Les États-Unis

3 août 1972 - 25 août 1972

Jour 10 - Samedi 12 août 1972

DE LOS ANGELES À SAN FRANCISCO

Los Angeles - Santa Barbara - Carmel - Monterey - San Francisco - Berkeley

450 miles

Un petit déjeuner très matinal, 6h 30, et à 8h 15 nous démarrons. Notre accompagnatrice avait convaincu à grand mal le chauffeur d'emprunter la route longeant le Pacifique. Les cars américains empruntent plus volontiers la route intérieure.

La route ne s'annonce pas merveilleuse. Le temps est gris et il y a énormément de brouillard. Nous traversons des collines boisées et nous ne voyons pas grand chose.

BAIGNADE À SANTA BARBARA

Malgré le mauvais temps on avait prévu un arrêt baignade dans le Pacifique. Le chauffeur décidant qu'il n'y avait pas de plage convenable au-delà de Santa Barbara, nous arrête là, il n'est pas encore 10 hres, le temps est gris, il n'y a pas de soleil.

Santa Barbara est une très belle station balnéaire en effet, les maisons sont très belles et il y a une immense plage de sable blanc.

Beaucoup abandonnent, mais nous, nous plongeons dans l'eau glaciale. Elle était beaucoup plus froide qu'à Los Angeles. Mais par compte en sortant de l'eau, malgré l'absence de soleil, il faisait doux. Nous nous changeons dans le car et repartons.

La route qui longe le Pacifique

Cela va être alors, la grande peur ! Pendant plusieurs dizaines de kilomètres nous allons emprunter la corniche qui longe le Pacifique. Et si en voiture la route n'est pas plus périlleuse que la corniche méditerranéenne, en car nous ne sommes pas rassurés du tout à voir les virages qui s'enchainent sans trêve.

La côte à cet endroit est très rocheuse, nous longeons des ravins à pic au-dessus de l'océan et nous ne voyons même pas l'océan qui est caché par le brouillard. Nous roulons au-dessus d'une nappe de brouillard comme au-dessus d'une nappe de nuages. La route grimpe et redescend, toujours en une suite de virages, très courts. Dans le rétroviseur je vois, de mon siège, le visage crispé du chauffeur ce qui n'est pas là pour me rassurer, peut-être avait-il raison de vouloir emprunter l'autoroute intérieure…

Quel soulagement lorsque nous quittons cette corniche élevée pour accéder à Big Sur où la côte est très belle, un peu comme sur la Côte d'Azur. La mer est d'un bleu intense, le soleil s'est levé, il y a des palmiers.

CARMEL

Un arrêt est prévu à Carmel, pour visiter la mission San Carlos Borromeo de Carmel, qui est la deuxième mission créée en Californie (en 1770) et l'une des mieux conservées.

Carmel est une ville d'artistes et de galeries d'art. Carmel est une ville genre St-Tropez avec de belles villas, beaucoup de gazon. Elle a un caractère très riche et très snob. C'est une très belle ville et la villégiature de nombreux artistes, peintres, sculpteurs, Californiens.

Nous visitons la mission qui ne présente pas grand intérêt à part le jardin très beau.
On voit des cellules, salle à manger, cuisine, etc.

La température est très agréable, un soleil magnifique mais avec un vent très frais. C'est le début du temps californien. Nous avons laissé les grosses chaleurs du désert. Nous sommes maintenant dans une partie beaucoup plus civilisée et aussi beaucoup plus fraîche des États-Unis.

MONTEREY

Nous reprenons la route pour nous arrêter à Monterey où nous déjeunons. Monterey est à 187 km au sud de San Francisco.
En fait, depuis Carmel nous avons cherché une ville pour nous arrêter déjeuner et nous n'en avons pas trouvé avant Monterey.
Nous déjeunons mais à 16h 30 de l'après midi...

Monterey nous apparaît être une base militaire car nous croisons dans la ville beaucoup de soldats et des avions tournent au dessus de nous.

Nous allons dans une pizzeria dévorer une énorme pizza à quatre (une "Family size") et une salade sans huile et vinaigre mais avec un choix de sauces épaisses dites "pour la salade".

Dans cette pizzeria les serveurs étaient costumés et il y avait un petit écran où pendant que les gens mangeaient, étaient projetés des films de Laurel et Hardy et des dessins animés. L'un des serveurs d'ailleurs par son embonpoint et son costume ressemblait comme deux gouttes d'eau à Hardy.

SAN FRANCISCO

Prochain et dernier arrêt et San Francisco. Cette ville me fait une impression extraordinaire. Nous arrivons au coucher du soleil. Les couleurs sont magnifiques la mer est d'un bleu intense, le soleil est rouge.

Il y a énormément d'illuminations. Nous passons notamment devant une usine tout illuminée et c'est comme un lieu irréel. Jamais une usine est aussi illuminée en France et ne se transforme en un tel lieu de beauté.

La ville, quoi qu'il fasse noir, nous apparaît magnifique du fait qu'elle est située le long d'une baie rocheuse. Nous empruntons le Bay Bridge, après avoir aperçu au loin le Golden Gate Bridge, et arrivons à Berkeley vers 21 hres. Les jeunes que nous voyons dans les rues de la ville ont le genre hippy et il y a un nombre incroyable de queues de cheval.

BERKELEY

Nous devons loger à l'université de Berkeley, University of California ! Dans l'international House. La ville est célèbre pour son université, la plus ancienne de Californie. 65 anciens élèves ont reçu un Prix Nobel !

Eh bien, l'université nous déçoit. On avait tellement entendu parler de Berkeley... C'est une université très vieille, quelle différence avec celle du Nevada. Les chambres sont petites, les WC et les douches sont communs à chaque étage, et cela sent le vieux.

En plus il y a un administratif impossible. Il faut remplir des tas de formalités, montrer le passeport, nous étions 46 et cela a pris un temps considérable... Les couples ont été séparés mais ils se sont vite arrangés par la suite pour échanger leurs chambres.

Nous sommes comme toujours les premiers à nous débarrasser de ces formalités, et aussi les premiers à découvrir le système de sécurité de l'université. Non seulement nous possédons la clé de notre chambre mais également une "Detex card" une carte magnétique que l'on glisse dans un appareil pour déclencher l'ouverture des portes conduisant aux étages. Le système de la carte bleue à peu près. Nous sommes ainsi toujours obligés de nous promener avec notre clé et notre "Detex card".

Nous redescendons ensuite boire une boisson au distributeur. Nous traversons le lounge où un certain nombre d'étudiants sont en train de regarder la télévision. Mais vu qu'il est 11 hres du soir et l'éloignement par rapport au Centre, nous ne pouvons pas sortir.