CROATIE 2002

24 Août - 7 Septembre 2002

SPLIT

Arrivée à Split

Samedi 24 Août 2002

La recherche d'un logement

Nous avons fait connaissance à l'arrivée avec un couple d’une cinquantaine, de Versailles, et nous avons débarqué à Split ensemble. Le bus s’arrête en plein centre, sur le port.

L'avion est arrivé tard et nous sommes arrivés vers 18 heures dans la ville. Et on est un samedi.

Quelle galère pour trouver un logement, nous nous sommes retrouvés dans la nuit très rapidement.

Un Office du Tourisme très désagréable

Nous nous rendons immédiatement à l’Office du Tourisme, situé pas loin, car, dans tous les guides, il est écrit que ce sont eux qui vous aident à trouver des logements chez l’habitant.

Alors là, on a un choc. D’abord, deux femmes au guichet à l’air tellement sévère, dont l’une sans un sourire aucun, nous lance : "There is no more room in Split !"

Hôtels très chers

On commence à paniquer un peu. Il est plus de 18 hres. Nous allons voir à l’hôtel Bellevue qui est tout proche sur le port, et indiqué par le guide comme l’un des moins chers.

En fait, il y a une pénurie d’hôtels bons marchés et moyens en Croatie. Les hôtels sont hors de prix et peu nombreux.

Là, on nous propose deux chambres doubles, libres, à... 600 Kn. On ne pensait pas payer un tel prix dans notre logement. Nous allons voir les chambres. Pour fenêtre un tout petit vasistas, pas de clim, pas de ventilo. Pour 600 Kn c’est trop d’abus. On refuse. D’autant plus que les prix affichés sur la porte sont de 250 Kn. Et à la réception le pris n’est pas non plus indiqué à 600 Kn.

Je demande pourquoi le prix que je vois affiché à la réception n’est pas appliqué. On me répond : c’est le prix pour quelques heures. Il ne manquait plus que cela ! Je suis dans un hôtel de passe étoilé !

Nous nous retrouvons donc à quatre dans la rue, essayant de rassembler nos idées. Le temps passe, et l’on n’a pas très envie de partir prospecter en dehors du centre ville, et avec tous nos bagages en main.

Et puis un type nous aborde

Il nous demande si nous cherchons une chambre, nous dit que son frère possède un appartement à louer, à deux pas, dans la vieille ville. 750 Kn pour l’appartement. Nous demandons à voir.

L’appartement est en effet très bien situé, dans une ruelle de la vieille ville. Le frère descend avec du mal : il s’aide d’une béquille pour marcher. Cela sera un point que nous remarquerons en Croatie : le nombre de gens que nous avons vu marcher avec une béquille.

L’appartement se trouve au 1er étage. Il y a une chambre avec un grand lit, une petite qui jouxte directement avec un petit lit, une cuisine et une salle de bain. Correct. Mais le problème c’est que nous sommes quatre et pas de la même famille, ne se connaissant même pas.

Le frère nous dit qu’il y a une chambre avec un lit au 2 ème étage et que l’une d’entre nous pourra l’occuper. La proposition ne me plait pas beaucoup, car le frère dort dans la chambre voisine.

Mais nous voyons qu’il y a une chambre double au 2 ème ainsi qu’une salle de bain. Nous proposons donc de laisser l’appartement du premier au couple (et ce fut notre erreur car si l’appart était très bien, la chambre du 1er partageait la salle de bain avec le frère, ce qui a été très pénible, car quand nous voulions y aller, il y était, et quand nous sortions, il sortait de sa chambre !

Bref, il a fallu ensuite faire descendre les prix, mais ça a été tout de même très cher pour ce que c’était. (288 Kn pour une chambre chez l’habitant !) beaucoup plus cher que les prix pratiqués.

Cela nous a servi de leçon pour ne jamais arriver tard dans une ville ou prévoir notre logement à l’avance par téléphone avec les Offices de Tourisme ou les agences de voyage.

Enfin un tour de ville

Ayant enfin au moins un toit pour dormir, nous allons tous les quatre boire une bière bien méritée, sur un café du port. La maison est très bien située, en pleine vieille ville.

La Pivo est très bonne, rappelle par son goût notre Leffe. Il y a en général trois grosseurs : 25, 33, et 50. Je prendrai toujours la 33 cl qui coûte dans les 9 Kn.

Puis nous nous séparons. Odile et moi, nous allons voir à quoi ressemble ce centre ville.

Et c'est de nuit que nous avons adoré le quartier central, qui est presque entièrement occupé par le Palais de Dioclétien, et où les maisons se mêlent aux vestiges du Palais de Dioclétien

La Dalmatie, Dioclétien

Ce Dioclétien m’était parfaitement inconnu !

Rome établie à Split, aucun souvenir de mes cours d’Histoire !...

Le Palais de Dioclétien

Le Palais de Dioclétien se trouve dans un état de conservation extraordinaire. Mais on ne le perçoit pas trop bien, car, chose unique, les gens habitent des maisons au milieu même des restes du palais, plus toutes les boutiques, et les restaurants.

C’est la première fois que je vois dans le monde des "ruines" qui vivent. Ou peut-être un peu à Palmyre, où les ruines n'étaient pas encerclées par des barrières, mais ouvertes même la nuit, à qui veut s’y promener.

