Vol de Paris à Bombay

Mercredi 29 Novembre 2006

Vol Paris / Bombay (Mumbai)
Air India AI 0144
Prévu à 11h 30
8 heures de vol avec un décalage horaire de 4h 1/2

J'ai mis le réveil à 6 hres mais j’avais provoqué un entraînement depuis plusieurs jours, afin de ne pas trop subir le décalage horaire.

De chez moi à l'Etoile

J'ai commandé un taxi la veille aux taxis Alpha. À 7h 30 mon taxi est en bas. Quand je demande au chauffeur de m’emmener à l’Étoile pour prendre la navette Air France, il essaye de me proposer la course jusqu’à l’aéroport. Je lui explique que ça me coûte 55 euros, hors de prix , et que ma copine qui habite plus proche, elle, elle en a eu pour 40 euros.

Voilà que mon chauffeur me dit "et si je vous emmène pour 40 euros"! Alors là il faut le faire ! Je lui dis que cela ne m’intéresse pas dans la mesure où je suis bien en avance et que je n’ai pas envie de poireauter à l’aéroport.

A l'Etoile

J’arrive bien en temps devant le car Air France, mais il est fermé, pas de chauffeur. C’est que je suis habillée très juste pour le froid qu’il fait à Paris, je me les caille vraiment, il fait moins de 10°. Je pense que le chauffeur est au café du coin. Je laisse mon sac à une dame qui venait d’arriver et je vais chercher le chauffeur, oui, dans le café. "Vous me laissez prendre mon petit café" me dit-il. OK , mais moi je ne veux pas m’attraper la crève avant même de partir ! Il est venu très vite et il a ouvert le car.

Aéroport Charles de Gaulle

J’arrive vers 9 hres à Roissy terminal 2, au comptoir de Nouvelles Frontières, où je fais connaissance de Gérard, mon accompagnateur, mais qui ne m’est pas inconnu, puisque mes copains de Reims m’avaient montré sa photo car eux aussi l'ont eu comme accompagnateur lors de leur voyage en Inde du sud. Il semble que le gros du groupe est déjà passé, alors que je suis loin d’être en retard. Bon, ce sont beaucoup de provinciaux, c’est peut-être pour cela.

Aller du comptoir NF au comptoir de check-in d’Air India est tout un parcours. J’étais dans un terminal et je dois aller jusqu’au passage qui relie les deux terminaux qui sont situés face à face. Que de marche ! en plus il faut descendre puis remonter...

Check-in

Il n’y a pas beaucoup de monde au check-in. Mais avant un type me demande d’ouvrir mon bagage à main, pour inspecter : les nouvelles normes au départ des aéroports européens, la galère : pas un seul liquide, même pas un mini tube de dentifrice, et surtout, le pire, on ne peut plus garder en vol de bouteille d’eau... qui m’est si nécessaire.

Le type m’ennuie même à cause des comprimés que j’emporte, et il me demande si j’ai une ordonnance ! Je lui dis que je n’ai pas d’ordonnance puisque ce sont des médicaments en vente libre. Et en plus j’étais sûre que j’étais en droit de les embarquer, les liquides non, mais le solide oui. Ce que, quelques minutes plus tard, il me confirme alors que j’avais commencé à déménager mes comprimés vers mon bagage de soute, ayant tout rouvert...

Au check-in on me demande si je parle anglais, et j’ai fait la bêtise de dire "oui". Car le problème c'était, que si on me plaçait sur l’une des dernières places restées vacantes : à la sortie de secours, il faut impérativement parler anglais pour comprendre les annonces en cas d’évacuation de l’avion.

Je rencontre une fille, Claude, de Toulon, qui me précède dans la queue. Elle part elle aussi sur le même circuit. Du coup, du fait d’avoir fait connaissance, on partagera la même chambre pendant tout le circuit.

Elle, elle a eu sa place... en classe affaire, et moi... à la porte d’exit !

