SAL

De São Vicente à Sal

Vendredi 8 Mars 2019

Sal, moi je ne voulais pas y aller. L'image de station balnéaire internationale avec grands hôtels de luxe...
Très peu pour moi. Yann voulait y aller, parce qu'il est fasciné par le skitesurf (mais il n'en fait pas, juste ses copains en font et lui ont parlé de la renommée d'une des plages où se déroulent des compétitions internationales de skitesurf, voilà).

Alors j'ai accepté son idée d'aller à Sal, pour voir. D'autant plus que pour aller à Boa Vista, où je voulais aller, il n'y a que deux possibilités à partir de Mindelo : soit passer par Sal, un Mindelo-Sal puis un Sal-Boa Vista, soit revenir à Praia et faire un Praia-Sal, ce qui après étude auprès de l'agence de Praia où nous avons acheté tous nos vols intérieurs, revenait bien plus cher.

Alors va pour Sal, va pour y rester 4 nuits parce qu'il n'y avait pas de places dans un vol avant...
Mais ce que je n'imaginais pas c'est que j'allais y rester... 5 nuits !



Départ de Mindelo

Mindelo, réveil. On part pour l'aéroport en direction de l'île de Sal.



Petit déjeuner rapide. Pas croisé Marcelina. Il y a une table dressée avec nos deux tasses et assiettes, point. On laisse les clés sur les portes des chambres...

Notre vol décolle à 11 hres (enfin 10h 55 exactement). On doit y être 2 hres à l'avance comme dab. On a la veille combiné avec Amílcar, notre chauffeur de taxi d'hier, de venir nous chercher devant notre hôtel à 9 hres. On descend avec nos bagages. Il ne se fait pas attendre. On sait que l'aéroport n'est pas très loin puisqu'il est à São Pedro, et que nous y sommes allés hier pendant notre visite de l'île. 15 mn de route.

Sur le chemin je remarque ces éoliennes dans le paysage.




Aéroport Cesária Evora

On est rapidement arrivé à l'aéroport. Tout de suite la statue de Cesária nous surprend. On ne l'avait pas vue quand on est arrivé la première fois à Mindelo, venant de Santiago, parce qu'on est arrivé de nuit et qu'on a été immédiatement embarqué dans le taxi qui nous attendait à la sortie des bagages dans le hall d'arrivée.



Le nouvel aéroport a été baptisé depuis 2012 du nom de Cesária Evora, quelques semaines seulement après le décès de la chanteuse à 70 ans en décembre 2011.

L'imposante statue en bronze la représentant, haute de 3 m, a été réalisée par le sculpteur capverdien Domingos Luisa, et accueille les voyageurs à l'entrée principale.

Le premier ministre José Maria Neves, avait déclaré lors de l'inauguration :
"C'est un geste national d'hommage", Cesária Evora a été "l'étoile la plus brillante de la constellation de la Culture du Cap-Vert". La cérémonie avait eu lieu lors de la Journée internationale de la femme.







Alors pour tout le monde, chacun son tour, la photo souvenir !


Formalités très rapides. Comme dab je demande un siège hublot à l'avant sur le côté droit.
J'obtiens une place privilégiée, la 2F. Enfin, pas si privilégiée que cela...







Ah le vent !









Je disais une place "pas si privilégiée" que cela, parce qu'étant assise à la sortie de secours, je dois mettre toutes mes affaires en haut, je ne suis autorisée à ne garder que mon téléphone en mains, heureusement... pour les photos... C'est bien pour cela que je demande un hublot...


Et puis moi et la femme qui est assise sur le siège face à moi, nous devons écouter un discours de la part de l'hôtesse ("vous parlez portugais ?? oui oui..."), l'explication des manoeuvres d'ouverture de la porte de secours en cas d'évacuation. Pour être franche, je n'ai rien compris aux manoeuvres, j'aurais été incapable...





Décollage de Mindelo, enfin de São Pedro. Je la revois là bas la plage où j'ai nagé avec les tortues...



Arrivée sur Sal

C'est très surprenant cette île toute plate comparée aux îles précédentes où on a séjourné.






L'aéroport de Sal est un aéroport international. Il y a énormément de gens, Français notamment, qui vont au Cap-Vert en faisant des vols sur Sal au départ de Paris. (avec transit à Lisbonne, quand c'est la TAP).



