TURQUIE

Erzurum se trouve à 1 945 m d'altitude sur le haut-plateau arménien. C'est l'une des villes du nord-est de la Turquie les plus hautes de la région. La ville se trouve dans une plaine parsemée de quelques collines de roches volcaniques dont la plus élevée porte la citadelle.

C’est à Erzurum que s'était réunit le 23 juillet 1919 le Congrès qui choisit Mustafa Kemal comme président. Mais la révolution kémaliste abandonna la ville pour Sivas puis Ankara. Le congrès d'Erzurum marque le début de la guerre d'indépendance de la Turquie.

Kars est la ville de Turquie qui bénéficie du climat le plus froid en raison de son altitude élevée. La température moyenne annuelle y est en effet de seulement 4,7 °C. Les températures connaissent d'importantes variations saisonnières en raison de la continentalité du climat. C'est une ville à la jonction de plusieurs cultures, arménienne, caucasienne, russe et turque, les bâtiments de Kars étalent de nombreuses architectures différentes.

Le château de Kars, aussi appelé citadelle de Kars, est installé au sommet d'une colline rocheuse surplombant Kars. Ses murs remontent à la période arménienne des Bagratides mais il est probable qu'ils prirent leur forme actuelle au 13e siècle quand Kars était sous la domination de la dynastie Zakaride.

Aux pieds du plateau se trouve la cathédrale Saint Arak'elos, ou l'église des Apôtres, construite au 10e siècle.

On passe à Doğubayazıt, ville proche du mont Ararat, pour visiter le Palais d'Ishar Paça (İshak Paşa), à quelques kilomètres à l’est de Doğubayazıt, un palais du 17e siècle construit entre 1685 et 1784. Il possédait un caravansérail sur l'ancienne route de la soie pour les marchands de passage, un total de 366 pièces dont 24 réservées au harem, ainsi qu'un chauffage central. C'est l'un des principaux témoignages de l'architecture ottomane de la région.

Dogubeyazit - Palais d'Ishar Paça

Partiellement ruiné et abandonné, il se trouve à une trentaine de kilomètres de la frontière iranienne, dans un endroit semi-désertique de la province d’Ağrı. Son architecture témoigne des influences arménienne, perse, géorgienne, seldjoukides et ottomane

Le sanctuaire d'Antiochos Ier Antiochos Ier a donc fait construire un énorme tumulus au sommet du Nemrut Dağı, flanqué, à l'est et à l'ouest de deux vastes terrasses. La terrasse ouest, taillée en partie dans le roc, est maintenue par un mur gigantesque sur le versant de la montagne. Elle supporte un groupe de cinq statues encadrées à chaque extrémité par un aigle et un lion et dont la disposition relève de l'hiérothésion.

Le mausolée a été découvert en 1881 par un géologue turc. C'est à une expédition américaine de 1953 que l'on doit l'essentiel des recherches. Les statues colossales mesuraient neuf mètres de plus, mais il ne reste plus que leur tête haute de deux mètres.

On trouve donc côte à côte les têtes des principaux dieux arméniens : Vahagn, Anahit, Aramazd, la déesse Commagène, et enfin Antiochos lui-même.

À proximité, des stèles montrent les effigies d'Antiochos, de son père Mithridate Ier et de sa mère Laodice, qui serrent la main de façon familière aux divinités. Les inscriptions nous apprennent que le roi se prétendait le descendant d'Alexandre par sa mère, et de Tigran le Grand par son père.

La terrasse orientale présente les mêmes dispositions que la terrasse opposée, mais supporte également un autel à incinération. Car le lieu servait au culte royal, célébré chaque mois au cours d'une cérémonie religieuse qui rassemblait les habitants de la région autour des autels.

Le tumulus abrite sans doute le tombeau d'Antiochos, mais celui-ci n'a toujours pas été découvert.