Jordanie 2004

22 Août - 1er Septembre 2004

AMMAN

Dimanche 22 Août 2004

Amman, plus de 2 millions d'habitants.

J'ai beaucoup aimé la ville d'Amman qui est étagée sur sept collines.
On voit les maisons accrochées aux collines, des escaliers gigantesques pour aller jusqu'aux maisons.



Quand on sort de l'aéroport, il fait nuit bien sûr, mais une température... exquise. Amman se situe un peu en altitude, entre 750 et 1000 m d'altitude. Deux minibus nous attendent. On est 11 en tout, avec l'accompagnateur. Il nous faut 1/2 hre de voiture entre l'aéroport et le centre ville.

Le centre ville qui est en ville basse, n'a pas grand intérêt : de la circulation, quelques mosquées pas terribles, et pour tout monument un théâtre Romain bien conservé (mais que je n'ai vu que de nuit).



Image d'Internet


Ce qui me surprend le plus c'est de ne pas voir toutes ces lumières vertes en haut des mosquées. cela m'avait beaucoup marqué en Syrie. Quand on arrive à Damas, c'est surprenant le nombre de lumières vertes.

L'hôtel

L'hôtel se situe, une fois dépassé le centre
dans une ruelle calme.

On est un peu après le théâtre Romain.

L'accueil du manager est très sympathique.
On nous offre un jus de fruit (indéfinissable).

VAL-SARAYA HOTEL (Derrière le théâtre Romain)
P.O. Box 942461
Amman 11194 - Jordan
Tel : +9626 465 67 91
fax : +9626 465 67 92
Manager : Fayez Al-Kayyali - mobile : 079 552 77 07
fayez_alkayyali@yahoo.com


On doit remplir un papier où on indique en plus du n° de passeport, notre profession. Cela intérresse beaucoup le manager, nos professions. Du coup nous faisons connaissance entre nous :

・ Une jeune interne en médecine de 26 ans, Delphine
・ Un infirmier Dominique
・ Une psy, Delphine sa compagne (le seul couple de notre groupe)
・ Une journaliste locale, Claudie
・ Une chimiste Sylvie ou Valérie, car étant soeurs et belges, j'ai toujours mélangé les deux soeurs
・ Une assistante de conservateur de musée, Géraldine
・ Quant aux deux autres garçons, Pierre (toujours habillé comme un PDG, et Fred (Frédéric), je n'ai pas retenu leurs professions.

Je partage ma chambre avec Claudie : un seul problème : elle fume comme un pompier.

La chambre est vaste, mais la clim pas efficace du tout.
Dans la salle de bain, l'eau de la douche n'a qu'un filet, la chasse d'eau ne fonctionne pas.
Si on ouvre la fenêtre de la chambre, que nous donnons sur une voie de circulation à grande vitesse (alors que l'avant de l'hôtel donne sur une petite rue très calme). Donc, pour dormir, les fenêtres ouvertes ce ne sera pas une solution, donc on s'est contenté de la fenêtre fermée et de la clim qui ne marchait pas.

Premier contact avec la ville

Il est 23 hres, heure locale, quand après les speech, on sort pour dîner, à pied. À côté de l'hôtel je vois une lampe verte allumée en haut d'un édifice, mais qui ne ressemble absolument pas à un minaret. Je me demande bien si c'est une mosquée.

Moi je n'ai pas faim. Je commence à être fatiguée. Certains ont faim, d'autres pas. On finit par manger dans la rue commerçante, Al Hashemi Street je crois qu'elle s'appelle, sans s'installer dans un restaurant. Moi, j'achète une pizza aux herbes de Provence dans la rue. Enfin, c'est un peu ça. J'en avais mangé en Syrie. c'est pas une pizza mais une galette de pain local. Ça me coûte 200 fils. Rien du tout : 1 F 50 quoi !

Alors là aussi, à peine arrivée je patauge avec les centimes. Ils ont une ancienne monnaie et une nouvelle monnaie, et des anciennes pièces encore utilisées. Alors entre les "fils" et les "piastres", c'est le gros mélange.
Je préfère qu'on me parle en fils parce que ce sont les centaines décimales du dinar. Après j'ai repéré la pièce octogonale d1/2 dinar, c'est à dire 500 fils, et les pièces de 100 fils.