Au milieu du palais de Diocletien, des restaurants et de la musique

C'était la résidence impériale fortifiée de l'empereur Dioclétien quand il s'est retiré sur la côte dalmate après son abdication volontaire en 305. Il y a vécu l'essentiel des dernières années de sa vie et, à sa mort, son corps a été déposé dans un sarcophage placé dans le mausolée qu'il y avait fait construire.

Nous faisons rapidement le tour de ce palais, le péristyle, passons par la cathédrale Saint Dominius.

La cathédrale Saint Domnius La cathédrale était au départ, le mausolée de l'empereur romain Dioclétien et il ne fut converti en église qu'en 650 par Jean de Ravenne. Au 12 ème siècle fut ajouté un campanile et, au 17 ème siècle, l'agrandissement de la cathédrale se fit par la construction d'une abside dans le chœur.

Le centre de Split le soir La cathédrale Saint Dominius

Grégoire de Nin Nous passons devant la la statue de Grégoire de Nin, l’évêque qui lutta pour imposer le Croate comme langue liturgique 10 ème siècle. Toucher son gros orteil porte chance.

Dîner

Il commence à se faire tard et nous cherchons un restaurant. Nous apprendrons qu’en Croatie, les gens dînent tôt (ils se lèvent tôt aussi) car à 21 hres, les restaus étaient pleins.

Nous avons vu en passant un restau dans une cour ancienne, qui nous a attiré. Il a, à son effigie un petit vitrail de la vierge que l’on voit par la rue. Il s’appelle : ZLVAVTNA VRATA.

Nous revenons vers ce restau, il est plein. La chance est avec nous : une table se libère. Nous prenons une pizza (c’est une pizzeria) aux fruits de mer avec une bière Ozujsko.

Pour nous endormir, c’est très dur, car il fait très chaud dans la chambre.

Dimanche 25 Août 2002

Nous pensions dormir après cette fatigue de la veille, mais les cloches nous réveillent à 6 hres du matin, et ce sera le cas tout le temps.

Le propriétaire nous avait demandé de libérer l’appartement à 11 hres si nous ne restions pas. Nous avions l’intention dès le matin de nous rendre à l’Office de Tourisme voir si une chambre meilleure ne s’était pas libérée.

Mais, nous avions pris la veille les infos sur le port et nous avons vu qu’il y avait une agence privée qui faisait une excursion d’une journée en catamaran rapide à l’île de Brac, vers la ville de Gol, près de laquelle se trouve la fameuse plage prise en photo pour toutes les publicités sur la Croatie : ZLATNI RAT. Une plage qui apparaît comme une langue de sable blanc avançant vers la mer et entourée d’une mer aux couleurs bleues dignes d’un lagon de la Polynésie.

Cette excursion ne se fait que le dimanche. Il est impossible de faire par les transports en bateaux locaux normaux l’aller et retour dans la journée, et nous avons peu de temps. Donc, nous saisissons cette possibilité, bien qu’étant dimanche, nous pensons qu’il va y avoir beaucoup de monde...à la plage.

Nous décidons donc de passer une deuxième nuit dans cette chambre. Comme l’excursion part à 9 hres, nous ne perdons pas de temps, nous nous apprêtons et nous allons acheter notre billet dans le kiosque au bord du port.

Nous revenons à la chambre pour informer le propriétaire que nous gardons la chambre, mais comme il comprend très peu l’Anglais, il téléphone à sa fille, pour qu’elle traduise par téléphone ce que j’ai à lui dire. Je dis que nous rentrerons très tard ce soir, et que nous laissons nos bagages dans la chambre.

Petit déjeuner

Nous allons prendre un petit-déjeuner. Nous avons trouvé un petit café sur une place tranquille, et où la serveuse connaît quelques mots de Français.

Nous avons acheté auparavant des apple strudels chez le boulanger et Odile du pain. En général, les cafés ne servent pas à manger, ni des gâteaux. On peut donc venir manger avec ses achats à une table de café.

Je trouve le café pas mauvais du tout, malgré ce que j’appréhendais. Il s’agit d’un expresso, mais moi je demande un double expresso, toujours un peu trop serré à mon goût. Moi, comme Odile, on ajoutera un peu d’eau chaude dans nos thé et café respectifs.

Nous passons par le marché, près du port, et achetons du raisin. Nous avons encore du pain. Ce sera bien souvent notre repas du midi.

Retour de Brac

Nous avons repris le catamaran qui nous fait rentrer à Split assez tard, à plus que 20 hres.

Avant de rentrer à la chambre, nous passons à la gare routière qui se trouve un peu au-delà des ferries, sur le trottoir opposé à la mer. Nous nous renseignons sur les horaires de bus pour Sibenik, étape obligée où nous devons changer de bus pour aller à Murter.

Pas de problème, il y a des bus pour Sibenik toutes les 1/2 heures. Il n’y a pas de liaison en bateau c’est bien pour cela que nous devons prendre le bus. On nous dit qu’il faut 1 h1/2 de trajet (en fait ce sera presque deux heures).

Nous rentrons à notre appartement espérant prendre une douche après cette journée de bain et de plage, mais notre propriétaire prend sa douche, et donc, nous décidons d’aller dîner toutes collantes.

Seulement c’est dimanche, et les restaurants sont fermés. Nous espérions retourner à celui où nous étions allés qui a été très bien, mais il est fermé. Nous arpentons les rues à la recherche d’un restaurant, et ce n’est pas facile d’en trouver un d'ouvert.
Nous arrivons dans une pizzeria, correcte. Puis nous allons nous coucher.