Santo Antão est la plus grande et la plus occidentale des îles de Barlavento, et la deuxième en importance du Cap-Vert après Santiago. Elle marque la limite Ouest de l'archipel, ce qui lui valut de figurer en tant que repère géographique dans le traité de Tordesilhas répartissant en 1494 les conquêtes espagnoles et portugais, ainsi que sa limite Nord.
Avec les 1979 m de son Tope de Coroa, c'est l'île la plus élevée après Fogo.
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Santo Antão est considérée comme l'une des plus montagneuses du Cap-Vert. L'île est entièrement constituée de matériaux volcaniques. Ses montagnes sont composées de basalte. Beaucoup de ses volcans sont jeunes, en particulier ses caldeiras. Depuis 1999, les volcanologues ont observé une augmentation continue de la température de l'eau de mer dans la région de Ponta do Sol, ce qui pourrait indiquer le risque d'une nouvelle éruption dans la région.
L'île est divisée du nord au sud par une longue chaîne de montagnes. Cette chaîne était autrefois considérée comme impénétrabl
La montagne la plus haute de l'île est le mont Tope de Coroa, qui culmine à 1 979 m.
Le Pico da Cruz est la deuxième plus haute montagne avec 1 585 m.
Les paysages de Santo Antão sont spectaculaires. Les montagnes tombent abruptement.
Les hauts reliefs bloquent le vent et les nuages, créant ainsi un climat plus humide, plus frais, plus propice aux cultures. Une partie de l'île au sud-est a un climat aride, tandis que le nord-ouest reçoit des précipitations relativement normales. Santo Antão est verte sur le versant nord, et aride comme São Vicente sur son versant sud, par ailleurs riche de pouzzolane, exploité dans la fabrication des meilleurs ciments. Ses vallées souffrent d'une forte érosion.
Près de Tarrafal de Monte Trigo, dans l’est de l’île, se trouvent de belles plages pour les zones de baignade et de pêche. Sur l'île, il y a 13 ruisseaux plus ou moins grands.
Santo Antão a été décrite par l'écrivain Manuel Lopes dans le roman "Os Flagelados do Vento Leste" publié en 1960, adapté au cinéma en 1987 par António Faria.
L'île est traversée par deux routes pavées. L'une avec de nombreuses courbes, passe au-dessus des montagnes. Une autre, ouverte en 2009, s’étend plus à l’est, plus ou moins près de la mer.
L’île de Santo Antão a un climat tropical moyennement sec. Le long de la côte, le climat tropical semi-aride apporte des températures très équilibrées tout au long de l'année. Ces températures sont plus fraîches au-dessus de 1000 m d'altitude.
La température annuelle moyenne sur la côte est d'environ 23° et diminue entre 11° et 15° C sur les hauteurs.
Le climat peut particulièrement frais à l'intérieur, avec une saison la plus chaude qui commence en juillet et se termine entre décembre et janvier. Une saison sèche plus froide commence entre décembre et janvier et se termine en juin. Les mois les plus froids sont janvier et février. La température moyenne la plus basse est en février/mars, à 10,4°. Les mois les plus humides sont le mois d'août, 82 mm, et le mois de septembre. Le risque climatique le plus important, comme dans les autres îles du Cap-Vert, mais beaucoup moins prononcé à haute altitude en raison de la meilleure capacité à capter l'humidité des nuages, est la sécheresse.
Il y a trois municipalités : la municipalité de Paúl et le village de Santo António das Pombas.
L'île est divisée en trois municipalités, divisées en fractions :
⇨ La municipalité de Paúl et le village de Santo António das Pombas.
⇨ Porto Novo avec les villages de São João Baptista et Santo André.
⇨ Ribeira Grande avec les hameaux de Nossa Senhora do Rosario, Nossa Senhora do Livramento, Santo Crucifixo et São Pedro Apóstolo.
La ville principale est Ponta do Sol, située sur la côte nord. Ponta do Sol était autrefois le siège de l'aéroport Agostinho Neto qui a été désaffecté pour raisons de sécurité depuis la fin des années 1990, tandis que son port pour les ferries est à Porto Novo situé sur la côte sud.
En plus du portugais, qui est la langue officielle, de nombreuses personnes parlent un créole typique du Cap-Vert. Chaque île du Cap-vert possède un créole différent.
Le tourisme est en train de devenir l'une des principales industries de l'île. Il y a eu des investissements dans les infrastructures rurales qui en ont fait le tourisme. La randonnée, le trekking et le tourisme culturel représentent la majorité de l'offre touristique de cette île.
SOURCE : INTERNET + https://viaggiareperilmondo
L'île fut découverte par le navigateur portugais Diogo Afonso le 17 janvier 1462.
Il baptisa l'île Santo Antão du nom du saint dont la fête était célébrée ce jour là.
