Kenya 1978

3 Février - 20 Février 1978

Premier pas sur la terre d'Afrique

L'envie des grands espaces, des couleurs ocres et de la découverte des parcs animaliers est très forte. Deux semaines, dont une semaine de safari en camping dans les parcs animaliers. Et une fin de séjour à Malindi : des bungalows très simples, sur le sable de la plage, un paradis.





Ma première expérience de camping

C'est la première fois que j'apprends à monter des tentes canadiennes.
Canadiennes ou pas, c'est la première fois que je fais du camping !

Je n'avais pas du tout prévu qu'on dormirait à même le sol, il n'y avait pas de matelas mousse, et moi je n'en avais pas amené. Et le sol de latérite du Kenya, j'en ai un souvenir ! C'était vraiment très dur.

Une première en Afrique qui aura des suites : l'Afrique sera l'un de mes continents préférés.


Campement dans un parc

Parc national du Lac Nakuru

Le parc se trouve à 160 km au Nord-Ouest de Nairobi près de Nakuru, 4 ème ville du Kenya.


Le lac Nakuru fait partie des lacs de la Rift Valley qui serpente depuis la Tanzanie jusqu’au Nord Kenya. Cette cassure est apparue suite à la rupture de plaques tectoniques et c’est devenu la grande faille transversale qui part du Sud Kilimanjaro en Tanzanie, à travers le Kenya et l’Ouganda, jusqu’aux limites du Sud Soudan.

Le lac Nakuru est un lac alcalin peu profond qui favorise la prolifération de micro-organismes dont se nourrissent les flamants roses qui sont présents par milliers voire même par millions à certaines périodes.

A l’Est de la cassure du Rift, on trouve un climat semi-désertique comme en Ethiopie voisine et à L’Ouest de la cassure du Rift on trouve les paysages de l’Afrique des grands lacs Tanzanie, Burundi, Rwanda, Ouganda, Congo, très boisé, très vert et montagneux.



C'est une petite réserve, de de 194 km², à une altitude de 1760 m, mais on y observe une exceptionnelle variété d’oiseaux tel que des martins-pêcheurs, pélicans, spatules, hérons, cigognes, sans oublier sa colonie de près de 2 millions de flamants roses.


Les oiseaux de Nakuru

Réserve de Masai Mara


C'est le parc le plus connu et le plus fréquenté du Kenya. C'est d'ailleurs une réserve, et non un parc, car le territoire est toujours habité par les Masaïs qui y font paitre leurs troupeaux.

La réserve de Masai Mara est le prolongement naturel du parc national du Serengeti situé en Tanzanie. Elle tient son nom de la tribu qui vit sur ses terres, les Masaïs, et de la rivière qui la traverse, la Mara. C'est une grande étendue de savane, légèrement vallonnée, dans laquelle se croisent de nombreuses espèces.


Une lionne à Masai Mara

Parc national de Tsavo


Le parc national de Tsavo est l'un des plus vieux et des plus grands parcs du Kenya (20 800²). Ouvert en avril 1948, il est situé près de la ville de Voi dans le District de Taita, et est divisé par la route A109 et un chemin de fer en sections Est et 0uest.

Contrairement aux parcs de l’Ouest du Kenya (Nakuru, Masai Mara…) qui sont en altitude, Tsavo est au niveau de la mer et donc bénéficie d’une température beaucoup plus élevée et d’un degré d’humidité plus important. Durant la saison des pluies, il peut y faire vraiment très chaud (plus de 40°).

Le parc national de Tsavo porte un héritage bien particulier. Dans la langue du peuple Kamba, Tsavo signifie "massacre". Ce nom a été attribué au territoire car avant que les Britanniques ne mettent fin à l’esclavage à la fin du 19e siècle, il était constamment traversé de caravanes de négriers transportant leurs esclaves.




L'entrée du parc de Tsavo Est

Les ossements d'une girafle à Tsavo Ouest


Les paysages sont très différents d’une partie à l’autre :

Tsavo Ouest : la partie ouest du parc est marquée par des vallées verdoyantes, collines et escarpements rocheux entrecoupés de coulées de lave, la brousse est assez buissonneuse.

Tsavo Est : la partie Est a un climat semi-aride et des plaines herbeuses vallonnées quasiment désertiques. Il est caractérisé par sa terre rouge vif. Les "éléphants rouges"de Tsavo sont célèbres : leur couleur est simplement celle de la terre dont ils s’enduisent.




