CROATIE 2002

24 Août - 7 Septembre 2002

MURTER - LES ÎLES KORNATI

Je voulais absolument monter vers le nord vers Sibenik, afin d'arriver et de s'installer à Murter, une île, et de là faire une croisière dans l'archipel des Kornati. J'avais vu des photos dans l'Internet, et je n'avais jamais auparavant entendu parler de ces îles. J'avais eu un coup de coeur.

L'île de Murter constitue la meilleure base pour explorer les îles Kornati puisque les habitants de Murter sont les propriétaires de ces îles à 90 % et le reste appartient aux habitants de Dugi Otok, plus au nord.




Vue sur Murter et les îles Kornati- Image d'Internet

De Sibenik à Murter

Lundi 26 Août 2002

Murter se trouve à 29 Km de Sibénik. C’est une île, mais le chenal qui la sépare du continent est tellement petit qu’on ne se rend pas compte qu’on passe sur une île. Elle est reliée au continent par un pont de 12 mètres.

Le bus part à 16h 15. Il y en avait deux plus tardifs : 20h 00 et 21h 00 le dernier. Il y en a quand même pas mal de bus entre Sibénik et Murter, sept.

On nous avait annoncé 35 mn de route, on a mis 50mn.

La route a été très agréable : on longe la côte, et l’on peut ainsi voir à quoi ressemble la station balnéaire très connue de Vodice, où le bus fait un arrêt. Lieu touristique et balnéaire sans intérêt comme nous le pensions.

MURTER

Le bus arrive à Murter sur la place principale (toute petite). Et nous voyons, en effet comme il nous avait été dit par téléphone, l’enseigne de la boutique de l’agence Kornat Tourist qui nous a organisé notre séjour.

Il y a dans l’agence un gars et une fille.
La fille est Perina, la fille avec qui j’ai parlé la première fois au téléphone en anglais.

Agence Kornat Tourist
(022) 435 855


Le gars nous accompagne à pied jusqu’au logement. C’est en effet tout près, dans la rue qui part de la place, où il y a quelques restaurants, mais ensuite on tourne à gauche sur une ruelle très calme, et où il n’y a que des maisons côte à côte.


Notre logement

Car notre logement est dans une maison.

La propriétaire parle le Français, et sa fille, qui, elle, habite à Nice, est en vacances chez sa mère.

Chez Juraga Ivanica
et Nely (sa fille qui habite Nice)
Juragina 10/4
22243 – Murter
Tel : (022) 435 033

On ne cohabitera qu’avec elles deux, ce qui sera très agréable.

Nous habitons le 1er étage, la chambre donne sur une petite cour remplie de fleurs et de plantes, et la salle de bain, indépendante, aussi. Il y a même une petite table avec deux chaises dehors.

Une vraie maison ! On y sera très, très bien, malgré le lit des plus petits en largeur que nous avons connus. Il faut préciser que jamais nous n’aurons deux lits mais toujours un grand lit pour deux, allant du 130 au 160 selon le hasard. Chez l’habitant ! ce n’est pas l’hôtel.





Un très bon restaurant

Après une bonne douche, nous demandons à notre propriétaire si elle peut nous indiquer un bon restaurant de poisson, car pour une fois que nous sommes sur une île, nous aimerions bien manger du poisson.

C’est ainsi que nous allons dîner chez RAÇIC, un peu plus loin dans la même rue principale (M. Upca 88). Très calme, bon service. Cuisine excellente.

D’abord un petit amuse-gueule : une tartine de poivrons fondus. Puis une salade de fruits de mer, et enfin un beau poisson, dont le nom en anglais ne nous indiquera pas son origine.

Nous avons pris du vin blanc de la maison, un des meilleurs que nous avons goûté. 185 Kn à deux et la carte Visa acceptée.

On en a eu pour 90 FF par personne avec le vin. Ce sera en général le prix d’un bon repas.

Nous allons faire un tour sur la place principale, où se groupent quelques marchands de souvenirs, les vendeurs de glaces, et les vendeurs d’excursions dans les Kornati, avec vidéos, photos, exposées. Il y a le choix. Mais, en se renseignant auprès d’une agence concurrente de celle qu’on a choisie, on découvre qu’il n’y a plus de place pour le lendemain mais seulement pour le jeudi. Donc, nous avons bien fait de réserver notre excursion à l’avance.

Nous rentrons nous coucher.


Mardi 27 Août 2002

Ce matin le temps est épouvantable, tout gris. Il a même plu. Il faisait si beau la veille. Nous sommes désespérées pour notre croisière. Moi encore plus, car j’avais tellement rêvé sur ces îles. Mais notre propriétaire nous rassure en nous disant qu’elle a vu embarquer la nourriture sur le bateau et que la croisière va se faire. Mais je pars en pantalon, avec K-WAY et parapluie !e t pull, on ne sait jamais en mer !

Nous allons acheter nos Apple strudel, et pain chez le boulanger de la place et nous prendre notre petits-déjeuners dans un café sur cette place, puis nous revenons prendre nos affaires à la maison.

Notre propriétaire nous explique que sur les îles, on verra des murets construits sur la longueur, qui indiquent les séparations des parcelles attribuées aux habitants de Murter et qu’ils dédièrent à l’élevage des moutons. Les oliveraies constituent 80 % des terres cultivées.

