D'habitude en voyage, je voyage seule, et du coup je fais connaissance avec beaucoup de gens, des autochtones ou d'autres voyageurs. Cette fois-ci, au Cap-Vert, si les Capverdiens sont très accueillants, très accessibles, (je parle portugais couramment), j'ai engagé une conversation, ou j'ai passé un bon moment avec eux, mais c'est resté éphémère. Sans doute aussi parce que j'ai voyagé si vite qu'il n'y a pas eu le temps de se revoir.
Ben... des couples (comme dab), en général d'un certain âge qui ne cherchaient pas à se lier d'avantage.
Des voyageurs solo ? Très, très peu.
J'ai fait connaissance (ou plutôt c'est Yannick qui les a connus) de deux gars, seuls, mais ils étaient en séjour plus qu'en voyage.
Des femmes voyageant en solo... encore moins. Deux fois seulement. L'une à Santiago, à Tarrafal, une Suissesse, âgée, qui était au Cap-Vert sur trois mois. Elle avait d'abord voyagé en compagnie de sa famille et de ses petits enfants. Ils étaient rentrés et elle, restée seule, elle prenait le temps.
L'autre, à Praia, une jeune, voyageait sur deux semaines, et dans très peu d'îles, plutôt bon hôtels, repos, vacances... Ce sont les seuls voyageurs solo que j'ai croisés.
Quelle différence avec la Thaïlande !
YannickAvec qui j'ai fait ce voyage. Il avait posté une recherche de co-équipier sur un forum. Son copain avec qui il pensait faire ce voyage au Cap-Vert ne pouvait plus à cause d'un empêchement professionnel. On a décidé de partir ensemble dès le premier échange téléphonique. On ne s'est vu qu'à bord de l'avion. Je suis partie avec un furacão, une tornade, un ouragan. Tout nous opposait. Son mode de vie, il vivait la nuit moi pas, nos rythmes de repas, sa crainte de laisser une minute s'échapper. Ses mots d'ordre : "Efficacité"... "Venons-en au fait"... "Du positif" !... Moi qui suis à un moment de ma vie où je suis apaisée, calme, où je veux voyager à un rythme tranquille... |
![]() Désolée, il ne souhaite pas que sa photo apparaisse sur le web... |
Il avait beaucoup voyagé, et quand il voyageait avec quelqu'un c'était toujours lui qui organisait tout. Il s'est trouvé face à moi qui voyage souvent seule, et donc habituée à ne compter que sur moi-même et à prendre les choses en main ! Il a pris de nombreuses initiatives, n'a apporté que de très bonnes idées que je n'ai pas eu à contester. Alors j'ai adhéré au rythme. J'étais crevée, mais grâce à lui j'ai vu énormément de choses.
Et pourtant, malgré nos différences on s'est très bien entendu, avec un partage des tâches et la confiance en l'autre. On était ensemble quand on le voulait et on faisait des choses séparément quand on n'avait pas les mêmes choix. On a surtout su respecter nos espaces, nos libertés, notre indépendance.
Et ça a été une belle réussite je crois. Sans lui et son "efficacité" de voyageur je dois reconnaître que je n'aurais jamais vu tout ce que j'ai vu de ce pays. Son défaut : de vouloir gérer le voyage comme si c'était une entreprise.
Gisèle et AntoineUn jeune couple de Parisiens avec qui j'ai beaucoup sympathisé et avec qui j'ai partagé de nombreux moments. Je les ai connus dans l'aluguer qui me menait de Porto Novo à Ponta do Sol en arrivant sur l'île de Santo Antão. J'étais la seule non-capverdienne dans cet aluguer avec eux, je leur ai donc tout naturellement parlé. Nous, on cherchait à louer une voiture avec chauffeur pour faire un tour de l'île dès le lendemain, on n'était que deux. Eux, cela les intéressait aussi. On a fait le tour de l'île ensemble, et on a continué à se voir et à faire des choses ensemble. On est resté avec eux à Santo Antão, puis à São Vicente. C'est avec eux que j'ai passé le plus de temps pendant le carnaval à Mindelo. Ensuite, nos circuits se séparaient, ils étaient partis moins longtemps que nous. |
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Mes bons souvenirs :
D'abord Aleida et Ana-Paula à l'hôtel Cesaria qui ont été si gentilles et si aidantes.
Et puis, et puis...
Les familles en compagnie de qui, assise sur le rebord de la terrase de l'hôtel Porto Grande à Mindelo,
j'ai assisté le mardi soir au défilé du carnaval.
Et puis la famille avec qui on a sympathisé au restaurant "As Campanas", notre dernier soir à Praia.
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Et puis ces gens à Cidade Velha, qui faisaient une fête dans leur maison, et qui m'ont fait entrer chez eux et m'ont invitée à danser au milieu de leur fête familiale. Quelle joie j'ai eue !