Les autres ont acheté un shawarma, cette viande de mouton qui tourne autour d'une broche.

On est dimanche soir, mais à minuit, la ville bien qu'avec encore des commerces ouverts, n'est pas très remplie.

Notre accompagnateur nous explique que dans les restaurants, nous les femmes, on peut regarder pour choisir au rez-de-chaussée les plats avant de commander, mais les familles (c'est à dire dès qu'il y a une femme) mangent au second étage.

Cependant les hommes, eux, mangent en dessous, ils peuvent ainsi regarder passer les femmes.

En général les femmes de Jordanie portent toutes un voile, moins important que celui des Saoudiennes quand même, juste sur les cheveux. Pourtant, Rania, la belle Palestinienne, devenue reine en épousant le Roi actuel Abdallah, le fils et successeur donc du Roi Hussein, a décidé de ne pas porter le voile et joue de son image moderne pour faire évoluer les mentalités, non seulement dans le royaume hachémite, mais dans tout le monde arabe.

On s'achète de l'eau minérale : 1/2 dinar la bouteille (4 F environ).

La citadelle

Si on avait continué cette rue, on serait arrivé à la Citadelle. Perchée à 837 m au nord de la ville basse, elle offre un panorama superbe sur les autres collines et sur le théâtre romain. Mais on est bien crevé et la Citadelle est fermée depuis les 18/19 hres. Next time...

Le Théâtre romain

On revient à pied toujours, car on est en fait bien situés à l'hôtel, en traversant le théâtre Romain.

On ne peut passer par les gradins, cette partie étant payante, et fermée la nuit, mais on passe par les alentours, et on peut bien voir le théâtre au travers des grilles. Le théâtre a été construit, à l'époque où Amman se nommait Philadelphia dans l'Antiquité. Il a été construit entre 138 et 161, dans le roc de la colline, et accueillait 6000 spectateurs.

Le théâtre romain occupe une dépression naturelle, il fut édifié sous Marc-Aurèle entre 169 et 177 et pouvait accueillir 6.000 spectateurs. Les gradins n’ont pas été taillés dans la roche mais construits en pierre. Il jouit d’une accoustique remarquable. Il est encore aujourd'hui le cadre de spectacles.

Au nord du théâtre, on aperçoit une place à colonnades identifiée comme le forum, bordé à l’est par un petit théâtre, ou Odéon, qui pouvait contenir 500 personnes.


Amman se nommait Philadelphia

Amman se nommait Philadelphia dans l'Antiquité. (Et Damas : Cham).

"Amman, plus de 2 millions d'habitants, est la surprenante capitale du royaume hachémite. Elle semble ne jamais vouloir s'arrêter de grandir. De jour en jour, ses banlieues résidentielles, s'étendent à l'infini, débordant sur le désert. Les larges avenues opulentes, les maisons espacées aux toits de tuiles évoquent bien peu l'orient".

Capitale du royaume Hachémite de Jordanie depuis la proclamation de l’indépendance en 1946, Amman atteste des origines très anciennes. Les fouilles de la citadelle et de ses environs ont révélé des traces de présence humaine datant du néolithique (5500-4500 av. J.-C.).

Elle a été choisie comme capitale en 1921 par l'émir Abdallah. Il n'y avait là qu'un petit village circarssien de 6000 habitants. En 1947, il n'y avait encore que 60 000 habitants. C'est son rôle de capitale, et l'afflux des réfugiés palestiniens en 1948 qui sont à l'origine de cet extraordinaire développement. On dit qu'un Jordanien sur trois habite Amman.




Histoire

Mais l’intérêt historique d’Amman réside avant tout dans son origine biblique. La ville actuelle se trouve très certainement à l’emplacement de la cité de Rabbath Ammon, mentionnée dans la Bible à propos de la guerre opposant les Ammonites au roi de Basham au XIIe siècle avant J.-C. En tant que cité royale des Ammonites, elle fut souvent attaquée et prospéra comme capitale d’un état indépendant jusqu’au 6 ème siècle avant J.-C.

En 259 avant J.-C. elle tomba entre les mains de Ptolémée Philadelphe (le fils cadet de Cléopâtre et Marc Antoine), qui la rebaptise... Philadelphia.

