qui, accompagné des premiers Mudéjars fuyant la reconquête chrétienne a édifié la kasbah.
Protégé par les barrières naturelles des deux montagnes, ouvert sur la Méditerranée, le site de Tétouan offrait une position stratégique pour ces exilés qui n'eurent de cesse de repousser la menace chrétienne.
Morisques, Mudejars, Juifs sépharades, Andalou-Marocains et émigrés grenadins s’installent dans Tetouan reconstruite.
Sa reconstruction, par le Grenadin Sidi al-Mandri, a fait d'elle un lieu d'accueil de la civilisation andalouse.
Le protectorat espagnol
Au 19 ème siècle, Tétouan est au coeur des rivalités entre les puissances européennes qui ont toutes des visées impérialistes sur la ville. Cette ville a connu la peste de 1800, la grande peste de 1818, la terrible famine de 1825, le siège de Moulay Zaïd en 1822 et surtout, la Guerre de Tétouan de 1860 qui a entraîné l'occupation de la ville par les troupes espagnoles qui se retirèrent en 1862 après le paiement d'une indemnisation qui a ruiné l'économie du pays, et la réoccupèrent en 1913 et en firent la capitale de leur protectorat marocain jusqu'en 1956.
Au 20 ème siècle, Tétouan connaît un nouvel essor politique, économique et artistique en tant que capitale du Protectorat espagnol au Nord du Maroc. Une ville moderne de Tétouan est construite à côté de l'ancienne médina.
En 1912, Tanger devient un protectorat français.
En 1925, elle acquiert le statut de zone internationale.
Ce n’est que le 29 octobre 1956 qu’elle est rattachée au Royaume du Maroc.
Une ville avec des airs d'Andalousie
Tétouan est d'abord une ville andalouse. Elle est la seule ville marocaine a avoir été construite par des Andalous à partir de rien.
Tétouan abrite une grande médina, un chef d'oeuvre architectural qui bénéficia de l'arrivée des Maures d'Andalousie qui lui donnèrent ce style hispano-mauresque qui la différencie des autres Médinas du Maroc. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1997 en tant que "ville historique exceptionnellement bien préservée, montrant toutes les caractéristiques de la haute culture andalouse". Elle occupe aux yeux des spécialistes la première place de toutes les médinas du Maroc.
Murée dans sa quasi totalité, la médina est jalonnée d’une série de tourelles. Les remparts datent de la fin du 15e siècle et entourent la ville. Ils laissent le passage à travers 7 entrées qui sont : Bab El Oqla, Bab Saaida (vers l'Est), Bab Mqabare et Bab Ejjyafe (vers le Nord), Bab Nouader (vers l'Ouest), Bab Toute, Bab Remouz (vers le Sud).
On accède à la Médina à partir de la Place Hassan II, une immense esplanade qui se situe entre la ville moderne et la ville ancienne. Une porte donne accès au Dar el Makhzen, l'ancien Palais Royal du khalifat de Tétouan.
![]() L'ancien palais du Khalif (17 ème siècle) |
![]() Consulat d'Espagne et une porte d'entrée de la medina |
A la droite du Palais, on pénètre dans la Médina et dans ses nombreuses ruelles pittoresques et grouillantes de monde, où se trouvent les ateliers des différents artisans de la ville, les teinturiers, les tanneurs, les brodeurs, les bijoutiers ou les tisserands.
"El Ensanche" est le quartier espagnol de Tétouan. C'est un quartier moderne construit pendant le protectorat espagnol, un véritable bijou avec ses rues et immeubles de style colonial espagnol, ses places et ses marchés.
La place circulaire Moulay el-Mehdi aussi connue sous son ancienne appellation "Placa Primo" est au centre de l'Ensanche.
En son centre il y a une fontaine, et l'Église de Tétouan (1919) ainsi que le Consulat d'Espagne, le café Paris, et la Poste.
![]() Le quartier espagnol - La Place Moulay El Mehdi |
![]() Vue sur les toits |
![]() Le quartier espagnol |
![]() Le quartier espagnol |
![]() Une femme en costume de la région rurale (paysanne drapée dans la fonta rayée) |
CHEFCHAOUENChefchaouen signifie la petite Chaouen. |
![]() Vue sur le village de Chefchaouen |
Le nom de la ville provient du berbère achawen, signifiant "les cornes", en raison des sommets montagneux qui dominent et l'entourent. Elle a été fondée en 1471 par le chérif Ali ibn Rachid al-Alami de retour d'un séjour guerrier dans le royaume de Grenade. La ville accueille par la suite une population composée principalement d'Andalous puis de Morisques et demeure interdite aux Chrétiens sous peine de mort.
Seul l'explorateur Charles de Foucauld brava l'interdit en 1883. Il est le premier Européen qui livre une description de la ville et de ses environs. Il souligne sa beauté pittoresque "avec son vieux donjon à tournure féodale, ses maisons couvertes de tuiles, ses ruisseaux qui serpentent de toutes parts, on se serait cru bien plutôt en face de quelque bourg paisible des bords du Rhin".
Grâce à lui on sait que la ville comptait alors entre 3000 et 4000 habitants, parmi lesquels une dizaine de familles juives, à la fin du 19e siècle.
Wikipedia
![]() Un âne dans une ruelle |
![]() Dans une ruelle |
Dans les rues de Chefchaouen
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