Jordanie 2004

22 Août - 1er Septembre 2004

AJLOUN - UM QUEIS

Mardi 24 Août 2004

La carte du Nord ☞ ICI

AJLUN

(Qalaat ar-Rabadh)

C'est un château dans la lignée de ceux construits par Saladin, et comme je suis une fan des châteaux de Saladin...
Il est perché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Jourdain et les Monts de Judée.





Le château de Qala'a er-Rabath près d'Ajlun (20 000 hab) est situé sur l'emplacement d'un ancien monastère. Il a été construit par Ezz-ed-din Oussama, un général neveu de Salah el-Din (Saladin).

Sa position stratégique permettait de contrôler le commerce entre le sud de la Jordanie et la Syrie ainsi que les mines de fer des environs.

Il avait aussi pour but de contrer les Croisés installés dans le château de Belvoir près du Lac de Tibériade. La forteresse marque la limite que les Francs ne purent jamais dépasser à l'est.

Pris par les Mongols en 1260 et en partie détruit, il fut rebâti par le sultan mamelouk Baybars, lui ajoutant notamment sa tour carrée, puis utilisé comme caserne au début de la période ottomane.

Deux tremblements de terre l’endommagèrent sérieusement entre 1837 et 1927.

Les premières fouilles et restaurations furent entreprises en 1929.


Mais je suis un peu déçue par rapport à ce que j'ai connu en Syrie. L'entrée est bien aménagée, car l'escalier d'entrée est mis en valeur par des réverbères qui créent une magnifique atmosphère. À part cela j'ai trouvé le château très petit, il y a peu de salles. La visite se fait très vite.



UM QUEIS

On arrive à Um Queis en milieu d'après midi, et il fait très chaud quand on sort du minibus.




On va d'abord voir à quoi ressemble l'hôtel. Moi je n'ai pas une mauvaise impression, je m'attendais à pire.
C'est le seul hôtel du village et il semble tenu par une famille.

On a des chambres de 3 ou 4. Nous les filles on est en 2 chambres de trois. Ce sont des petits lits séparés. Il y a un ventilo au plafond. Il y a deux salles de bain et WC, dans le couloir pour tout le monde.

J'ai cru qu'on serait les seuls (le groupe) à partager ces sanitaires, mais ce qui s'est révélé plus ennuyeux, c'est que tous les mecs de l'hôtels partageaient les mêmes sanitaires que nous. Dans un pays musulman, se balader dans les couloirs, pour moi, posait un problème de tenue correcte obligatoire !!!!

Après avoir juste passer 15 mn dans la chambre, on doit aller visiter le site archéologique qui se trouve juste à la sortie de l'agglomération. Mais notre clé ne ferme pas ! Donc après avoir demandé aux responsables d'essayer de nous réparer la serrure, sans succès, on décide de refermer nos sacs (déjà un peu déballés) et de les laisser dans la chambre des garçons pour qu'on puisse laisser la chambre ouverte et que les gars de l'hôtel nous répare la serrure pendant notre absence.

Du coup, on prend déjà du retard.

Ce village est très sympa, très vrai. Même avec un logement comme on a, je préfère mille fois dormir ici qu'à Irbid !

Ensuite Marc, notre accompagnateur, veut absolument trouver le restau pour ce soir pour réserver car il n'y en a qu'un seul en ville, à la "Rest House". Comme il n'est jamais venu dans cette ville, il cherche, on demande aux gens (enfin mon arabe aide un peu, et j'en suis fière). Il nous laisse là, et monte à pied.

Um Queis c'est très simple : un seul hôtel, un seul restau, et un site archéologique et un musée...




De là encore du retard. Le soleil décline et je rage d'anticiper que je ne pourrai plus prendre de bonnes photos.

Visite du site

Il ne faut marcher que quelques mètres pour arriver à l'entrée du site.






Um Queis est l'ancienne Gadara et fut une autre ville gréco-romaine de la décapode. Son nom signifie "fortifications" serait d'origine sémitique.

