Syrie 2001

▫︎ En 1595 AVANT J.C. elle est prise par les Hittites et devient une grande étape pour les caravanes entre la Syrie et la Mésopotamie.

▫︎ Elle est conquise par Alexandre le Grand en 333 av. J.-C. et passe ensuite aux Séleucides, avec Séleucos Ier, un général d'Alexandre le Grand, qui y établit une colonie hellénistique baptisée "Beroia", d'après la ville éponyme de Macédoine.

▫︎ En 64 av. J.-C. les Romains font de la Syrie une province romaine. Cela donne une certaine stabilité à la région pendant trois siècles.

▫︎ Détruite par les Perses en 540, seule la citadelle résista.

La première citadelle d'Alep a été construite par Séleucos Nicator, au début du 4 ème siècle av. J.-C.
Devenue romaine (64 av. J.-C.) puis byzantine (395 apr. J.-C.), elle est assiégée et prise en 637 par le général arabe Khalid ibn al-Walid. Les souverains musulmans s'en désintéressèrent jusqu'au règne de Sayd Ad-Dawla (945 - 967) qui s'empare d'Alep en 946 et y fit construire un palais.

Fortement remaniée par l'émir d'Alep Malik al-Zahir (1193–1216), elle est partiellement détruite par les Mongols lors de la prise d'Alep en 1260. Reprise la même année par les Mamelouks, elle est reconstruite et fortifiée en 1292. L'aspect actuel du palais fortifié date de cette époque.

En 1400, elle est endommagée lors du saccage d'Alep par les troupes de Tamerlan.
Restaurée par les Mamelouks puis par les Ottomans qui se sont emparés d'Alep en 1516.

Elle a été fortement endommagée lors d'un séisme en 1822 avant d'être une nouvelle fois restaurée en 1850-1851 par le sultan Abdülmecid Ier.

À la fin de l’époque mamelouke un petit quartier avec quelques boutiques s'était installé hors des murs, au nord, près de cimetières et d’entrepôts. Suite à l’augmentation de la population et au désir des chrétiens de se regrouper, les églises sont construites ou agrandies : celle des Arméniens grégoriens, signalée vers 1490 date de son agrandissement, celles des Grecs orthodoxes et des Maronites, celle des Syriaques. Des notables commencent à s’installer dans le quartier, ainsi qu'une population plus modeste.

Le quartier chrétien se développe à partir du 18 ème siècle lorsque les Chrétiens de la région s'enrichirent en servant d'intermédiaires officiels entre les marchands européens et les autorités musulmanes.

Dans les années 1990-2000, le quartier de Jdeidé, connu pour ses précieuses demeures richement décorées et ses églises, est devenu l'un des haut-lieux du tourisme culturel de la ville et de nombreux hôtels et restaurants ont été aménagés dans des maisons historiques.

Le savon d'Alep traditionnel se présente toujours sous la forme d'un pain cubique marron à l'extérieur et vert à l'intérieur. Il est frappé d'un sceau en lettres arabes sur lequel sont inscrits le nom du fabricant, le lieu de fabrication (حلب pour Alep, en arabe), ainsi que la qualité du savon.

Fabriqué traditionnellement à partir d'huile d'olive de deuxième pression, d'huile de baies de laurier, d'eau, et de soude végétale, le savon ne contient aucun produit de synthèse, aucun solvant, aucun colorant, aucun fixateur de parfum, aucun dérivé de graisse animale.

Le savon d'Alep est dit "surgras" car il lui est ajouté en fin de saponification de l'huile de baie de laurier, dont la concentration varie pour des utilisations diverses. Cette huile, aussi appelée "beurre de laurier", ne doit pas être confondue avec l'huile essentielle de laurier, obtenue par distillation des feuilles et non pas du fruit (baie).

Grâce à l'association des huiles d'olive et de baie de laurier, le savon d'Alep est à la fois antiseptique, purifiant et apaisant. Le savon d'Alep a la particularité de flotter dans l'eau (sauf si la concentration en huile de baie de laurier est très importante).

Les hammams d'Alep

Après la seconde guerre mondiale, six hammams ont été fermés entre 1960 et 1970, 22 après 1970, et surtout entre 1975 et 1980. En 1981, il en restait 24 encore en activité.

Les hammams qui fonctionnaient encore étaient alors fréquentés surtout par une clientèle populaire, habitants des quartiers anciens et des faubourgs d’immigrants à l’est de la ville.

C'était surtout une clientèle familiale, femmes et enfants, proche des quartiers anciens. L’autre clientèle, essentiellement des hommes, fréquentait des bains proches des souks et certains bains proches des anciennes portes de ville.

Les occasions festives étaient encore importantes, comme les pratiques traditionnelles de préparation au mariage, pour les hommes et pour les femmes.

Une clientèle de touristes et d’étrangers existait aussi.