De Satun à Langkawi

Dimanche 7 Janvier 2024

J'ai dormi à Satun parce que désormais il n’y a plus qu'un seul ferry-boat qui part du sud de la Thaïlande pour Langkawi, depuis la jetée de Tammalang, et il part à 11h30. Ça je l'ai appris une fois que j'étais en Thaïlande, et très tardivement, quand je me suis trouvée à Surat Thani. Et il faut y être bien avant à cause des formalités de police. Donc obligation de dormir le plus près possible.

La jetée de Tammalang, c'est à 15 km de la ville de Satun et j'ai dû acheter un taxi à la réception de mon hôtel parce que la station des songteos je ne savais pas où elle était, en un jour je n'ai pas eu le temps de chercher, et surtout c'était trop risqué puisqu'ils n'ont pas d'heure. J'ai préféré acheter le joint-ticket à mon hôtel, c'est à dire le pick-up à l'hôtel en taxi, 250 bahts, avec le billet de ferry-boat inclus, ce qui fait 450 bahts. Je voulais être absolument sûre de pouvoir partir parce qu'il y a qu'un seul départ de ferry-boat.

Langkawi via Tammalang (Satun), c'est ce que j'avais fait lors de mon premier voyage en Malaisie en Janvier 2010. A Tammalang la traversée n'est que de 1h15, mais à l'époque il y avait encore deux ferries par jour, 10h et 16h30. Et maintenant il n'y en a plus qu'un, le matin.

Attention : on prend une heure de + en arrivant en Malaisie.
Le ferry-boat arrive dans la ville de Kuah, moi je vais à Cenang beach, à 30 mn de taxi de Kuah.

Dernier matin à Satun

Je me suis réveillée bien avant l'alarme de mon téléphone, mais je le fais pour me sécuriser. J'ai un pick-up taxi à 9 hres. Temps horrible ce matin, c'est gris, je crois même qu'il pleut. Mais quelle chance j'ai eue hier avec la météo magnifique pour pouvoir découvrir cette ville sous la chaleur et un soleil éclatant, toute la journée et jusqu'au soir.

J'avais acheté hier sur le marché de nuit ces petits gâteaux, très probablement faits maison par la vendeuse,
comme des beignets au sucre, et ils étaient très bons.

J'ai bronzé... j'ai la marque de ma montre.

J'ai oublié le DTAC !!!

Mais alors que j'étais cool, en avance, je réalise que j'ai oublié de remplir en ligne le fameux DTAC, ce fameux truc de m... qu'il faut maintenant présenter en plus de son passeport pour entrer en Malaisie. Alors que je le sais !!

Encore bien qu'on puisse le présenter sur son téléphone à ce que je lu et ne pas être obligé de l'imprimer...

Au dernier moment je m'y mets. Heureusement que les data fonctionnent bien via ma carte Sim. Mais le remplissage du formulaire me pose des problèmes pour sélectionner ma date de naissance qui est loin d'être dans les premières... il faut à chaque groupe d'années aller jusqu'au 31 décembre pour pouvoir faire s'afficher le groupe d'années qui précède. Jamais vu ça ! J'ai mis du temps à comprendre comment utiliser ce stratagème, ça sautait tout le temps. Moi qui suis quand même à l'aise avec ce genre de truc à remplir en ligne, mais là j'ai un peu paniqué, me disant que je n'y arriverai pas.

Pour le numéro de téléphone à indiquer c'est pareil, j'ai une résidence en France, j'ai un n° thaï dans mon mobile. Je mets que je réside en Thaïlande ou en France ? S'ils doivent m'envoyer une confirmation par SMS, si je donne mon n° français et qu'ils m'envoient une confirmation par SMS... je ne la reçois pas ! J'étais très inquiète.

Heureusement il fallait aussi indiquer un e-mail, et, c'est sur mon e-mail, au final, qu'ils m'ont envoyé la copie de mon formulaire avec son n° d'enregistrement, capital !

Aller de mon hôtel à Tammalang pier

Il pleut à verse, mais à verse !! Quand le taxi arrive, je suis surprise de ne pas être la seule de l'hôtel à partir à Tammalang. Un couple part aussi. Ils sont Russes. Il est comme moi étonné de voir un minivan blanc commun pour nous tous, alors que comme moi il a payé 250 bahts pour... un taxi. Mais bon... Lui il parle bien l'anglais, elle pas du tout. Lui est causant, elle revêche. Ils avaient une chambre au 7 ème, me dit il, avec une vue extra.

A Tammalang pier

Nous arrivons donc tous les trois à la jetée. Moi je n'ai qu'à échanger mon voucher que j'ai acheté à mon hôtel, à un guichet contre un ticket de ferry-boat. Eux n'ont pas acheté leur billet de ferry, et aucun problème, ils l'achètent au guichet.