On y voit les vestiges de 3 grandes époques : romaine, byzantine, et ottomane.

Le site fut découvert en 1806 par un explorateur.




L'Histoire d'Umm Qaïs

Comme Jerash, l’histoire de Gadara ne commence réellement qu’à l’époque hellénistique.

Elle aurait été fondée par des macédoniens peu de temps après la mort d’Alexandre le Grand vers la fin du 4 ème siècle avant JC.

Elle fut conquise en 218 av. J.C. par Antiochus III le Grand et administrée par les Lagides, puis tombe aux mains des Séleucides.

Elle est détruite au début du 1 er siècle avant J.C. par le roi asmonéen Alexandre Jannaeus.

Elle est annexée par les Romains en 64 avant J.-C. et Pompée fait reconstruire la ville.

Mais en 30 av. J.-C., Octave offre Gadara et son territoire au roi de Judée, Hérode le Grand.

A la mort d'Hérode en 4 av. J.-C. elle réintègre la province romaine de Syrie. Elle apparaît alors dans la Bible comme le lieu où Jésus délivra les corps de deux possédés en envoyant leurs démons dans les corps d’un troupeau de porcs.

A la fin du 1 er siècle après J.-C., Gadara entre dans son âge d’or. L’université et les deux grands théâtres forment un pôle culturel et artistique réputé.

La reconnaissance du christianisme et l’ère byzantine ne freinent pas l’essor de la cité et elle continue de prospérer sous le règne des califes Omeyyades.

Elle commence à décliner sous le règne des Abbassides et à l’époque médiévale elle n’est plus qu’un village insignifiant.


A voir : la Nécropole, le Théâtre Nord et Decumanus maximus, Terrasse de la Basilique et Théâtre Ouest, la Nymphée, les Thermes, la Citerne, l’Acropole gréco-romaine, les ruines du village ottoman.

L'idée circule dans le groupe de prendre un guide puisqu'on ne va pas avoir beaucoup de temps pour visiter, ce qui permettra de ne pas trop errer. C'est chose faite.




Mais le guide reste planté au début du site.
Alors je lâche et je pars faire mes photos de mon côté.






Il y a un théâtre, les restes d'une basilique (à ciel ouvert) une nécropole que je n'ai pas vue.



Il y a plusieurs groupes de familles nombreuses, les femmes tout de noir vêtues, et avec le voile plus ou moins couvrant.



Çe qui m'a frappée c'est la différence des couleurs des bâtiments et colonnes : noires.
Cela donne une ambiance différente de Jerash.



D'ailleurs le site n'est pas très grand du tout, et un peu décevant.
Je rejoins le groupe qui en est encore au théâtre.



Je tourne et retourne dans ce site pendant que les autres écoutent le discours du guide qui parlait tellement lentement que je ne supportais pas.

Comme je me tiens un peu à part du groupe qui écoute les explications très longues du guide, je cause facilement aux femmes, et leur lance en général un bonjour en arabe. Aussitôt la conversation (la curiosité de leur part) s'amorce.




Je rencontre ainsi une famille, et je sympathise par mon arabe. La femme est très voilée : on n'y voit que les yeux. Elle me dit qu'ils viennent d'Arabie saoudite et elle est professeur d'Anglais. L'homme qui les accompagne n'est pas son mari, mais le mari de son amie.

C'est vrai que ça fait quelque chose de bizarre de parler à quelqu'un dont on ne voit que les yeux, dont on ne voit que le regard. On se demande quel être humain est en face de soi, on ne voit aucune sensation. L'une de mes compagnes de mon groupe me dira plus tard qu'elle n'ose pas, elle, parler à ces femmes et qu'elle admire que j'arrive à le faire si facilement.

Je pense qu'on a vu qu'une partie du site, et que certains vestiges devaient être un peu plus éloignés. De toute façon, il est beaucoup moins spectaculaire que Jerash, loin de là.

Mais ce qui vaut le plus la peine, c'est le panorama qu'on a de là, sur le Lac de Tibériade, et la Vallée du Yarmouk, l'affluent du Jourdain.

