Syrie 2001

11 Août- 25 Août 2001

Le Nord

Ugarit / Les montagnes / Le bord de mer





Ugarit


Ugarit (Ras Ash-Shamra) est un site archéologique vieux de 7000 ans, où l'on a découvert le premier alphabet de l'Histoire, le plus ancien connu à ce jour, gravé sur une minuscule tablette, qui se trouve au Musée de Damas.



Le site archéologique d'Ugarit - carte postale




Ugarit était la capitale d’un royaume du même nom qui connut son apogée au tournant du 2 ème millénaire AVANT J.‑C (du 14e au début du 12e siècle AVANT J.-C.) dont les vestiges ont été retrouvés sur le site de Ras Shamra, à 11 km au nord de Lattaquié.


Ugarit se trouvait au débouché d'une route qui joignait la mer Méditerranée au bassin mésopotamien, entre l'Empire hittite au nord et la sphère d'influence égyptienne au sud. Sa puissance n'était pas militaire mais commerciale. Le royaume d'Ougarit s'étendait sur environ 2 000 km² entre mer et montagne, limité au nord par le massif du Bassit, avec le Jebel el-Aqra, antique mont Saphon, où siégeait le dieu Baal protecteur du royaume.

À 800 m, la baie de Minet el-Beida abrite les restes du port principal, l'antique Mahadou.

Le royaume d'Ougarit disparut brutalement vers l'an 1200 avant J.C. sans doute à la suite d'invasions des peuples de la mer.






Le site d'Ougarit est découvert à la suite d'un incident survenu sur le site voisin de Minet el-Beida, l'ancien port d'Ougarit (Mahadou). En 1928, un paysan de la famille Antar y découvrit une ancienne tombe, ce qui attira l'attention des archéologues français et conduisit au début de l’exploration systématique du site d’Ougarit, confiée à Claude F.A. Schaeffer (1898-1982) par René Dussaud alors conservateur des Antiquités Orientales au Louvre.

Ils mirent alors au jour les ruines d'Ougarit sur le tell le plus important de la région de Lattaquié, Ras Shamra. Les fouilles se poursuivent depuis, dirigées par des équipes d'archéologues français jusqu'aux années 1970, puis une équipe franco-syrienne qui a étendu les recherches dans tout l'arrière-pays d'Ougarit.


Le site de Ras Shamra couvre environ 27 hectares.
Les vestiges visibles datent surtout du Bronze récent, c’est-à-dire des 13e - 12e siècles AVANT. J-C.




Le site comme je l'ai vu


Dans le secteur de l’Acropole, qui culmine à 18 m, se dressent les deux grands temples de la cité, dits "de Baal" et "de Dagan". Entre les deux fut mise au jour la maison dit du "Grand Prêtre", célèbre pour sa bibliothèque ayant livré la plupart des grands textes littéraires d’Ougarit (mythes et légendes). Des quartiers d’habitation entourent cette zone. L’ouest du tell abrite le quartier palatial, en lien avec une entrée fortifiée de la ville, le palais royal s’étendant sur près de 7000 m2 et servant principalement de demeure au roi et de siège à l’administration centrale.

Ville commerciale par excellence, on y a trouvé des documents dans huit langues et quatre écritures différentes. La langue vernaculaire – l’ougaritique – est un alphabet cunéiforme, d’usage courant au 14e siècle avant J.-C. qui comprend trente signes. Il est utilisé pour écrire des langues de même famille (araméen, hébreu, ougaritique et phénicien) ou de famille différente (akkadien, hourrite).


Kassab


Etonnante destination où il n'y a rien à voir. Kassab est un petit village arménien dans la montagne, au nord d'Ugarit.
C'est là où nous dormirons. Il y fait meilleur dormir que sur la côte étouffante. Nous dormirons chez l'habitant.




La vue sur la montagne du village où on a dormi


Ce village se trouve au pied de la montagne qui marque la frontière avec la Turquie. Il est proche d'un poste frontalier stratégique avec la Turquie. Il est principalement peuplé d'Arméniens qui y ont construit leurs lieux de culte comme cette jolie église de culte arménien catholique construite à flan de colline au dessus du village.



La maison où l'on a dormi

Ras El-Bassit


Nous sommes descendus de la montagne pour aller... à la plage.
Ras El-Bassit était un petit village de pêcheurs qui attire aujourd'hui une clientèle locale de vacanciers.
Il se trouve à environ 53 km au nord de Lattaquié. Ses plages sont de sable noir.




C'est horriblement sale ! la plage, pas l'eau


Une station balnéaire en quelque sorte, mais très populaire.
Les vacanciers y séjournent dans de petits bungalows ou dans des villages de vacances gérés par les entreprises ou les syndicats.







Il n'y a que là que nous nous baignerons, mais en tenue descente,
car les femmes d'ici, elles, se baignent tout habillées.




En maillot le plus correct qu'on pouvait faire


Les Syriens restent tard sur la plage. Ils viennent en famille avec un énorme tapis (une grande natte) où ils s'assoient et ils mangent. Parfois ils ont même un réchaud à gaz pour faire le thé ou la cuisine, et ils fument le narguilé, et se baignent.



C'est le dîner sur la plage. Il y fait tellement plus frais que dans les maisons.