DE LANGKAWI À HAY YAI

Mercredi 17 Janvier 2024

Dernier petit matin à Langkawi

Oui, de la tristesse de quitter ce qui a été ma maison pendant 12 jours quand même. Et triste de quitter mes deux voisins anglais. J’ai fini par savoir leurs noms. Celui qui est au n° 8, le bungalow en face du mien, toujours levé très tôt, avant moi, il s’appelle Mickael. Il m’a dit qu’il allait partir samedi et aller à Bornéo, côté malaisien où il a deux points de chute. J’ai compris qu’il était un passionné des oiseaux. Il m’a montré ses nombreuses photos sur sa tablette et aussi celle de son accident, un jour où il a été percuté alors qu’il se promenait à pied.

Son frère, qui est dans le bungalow n° 9, á coté du mien et qui paraît plus jeune s’appelle Allan. Il me dit qu’il va rester mais que des amis vont venir le retrouver. Il m’explique que sa femme n’a pas envie de partir suis longtemps que lui, et vient parfois le rejoindre.

Bye-Bye ma chambre !

La météo... pas terrible.

J'essaye de sourire, mais.. pas terrible.

Ça c'est le tableau qui était au-dessus de mon lit.

A 11 hres moins le quart je faisais mon check-out à la réception. La fille m’a rendues 50 Ringgits de… caution.. que j’avais complètement oublié que j’avais versé à l'arrivée. Du coup je me retrouve avec plus de 200 ringgits en poche que je vais devoir changer en bahts en arrivant en Thaïlande. Bon, ça ne m’arrange pas, j’ai mal calculé mes nécessités, je pensais faire des achats et je n'ai rien acheté au final.

Attente de mon pick-up... en retard

Et là ça se corse. L’heure prévue de pick-up inscrit sur mon voucher était 11 hres. Évidemment avant 11 hres, je suis sur le bord de la route à attendre ma voiture pick-up, que je ne sais pas si c’est un taxi normal ou une voiture particulière, et je suis en plein cagnard.

Je téléphone au n° de mobile du driver, qui était inscrit sur mon voucher. Il me dit, oui AB motel, c’est prévu à 11h30. Je m’énerve, non ! c’est écrit 11 hres ! Venez immédiatement me chercher.

Et j’attends... rien. Je téléphone à l’agent de voyage, heureusement qu’il m’avait donné son whats'app.
Le taxi arrive me dit t-il... Rien !

Ensuite a suivi un échange de messages écrits par whats'app. Il me dit qu’il a transmis ma photo au chauffeur. Oui mais moi je n’ai pas la photo de la voiture.. Je demande la couleur la voiture. Il me dit noire.
Je ne vous dis pas dans quel état de colère j’étais.

Une voiture s’est arrêtée, rien n’indiquait que cela pouvait être mon pick-up, mais un homme en est sorti, et là, il m'a fait signe.

Le chauffeur n’est pas celui que j’attendais. Il l'a remplacé au pied levé, encore une magouille.
Il m’explique qu’ils font partie d’une même compagnie de taxis et que l’agence de voyage la
contacte pour les transferts.

A la jetée de Kuah

Après, le chauffeur, il a été très bien. Il s’est occupé de moi jusqu’au bout. Arrivés à la jetty, il m'emmène acheter mon billet de ferry. Car oui j’avais sans doute une résa, mais pas le billet. Il me dit qu’il avance l’argent de sa poche pour acheter le billet et il se fera rembourser... Bizarre!

C'est à cet instant, devant le guichet, que je découvre que mon ferry-boat ne part pas à 13h 30 mais à 13 hres. Encore une erreur de l’agence. Avec un taxi arrivé avec 30 mn de retard, je me retrouve tout juste dans les temps.

Je découvre aussi qu'il est écrit sur mon billet 55 Ringgits, le prix du ferry. C’est vraiment pas cher par rapport à ce que j’ai payé, moi, à l’agence pour mon billet complet jusqu’à Hat Yai, alors que je sais que le prix d’un mini-van entre Hat Yai et Satun (je l'ai pris en sens inverse), c’est 100 bahts. 55 Ringgits, c'est peut-etre le tarif pour les locaux ? Je ne sais pas. L’agence doit se faire un sérieux bon profit...

Le chauffeur m’a emmenée jusqu’à la salle d’attente, qui est juste avant les guichets de l’immigration, car ce n’était pas encore ouvert. Donc j’étais même… un peu en avance. Enfin pas beaucoup. Et là, le chauffeur de taxi m’a quittée.