C’est qu’il y avait un problème : l’avion qui venait de New York était plein à bâbord, parce que, je l’ai su après, quatre vols d’Air India passant par Londres avaient été annulés les jours précédents, et ils avaient mis tous les passagers sur ce vol allant à Bombay. Archi plein !

En vol

Je me retrouve entre un Indien qui tient une boutique de traiteur à Bruxelles, après avoir débuté comme cuisinier, et une femme, française, habillée en penjabi, et portant une minerve, qui va rendre visite à sa fille (de 52 ans) qui est religieuse hindouiste et qui a créé un ashram dans le centre de l’Inde. Il faut le faire ! Des compagnons agréables, avec j’ai discuté jusqu’au repas.

La place porte d’emergency, est au moins bien pour allonger ses jambes. Cela dit, vu leur accent anglo-indien, et par les haut-parleurs, je ne comprenais rien de leurs annonces, alors, en cas d’emergency... Ce n’est pas suffisant de parler l’anglais british.

J’ai bénéficié de mon repas sea-food, ça avait bien suivi ma demande. C’était un poisson, ou plutôt des crevettes, style « karma », coco, mais très épicé, alors que le karma normalement ne l’est pas. Et on a tous pris de la "King Fisher", la bière indienne, dont le nom signifie martin-pêcheur. Puis une deuxième encore, qui celle-ci était de la Heineken, mais qui était tiède.

Pas beaucoup de confort

Mais voilà que si tôt le déjeuner retiré, ils éteignent les lumières. Il est 15 hres ! J'avais demandé une couverture, mais je ne l’ai jamais eue. La TV, au 1er rang, on n’en avait pas. Je suis allée quelques instants lire dans le fond de l’avion à côté des WC, assise par terre, c’était à ce point. Et puis j’ai renoncé et je suis allée à ma place, ai pris mon sac de couchage et me suis enfournée dedans car j’avais froid.

8 heures de vol, ça va encore.

A l'aéroport de Bombay (enfin, Mumbai)

On est arrivé à Bombay à minuit, c’est-à-dire pratiquement 30 mn en avance. Le temps d’atterrir complètement, il était minuit quinze. On a 4h 1/2 de différence d’heure. Donc je ne suis pas encore très fatiguée.

Gérard nous dit d’aller changer 100 euros au bureau de change (ouvert) qui se trouve là en sortant, la State Bank of India, en attendant les bagages qui traînent toujours. Il y a la queue. Le taux est à 57,75 rs, pas terrible, mais cela nous permet d’avoir des roupies en poche pour une bonne semaine. Je terminerai le voyage avec un taux à 58,55 rs. En vérité très peu de différence vu la valeur de la roupie.

Sortie de l’aéroport : chaleur et palmiers. Je me souvenais d’un petit aéroport de province, et c’est devenu un grand aéroport, et il y a des palmiers sur toute la bordure de la colline, qui font comme une falaise à pic, en sortant de l’aéroport. Ça donne une atmosphère reposante, et surtout, la température est exquise, même pas lourde d’humidité.

Un minibus est venu nous chercher. Mais horreur, clim à plein pot. Heureusement que j’ai gardé avec moi mes pulls et ma polaire de Paris. Il semble que le minibus que nous aurons pour le circuit ne sera pas climatisé, ouf !

On met une heure et quart pour atteindre notre hôtel qui se trouve à Colaba, le quartier chic de Bombay, là où il y a la Porte de l’Inde et l’hôtel Taj Mahal. On est juste derrière, au coin. Notre hôtel est le SUBA PALACE, réputé pour être un hôtel haut de gamme, mais bof ! Pas mal mais à peine du 3 étoiles, les murs s’écaillant, et pas d’eau chaude à la douche le soir, uniquement le matin ! Je partage ma chambre avec Claude.

Je ne prends même pas une douche, il est 3 heures du matin quand je me couche avec 1/2 Immovane pour dormir, car si je ne dors pas ... demain c'est lever à 8 hres et départ en visite dès 9 hres du mat.