À la suite de la signature du traité de Tordesillas le 7 juin 1494 entre le Portugal et l'Espagne, l'île devint une possession portugaise mais Le peuplement de l'île ne débuta qu'en 1548. Les premiers migrants provenaient du nord du Portugal ainsi que des îles voisines de Fogo et Santiago. Ils fondèrent Povoação à l'emplacement actuel de Ribeira Grande.
La difficulté à établir un réseau routier à cause de la montagne et des mouillages peu sûrs entravèrent le développement de l'île malgré un excellent climat et de l'eau en quantité suffisante.
En 1724 l'île fut vendue aux Anglais mais elle fut restituée peu de temps après aux Portugais.
L'île posséda une petite communauté juive comme en témoigne la présence d'un cimetière juif à Ponta do Sol et une localité dénommée Sinagoga sur la côte nord-est.
En août 1711, l'escadre du corsaire Français Du Guay Trouin se trouvait au mouillage dans la baie de São Vicente, l'île voisine encore inhabitée à l'époque et qui offrait un bon refuge avant la traversée qui les mènerait jusqu'au Brésil où ils attaquèrent et obtinrent la capitulation de Rio de Janeiro... (NB : n'ayant pas ramené suffisamment d'or en France, Du Guay Trouin fut jeté à la Bastille et y mourût).
Les dix-huit bateaux devaient se ravitailler. Parti à Santo Antão pour y acheter des produits frais, l'un des bateaux alla jusqu'au nord de l'île et jeta l'ancre en face de Ribeira Grande.
La tension baissa d'un cran quand le capitaine demanda à rencontrer les autorités de l'île. Mais c'est probablement la peur du pillage qui poussa la population à leur tendre un piège sur le chemin entre Ribeira Grande et Ponta do Sol, à Boca da Ribeira dos Orgão, en jetant sur les Français depuis les hauteurs, de grosses pierres qui roulèrent dans le précipice où ils se trouvaient. Les indésirables rebroussèrent chemin sans entreprendre de représailles.
Comment en 1724 l'île fut vendue aux Anglais ! Cette péripétie, rapportée par le vicomte de Santarem, raconte comment Santo Antão passa quelques mois sous contrôle britannique.
Cette histoire rocambolesque commence quand, après avoir enlevé une jeune fille déjà mariée à un noble portugais, le marquis de Gouveia se réfugia en Angleterre. Ruiné par ses frasques, il finit en 1724 par hypothéquer puis céder au bénéfice des Anglais l'île de Santo Antão qu'il avait reçue en donation le 5 décembre 1685 du roi Dom Pedro II.
Les nouveaux propriétaires débarquent le 4 décembre 1724 sans rencontrer de résistance, une petite équipe s'installe et attend les renforts, il est question d'amener armes et canons.
A Lisbonne, craignant que les anglais ne fortifient l'île et s'approprient également l'île voisine de São Vicente, le roi Dom João V envoie alors des troupes : le 20 juin 1725, les Anglais sont expulsés de Santo Antão qui redevient une possession portugaise.
Une autre tentative d'appropriation échoua bien plus tard en 1816 quand des aventuriers espagnols prirent possession d'Agua das Caldeiras et de Corda. Là encore, les troupes portugaises les mirent en déroute.
Entre toutes les épidémies qui ont sévi sur l'île des montagnes, la crise de choléra de 1857 fut l'une des plus sévères, décimant la population, qui passa de 17 000 habitants à 12 500, en affligeant particulièrement la paroisse de Nossa Senhora do Rosario : sur les 3961 habitants, 3457 furent emportés par la maladie.
Mais les famines furent encore plus meurtrières, avec le triste record de 13 000 morts entre 1830 et 1833.
Longtemps isolée, aujourd'hui encore privée d'aéroport après la fermeture de celui de Ponta do Sol, se sentant un peu délaissée par les autorités coloniales ou centrales, l'île a toujours été un peu rebelle, secouée par des mouvements sociaux ou plus politiques.
Le 17 avril 1866, encouragé par les grands propriétaires qui refusaient l'augmentation des impôts, le peuple de Santo Antão occupa les bâtiments publics de Ribeira Grande. Envoyée sur place, l'armée arrêta les leaders.
Quelques années plus tard, des rivalités politiques entre les habitants de Paúl et ceux de Ribeira Grande donnèrent lieu en 1894 à une confrontation à l'issue de laquelle la route reliant les deux villes fut détruite. Le Portugal voulut punir les habitants de Paul, tenta vainement de faire condamner les meneurs, et finit un an plus tard par supprimer la région administrative de Paúl, qui passa sous le contrôle de Ribeira Grande.
Bien plus tard, en été 1981, les agriculteurs de Santo Antão manifestèrent contre le projet de loi agraire programmé par le PAICV, parti unique au pouvoir: la police intervint et un manifestant fut tué d'une balle, tandis que d'autres participants furent arrêtés et emprisonnés à São Vicente.
SOURCE : INTERNET
Roberto Duarte da Silva (chimiste, Légion d'Honneur en France)
Travadinha (violoniste)
Januario Leite (poète)
Luis Romano (écrivain)
Manuel Lopes (écrivain)