On m’a remis la carte de sortie/entrée à remplir.

Qu’est-ce que c’est écrit petit, même avec des lunettes je ne lis pas ! Le temps que cela m’a pris à remplir tout ça et je n’ai pas attendu longtemps pour prendre la queue de l’immigration qui s’est ouvert.

La salle d'embarquement

Selamat Jalan... Au revoir... Malaisie... ça se passe très vite.

Pourquoi il est écrit là encore bon voyage en français comme en Thaïlande,
ça je ne le saurais jamais.

Je regarde par les vitres si mon ferry-boat arrive...

Au revoir Malaysia

On suit ensuite un couloir d’où on a une vue magnifique sur la baie et les monuments principaux de Kuah, la mosquée, l’aigle, la tour.

Au travers des vitres teintées.

Mon ferry est bien là.

A bord du ferry-boat

Quand je suis entrée il était presque vide, mais qu’est-ce qu’il s’est rempli très vite. Il était presque plein, très peu de sièges sont restés inoccupés. Et il était plein surtout par les locaux, car des touristes occidentaux il y en avait très peu.

Il a fait tourner les moteurs dès 12h50. Tout le monde était assis à sa place.
On est parti à l’heure à 13 hres.

J’ai voulu aussitôt changer ma carte SIM malaisienne par ma carte SIM thaïe. C’est la première fois que je fais ça. J’ai mon petit outil pointu, je m’applique, mais oh ! ma carte SIM thaïe tombe je ne sais où, c’est tellement mini. Je panique... je l’ai perdue… l'horreur...

J'avais remarqué que ma voisine téléphonait via sa montre connectée, j’en ai déduit qu’elle devait bien savoir se débrouiller avec tous ces trucs-là, et je lui demande si elle peut m’aider à remplacer ma carte SIM. Ma voisine m’aide, je retrouve ma carrte. Et en fait j’y suis arrivée toute seule, avec du mal parce que c’est vraiment très minuscule, et que j’ai deux cartes dans le tiroir.

Ah ça, je ne le ferai plus jamais dans un transport... Et c’est que ça bouge le ferry-boat !!!

Ma voisine, elle me raconte qu’elle est Thaïe, de Satun, et que son mari est Malaisien, et elle fait souvent des aller-retour entre Satun et Langkawi.

Arrivée à Tammalang pier

Le ferry a mis 1 heure 15 comme prévu. On est arrivé à l’heure.

On avait dû déposer nos bagages en arrivant dans le ferry-boat dans un endroit réservé pour ça sur le côté, derrière de grosses barres qui maintiennent les bagages en cas de mouvements du ferry. Moi j’avais eu du mal à soulever ma valise pour faire passer ma valise par dessus les barres et un gars du staff du ferry me l’avait fait.

Au moment de débarquer, même problème. Je demande poliment au voyageur qui se trouve devant moi, un vieux balaise, de m’aider à soulever ma valise. Vous n’imaginez pas ce que il m’a répondu ! "Ask to the staff" ! Moi il suffit d’une parole comme cela et je pars en insultes, et c’est parti !

J’ai évidemment réussi à soulever ma valise toute seule mais avec beaucoup de difficulté.

Tammalang, la pier de Satun. Je suis en Thaïlande...

Dès que je prends la première queue à l’extérieur, je colle mon signe distinctif sur mon
t-shirt, mon badge auto-collant de l’agence réceptive de Satun.
Je remarque aussitôt sur la terrasse qu'un homme avec un t-shirt jaune très voyant me
faire un coucou de la main.

Immigration

Il y a énormément de monde qui débarque. Il y a énormément de staff pour orienter les arrivants, et il y a des filles en uniformes, qui n’arrêtent pas de photographier les arrivants dans les queues.

C’est long. Arrive mon tour. J’ai bien rempli mes cartes, mais le policier me demande :
"Vous allez à Hat Yai ?"… Oui… "Vous avez un hôtel" ?… Oui… Je cherche mon e-mail d’Agoda dans mon téléphone. "Écrivez-le vous-même sur votre carte" me dit-il… Ah oui je ne l’avais pas inscrit…
Ne pas oublier qu'il faut avoir une adresse quand on arrive en Thaïlande !

Bon, empreinte des doigts, photographie... Reculez vous un peu… Tampon ! Je vérifie, j’ai une autorisation de séjour jusqu’au 15 février. Super, c’est ce que j’avais calculé puisque mon vol de retour est le 14 février.

