Varkala

Lundi 11 décembre 2006 De l'ashram d'Amritapuri, on reprend la barque, puis le minibus. Et voilà que sur la route, à 15h 30, notre première pluie, une grosse averse tropicale. On n’a pas eu une goutte de pluie depuis le début du voyage, un peu normal, on est à la meilleure saison climatique pour cette partie Ouest de l'Inde du sud, le Tamil Nadu, (alors que la côte Est, elle, peut être en général arrosée par une mousson dite "de fin d'année"). Et voilà, c'est quand on va commencer notre trop court séjour bord de mer, il se met à pleuvoir des cordes !

Fallait voir nos tronches. En plus les bagages sur le toit, n’étaient pas protégés. Le chauffeur et son aide ont du grimper à toute vitesse pour installer une bâche plastique. Heureusement, mon sac à moi, il était toujours dans un sac poubelle en plastique. C'est que ça mouillait fort !

Arrivée à Varkala

On est arrivé vers 16h 30/17hres, à Varkala. Dès qu'on est sorti du minibus, (le bus nous a déposés sur la route, car le bus ne pénètre pas sur le flanc de la falaise), il ne pleuvait déjà plus et il n'a plus jamais plu jusqu'à notre départ du Kerala.

La plage de Varkala est à 4 km du village. C'est l'une des plus importantes plages du Kerala. C'est le seul endroit dans le sud du Kerala où de hautes falaises ocres s’élèvent face à la mer d'Arabie. Ces falaises sont uniques sur la côte du Kerala qui est partout ailleurs plate.

On est sur la côte de Malabar, à 37 km en dessous de Kollam et à 50 km au nord de Trivandrum.
Le village touristique est perché sur le haut de cette falaise ocre, en bordure de la mer. Un site naturel magnifique.
On y trouve de très bons restaurants. Varkala est également une destination ayurvédique importante.

La plage de sable, la Papanasham beach, est immense.

La mer y est dangereuse à cause des vagues et des courants (les drapeaux de la plage sont rouges en permanence) mais j'ai réussi à y nager alors qu'à Kovalam pas du tout.

La destination est devenue connue, le village est aujourd'hui une station balnéaire, et un centre de soins ayurvédiques
Mais contrairement à Kovalam, découvert dans les années "hippies", Varkala, a été développé plus récemment, ces deux dernières années, et a encore gardé son charme. Il y a moins de monde, moins de boutiques, et on n'est pas autant emmerdé par les vendeurs qu'à Kovalam.

Notre hôtel

Selon mon accompagnateur le meilleur hôtel à Varkala serait le KERALA BAMBOO HOUSE avec des bungalows. (http://keralabamboohouse.com)

Mais il était plein. Alors nous logeons donc à l’hôtel HILL TOP RESORT, et il est très bien.
On n’a pas hérité de la plus belle chambre, on est au rez-de-chaussée, et la fenêtre donne face à un mur, alors que celles du premier étage ont quelque peu la vue sur la mer.

L'hôtel HILL TOP est un hôtel moderne mais à un seul étage
Très bien situé au plein milieu de la station, le long de la falaise
Il y a un escalier qui permet de descendre vers la plage

Ne pas aller au restaurant au DOLPHIN BAY au bout vers la droite quand on regarde la mer, car si la cuisine est plutôt bonne, la musique est tellement forte qu’on ne peut pas parler. Et l’une d’entre nous y a attrapé une turista avec leur lassi.

Une séance Ayurvédique

Comme il y a un centre ayurvédique juste derrière l’hôtel et qui nous a été conseillé par Gégé, et que je n’ai pas eu le temps de tenter l’expérience à Cochin, et que, en plus je suis toujours malade, que le temps est tout tristounet, sombre, c’est presque la nuit pour aller se baigner... alors je me précipite pour prendre des informations pour me faire masser.

Ici, tout est facile. Le gars qui est à l'accueil va me chercher le médecin, qui vient discuter avec moi devant l’hôtel.
"Je suis malade, je veux faire un massage pour guérir ma crève et reprendre de l’énergie"...
Petite discussion de vérification de mes antécédent, allergies etc etc. Est ce que je dors bien ?...

On convient de deux traitement pour le nez, « Talam » et « Nasyam »
+ un massage total traditionnel (ça c’est moi qui l’ai souhaité, autant faire la totale).

On discute même le prix : 1100 rs, ça fait 20 euros. Je n’aurais même pas une consultation médicale pour ce prix à Paris !
Et avec facture ! Il me dit que si je veux faire le traitement pour le nez, je dois arriver avant le coucher du soleil, c'est à dire avant 18 hres.

Le temps de prendre une douche, quand même, car je suis cradeau, et juste à temps à 17h 40 je débarque avec mes sous-sous en liquide chez le médecin.

Petite discussion, il parle anglais très vite avec un très fort accent indien. Et il appelle ma "masseuse", une jeune femme charmante qui se nomme Joceli, eh oui, comme moi.

J'ai fait une séance de 2 heures qui était composée de deux traitements contre l'infection ORL, plus un massage traditionnel.

