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"L'empire Môn couvrait la plus grande partie des plaines centrales de la Thaïlande et de la Birmanie du 6 ème au 11 ème siècle. Ils ont introduit le bouddhisme theravada dans toute cette région.
La Thaïlande ne fait que les tolérer sur son sol. Les Môn disposent d'une carte d'identité thaïlandaise sur laquelle il est indiqué que le titulaire ne possède quasi aucun droit.
Ils ne peuvent circuler librement, et la région de Sangkhlaburi est parsemée de check-points..
En 2006 le gouvernement thaïlandais a accordé la citoyenneté à 2000 enfants môn de Sangkhlaburi, nés en Thaïlande.
En 2008, à la suite de violentes répressions, des manifestations au Myanmar, et des ravages du cyclone Nagris, de nombreux habitants ont tenté de fuir le pays. des récits de viols, de violences et d'arrestations sont communs.
Ils sont coincés entre un pays où ils sont opprimés et un autre dans lequel ils n'ont aucun droit.
En conséquence, la culture et les traditions qui faisaient leur fierté pourraient s'éteindre à jamais."
Renseignements historiques recueillis grâce au ☞ Lonely Planet Thaïlande
"Les Karen sont le groupe tribal le plus important groupe installé en Thaïlande. Les habitants de Kanchanaburi les nomment Karyang, et les Thaïlandais du Nord les appellent Yang.
On dénombre en Thaïlande deux groupes principaux de Karen, les Sgaw (ou S’Kaw) et les Pwo ainsi que deux groupes moins importants, les Pa O (Taungtu ou Tongsu) et les Kayah (Karenni ou Bwe).
En 2003 on recensait en Thaïlande, 438.131 personnes appartenant aux Karen en 2003, reparties en 1912 villages.
Les Pwo vivent dans le delta de l’Irrawaddy (Pwo occidentaux) et dans les mêmes régions frontalières que les Sgaw (Pwo orientaux), environ 1 million en Birmanie et 50 000 en Thaïlande.
A la suite des guerres entre la Thaïlande et la Birmanie, le roi Rama I (1782-1809) a encouragé l’installation de Môn et de Karen dans la région de Sangkhlaburi.
Dès leur arrivée en Thaïlande, les Karen reçurent du gouverneur de Kanchanaburi le droit de rester sur le territoire thaïlandais et il attribua à leur chef vassal (Phra Si Sawan) une enclave karen, qui correspondait à l’actuel district de Sangklaburi, au sein duquel furent établis les premiers villages karen aujourd’hui abandonnés. C'est devenu un sanctuaire. Pendant près de 150 ans, sept générations de chefs karen se succédèrent dans la fonction de Phra Si Sawan.
Les Karen jouèrent un rôle important dans le contrôle de la frontière avec la Birmanie. Ils furent des éléments actifs dans la vie politique de la province de Kanchanaburi et participèrent au développement économique de cette région. Les Karen étaient exempts de taxes, d’impôt et de conscription. Bon exploitants respectueux de la forêt, les Karen ont vendu aux commerçants aux nobles thaïlandais des tissus, des produits forestiers, des épices, de l’ivoire, des métaux précieux et des essences naturelles rares.
Les successeurs de Rama Ier ont poursuivi la même politique et incité les Karen, en majorité des Pwo, à immigrer en Thaïlande, le long de la frontière depuis Tak jusqu’à Petchaburi.
Après Rama Ier Rama III puis Rama V ont rendu visite à des des villages karen proches du col des Trois Pagodes. Les visites royales avaient à cette époque un caractère exceptionnel, les roi du Siam étaient des êtres divins qu’aucun de ses sujets ne pouvait approcher, ni même regarder en face.
Rama IV joignit même le titre de Roi des Karen à ses nombreux autres titres royaux.
Rama V (1868-1910) parcourut le Siam. Il rendit visite à plusieurs colonies karen. À cette occasion il en fit des citoyens thaïlandais, payant des impôts, élisant leurs chefs de village et de sous-districts.
L’assimilation en fut facilite et rapide. Les Karen s’établissent dans les villes, sont scolarisés, entrent dans la police et l’armée, adoptent le bouddhisme et leur niveau de vie atteint celui des Thaïlandais. Certains font fortune en vendant des produits rares destinés à l’exportation tels que du bois précieux comme l’aquilaria, des cornes de rhinocéros, des défenses d’éléphant.
Vers la fin du 19 ème siècle, l’entourage du roi Rama V le mis en garde contre les Karen et ce dernier infléchit sa politique. L’administration thaïlandaise nomma un fonctionnaire thaïlandais à la tête de l’enclave karen et de toutes les institutions de taille supérieures au village, le titre de Phra Si Sawan n’étant plus que purement honorifique.
Durant son règne des épidémies de variole décimèrent les Karen dans les montagnes de Sangkhlaburi. La plupart des villages forestiers furent abandonnés. Certains Karen retournèrent en Birmanie, d’autres se réfugièrent dans les villes et d’autres descendirent s’installer dans la vallée de Sangkhlaburi.
Ils cultivaient la terre en pratiquant l'ssartage, avant la construction des grand barrages de Vachiralonkon et de Srinakarin.
La forêt secondaire est le royaume des Karen ; c’est leur territoire, un milieu à la fois amical et hostile, car c’est celui des divinités. Les Karen se considèrent comme les fils, les enfants de la forêt, pour eux une forêt sans Karen n’est pas une forêt véritable.
Les Karen sont marginalisés dans la société thaïlandaise, menacés d’expulsion de leurs anciennes zones d’habitat notamment par la construction de barrages qui inondent leurs territoires. Ils sont donc de plus en plus fragilisés.
Les Pwo sont encore nombreux et leur culture est vivace dans les districts de Thong Phaphum et de Sangkhlaburi. Les villages Karen sont situés au sein de territoires qui ont été utilisés depuis plus de 200 ans, chacun d’entre eux est entouré d’une zone de forêt primaire intacte qui peut atteint parfois quatre à cinq kilomètres.
Extrait de ☞ http://www.kanchanaburi-guide.com/les-karen-pwo-de-kanchanaburi.html
Une des tribus de Sangkhlaburi s'est reconvertie dans le tourisme et organise des promenades en bateau, à dos d'éléphant et en radeau de bambou"...