Moi à Tsavo

Coucher de soleil


Malindi

On a pris le train qui traverse le parc de Tsavo, on est allé en train jusqu'à Monbassa, puis on a pris le bac pour arrive à Malindi.
Malindi est sur la côte de l'océan Indien, à 120 km au nord-est de Mombasa, à l'embouchure de la rivière Sabaki.

Malindi, autrefois en français "Mélinde", est habitée par les Swahilis depuis le 14 ème siècle.

C'est le plus grand centre urbain du comté de Kilifi. La majorité de la population de Malindi est musulmane. Les rues étroites et le marché de la vieille ville valent le détour. L'embouchure de la rivière Sabaki se trouve dans le nord de Malindi.




Le bac pour Malindi

À l'embarcadère pour Malindi


Le royaume de Malindi semble s'être formé au 9 ème siècle après J.C. La ville de Malindi fondée vers 850 après J.C. se trouvait un peu plus au nord que la ville moderne et semble avoir été détruite vers 1000 après J.C. Il y a peu de signes d'habitation pendant les deux siècles suivants, puis elle a retrouvé un peu de prospérité dans les années 1200, deux siècles avant que Vasco de Gama n'inaugure la colonisation portugaise de la région

L'explorateur portugais Vasco de Gama lors de son premier voyage d'exploration aux Indes s'est arrêté à Malindi en 1498. Il a rencontré les autorités et a signé un accord commercial. Il a érigé un pilier qui surplombe le port, même de manière précaire, à ce jour. Et il a engagé un guide pour la poursuite de son voyage vers l'Inde.

En 1499 les Portugais établissent un comptoir commercial à Malindi qui a servi d'escale sur la route des Indes.

En 1520 le Portugal prenait possession de cette ville.


Malindi est célèbre pour ses récifs coralliens.
La station balnéaire voisine de Watamu et les ruines de Gedi se trouvent au sud de Malindi.

Les ruines de Gedi

Les ruines de Gedi (ou Gede ou Kilimani) sont un site historique et archéologique dans le district de Kilifi, au sud de Malindi, sur la côte kényane, une ville abandonnée cachée du monde par la forêt tropicale et l'isolement sur la côte du Kenya, l'un des sites historiques les plus importants de la côte Est du Kenya.



Les ruines de Gedi correspondent aux restes d'une cité swahili fondée au 13 ème siècle environ. La cité, ignorée des Portugais, fut abandonnée au 17e ou au 18e siècle pour une raison inconnue. C'est en 1920 seulement qu'elle fut redécouverte.

Gedi est l'un des nombreux peuplements arabo-swahili qui s'étendent de Mogadiscio en Somalie jusqu'à l'embouchure du Zambèze au Mozambique.

Ce qui a vraiment déconcerté les chercheurs, c'est l'abandon mystérieux de cette ville bien établie. Gedi était à bien des égards une ville très développée avec des rues, de l'eau courante et des toilettes à chasse d'eau. Les ruines de Gedi sont l'un des grands mystères du Kenya.

Des fouilles ont eu lieu depuis 1948 et toute la zone est protégée en tant que parc national au Kenya. Les principaux vestiges sont concentrés près de l'entrée du site. Il subsite aujourd'hui un palais, ainsi qu'une impressionnante mosquée et de nombreuses maisons en briques de corail, d'un seul étage, et sont répartis de manière inégale dans la ville. Il existe également de grandes zones ouvertes où se trouvaient des maisons en terre et en chaume.
On y trouve aussi des tombes avec des piliers, typiques de l'architecture swahilie.



Gedi était un cadre urbain cosmopolite, corrigeant l'hypothèse selon laquelle l'Afrique était loin derrière le reste du monde avant le colonialisme : les archéologues ont trouvé des vases chinois Ming, du verre vénitien ainsi que d'autres artefacts du monde entier.

Source des infos ☞ https://www.club-des-voyages.com/kenya/les-ruines-de-gedi.html




Le palais

Son entrée, en forme d'arche, est très bien conservée. Il comprend de nombreuses pièces dont un hall d'audience, des "salles de bains", une cuisine, des entrepôts...


La grande mosquée

La grande mosquée date du milieu du 15 ème siècle. Elle fut reconstruite un siècle plus tard. Son plan est typique de l'Afrique de l'Est avec son mihrab orienté vers La Mecque.


Sur la plage, on a logé dans des bungalows très simples avec un bloc douche/WC commun, construits sur le sable, face à la mer.
Un paradis !








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