Il s'appelle depuis le 1er novembre 2005 "Aéroport International Amílcar Cabral" du nom du fondateur du Parti africain pour l'indépendance. Il a sa statue devant aéroport avec une plaque comémorative où l'on peut lire cette phrase d'Amilcar Cabral : "So um simples africano que quis saldar a sua divida para com o seu povo e viver a sua epoca" qui peut se traduire plus ou moins par : "Je suis un simple africain qui a voulu régler sa dette envers son peuple et survivre à son temps". Ce fut l'homme qui se battit pour l'indépendance capverdienne.

Seulement, je ne l'ai pas vue cette statue et cette plaque !

Taxi

J'avais regardé à l'embarquement à Mindelo si je voyais le couple que j'avais connu la veille, Aurélie et Ivandro, mais je ne l'ai ai aperçu qu'à l'arrivée quand on attendait tous nos bagages. Eux, ils n'ont qu'une journée à passer à Sal et ce sera plage, plage. Ils ont un hôtel de réservé (plage) à l'extrémité de la ville, loin du nôtre. Cependant, nous prenons un taxi ensemble à quatre, et pas de problème pour le chauffeur. Mais il nous demande 1500 CVE, plus cher qu'ailleurs, mais c'est sans doute parce qu'on était quatre.

Notre hôtel

C'est nous qui sommes déposés les premiers. On a réservé dans cette guesthouse, par téléphone, le Sakaroulé B&B. Ils ont envoyé une confirmation par mail. On l'a trouvée dans le guide du Petit Futé. Cette guesthouse là c'est plutôt Yann qui l'a choisie. Tout ce que je sais c'est qu'elle se trouve en haut de la ville, et à côté du Poste de Police (c'est écrit dans le guide). Le taxi nous dépose juste devant.



Une fois franchie la grille, pas un chat. Pas une réception.
Mais... nos noms sont inscrits sur un panneau au mur.





Donc on monte. Moi je suis à l'étage plus haut...





On pose nos sacs, et on part presque aussitôt vers le centre ville, enfin, le bord de mer...


Que sais-je de Sal ?

L'île de Sal est proche du continent africain, ce qui la rend vulnérable au vent chaud et sec du désert qui porte le sable du Sahara. Il y a environ 35 000 habitants. Malgré son origine volcanique, l'absence de montagnes, sauf dans le nord de l'île, en fait une île très aride avec de vastes plages de sable blanc et un climat doux avec de faibles variations de température, entre 24 et 30 degrés.

Elle possède des lacs salés naturels et artificiels, et des bassins rocheux naturels, comme par exemple Buracona sur la côte nord-ouest de l'île. La ville d’Espargos est la capitale de l’île et aussi la ville la plus peuplée.

Santa Maria, au sud, est le centre touristique et le 2 ème plus grand centre de population de l'île, avec une bonne structure hôtelière. Palmeira, à l'ouest de la ville d'Espargos, est un village essentiellement de pêcheurs. Pedra de Lume, à 4 km à l'est d'Espargos, est une petite localité d'environ 100 habitants où se trouvent les mines de sel.


L'Histoire de Sal

Après l'avoir appelée "Lhana" ou "Chã" à cause de son relief plat, les premiers explorateurs la rebaptisèrent "Sal" quand ils découvrirent les gigantesques salines à l'Est de l'île.

Avec São Vicente, elle fut la dernière île à être significativement peuplée au début du 19 ème siècle, par des colons et des esclaves venus de Boa Vista, que les maîtres chargeaient de surveiller leur bétail.

En 1808 les Portugais créèrent les marais salants de Pedra Lume et construisirent le tunnel.

L'île de Sal est l'île la plus aride de tout l'archipel du Cap-Vert. Elle est couverte de sable, de regs et de petites dunes bosselées, de vestiges d’origine volcanique. Ses paysages dépourvus de végétation rappellent que l'on est à la même latitude que le désert du Sahara.

Elle s'appelle "Sal" à cause des anciennes mines de sel qu’elle abrite. Et nous allons commencer par aller voir les anciennes salines, le lieu où le sel était exploité (qui me rappelle énormément ce que j'ai déjà vu au Lac Rose dans le nord du Sénégal).

Le chanteur et compositeur le plus célébré de l’île était Ildo Lobo, décédé en 2004. Lire ☞ ICI

Voilà ce qui m'attend à Sal... bof, bof !!!