On est très près de la frontière israëlienne puisqu'on voit, (sauf qu'il y a une brume de chaleur et qu'il est voilé) le sud du lac de Tibériade.




Le plus beau a été le coucher de soleil entre les colonnes et la vue du lac de Tibériade. C'est plus la beauté du paysage et l'atmosphère du site qui rend ce lieu magique.



Dîner

Comme nous avions décidé de ne pas retourner à l'hôtel, nous avons traîné jusqu'à 20 hres avant d'aller dîner au resthouse, qui se trouve sur la plate forme même, face au Lac et à ce panorama magnifique.

Le restaurant est magnifiquement décoré. C'est comme un havre de paix. même les toilettes sont trop belles : tout le lavabo est en pierre artisanale, ce sont deux vasques et il y a un arbre. Une affiche est accrochée près de la réception : on y parle d'un groupe qui a donné un concert à Um Queis, au roman theater d'Um Queis, donc là !

Ce sont des musiciens au nom français mélangés avec des musiciens au noms arabes : Christian Ma~es, accordéon - Thierry Bruneau, hurdy gurdy - Hasan Al-aquir, oud, nai, violon - Mohammed Bawab, saxophone, clarinettes.

Je prends des brochettes de poulet je crois. La nourriture est comme partout, mais la vue vaut la peine.

Après le repas, le groupe décide de se mettre au narguilé. Je fais une seule bouffée car moi et le tabac, même à la pomme... Ça me tourne plutôt sur le coeur.




Mais les copains et les copines, c'est qu'ils aiment ça !



Et comme tout le charme du narguilé c'est que ça dure, ça tourne et ça tourne, et on reste jusqu'à la fermeture.
Il y a d'ailleurs quelques autres personnes au restau en dehors de nous, qui fument sur la terrasse.

On a traversé le site romain de nuit, à la lampe électrique, le peu qu'on en avait. C'était super. Certains ont décidé de revenir le lendemain matin pour assister au lever du soleil, donc très tôt.


Mercredi 25 Août 2004

Ça a été le souk cette nuit là. D'abord, une partie une groupe a décidé de dormir sur la terrasse de l'hôtel, car il est vrai qu'il faisait très chaud dans les chambres. J'ai bien essayé d'ouvrir la fenêtre dans ce petit village, mais là aussi la rue était très bruyante.

Moi je me suis endormie. les filles, mes compagnes de chambre, m'ont ensuite raconté le lendemain matin :
Elles sont montées retrouver une partie du groupe sur la terrasse, avec leurs sacs de couchage.
Mais ils ont été très vite assaillis par les moustiques, et tout le monde est redescendu dans les chambres.
Je n'ai rien entendu.

Ensuite elles se sont levée à 4 hres du matin pour aller voir le lever de soleil sur le Lac de Tibériade. Là encore elles ont été très discrètes, je dormais. Il a fallu qu'elles aillent chercher le gardien du site pour les autoriser à entrer, ils lui ont expliqué qu'ils allaient voir le lever du soleil, et il a très bien compris. (Faut dire qu'il n'y a pas beaucoup de touristes qui dorment à Um Queis, mais il y avait quand même d'autres personnes que nous à l'hôtel, notamment deux filles qu'on avait vues au restaurant le soir.

Eh bien le lever du soleil... c'est qu'il y avait de la brume et que le lac était caché....

Et ce matin tout ce petit monde était bien fatigué après une nuit très courte de sommeil.

Pour la toilette du matin, ça a été un peu compliqué, car il y a la queue dans les deux salles de bain, et il n'y a pas que notre groupe dans la queue, mais des Jordaniens hommes.

Le petit déjeuner se prend sur la terrasse. Très bien. Mais pour la 1 ère fois il n'y a que du thé à boire; Je me félicite donc d'avoir dans mon bagage quelques doses de café en poudre. Pain et confiture, le rituel.

On charge les bagages. Direction : la frontière israëlienne


DIAPORAMA

Ajlun - Um Qaïs