Samedi 2 décembre 2006
Nous nous arrêtons ensuite pour visiter une usine de coprah. Puis une usine de fabrication de bidies, les petites cigarettes indiennes roulées et qui sentaient si fort. Les femmes y gagnent 130 rs pour la fabrication d’un nombre de 1000 bidies.
La nuit est tombée. Nous nous arrêtons à MAHÉ, l’ancien comptoir français qui a été rendu à l’Inde de façon pacifique en 1954.
Mahé avait été rendue célèbre par le roman de Pierre Loti “Mahé des Indes”. Mais aussi dans le livre d'Irène Frain “le Nabab” qui conte l’histoire d’un certain René Madec, un petit mousse originaire de Quimper. Les aventuriers de la Compagnie des Indes étaient basés à Lorient.
Deux raisons pour s’arrêter à Mahé : faire un “pèlerinage” devant la statue de Marianne et acheter des bouteilles d’alcool parce que Mahé est une ville réputée pour le nombre de ses boutiques de vente d’alcool, souvent appelées "wine shop" (bien qu’il n’y ait pas de vin) et parce que l’alcool y est bon marché.
Une sorte de pélerinage, puisque Mahé est la seule ville que nous traverserons lors de notre circuit en Inde du sud qui ait été un comptoir français.
Les Français ont établi des relations commerciales avec l'Inde dès le XVIe siècle. La Compagnie des Indes orientales, établit un comptoir à Surate en 1668.
En 1671, un roi hindou de la côte de Coromandel cède à un agent de la Compagnie des Indes orientales, François Martin, un territoire. La Compagnie y fonde Pondichéry. Suit Chandernagor, cédé par le grand Moghol en 1686.
Les autres principaux centres seront en 1721 Mahé, en 1738 Karikal, en 1751 Yanaon.
L'histoire de Mahé commence lorsque André Mollandin, le représentant de la Compagnie française des Indes orientales, y met pied à terre en 1721.
En 1741, à la tête d'une escadre armée de moyens de fortune, le capitaine Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais libère le comptoir occupé par les Marathes. À la suite de cette action, son nom est donné à la ville.
L'Inde est sous l'autorité d'un gouverneur général résidant à Pondichéry.
Au début du XIXe, la colonie est réorganisée en cinq districts (Pondichéry, Chandernagor, Mahé, Karikal, Yanaon) et en huit loges. Les difficultés économiques poussent de nombreux Indiens à s'expatrier vers la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion.
Ralliée à la France libre, l'Inde française devient territoire d'outre-mer en 1946.
Après l'indépendance indienne de 1947, comme les autres comptoirs, Mahé reste sous juridiction française jusqu'au 13 juin 1954 avant de rejoindre finalement l'Union indienne.
Une "Marianne" en haut d'une colonne dans un jardin public. Nous devons marcher un peu pour nous éloigner du centre, et c’est dans un square en effet, que se trouve, en haut d’une colonne une très belle statue de Marianne.
Un Indien qui se trouvait là, nous a regardé avec un grand étonnement : tout ce groupe de touristes blancs, que trouvait-il bien à voir dans ce petit square de ville, en pleine nuit ! Je lui ai expliqué en anglais ce que représentait cette statue pour nous Français. Sans nulle doute qu’il n’imaginait même pas ce que pouvait être cette tête de femme en haut d’une colonne dans ce square.
Pourtant, encore certaines enseignes nous font rêver à une époque du passé.
Elles sont écrites en français.
Nous achetons les bouteilles qui serviront à nos apéros car les prix sont bien plus intéressants que dans d'autres villes. On est plusieurs à en profiter pour s'acheter de la bière, dont moi, et en traversant la rue, ma grande bière de 600 ml à la main, j'ai bien remarqué que les hommes indiens avaient le regard posé sur moi.
Le navigateur portugais a été mandaté par le roi du Portugal Manuel 1er, dit le Fortuné, pour achever la mission entamée dix ans plus tôt par Bartolomeu Dias.
À 29 ans, il devient ainsi le premier Européen à rallier l'Inde par la mer, en contournant l'Afrique.
C'est l'aboutissement du prodigieux rêve entretenu par les Portugais depuis près d'un siècle.
Calicut se nomme aujourd'hui KOZHIKODE. C'est la 3 ème plus grande ville du Kerala.
Il est 21 hres lorsqu’on arrive à Calicut et à l’hôtel. Bien tard. C'est là que nous avons dormi.
L’hôtel Maharani, je n’en ai qu’un souvenir : l’énorme cafard que j’ai vu courir quand j’ai ouvert la porte de la salLe de bain.
Hotel Maharani |
Image d'Internet |
Je ne suis pas sortie dîner, bien trop fatiguée. Ce fut une journée très longue et très fatigante.
1200 km parcourus depuis Bombay, en train et en voiture !
Et de Calicut, la ville, je n’en ai donc aucun souvenir.