Puis la cité est soumise à l’influence nabatéenne avant d’être annexée à la Provincia Syria par Pompée, en 63 avant J.-C. Sous la domination romaine, Philadelphia devint une ville prospère rattachée au réseau de la Décapole.

Après l’annexion de l’empire nabatéen par les Romains en 106 après J.-C. elle fut intégrée dans la Provincia Arabia.

Pendant la période byzantine (324-635), elle conserva son importance et devint siège épiscopal. Les Byzantins l’appelaient déjà Amman mais ce n’est qu’après la conquête arabe en 635 qu’elle prit officiellement ce nom.

Sa prospérité au début de l’ère arabe est attestée par les vestiges du magnifique Palais omeyyade construit sur la colline de la citadelle entre 720 et 750.

Elle déclina progressivement au fil des dynasties avant de sombrer dans l’oubli au 16 ème siècle. Au début du 19 ème siècle la ville ne comptait guère plus de 2000 habitants. Elle reprit son souffle en 1876 quand une colonie de Circassiens s’y installa.

Au 20 ème siècle

A la fin de la première guerre mondiale, Amman devint la capitale de l’Emirat de Transjordanie avec à sa tête le roi Abdallah.
Placé sous mandat britannique, l’émirat jouissait d’une certaine autonomie et proclama son indépendance en 1946.

Entre 1947 et 1949, le déferlement des réfugiés palestiniens s’ajouta à un accroissement démographique déjà fort.
Un tiers de sa population est aujourd’hui composé de Palestiniens.
Amman compte actuellement 1,8 million d’habitants, soit 30 % de la population totale du pays.


On rentre à l'hôtel. Le lit est très très dur, les oreillers aussi : je gonfle mon oreiller gonflable en guise d'oreiller.
Il fait très chaud dans la chambre avec cette clim minable.
Ma copine de chambre, Claudie, ne rentre qu'à 1h 15. Et je ne me suis endormie qu'après, très tard.

Les visites

Lundi 23 Août 2004

2 ème journée à Amman

Très peu de temps pour visiter Amman, il n'y a pas grand chose, mais je n'ai pu même pas visiter ce peu de choses.

1 - Visite de la Mosquée du Roi Abdullah (le roi actuel)
2 - Aller à la Banque...
3 - Visite des châteaux du désert

En partant je signale à la réception la pénurie d'eau dans la chambre et je demande un seau pour pouvoir me rincer... à l'Africaine.
Le patron semble un peu choqué par mon idée, et me dit que je dois avoir une douche normale et qu'il va envoyer quelqu'un pour réparer.

Nous partons pour la ville. Nous avons deux minibus affrétés pour... 6 jours seulement alors qu'il n'était pas précisé sur le catalogue NF que le minibus n'était pas pour tout le circuit.

L'un des deux minibus est plus confortable que l'autre (meilleure climatisation et plus confortable). C'est celui de Hassan, le patron. L'autre, peut être moins confortable mais le chauffeur un autre Hassan, le plus jeune, est plus sympathique.

Nous les appellerons donc Hassan 1 et Hassan 2.


Hassan et Hassan


Les rues d'Amman sont semblables à toutes les rue des pays musulmans ou africains, des petites épiceries, leur animation.
Nous partons vers la banque, mais comme il est encore trop tôt, nous nous arrêtons devant une mosquée, qui, elle, est ouverte mais où il n'y a aucun visiteur. C'est la Mosquée King Abdallah. C'est le roi actuel.

La Mosquée du Roi Abdallah

Je l'ai trouvée pas extraordinaire du tout. Une grande salle de prière dont le sol est recouvert de tapis, un énorme lustre, mais aucune décoration ni à l'extérieur ni à l'intérieur. Il faut se déchausser bien sûr, et porter (nous les femmes) le traditionnel tchador noir (en nylon !) avec sa capuche.



Une grande église se situe exactement en face de cette mosquée.

La plus belle mosquée d'Amman, dit-on, est celle du Roi Hussein (le père), en pierres roses et blanches, mais on nous dit que l'on ne peut pas la visiter.

Au niveau des monuments, Amman n'est pas une ville très passionnante.