Agence réceptive à Tammalang

L’homme de l’agence de Satun est immédiatement là à m'attendre à ma sortie de l’immigration. Pour dire qu’ils doivent être connus par le service de l’immigration. Ça va alors super vite, je suis prise en mains.

Il m’emmène à une table (son bureau), il me remet le billet pour le mini-van de Satun à Hat Yai, il me demande si j’ai besoin d’acheter des bahts, d’acheter une carte SIM… Non, non, moi j’ai tout.

Et il me conduit lui-même jusqu’au songteo, rouge, qui va m’emmener jusqu’à la station des mini-vans de Satun. Pour ça je suis quand même très contente d’avoir choisi d’acheter un full ticket en agence. L’agence de Cenang n’a pas bien fait son suivi, ils ne m’ont même pas prévenue que le ferry-boat était avancé d’une heure ! Mais l’agence de Satun a été super bien organisée.

De Tammalang à la station des mini-vans de Satun

Me voilà dans le songteo rouge. Il y a du vent. D’ailleurs la température, je le sens, est bien plus supportable qu'à Langkawi. Avec moi, il y a un couple allemand, ils vont aussi à Hat Yai.

On arrive à la station des mini-vans de Satun... J’ai mon billet, je le montre au personnel.
On me dit number 6. Oui, mais où ?

Un chauffeur de minivan se précipite et veut aussitôt prendre ma valise pour la mettre dans le fond d’un minivan. Pas si vite, moi je vérifie d’abord ! Oui sur son minivan c'est bien écrit Satun-Hat Yai. C’est bon.

Le couple allemand n’avait pas de billet de minivan, ils n’avaient pas compris que eux, ils devaient en acheter un ici, au comptoir de la compagnie...

Dans le mini-van de Satun à Hat Yai

Le minivan s’est rempli, on part assez vite. Il est 14 hres, heure thaïe (1 heure de moins qu’en Malaisie).
Il y a 50 km à faire, j’avais mis presque 2 heures pour les faire dans l’autre sens…

Le chauffeur s'est arrêté plein de fois pour livrer des paquets. Oui, ils servent de postiers. Et même qu’une fois j’ai vu sur mon GPS qu’on prenait à nouveau la route vers Satun, alors là je me suis inquiétée.. Mais c’est qu’il avait fait un détours pour aller déposer un paquet. C’est comme ça les minivans en Thaïlande !

Les paysages, bof, pas terribles. Dans le mini-van ma voisine thaïe respire un truc qui sent bon le camphre, la menthe, ces trucs qui font respirer par le nez. Je lui demande ce que c’est, et je prends en photo.

Arrivée à Hat Yai

Je m’attendais devoir reprendre un songteo à la gare des mini-vans d’Hat Yai, pas celle où on m’avait déposée sur l’express road, l’horrible, quand je suis arrivée de Surat Thani la dernière fois, mais la centrale. Mais comme c'est souvent le cas dans les minivans, le chauffeur dépose chaque passager là où il le veut, comme un taxi.

Moi j’ai suivi le parcours sur mon GPS, et j’ai vu qu’il prenait la route vers le Robinson Department Store que je connais bien à Hat Yai puisque j'ai déjà logé à l'hôtel où je vais, et je sais que c'est à côté. J’ai donc crié... "Vous pouvez m’arrêter au Robinson, mon hôtel est à côté" ! En anglais bien sûr.

Il m'a déposé là, super. Seulement voilà que... j’ai eu du mal à retrouver mon hôtel. Je ne me souvenais plus bien, mais je savais qu’il était à quelques blocs de là. J’ai dû demander plusieurs fois sur mon chemin, j’étais paumée.

Je me retrouve dans la rue de la gare, c’est ce bâtiment en trois couleurs dans le fond de la photo.
Je sais que je suis pas loin. C’est un point de repères pour moi, la gare.

La gare d'Hat Yai

Mon hôtel est dans cette grande avenue.

Mon hôtel

J’arrive enfin devant mon hôtel que je reconnais. Ouf. Mais il y a un premier escalier devant l'entrée, et personne à côté de moi, je dois soulever ma valise. Et ensuite un deuxième escalier. Je dois encore soulever ma valise.