La femme du guichet me conduit devant un mur sur lequel se trouve un QR code (vous avez intérêt à avoir une connexion data dans votre mobile...). Je comprends qu'il doit s'agir de ce fameux formulaire, je montre à la femme l'e-mail de confirmation que j'ai reçu avec le n° d'enregistrement. Elle me sourit et me fait comprendre que tout est Ok pour moi.

Ensuite il faut passer à l'immigration. Mais ce n'est pas encore ouvert. Je m'assois donc à côté du couple russe.

Je le vois revenir avec en main des billets de banque malaisiens... Oui me montre t-il, il y a un bureau de change, là, juste à droite de l'immigration. Pour être tranquille à l'arrivée, je change 100 euros, à un taux défavorable bien sûr de 4,70 RM. (le taux que j'ai eu par la suite a été de 4,86 RM) Car je dois prendre un taxi jusqu'à Cenang (j'avais payé 40 RM en 2018) et je dois être en mesure de payer deux nuits dans mon hôtel dès mon arrivée pour être sûre d'avoir une chambre.

Pas question de dire à la réception, je n'ai pas d'argent malaisien, je dois trouver un ATM... Je n'ai rien de réservé car hier on m'a dit qu'il n'y avait pas de chambre et je prends le risque de me pointer comme ça. Il faut que je paie tout de suite si j'arrive à avoir une chambre.

Le Russe me propose qu'à l'arrivée à Kuah que l'on se partage un Grab ensemble. C'est sympa. Eux, ils ont une réservation d'hôtel, à l'intérieur de l'île, en dehors de Cenang. Il est intéressé de passer par Cenang car il pourra sur la route déposer sa copine avec les bagages à leur hôtel, et continuer avec moi jusqu'à Cenang car il veut louer immédiatement un scooter, et c'est bien à Cenang qu'il peut le trouver.

L'immigration ouvre. Les gens se précipitent. La queue est déjà formée quand j'y arrive.
Tampon de sortie de Thaïlande. Voilà, je suis dans les règles, je sors un jour avant ma date limite d'autorisation.

La jetée de Tammelang

Embarquement

Dans le ferry boat

J'ai une très mauvaise place, la n° 1, premier rang... = pas de fenêtre...
Bon, il pleut dehors, on ne voit pas grand chose, et la traversée ne dure que 1h 15mn.

J'aborde la conversation avec ma voisine, une jeune Espagnole. Elle me dit qu'elle a bien appris le français à l'école, mais si elle arrive à comprendre, elle n'arrive pas à le parler. Schéma très fréquent à beaucoup... moi c'est pareil avec l'espagnol. Elle va loger en hostel. Elle a rencontré une autre jeune, elles vont rester ensemble.

Immigration à l'arrivée à Kuah

Je n'arrive pas dans les premières.
Il y a une queue pour les Malaisiens, et deux queues pour les autres, comme dab, bien plus longues.

Le couple de Russes est dans l'autre queue, plus en avant que moi. Lui me fait signe d'aller les rejoindre là où ils sont, comme si on était ensemble. C'est rare que j'aie rencontré un Russe sympa, mais lui, il avait un gros background de voyageur m'a t-il semblé. Et il n'était pas non plus du bas de l'échelle sociale. Quand je lui ai posé la question le plus adroitement possible de comment c'était la vie en Russie en ce moment, il m'a répondu "ben oui on risque d'être appelé pour partir à la guerre", mais il n'avait pas l'air d'être très inquiété.

Nous passons le contrôle des passeports.
Ah oui j'oubliais, à chaque fois il y a eu empreintes des doigts, et pas des mêmes selon le pays...

Un "Grab"

Quand on sort de cet enchevêtrement de boutiques de duty-free... oui je me souviens de ça.... on fait une pause.
Il fait une demande sur Grab. Le prix d'un taxi normal qui s'affiche est de 38 RM. J’avais dit 40 RM, ça n'a pas changé j'étais dans le bon tarif. En taxi Grab, c'est 30 €.
Surprenant : il faut qu'il se prenne en selfie !!! A la demande de Grab...

On attend quoi, un peu plus de 5 mn. Il pleut toujours à verse. Le chauffeur, un peu en embonpoint, est très gentil.
On commence par déposer la copine et les bagages dans leur hébergement, un superbe cottage dans un jardin, ça a l'air paumé, et là on se croit plutôt en Angleterre. La copine fait grise mine. Je peux la comprendre, ils ne restent que deux nuits à Langkawi et il pleut à verse...

Moi et le Russe, on se dirige vers Cenang. J'ai demandé d'être déposée devant le AB Motel alors que je n'ai pas de réservation. Et s'il n'y a pas de place, je demanderai si je peux laisser ma valise à la réception le temps d'arpenter la rue et de trouver une chambre. Bon, je n'en mène pas large, je ne supporte pas l'idée de ne pas savoir où je dors, et en plus il pleut !

On se quitte avec le Russe, il va chercher une moto et retourner à son logement dans la campagne en moto.
Il ne m'a demandé que 10 RM pour le partage du Grab, c'était sympa.

