Samedi 20 Décembre 2003 |
Vol Corsair CRL 0990 |
Après avoir passé la journée sur l'île de Gorée, on arrive à Dakar. Olivier, qui lui avait pris la chaloupe précédente car il avait plein de choses à résoudre encore à Dakar... pour nous, nous attend là où débarque la chaloupe. Il avait peur que nous ne trouvions pas le chemin de l’hôtel, nous ayant passé des indications un peu floues.
Devant le débarcadère, nous tombons sur un très grand supermarché climatisé : bien sûr : des produits importés, mais aussi des produits locaux, et nous faisons provision d’eau minérale (300 CFA, moins chère que partout) et de quelques cadeaux : confiture de bissap (1100 CFA).
Retour à l’hôtel la Baraka. On a une immense chambre, climatisée, la 201, réservée pour nous tous, où tous nos bagages ont été amassés, et aussi une immense salle de bain. Sans doute la chambre devait être climatisée quand on y a dormi à l’arrivée, mais je me souviens qu’on n’avait pas mis la clim. Aujourd’hui, ça nous semble bon un peu de fraîcheur. Je monte tout de suite pour refaire (une fois encore) mes bagages. Mais là pas besoin de plier, il faut que ça rentre, y compris les deux paniers de paille que j’ai achetés et qui sont bien encombrants en volume.
Une bonne douche "chaude" qu’est ce que ça semble bon. Je ne me lave pas les cheveux, car on est beaucoup pour la douche, et encore se les sécher etc... Donc, tant pis pour la chaleur de la journée.
À 18h 15, moi, je suis prête, habillée pour l’aéroport. Pantalon de baroudeur (tout propre depuis que je l’ai fait laver) et un T. shirt à petites manches car il fait bien chaud. On a rendez-vous à 20h 30 pour aller dîner... 2 heures à tuer !
Je demande à la réception s’il y a un magasin de disques dans le coin. Il fait encore un peu jour. Le gars m’indique l’avenue Georges Pompidou, et me dessine le chemin sur le plan de la carte de l’hôtel : aller à gauche de l’hôtel, puis prendre la rue perpendiculaire, la rue Raffenel, puis la 3 ème qui coupe (en fait c’est la 4 ème d’un côté parce qu’il y a une rue de plus qui croise.
C’est la 1ère fois que je me lance seule dans Dakar. Il y a une de ces foules dans les rues ! Et des embouteillages de camions dans cette rue Raffenel. J’arrive rue Pompidou. Une foule ! des magasins de chaussures, de montres, des dames élégantes accompagnées de leurs enfants. On essaye même de me vendre une patinette au milieu de la rue.
Ce que je n’ai pas pensé c’est qu’on est samedi soir, et le dernier samedi avant Noël, et qu’exactement comme en France, au Sénégal, les familles font leurs emplettes de Noël (bien que le pays soit majoritairement musulman). Mais je ne trouve pas de magasins de disques, et je décide de retourner sur mes pas et de retrouver mon chemin vers l’hôtel car la nuit tombe de plus en plus.
Au début, je compte une rue en trop là où je dois tourner dans la rue de l’hôtel, et me voilà perdue ! Je demande à des passants et l’on m’indique mon chemin.
Je retrouve ces messieurs du groupe en train de siroter au bar de l’hôtel (où il fait une clim glaciale). Je discute un peu avec eux. D’autres viennent nous rejoindre. On passe le temps comme on peut. Les barmen nous racontent que Youssou N’Dour va donner pour Noël un spectacle dans la caserne des pompiers et que les places ne coûtent que 5000 CFA. Il fait cela tous les ans les 24/25 décembre et 1er janvier. Et dire qu’on aurait pu être là, il paraît qu’il y a une super ambiance.
Dîner capverdien On y va à pied. C’est un restau capverdien. |
Chez Loutchka |
Il y a beaucoup de monde. Et l'endroit est très fermé et il y fait une chaleur dingue. Moi qui espérais arriver à l’aéroport encore fraîche. Il y a une première salle, une autre sur la gauche, puis ensuite une deuxième dans le fond, bref, c’est très grand.
Olivier avait réservé, et l’on a une très grande table rectangulaire : impossible de discuter tous ensemble. Pour notre dernière soirée, pas réussi, et en plus tout le monde sue à grosses gouttes. Mais il pensait faire bien !
La carte est très variée allant des plats capverdiens aux plats sénégalais. Comme nous avons mangé sénégalais tout le temps, tout le monde se dirige vers les plats capverdiens. Moi, je choisis l’un des plus chers : "arroz frutos do mar".
Je m’imaginais avoir un de ces arroz en panela que je mangeais au Portugal et que j’adorais. Est arrivé un plat immense (pour deux comme au Portugal bien sûr), beaucoup de riz, quelques langoustines, et surtout... beaucoup de calamars (moi qui ne mange pas de calamars !). Alors je n’ai pas fini mon assiette (plutôt, mon "plat"). Et j’avais bien trop mangé.
