Australie

11 août - 4 septembre 2000

Coober Pedy

On quitte Uluru

On descend maintenant vers le sud, vers Coober Pedy.

Attention, le "Sud" , ici, signifie descendre vers le froid.
Mais pas aussi froid que le désert tout de même.


On a quitté notre land-rover et notre guide-chauffeur Robert, pour continuer notre voyage avec les grands bus modernes de l'Australie.

Les road trains

On se retrouve sur la Stuart Highway, dans une gare routière où nous changeons de bus, nous nous trouvons face à un spectacle digne du cinéma : les road trains.










Les road trains sont les camions des transporteurs routiers. L’Outback australien est sillonné par ces impressionnants camions circulant dans un nuage de latérite rouge. Ceux que nous rencontrons transportent des vaches et comportent trois wagons, des dizaines de roues. Ils font le voyage entre Darwin et Adelaide. Ils peuvent être encore plus longs, avec beaucoup plus de wagons.





C'est un australien d’Alice Spring, Kurt Johansson, qui eut l'idée d’utiliser un tank de l’armée US pour créer le premier Road train, qu’il baptisa avec élégance "Bertha". Son véhicule transportait en un seul trajet quatre fois plus de bétail de sa ferme isolée au milieu du Bush jusqu’au lieu de vente. Le premier Road train était né.


Le road train est équipé à l'avant d'une grille, que l'on appelle "Roo bar". Elle sert de "pare-kangourous" pour éviter la collision... "Roo" signifie kangourou en langage argotique. La tombée de la nuit et le lever du jour sont les périodes durant lesquelles les kangourous se mettent à la recherche de nourriture.

On raconte également qu'il y a des cadavres de kangourous qui jalonnent les routes, heurtés par des chauffeurs trop pressés et équipés de ces solides "Roo bar".



Coober Pedy

Coober Pedy est une ville d'extraction d'opale. Il y fait... chaud ! très chaud.
Et Coober Pedy est une ville... souterraine...

A cause des conditions climatiques (en été, la température peut atteindre les 50°C et, au contraire, descendre très bas la nuit), des Australiens ici vivent dans des habitations troglodytes, pour se protéger des rigueurs du climat.

On pourrait presque penser à un abris antiatomique !

C'est une véritable ville, sous la terre, avec des magasins, des bars, des bijouteries, un supermarché et même deux églises.






Coober Pedy (1 916 habitants) est un village sur la Stuart Highway situé à 846 km au nord d'Adélaïde, à peu près à mi-chemin entre Alice Springs et Adélaïde.

Elle est célèbre pour être la "capitale mondiale de production d'opale" et par le fait que la plupart des habitants vivent dans des maisons troglodytes, surtout d'anciennes mines rénovées, en raison de la chaleur torride le jour.

Les Aborigènes sont installés de longue date dans la région. Le premier Européen à passer à proximité du site de Coober Pedy fut John McDouall Stuart en 1858, mais le village ne fut créé qu'après 1915, lorsque de l'opale y fut découverte par Willie Hutchinson. Les mineurs y ont emménagé vers 1916.


L’endroit est célèbre pour être la plus grande mine d’opale du monde.
Pour y accéder, il faut passer par un trou, au beau milieu du désert.
Le nom "Coober Pedy" est le nom anglicisé du terme aborigène local "Kupa Piti" qui signifie :
"Le trou de l’homme blanc".




Les maisons creusées sous terre permettent de maintenir une température agréable tout au long de la journée et de la nuit. Près de 1500 logements ont été creusés pour abriter les 2000 habitants de la ville.

Un autre avantage de vivre dans ces lieux, est l’absence de nuisance sonore. Les murs sont tellement épais qu’on entend pas les voisins.




Bon, ça, c'est un musée, pas une véritable maison particulière.



Les températures moyennes estivales de ce désert inhospitalier font que de nombreux habitants préfèrent vivre dans des grottes creusées dans les collines. Une maison troglodyte standard de trois chambres avec salon, cuisine et salle de bain, creusée dans le roc à flanc de colline, revient au même prix qu'une maison normale.

Elle a l'avantage de rester à température constante, alors qu'une maison classique a besoin de l'air conditionné, en particulier pendant les mois d'été, lorsque les températures dépassent souvent les 40°C.

L'humidité relative dépasse rarement 20 % lors des journées chaudes et le ciel est généralement sans nuage. La température maximale moyenne est de 30 à 32° C, mais il peut faire assez froid en hiver.

Il est parfois dit que ce fut de retour de la guerre des tranchées que les soldats répandirent ce mode de vie souterrain.


L’emprunte carbone est aussi extrêmement faible, car il ne faut aucune aération, ni système de chauffage, ni d’air conditionné pour vivre dans les galeries.

Coober Pedy est devenu une étape et une destination touristique populaire, à cause de ses mines, son cimetière et ses églises souterraines, surtout que la Stuart Highway est entièrement goudronnée depuis 1987.

Dans les galeries du centre-ville, il y a des bars, des bijouteries, un supermarché et même des églises. Chaque confession a droit à son lieu de culte, une église orthodoxe et une église catholique.
Nous sommes entrés dans l'une.










En août, la température du jour était tout à fait agréable, beaucoup de vent, et la nuit... froide, bien sûr.
Cette ville a prospéré grâce à ses mines d'opale et nous avons donc visité une mine d'opale (une mine musée). Et... j'en ai même acheté une, d'opale, dans le magasin, en souvenir.















Les collines dans le paysage, ne sont pas des collines naturelles, ce sont les anciennes mines d'opale.





Un lieu très filmé

La ville a été le lieu de tournage du film "Le Secret de Kelly-Anne", sorti en 2005.

L'arrière-pays, notamment les Breakaways et la Moon Plain, sont filmées dans "Mad Max", "Au-delà du dôme du tonnerre", "Planète rouge", "Priscilla, folle du désert", "Pitch Black" et "Le Sang des héros" qui ont largement utilisé la population locale comme figurants.

Coober Pedy figure également dans la deuxième saison de la série télé "The Amazing Race".

Le livre "Wildfire" de Chris Ryan parle de Coober Pedy, mais écrit "qu'il n'y a que trois bâtiments sur la surface et le reste de la ville est sous terre".

Le clip "Kiss The Dirt" (Falling Down the Mountain) de INXS a été tourné sur la Moon Plain.

La ville joue un rôle central dans le film de Wim Wenders "Jusqu'au bout du monde" (1991).


Nous avons dormi dans un hôtel troglodyte.

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