SRI LANKA

3 avril - 28 avril 2002

SIRIGIRIYA

Mercredi 10 Avril 2002

Réveil à 6h 30.

On est à Polonnaruwa, le départ est prévu à 7h 30.
On part à 8h 15 (On a toujours du retard).

Direction Kandy en faisant pas mal de visites en route.

Nous allons d'abord visiter le rocher de Sigiriya.


Après avoir traversé au pied du rocher de magnifiques jardins, qui avaient été créés par le roi Kassyapa, on emprunte un escalier creusé dans la pierre pour grimper. Pas trop difficile. On est arrivé le matin, donc, ce n’était pas pénible, éviter la chaleur...

On passe d’abord par un mur de graffiti, où au fil des siècles, les visiteurs ont inscrit leurs noms. Les plus anciens remonteraient, dit-on, au 9 ème siècle. Ce mur est maintenant protégé (comme une œuvre d’art !)


Sigiriya, c'est la photo que l'on voit dans tous les documents touristiques sur le Sri Lanka : les "Demoiselles de Sigiriya", des fresques découvertes en 1931, qui datent du 5 ème siècle.

Ces fresques représentent des reines ou des servantes, ou des concubines, des apsarâs, on ne sait pas vraiment.

Une vingtaine de portraits de femmes, magnifiques, peintes dans des couleurs d'ocre et de jaune.

C'est le roi Kassyapa qui en avait fait la commande.



Le roi Kassyapa

À côté de son amour pour l’art, le roi Kassyapa était avant tout un tyran.
Il avait tué son père, chassé son frère.

Sachant qu’un jour ou l’autre son frère reviendrait, il lève son armée et quitte la capitale royale d'Anuradhapura pour s'installer à Sigiriya en attendant le retour de son frère, en raison de l'existence de l'immense rocher culminant à 370 m, aux parois abruptes, et de la présence à 10 km d'un réservoir d'eau qu'avait jadis creusé son père.

Kassapa fait bâtir au sommet du rocher une forteresse, il fait édifier au sud et à l'est deux rangées de murailles et de fossés, le nord et l’ouest étant protégés par l’épaisse jungle qui empêche toute invasion massive. Pendant dix-huit ans, Kassapa vit reclus dans sa forteresse.







Une scène d'Indiana Jones y a d'ailleurs été tournée.


Les "demoiselles de Sigirîya"

La légende dit qu'il était entouré de mille courtisanes, les "demoiselles de Sigirîya".
Il fait peindre, dans une large anfractuosité de la roche de la face sud du rocher, à mi-hauteur, dans un style proche de celui d'Ajantâ, les portraits de pied ou de buste de toutes ces femme, au nombre de 21, et toutes différentes.

À mi-hauteur, sur la gauche, une passerelle métallique mène aux fresques des demoiselles de Sigiriya.
Les fresques se trouvent sur une corniche protégée, c’est ce qui leur vaut probablement d’être si bien conservées.

On ne peut photographier que sans utiliser le flash.
On nous montre évidemment la trace des petites erreurs du peintre, non effacées : un troisième sein, ou une troisième main.












La fin du roi Kassyapa

Le roi Kassyapa vécut de 477 à 495.
Il occupait la forteresse pendant la saison humide, là où personne ne pourrait le trouver.
Dix-huit ans plus tard, le frère banni revint d'Inde avec ses troupes et tua Kassyapa.

Kassapa avait pensé à tout, sauf au ravitaillement en cas de siège.
Après à peine une semaine, Kassapa épuisé par la faim descend et se livre, sans combat, à son frère aîné qui l’exécute.








L'entrée de la forteresse

En grimpant un peu plus, on accède à l’entrée de la forteresse, sur une plate-forme, un plateau.

L’entrée de l’escalier, qui devient vite un escalier de fer, se situe entre deux énormes pattes de lion creusées dans le rocher.

Sigiriya, d’ailleurs, signifie le rocher du lion.


Les guides disent que monter au sommet équivaut à monter par les escaliers jusqu’au troisième étage de la Tour Eiffel.
Bon, je reconnais que je n’ai pas voulu grimper jusqu’en haut, jusqu’à la terrasse, car l’échelle de fer me paraissait sans fin.






Je me suis arrêtée entre les pattes du lion.



Ayant vu des photos de ce qui se trouvent en haut, (des fondations en ruines et un bassin), je décide de m’arrêter là.
Les autres me diront ensuite que la vue était magnifique de là haut...