Quand je relatais mes voyages précédents je commençais toujours par parler de mon coéquipier ou ma coéquipière. Cette année il n'y a pas eu de coéquipiers. Et quand aux rencontres avec d’autres voyageurs, étant donné que je suis allée dans une région pas fréquentée par les touristes occidentaux, je n'en ai vraiment pas fait beaucoup.
J'ai surtout eu des contacts avec les Thaïs, j'ai sympathisé avec ceux qui travaillaient dans les hôtels où je résidais, ou ceux avec lesquels je me retrouvais à voyager dans les minivans, ou d’autres rencontrés à des occasions particulières. Rencontres très éphémères. Mais on ne crée pas de liens avec les Thaïs.
Des voyageurs comme moi qui voyagent seuls à travers la Thaïlande, eh bien j'en ai croisé très très peu.
Je n’ai tissé des liens que quand je suis restée dans un lieu fixe, en y séjournant longtemps, entre une et deux semaines, c’est à dire à Prachuap, à Bankrut, et à Langkawi en Malaisie. J’y ai rencontré des personnes qui passaient des séjours longs chaque année, pour comme moi y passer l’hiver.
Quelques connaissances dans mon hôtel (j'y suis restée 14 nuits quand même), des hommes seuls, retraités, veufs, divorcés, qui y retournent chaque année et qui se connaissent et se retrouvent.
Cyril, un Sri lankais naturalisé Suédois. IL vit en Suède depuis des années, parce que c’est la qui a pu obtenir facilement son statut de résident, aujourd'hui il est à la retraite, il passe je ne sais plus, 4 mois ou 6 mois ici à Prachuap. Comment ? Visa de retraité. Il se rappelle de quelques mots de français, il a été à l’Alliance française de Colombo, et quand il a quitté le Sri Lanka, c’est à Paris qu’il est allé directement.
Il y a Inge (on prononce Ingi), l'Allemand, lui aussi retraité. Lui, il n'a pas de visa de retraité, mais il arrive à rester 3 mois ici en arrivant par le Cambodge parce que le Cambodge est beaucoup plus souple pour les visas. Il arrive par un vol Francfort / Siem Reap avec juste le transit à l’aéroport de Suvarnabhumi, sans s’arrêter en Thaïlande. Il y a seulement deux aéroports internationaux au Cambodge, Phnom Penh et Siem Reap. A l’arrivée à l’aéroport de Siem Reap il peut prendre un visa, mais il refuse de prendre le visa touristique, il dit qu’il va dès le lendemain faire une demande de visa O, c’est un visa d’un an, sans autorisation de travail, avec entrées indéfinies. Le lendemain il va dans une agence de voyage et demande à ce qu’on lui fasse la demande. Il a son visa en quelques quatre jours.
Puis il passe en Thaïlande sans visa avec une autorisation de séjour, 30 jours. Avant la fin de ses 30 jours il va dans un bureau d’immigration demander une extension de séjour de 30 jours. Ce qui lui fait déjà deux mois en Thaïlande. Il ressors, il re rentre… bref quelle magouille. C’est tout de même bien regrettable que la Thaïlande nous oblige à magouiller toujours autant pour pouvoir rester dans ce pays alors que dans tant d’autres, il y a des autorisations de séjour de 3 mois, sans visa, je pense notamment aux pays d’Amérique du Sud, ou même pour la Malaisie.
Et Claude, un Français du sud-ouest, mais lui, en couple avec une Thailandaise, il se laisse guidé car il ne parle aps un mot d'anglais !
Et puis parce qu'un jour je suis entrée pour visiter un autre hébergement, par curiosité... j'ai fait connaissance avec Stephane qui passe sa retraite à Prachuap depuis 2020. C'est grâce à lui, qui m'a invitée, que je n'ai pas été seule le 31 décembre, ce jour de fête que j'apréhendais.
Et là j'ai connu Margot, qui passait 3 mois entre Thaïlande, Malaisie, Bali et Philippines, et qui comme moi fuit l’hiver. Je suis restée en relation avec Margot par WhatsApp tout le reste de mon voyage, et on s’est retrouvé sur deux jours à Langkawi par le pur des hasards car on avait un grand décalage de dates dans nos parcours et on n'avait jamais pensé qu'on pouvait se retrouver.
Mon charmant chauffeur de songteo qui m'a permis de réaliser mon rêve : aller au Thale Noi. Il m'a attendu le temps de ma balade sur le lac et il m'a ramenée. Mais qu'est-ce qu'il a été gentil avec moi. Il ne parlait pas un mot d'anglais bien sûr mais on a réussi à communiquer.
Eliane qui logeait dans le même resorts de bungalows que moi, et ses deux copines, que je retrouvais sur la plage, qui passaient plusieurs semaines ici.
Luc, un Canadien d’Ottawa, qui voyageait pendant deux mois avec sa bicyclette pliante, avec qui j'ai beaucoup discuté. Il est reparti très tôt, les cyclistes ça démarre très tôt.
Un petit plus pour Aun et ses parents qui tiennent le resort de bungalows où je logeais.
Ils ont été tellement gentils avec moi.
On se croisait, on discutait, on passait un moment ensemble.
Mais je n'ai partagé mon parcours avec personne.