Syrie 2001

11 Août- 25 Août 2001

Le Nord




Le Chateau de Saladin


Le Chateau de Saladin (Qal`at Salah al-Din al-'Ayyûbî), connu comme le château de Saône ou de Sahyun à l’époque médiévale, est une forteresse à 35 km à l'Est de Lattaquié et à 5 km au nord-est de la petite ville de Haffé. à 410 m au-dessus du niveau de la mer.

Il s'élève à l’extrémité d’un éperon rocheux de forme triangulaire dont la pointe est orientée à l’ouest.

Dressé vertigineusement à 410 m de hauteur, aux parois verticales, il est protégé par des gorges naturelles profondes et escarpées. La base est séparée du plateau par un profond fossé artificiel.

Il fut pris en 1188 par Saladin.

Le chateau est moins grand que le Krak des Chevaliers mais le site naturel est beaucoup plus spectaculaire.




Le promontoire insaisissable vu du haut (Carte postale)



Vu de loin


On la considérait comme la plus invulnérable des forteresses croisées et on disait toujours d'elle qu'elle ne pouvait être vaincue.
Son architecture militaire est des plus extraordinaires et des plus efficaces qu'il soit.



Histoire

La citadelle est très ancienne : la première construction remonte peut-être au début du Ier millénaire avant J.-C. L’empereur byzantin Jean Ier Tzimiskès la prend en 974. Les Byzantins la conservent jusqu’à la fin du 11 ème siècle, sauf pendant une période où elle est occupée par les Seldjoukides. C’est à cette époque que prend forme la structure de la forteresse.

Les croisés en prennent possession au début du 12 ème siècle. En 1119, elle est la propriété de la famille Puylaurens.Les croisés entreprennent le creusement du grand fossé (28 m de profondeur, 20 m de large et 156 m de long) et aménagent la pile qui supporte la passerelle. C’est aussi pendant cette période qu’est construite la tour carrée de 24 m de côté qui domine le front Est.

En 1188, la forteresse est conquise par Saladin qui la confie à Nasir al-Din Mankawars. Elle tombe ensuite aux mains des Mongols, jusqu’à sa prise par le mamelouk Baybars en 1272. En 1281, le gouverneur de la forteresse, Sunqur al-Achqar, émir mamelouk rebelle qui tente de conquérir son indépendance, parvient à un accord avec le sultan Qala'ûn et participe à son côté à la deuxième bataille de Homs contre les Mongols. Sunqur al-Achqar est cependant délogé de la forteresse par Qala'ûn en 1287, après un siège d’un mois.

Elle devient ensuite une résidence de gouverneurs d’un district de la province de Tripoli.
Source : Wikipedia

Notre minibus ne peut pas monter jusqu'au pied de la forteresse et c'est dans cet autobus, vieillot,
petit, défoncé, décoré de partout, que nous montons.



Quand on arrive : impressionnant !








Les gorges naturelles tout autour









Sous l'occupation par les Byzantins, entre le milieu du 10e et le début du 12e siècle, il semble que la
forteresse se limitait à la haute-cour actuelle, ses enceintes rayonnant autour du châtelet byzantin.
Au sud du châtelet byzantin, une église et sa chapelle privée attenante étaient les lieux de culte des
habitants de la forteresse.




Les fortifications du château furent améliorées par les croisés avec la construction de deux nouveaux
fronts de défense sur les côtés Est et Sud de la haute-cour, caractérisés par l’élévation de tours de
flanquement semi-circulaires et carrées, et d’une tour-maîtresse de près de 25 m de côté.




La base est séparée du plateau par un profond fossé artificiel.
Ce sont les croisés qui ont construit ce fossé avec au milieu cette gigantesque
aiguille monolithe qui supportait un pont-levis.



Apamée


Apamée, qui s'appelle aujourd'hui Qalaat-el-Mudiq, est un site archéologique situé sur la rive droite de l'Oronte, à 55 km au nord-ouest de Hama. Ses vestiges occupent une superficie de 250 hectares.

Apamée a été identifiée au 19 ème siècle, les fouilles entreprises en 1928. Et tout est loin d'avoir été fouillé.

Il semble que la première installation humaine remonte au néolithique (5 ème millénaire avant J.C.).

Au tout début ce n'était qu'un village perché, jusqu'à ce que, en 301, Sélucos 1er, roi séleucide de Syrie, après avoir remporté une victoire, décida de construire au pied de l'acropole l'une des quatre cités séleucides de Syrie, et lui donna le nom de sa femme : Apamée.

La ville fut ravagée par un séisme en 115 et reconstruite. Elle fut alors entourée d'une muraille de 7 km de long.



Histoire

Apamée est l'une des plus importantes villes construites dans le Nord de la Syrie à l'époque Séleucide.

Fondée en 301 avant J.C. par l'Empereur Seleucos Nicator à l'emplacement d'une cité dont les origines semblent remonter à la nuit des temps.

De cette période, elle n'a conservé que le site élevé sur un léger escarpement rocheux et le plan en damier, à l'exemple des villes hellénistiques, plan conservé et consolidé par les Romains où le Cardo Maximum a pris ici comme à Palmyre et sans doute à l'antique Damas, une envergure exceptionnelle avec sa grande colonnade longue de 1800 m (Palmyre 1200 m seulement), et large de 37,5 m y compris les deux portiques latéraux.

Elle a joué durant l'antiquité (du 4 ème siècle av. J.C. au 6 ème siècle après J.C.) un rôle essentiel au coeur de la Syrie. Un recensement du début de l'époque romaine (6/7 après J.C.) lui attribue une population de 117.000 habitants. A cette époque elle jouait un rôle commercial et surtout militaire assez accentué en tant que base centrale de grande importance stratégique au centre de la Syrie.


Du nord au sud courait le Cardo, l'artère principale de la ville de 1,8 km,
bordée d'une majestueuse colonnade.



Carte postale


La grande colonnade a été commencée dans sa partie nord à l'époque de Trajan (98-117 après J.C),
poursuivie sous Marc-Aurèle (161-181 J.C) et n'a été achevée qu'à la fin du 11 ème siècle après J.C.
à l'époque de Septime Sévère.











Autres vestiges

Au nord, les thermes, attribués à l'Empereur Trajan (117 après J.C.) sont assez bien conservés, non loin de la colonne votive, haute de 14 m.

Au 2 ème siècle a également été construit le théâtre à proximité de l'une des portes de la ville, en face de l'antique Acropole occupée aujourd'hui par une citadelle musulmane, qui joua un grand rôle à l'époque des Croisades. Avec un diamètre de plus de 135 m, c'est l'un des plus grands théâtres de l'antiquité et certainement le plus grand de la Syrie. Moins intact que celui de Bosra, il ne conserve pas moins la forme de sa cavea et une partie de son mur de scène.

D'autres vestiges antiques (un numpheaum, un tycheion, plusieurs maisons à antrium....) témoignent de la splendeur de cette cité romaine au moment de sa prospérité.

Source ☞ http://whc.unesco.org/fr/listesindicatives/1297/