De Bombay à Mangalore

Le voyage en train

Jeudi 30 novembre 2006

Réveil à 8 hres. Petit déjeuner à 9 hres. Il y a beaucoup de monde dans la sale du petit déjeuner. Il n’y a pas d’oeufs brouillés, mais de l’omelette et des pommes de terre sautées (très très pimentées), des pancakes, mais sans sirop d’érable pour mettre dessus ϑ. Le café est très bon et j’en bois deux tasses.

Ce matin est libre jusqu’au départ à midi, pour prendre le train. Certains sortent, mais moi je me sens tellement fatiguée, que je reste dans la chambre, à ranger mes vêtements et mes affaires dans mon sac, et à sécher les vêtements que j’avais laves la veille, au soleil, c’est à dire derrière la vitre.

Gare de Kurla

Départ à midi. Nous prenons le bus (privé) jusqu’à la Gare de Kurla, dans le nord de la ville. Nous allons en direction du Kerala. Nous devons prendre le train de 14h 00 pour Mangalore. Mangalore n’est pas au Kerala mais dans l'état du Karnataka.

On a quitté Bombay en longeant un quartier de bidonvilles.



Devant la gare, il y a plusieurs mendiants qui nous accrochent. On entre à l’intérieur. Je cherche tout de suite... les toilettes. Mais quand je vois à l’entrée l’état des toilettes, le sol complètement inondé et plusieurs mendiants assis par terre juste à l’entrée, j’abandonne.






Nous achetons du ravitaillement pour le train. Il est midi, nous ne savons pas quand vont passer les vendeurs de nourriture dans le train. Tant bien que mal, car tous les Indiens nous passent devant dans la queue, au point que je m’énerve auprès de l’un d’eux, quand même. J’achète de l’eau (en quantité, la peur de manquer d’eau...) et des petits packets de jus de mangue pour mélanger avec l’alcool qui nous attend à l’apéritif (à titre privé).

Les trains sont bien bien moins confortables qu'au Vietnam. Notre train est ainsi fait (je parle en 1ère classe) : d’un côté le compartiment, avec deux niveaux de couchettes de chaque côté (pour notre cas, et parfois c'est trois). Le couloir au milieu, et de l’autre côté, dans le couloir donc, deux autres couchettes superposées.

Oui c'est serré Il n'y a pas de porte compartiment, tout cela est isolé par des rideaux. Le compartiment a un seul rideau, et les couchettes du couloir ont chacune un rideau.




Il y a (je parle en 1 ère classe) un compartiment, avec deux (pour notre cas, et parfois c'est trois) sièges qui s'abattent en couchettes, et en plus dans le couloir, deux autres banquettes-couchettes superposées. Oui c'est serré. Il n'y a pas de porte compartiment, tout cela est isolé par des rideaux.



Nous arrivons à l’intérieur du wagon. J’ai la place 35, c’est à dire sur le côté et en haut. Il faut savoir que les numéros impairs sont en haut et les numéros pairs en bas. Mais pour savoir si l’on est côté compartiment, ou côté couloir, ça je ne sais pas. Heureusement je n’étais pas dans le compartiment, confortable, où à cause de la ventilation du dessus, on caille (surtout les places tout en haut).

Et ce dont on m'avait parlé est vérifié : la ventilation, située au plafond est un courant de froid glacial. Mieux vaut ne pas se situer sur la banquette du haut dans le grand compartiment.

Nous n'étions pas seuls dans le wagon mais en compagnie des Indiens et d'autres touristes, un seul, un touriste sud-africain.

Un vendeur de samossas est très vite apparu dans le couloir. Comme je n’avais rien pris pour manger, j’en ai acheté deux paquets, c’était bien trop. Mais ce n’était pas mauvais.

Le temps de s’installer, l’après midi est très vite passé. On s’est fait un apéritif maison, avec du rhum ou du whisky et nos jus de fruit, et des gâteaux d’apéritif (toujours très pimentés). On a invite le touriste sud-africain qui était tout seul.




Puis un monsieur indien très digne est passé prendre les commandes du dîner. J’ai choisi un chicken biryani, avec un chapati.
On avait des petits paquets comme les plats tout préparés de chez Picard. J’ai regretté d'avoir choisi le chicken, plus jamais, il n’y a que des os, c’est exactement le souvenir que j’avais des curries de l’année 1973. Je ne prendrai plus de poulet en Inde.
J’ai payé 50 roupies (1euro) Le biryani seul coûtait 40 roupies, et le pain 10.




Je redoutais ce voyage de 19 heures en train : un après midi + une nuit. Je ne sais pas pourquoi certaines copines m'ont tant foutu la trouille avec les cafards. On a fait un gros apéro, on a dîné à la place, c'était la fiesta, et les amis cafards ou blattes ne se sont pas montrés.