Trouver un hôtel

Mais moi maintenant je dois trouver où je vais dormir... Je me suis fait arrêter devant le Ab Motel. Je me pointe devant la réception de l'Ab Motel... Ce n'est pas la femme âgée que j'ai connue, qui n'était pas sympa, mais une plus jeune, probablement sa fille.

« Je vous ai téléphoné hier, vous m'avez dit que c'était plein et je vous ai dit que je me pointerai quand même aujourd'hui... et me voilà. »... En gros c'est ce que je lui ai dit en anglais.

Et là, surprise, oui il y a de la place, bungalow terrasse côté road side, 100 RM + la taxe touristique de 10 RM (oui je suis au courant), ça fait 110 RM. Ce que j'avais prévu.

"Vous voulez voir ?"... Oui bien sûr.

Un jeune me conduit, me montre le bungalow. Bien sûr que je connais, bien sûr que cela me plaît. Il me dit "il n'y a que des Français ici" ! Je lui parle alors du couple de retraités que j'avais connu en 2009, qui passait alors 4 mois en Malaisie. Il me dit qu'ils sont là, ils viennent tous les ans, ils sont devenus des amis ! Et en retournant vers la réception, je les vois sur leur terrasse, et leur amie dans le bungalow voisin, comme autrefois. Et ils se souviennent bien de moi. Je me sens d'autant plus heureuse de pouvoir loger ici à nouveau, je ne serai pas seule.

En face de mon bungalow, un monsieur tout seul. On m'a dit qu'il habitait Londres. Et quand je suis rentrée de mes courses il était en train de boire sa bière sur la terrasse.

En rentrant je découvre grâce au couple des Français, qu'en fait, eh bien, il y a le wifi dans les chambres...
C'était le grand hic ça, car quand j'ai séjourné dans cet hôtel la dernière fois, on ne pouvait recevoir le wifi que dans le hall devant la réception. C'était bruyant, surtout le soir, je ne pouvais pas me concentrer.
Les Français m'ont donné les login et password, et ça marche très bien et très rapide.
À la réception on ne me l'avait pas donné...

De même ce sont d'autres voisines, néerlandaises, qui m'ont montré qu'on pouvait remplir en eau potable nos bouteilles à une machine, et complètement gratuit à volonté, parce que je m'étonnais de ne pas avoir trouvé de petites bouteilles d'eau dans les chambres. Il y a aussi un fer à repasser... Bon, le fer à repasser pas pour moi, mais ça peut être utile pour certains.

Quelques courses et... la pluie

Je suis ressortie aussitôt pour me trouver une carte SIM Malaisienne. J'ai cherché pas mal en demandant dans plusieurs boutiques. Le Seven Eleven... nul. De boutique en boutique je trouve la bonne, la Hotlink que j'avais prise dans tous mes voyages en Malaisie.

Appels illimités et datas tellement énormes, qu'en une semaine j'en aurai très largement.

Une première averse !

Mais pendant que je me trouvais dans cette boutique Hotlink, la pluie s'est mise à retomber, mais à retomber !
Et je n'avais pas pris d'imperméable ni de parapluie dans mon sac...
C'était une très très grosse averse, qui, je savais bien, allait surement durer une heure.

VIDÉO

Enfin, au bout d'un bon moment, la pluie a diminué, plus que des gouttes, je me lance, j'ai encore des courses importantes à faire pour ce soir, je n'ai rien en réserve pour manger, et je n'ai pas l'intention d'aller dîner dans un restaurant, je suis bien trop fatiguée, et je ne connais plus mon environnement de restaurants.

Je m'arrête dans le grand shopping Duty Free qui est le plus proche de mon hôtel où je me souviens que je trouvais la bière à un prix abordable pour la Malaisie. Il y a beaucoup de bières étrangères, occidentales, d'importation, c'est un Duty Free... Mais je ne trouve que la Singha comme bière thaïlandaise. Pas de Chang. Et en petit format. Bon, je me mettrai à la Singha.

Il faut savoir que Langkawi est une île exempte de taxe, mais qu'en fait toutes les boutiques ne le sont pas, il faut que ce soit écrit sur l'enseigne à l'entrée.

Je suis ensuite passée au Mini Market qu'il y a juste à côté de mon hôtel, et qui d'ailleurs porte le nom de mon hôtel, il doit surement faire partie du même complexe. Je n'ai rien à manger... Je ne sais pas trop quoi y acheter... Je me suis achetée du pain complet tranché et une boîte de thon pour faire des sandwichs.

Je n'ai jamais mangé quelque chose d'aussi dégueulasse !!! Le thon, c'est de la pâte à tartiner, de la pâtée pour chien ou chat... je n'ai pas pu le manger, oui, je suis allée le jeter, cela me tournait sur le cœur, à ce point.

Je me mets au lit avec mon téléphone et en wifi ça marche très bien.
Je ne sors même plus ma tablette.