Tout cela accompagné par la kora (pas très capverdienne). Donc, plutôt déçue de cette dernière soirée.
On retourne vers l’hôtel. Olivier a un peu perdu la route et c’est moi qui lui indique, car après avoir marché toute seule, et de nuit, tout à l’heure, l’avenue Pompidou et l’hôtel, je connais maintenant. Baba nous attendait devant la porte de l’hôtel avec le minibus. Il a profité de son temps libre à Dakar pour, lui aussi, faire ses courses de Noël et acheté les cadeaux pour ses fils. On charge les bagages.
On arrive rapidement à l’aéroport, l’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Yoff. Il doit être dans les 23h 00. Notre avion est prévu de décoller à 2h 45.
On quitte tristement Baba en se faisant de grosses bises.
Je suis l’une des premières à enregistrer. Un gars sénégalais est au check-in et représente Nouvelles Frontières. Il a la liste des passagers NF et il coche quand on se présente. C'est bien organisé. Au check-in j’enveloppe mon sac dans mon "sac à pommes de terres" du Vieux Campeur, que je sors... pour la première fois de tout le voyage, et je demande à l’hôtesse (qui me dit "prenez votre temps") une place couloir très en avant de l’avion.
Formalités rapides. À minuit quinze, on a tout terminé, et l’on se retrouve très vite autour d’une table au bar de l’aéroport : notre vol est retardé et prévu à... 4 hres du matin !!
Patience. On fait notre comptabilité car on a tous réuni nos francs CFA et on les a donnés à Olivier qui s’est chargé de nous les changer au noir, car on est samedi, et à cette heure, plus de banque à l’aéroport. Moi j’avais encore pas mal d’argent, on avait changé trop. Donc, cela nous occupe un certain temps de calculer ce qui revient à chacun en euros.
Les WC de l’aéroport, j’y suis allée une fois, ça allait. La deuxième fois, l’odeur y était tellement forte que j’ai renoncé.
C’est plutôt la confusion dans les salles d’embarquement : personne ne sait vraiment de quelle salle va embarquer notre avion. Heureusement qu’on est tous ensemble.
L’avion est arrivé (seulement) à 2h 20. C’est un grand jumbo 747 (parce que le vol de la veille a été annulé, donc il y avait beaucoup de passagers).
On a beaucoup de place, comparé à l’aller. L’hôtesse du check-in m’a attribuée une place de rêve : je suis à l’avant dans l’avant cabine, au 3 ème rang, ce qui normalement est la classe affaires normalement, mais là avec plus de sièges.
Il y a trois fauteuils, mais pour l’instant je suis toute seule. Je rêve déjà à dormir allongée. Mais juste avant la fermeture, une fille arrive, et on se trouve, elle au hublot, un siège vide entre nous deux, et moi en couloir. Ce n’est pas si mal.
Derrière moi, des Français du groupe "en camion" de NF. On discute un peu. Je suis toujours à la recherche de Charles le fils de mes copains de Reims qui était censé voyager dans l’un de ces voyages aventures, mais personne ne l’a rencontré.
On décolle à 4h 30, plutôt 4h 40. Il n’y a pas de dîner à cette heure, et je prends stout de suite un demi-somnifère, et je dors illico. Malheureusement comme le vol est bien plus court en Boeing 747 (quelques 5 hres) qu’en airbus 330, j’étais en plein sommeil quand on nous a réveillés à 8h 15 pour le petit-déjeuner. Et voilà : 4h 1/2 de sommeil ! J’aurais dormi des heures à cette place de roi.
Le petit déjeuner : un plateau de rien du tout, et il faut les appeler, et réclamer pour avoir du café. Avec leurs horaires à la noix, ils en font des économies de repas chez Corsair.
Je discute un peu avec ma voisine, à qui je demande si elle est Sénégalaise, car je voulais me débarrasser des pièces de monnaie que j’allais certainement jeter en arrivant chez moi. Quelle est ma surprise quand elle me dit qu’elle est capverdienne :
Elisa Angela dite Lizzie. Je me mets à parler Portugais avec elle, et lui dis que je suis très étonnée qu’elle parle avec l’accent brésilien. Elle me répond qu’elle a pris l’accent brésilien parce que en m'entendant "a senhora fala brasileiro"... "a senhora"... c'est moi... Elle, vit au Sénégal, et va vivre chez sa tante dans la banlieue parisienne car elle va faire un stage de 6 mois à Paris.
Quand on arrive à Paris il est 10h 30, heure locale.
Il y a du monde, de la queue pour passer la police et les passeports.<
À Paris, 6°, pas plus. Je quitte les autres pour prendre un taxi, car Corsair atterrit à Orly, l'aubaine pour moi, et d’Orly je me le paye le taxi, ça c’est sûr. Le chauffeur est sympa. 25 euros (24 + pourboire).
Je suis chez moi à midi.