L'horreur : une couchette du haut

Ce que j'ai trouvé le plus dur c'est ma couchette : cette couchette du haut dans le couloir, et c'était très très étroit, fermé par un rideau, Cela faisait plutôt cercueil. 20 centimètres pour mettre mes pieds (l'espace de mes deux pieds serrés côte à côte) entre mes sacs au bout, la bouteille d'eau, la couverture pliée, énorme et qui ne m'a pas servi. très dur le sommier (la banquette), je me suis servie de mon sac de couchage comme matelas. Les draps fournis étaient encore humides (exactement comme ça m’est arrive l’an dernier dans un hôtel du Vietnam), l’oreiller était OK. Et pas question de descendre pour aller aux toilettes en pleine nuit, de là haut, mi-endormie et avec un train qui tangue.




Et quand le train s'arrêtait (parce qu'il reste immobilisé souvent pour laisser passer le train qui vient en sens inverse, c'est pour cela qu'ils sont si lents) j'avais l'impression de pencher vers la droite, le vide. Il n’y a que deux barres pour protéger, en principe ça doit empêcher de tomber, mais je crois que c’était dans la tête.

Pas marrant. à chaque fois réveillée chaque fois que le train s'arrêtait. Mais j'ai, du fait de cette place, échappé a la clim terrible des couchettes de l'autre coté car, côté couloir, c'est plutôt l'étouffoir. Je préfère.

Pour dire que j'ai mal dormi, et très peu. Cela, c'était le surlendemain du voyage en avion .

On a fait 19 heures de train mais ça ne m a pas paru long. On a rigolé de jour, et de nuit on s'est couché.





Une arrivée en affolement

Samedi 2 Décembre 2006

L'affolement ça a été à 7 hres du matin, j'étais encore couchée derrière mon rideau et tout a coup j'ai entendu un rame-dame, tiré le rideau, et vu plein de mecs en petite jupettes à carreaux circuler dans tous les couloirs comme des fourmi. C'était les porteurs de bagages, les coolies, qui venaient prendre nos bagages.

On était arrivé, 7 hres du mat, un train complètement a l'heure, je dirais il était même en avance, je n'aurais jamais imaginé. Et moi encore dans mon lit pas prête a descendre, la folie. Heureusement que je n'avais pas déballé trop de choses.

Mangalore

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On était arrivé à Mangalore dans l'état du Karnataka. Nous avons pris un petit déjeuner à la sortie de la gare. Certains ont voulu expérimenter un petit déjeuner indien, avec des crêpes énormes, blanches, et moi j'ai demandé de l'eau chaude et j'ai pris les sachets de Nescafé emporté depuis la France et deux barres de muesli.



On a pris un taxi pour rejoindre la frontière avec l'état du Kerala, car notre minibus nous attendait... au Kerala...
Car il n'avait pas le droit de circuler en dehors du Kerala.


L’agence receptive de Nouvelles Frontières est :
SOUTHEND SIGHT TOURS - TRIVANDRUM
TEL : 94470 45095 - 0471 2552310/3299065


Tout de suite, c'est le nombre de cocotiers dans le paysage qui m'a surprise, et la couleur rouge de la terre. c'était un tel contraste avec la dernière image que j'avais eue avant de m'endormir : la grande mégapole de Bombay.

Il ne faut pas oublier que le mot "Kerala" vient du mot malayalam kera (cocotier) et lam (terre), ce qui signifie que l’Etat porte le nom de "Terre des cocotiers".

C'était un tel contraste avec la dernière image que j'avais eue avant de m'emdormir, la grande mégapole de Bombay.




On est à 1 km de la frontière (the border) entre l’état du Karnataka et l’état du Kerala. On a traversé de larges fleuves.

Tout est différent ici du souvenir de l’Inde que je gardais de mon premier voyage (en Inde du Nord) en 1973. Ici ce ne sont que cocotiers, campagne et terre rouge. Les cocotiers, cela me frappe, dans aucun pays, même au Sri Lanka, même au Brésil, je n’en ai vu autant.

Ce qui m’a frappée aussi en arrivant c’est le costume des hommes : ils portent en grande majorité des petites jupettes, c’est à dire qu’ils portent un sarong, appelé ici lungui. Très peu portent le pantalon. Et ils ont un tic. : ils se baladent en tenant leur lungui par les deux mains comme des danseuses, et régulièrement ils le relèvent et finissent par attacher à la taille en faisant des noeuds le bout de tissus en raccourci, comme une jupette. Donc faut savoir qu'au Kerala les hommes sont en jupettes, maigres ou gros, jeunes ou vieux. Y a quoi se marrer. C’est pas toujours très joli, faut dire.

Une longue route dans la journée, jusqu'à CALICUT avec des arrêts à BEKAL et à MAHÉ.


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