Nous allons ensuite à la banque, la Jordan Bank. Il faut trouver l'entrée qui ne donne pas sur la rue, mais au 1er étage d'un espèce de centre commercial. Pour moi ça va très vite, je change des euros cash. 250 € pour 2 semaines, et j'ai changé beaucoup trop, mais on pensait qu'on ne trouverait pas forcément le temps pour ré-effectuer une telle opération...

La ville aux 7 collines

La traversée de Amman en voiture me permet de découvrir une ville étonnante, étagée sur des collines. Il parait qu'il y en a 7 de collines ! Les maisons, qui sont astreintes par la loi à un nombre d'étages réduits, et à être construite en pierres, pas en béton, sont agglutinées sur ces collines.





Des escaliers montent à pic



A part que le paysage urbain est blanc et pas rouge, je me revois à Salvador avec ces maisons agripées aux collines.
Amman est plus jolie que Damas, je trouve, à cause justement de ces maisons agrippées aux collines.

Ce doit être parce que c'est le premier jour, et que j'ai très peu dormi (en pensant qu'on s'est réveillé une heure plus tôt avec le décalage horaire d'1 hre), plus la chaleur, très forte (évidemment on a visité en plein midi ou en après-midi quand il ne le faudrait pas !), mais je suis complètement crevée et ne rêve que de m'allonger dans la chambre.

On part faire notre première excursion, les Châteaux du Désert.

On en revient vers 16 hres. Au centre ville (la ville basse), certains du groupe veulent rester en ville, et aller dans un musée d'art moderne, ou d'autres à la forteresse, qu'on ne sait même pas si elle est encore ouverte, car les monuments ferment très tôt), ou au hammam. Le hammam il faut le préciser n'est pas aussi courant que cela en Jordanie qu'en Syrie. Il y en a, quelques uns, mais ce n'est pas une habitude des Jordaniens d'aller au hammam.

J'abandonne donc les autres et je remonte en voiture à l'hôtel. J'ai la bonne surprise de constater que la douche et la chasse des WC ont été réparés, ou plutôt je me suis demandée si ce n'avait pas été un robinet d'arrivée d'eau qui était resté fermé, oubli dans la préparation de la chambre. Mais la clim, elle, ne fonctionne pas mieux.

Je me souviens que le patron a dit la veille qu'il y avait l'Internet à l'hôtel. En effet il y a deux ordinateurs PC, dans une salle derrière la réception. J'arrive à me connecter sur Yahoo, mais dès que j'essaye de me logguer, une page dit que "this page cannot be displayed". Je démissionne ! Je ne paye même pas, puisque je n'y suis pas arrivée. D'ailleurs, il n'y avait pas le patron.

Dîner

Le soir nous allons à un restaurant très typique dans la même grande rue près de l'hôtel, (donc qui s'appelle Al Hashemi Str.) et qui est très bon.

Moi je n'avais toujours pas très faim, et j'ai partagé un assortiment de mezzés et basta. Ils étaient bien meilleurs que les mezzzés de Paris.

Anwar Makkah Restaurant
Al Hashemi Str.
Opposite to Raghadan BUS Station
Tel : 461 27 44

C'est vrai que lorsqu'on a traversé la grande avenue il y avait plein de bus sur l'autre côté.

A l'hôtel

Mais voilà qu'au retour le manager de l'hôtel nous a préparé une "fête". Il a invité tous les résidents de l'hôtel (tout le monde, que des étrangers) et il n'y en a pas tant que cela, à partager deux énormes gâteaux (mais énormes), afin de faire connaissance.

On est crevé, je n'ai plus un seul espace dans l'estomac, mais le patron est tellement gentil et serviable (ma douche est réparée comme il a dit) que je me sens obligée d'y apparaître.

Les gâteaux sont très alléchants, du genre baklava huileux de miel. J'en mange un tout petit morceau sur les côtés (on mange sans assiettes et avec une petite cuiller). Ça va, c'est bon. Puis je vois qu'il est fourré d'une crème blanche. Je pense que c'est de la crème fraîche, mais oh stupeur : c'est du fromage très salé. Et pour moi je trouve ça horrible ce mélange très très sucré et du très très salé !

Je ne reste que très peu de temps, ne fais pas plus honneur au gâteau, et en fait les invités n'ont pas du tout fait connaissance, chacun étant resté dans son groupe. Mais comme on disait, le manager, il fait beaucoup pour promouvoir son hôtel !

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Amman

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