Je suis restée de 17h 40 à 19h 30 dans cette pièce à recevoir le traitement, à baigner dans l’huile (ah ça j’ai pas aimé).
Ça m'a paru très long cette séance ! Dans cette pièce avec une petite fenêtre derrière moi, je sentais par la lucarne derrière moi la nuit qui tombait, et le temps m’a paru si long que j’ai bien cru qu’il était déjà 21 hres quand j’allais la quitter cette pièce, les corbeaux s’étaient arrêtés de croasser. Mais non, il n’était que 19h 30. J’étais restée quand même 2 heures !

Cela m'a coûté 1100 Rs.

Le traitement nasal c’était très agréable, on me pulvérisait des senteurs qui dégageaient, et on m’a mis des gouttes dans le nez à l’odeur d’eucalyptus, bien sûr. Plus quelques massages, pressions à des points précis du visage et de la tête. On m’a mis une pâte rouge sur le haut des cheveux que je devais garder toute la nuit. Puis massage complet du corps, que d’huile !

Ensuite la douche au seau, chaude.

Cela m'a soulagée un peu, j'ai mieux respiré, mais je ne me sens pas guérie. Il y aurait peut-être fallu renouveler l'opération. Je n'en n'avais pas trop l'envie. Cela m'a paru très éprouvant, et surtout je n'ai pas apprécié de baigner dans l'huile, (dont je n'aimais pas l'odeur) et de glisser sur la table de massage sans cesse, parce qu'elle était toute couverte d'huile, et mon corps aussi. Après on se lave, mais l'odeur persiste.

J'avais les les cheveux huileux et on m'a mis une pâte rouge sur le haut du crâne à conserver toute la nuit pour guérir le rhume. Je suis sortie dîner comme cela le soir, au moins les Indiens savaient d'où je sortais.

J‘avais interdiction de boire de l’alcool, de manger des plats épicés (donc les plats indiens car ils le sont tous, épicés) mais boire des boissons chaudes et surtout pas de ventilateur la nuit.

Une nette amélioration, mais... pas guérie

Dîner au Dolphin Bay

Puis on est allé dîner. Avec Nicole et Claude on voulait manger du poisson. Ce restau, le Dolphin Bay, il se trouve vers la droite de l’hôtel quand on regarde la mer, et assez au bout.

Moi j’étais venue avec mon sachet de tisane, parce que le médecin m’avait interdit de boire de l’alcool ce soir.
Avec cette pâte rouge sur le haut de mes cheveux, et les cheveux cradeaux comme on ne peut imaginer à cause de cette huile dans laquelle j'avais baigné... j’ai été très bien accueillie par le serveur quand je lui ai dit fièrement : "Je sors d’un traitement ayurvédique"...

Mais dans ce restau, c’est le fond sonore qui était épouvantable. La bouffe était bonne : barracuda grillé au citron avec des frites (et pas de bière pour moi, tristesse). Mais la musique tonitruante au point qu’on ne pouvait pas discuter.

La portion de poisson coûte entre 100 et 150 Rs, et la portion de crevettes 350 Rs. Il y a aussi des pâtes.

Nicole qui avait pris un lassi a ensuite été malade tout le lendemain, alors que nous avions mangé toutes les trois la même chose, seul le lassi différenciait.

2 ème jour

Mardi 12 décembre 2006

La journée est libre. Mais j'ai quand même été réveillée à 6h 30 ! Les Indiens de l'hôtel parlent très fort. On a pris le petit déjeuner au premier restau trouvé sur la gauche de l'hôtel. Un "pot" de café + des scrambled eggs. Environ 60 Rs. Je vais faire un peu d'Internet, mais la connexion lâche sans cesse. Du coup le gars ne me fait pas payer.

A la plage

Il est 10 hres 30, on va à la plage. L'escalier qui y descend est juste en face de l'hôtel.
Je peux un peu nager, mais "avant" les vagues… je me baigne deux fois, jusqu'à 13 hres.

Je vais acheter dans une épicerie par derrière, un ananas à 18 rs (14 rs le kg) et quatre bananes (20 rs) et une bouteille d'eau de 2 litres (20 Rs).

La rue qui longe la falaise

Puis je marche le long des boutiques en allant vers la droite. Je tombe sur une boulangerie "française" et une boulangerie "allemande". Des restaus dans toute la rue (il n’y en a qu’une qui longe la falaise), et des boutiques aussi. Près de l'hôtel, des boutiques tenues par des Tibétains, de l'artisanat de tissus incrustés de petits miroirs fabriqués au Gujarat.

Dîner

Quand j'en sors de l'apéritif, voilà que je me retrouve seule, car mes compagnes sont malades, et au lit.
Gégé m'explique dans quel restaurant les autres sont allés, vers la droite.

Je pars à pied. Coupure d'électricité à nouveau, sur le chemin. Je me casse le nez sur une marche !... La lumière revient.
Je retrouve les deux couples du groupe au restaurant. On dîne d'un barracuda servi sur une feuille de bananier, et ce soir je prends une bière... malheureusement trop chaude.

Le plat a été long à arriver.

200 Rs chacun.

Couchée à 22h 30.

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