Une seule fille à la réception et "no English". Je prends ma clé. Heureusement il y a ici un ascenseur. Une fois dans ma chambre je me rends compte que je ne peux pas faire marcher la climatisation. Je redescends. J’essaye de demander que quelqu’un vienne avec moi pour me montrer comment fonctionne la télécommande. Mais ça traîne, ça traîne, la fille est seule, personne d’autre comme staff à l’hôtel. et j’attends et j’attends, elle était en train de faire des check-in à de nouveaux clients, c'était un groupe de nonnes toutes habillées en rose. Et elle ne comprend pas ce que je lui demande ! A chaque fois elle me passe le téléphone pour me passer une autre fille qui est censée parler mieux l’anglais, mais que je comprends à peine.

Et c’est une cliente thaïe qui m’a aidée et qui a servi de traductrice. Elles sont montées toutes les deux pour me montrer que... il y avait deux boutons à l’entrée de la chambre qu’il fallait au préalable allumer, pour que tout ce qui est électrique, pour que tout fonctionne, pas seulement mettre sa carte mais appuyer en plus sur le bouton. Comment pouvais-je imaginer ça.

Ma chambre

Bon, ma chambre est correcte.
J'ai pris cette fois-ci une plus chère que la dernière fois, parce que je voulais un frigo.

Ça c’est la vue de ma chambre, pas terrible, mais je m’en fiche c’est calme !
Je craignais justement que les chambres plus chères donnassent sur la rue,
mais non, j'ai demandé calme, et c'est calme !

Plein de choses à résoudre

J’ai plein de choses à faire à Hat Yai et j’ai seulement devant moi quelques heures avant que la nuit tombe.
Je demande à la fille de la réception : je veux manger, je veux trouver un True Move, je veux changer des Ringgits, et je veux savoir comment je vais de Hat Yai à Songkhla !
Vous imaginez bien que je n’ai eu aucune réponse.

C’est en sortant de l’hôtel qu’un client de l'hôtel, un touriste occidental qui, me dit-il, habite à Phuket, m'a aidée. Il me dit que je dois continuer l’avenue de l’hôtel en avant, et prendre la rue sur la droite après les feux de circulation, et que là je trouverai des restaurants des changeurs, etc. etc.

Je commence par bien repérer l’avenue de mon hôtel, et où il se trouve.
Je prends cette affiche publicitaire comme point de repères au carrefour avec la rue sur la droite.

Changer mes ringgits

J’ai demandé sur mon chemin aux gens où je pouvais trouver un changeur de devises, on m’a dit d’avancer et je suis arrivée à un croisement avec une autre rue, plus petite, sur la gauche. Manifestement où tout était chinois, les boutiques, les restaurants et aussi les changeurs de monnaie.

Le premier bureau de change où je me suis arrêtée me dit que il ne change pas les billets de 20 Ringgits, seulement à partir de 50 Ringgits. J’ai continué et le deuxième a bien voulu changer tous mes billets, à un taux défavorable bien sûr mais encore pas catastrophique. Bonne chose de faite.

Les deux photos qui suivent c’est pour montrer le nombre de motos.

A la recherche d'un restaurant

Bon maintenant c’est que je veux manger, je n’ai pas mangé depuis mon petit déjeuner, je n’ai fait que voyager.
Et là j’ai un peu de mal à trouver. Les restaurants ne correspondent pas à ce que moi je mange, il y a beaucoup de restaurant de nouilles, il y a beaucoup de bars, beaucoup de salons de massage, plus que de restaurants. Je finis par en trouver un sur un coin de rue.

Je commande un fried rice et une Chang.
Mais comme il y en a que des grandes, alors, je prends une grande !

Je remarque qu’il y a des mecs seuls qui mangent seuls au restaurant.

Je vais partir demain

Là, après avoir arpenté ces avenues tellement bruyantes, après avoir eu tellement de difficultés à me faire comprendre dans cet hôtel, j’ai pris la décision que je partirai demain, alors que j’avais envisagé, peut-être, de passer une journée de plus à Hat Yai pour me balader.

J’ai passé le reste de la soirée à chercher un hôtel à Songkhla et à chaque fois que j’en élisais un, il devenait complet très vite. Je n’ai toujours pas trouvé d’hôtel pour demain, et ça m’angoisse pas mal. Il semble que Songkhla c’est plein de monde, sûrement des touristes Thaïs, et en plus ils sont chers les hôtels, plus que mon budget habituel.

Je me couche, exténuée, je m’y remettrai demain matin, j’ai jusqu’à midi pour le check-out.