L'ARCHIPEL DES ÎLES KORNATI

"Le dernier jour de la création Dieu voulut couronner son oeuvre.
C'est pourquoi il créa les îles Kornati, avec des larmes, des étoiles et du souffle
".

Georges Bernard Shaw





Ceci est une carte postale, une vue aérienne.
Le genre d'image qui m'a fait rêver des îles Kornati


C'est le plus vaste archipel de l'Adriatique : 69 m² - 147 îles, ilots et récifs, pour la plupart déserts.
L'île de Kornat, la plus grande mesure 25 km de long sur 2,5 km de large.

La présence humaine dans l'archipel remonte au néolithique. On a découvert à Kornat des vestiges d'implantations illyriennes précédant les périodes romaines et paleochrétienne.

150 îles dispersées sur 300 Km² qui sont ce qu’il reste des sommets des montagnes de la dernière période glaciaire...


La croisière

La croisière part à 9 hres et revient à 18 hres.
Le repas de midi est inclus dans un restaurant et cela nous coûte 200 KN (200FF) + l’entrée du Parc, car les Kornati sont un parc national protégé et il faut payer un droit d’entrée.

Siège de parc national des îles KORNATI
à Murter, Butina 2
Tel : 434 166
np-kornati@si.tel.hr


C'était un prix-record pour l’excursion par rapport à ce que nous aurons à payer par la suite pour d’autres excursions, dans d’autres villes.

Le bateau avait été annoncé comme pouvant contenir 100 personnes, ce qui ne nous plaisait pas beaucoup, ça fait beaucoup de monde. Mais il n’y a pas d’autre moyen sinon en voilier personnel, puisque aucun bateau de transport de passagers, ni de ferry, ne circulent entre les îles et le continent. On espérait bien que par ce mauvais temps le bateau serait plus vide. Et, bien au contraire, on attend les derniers arrivants qui se sont inscrits au dernier moment.

Il y a une partie couverte, et une partie découverte avec des bancs, au-dessus. C’est sur cette dernière que nous nous installons.

Le ciel commence à se dégager. La route en mer est assez longue. On commence par découvrir, assez embrumées, quelques îles, et en effet les parcelles séparées sont bien visibles, comme si les îles étaient divisées en parts de gâteaux longitudinales.




L'un des accompagnateurs du bateau passe au milieu de nous, et nous explique, en anglais pour nous, sur une carte, le trajet que nous allons faire au milieu de l’archipel. Il nous confirme aussi que sa famille possède une de ces parcelles de terre sur une île.

Les îles étaient très boisées autrefois, mais ont été brûlées pour le défrichage des terres, et c’est ainsi qu’elle sont aujourd’hui des îles désertes de cailloux dans la mer. Un relief "karstique", dit-on.













La balade en bateau est très belle, le bateau se faufile au milieu des îles. On croise plusieurs voiliers magnifiques. On voit même un énorme, mais énorme dauphin longer la coque du bateau. Le temps s’améliore bien, on peut se déshabiller.

Il y a un premier arrêt en fin de matinée, sur une crique caillouteuses pour se baigner. L’eau est très belle, et limpide, mais froide, et il faut des chaussures plastiques pour se protéger les pieds. Mais il y a tellement de gens qui arrivent sur cette plage, amenés par plusieurs autres bateaux d’excursions, que cela ne donne pas envie de profiter du paysage.










Puis le bateau va longer certaines des îles les plus belles, car de très hautes falaises de 55 mètres à pic les bordent.
Le bateau les longe de très près, on est en haute mer, le bateau s’agite. Le paysage est magnifique, photo sur photo !








Arrêt pour déjeuner

Nous reprenons le bateau et nous faisons un deuxième arrêt pour déjeuner.







C’est un restaurant (oui, il y en a mais peut être la nourriture a-t-elle été apportée par le bateau). On s’installe autour de grandes tables rectangulaires. Le repas se compose de salade de choux (coleslaw) et de maquereaux grillés, à volonté (j’en mange deux, ils sont très bons) et du vin ou de l’eau minérale.




Nous nous retrouvons assises à une table de Polonais : un couple de la cinquantaine avec deux enfants adolescents, e un jeune couple. Le premier couple, dont la femme parle très bien l’Anglais, ne parle que de leur amour pour le Pape, surtout qu’il est venu récemment en Pologne. Elle nous parle aussi d’un pèlerinage important, dont nous avons entendu parler par hasard par l’hôtesse d’Air France dans l’avion, à MEDJUGORIE, près de MOSTAR en Bosnie. La Vierge y serait apparue. Et il semble qu’elle est de nouveau apparue à d’autres endroits ces temps-ci du côté de la Croatie. Ils nous disent qu’ils sont aussi déjà allés à Paris, une fois.

L'autre couple, jeune, décide d’aller grimper la colline.
On nous explique : les Polonais, dès qu’ils voient une montagne, ils ont besoin de l’escalader (!.)









Nous repartons sur notre bateau au milieu des îles.








Nous longeons à nouveau une île de près avec des falaises vertigineuses encore plus imposantes que celles du matin.















Le troisième arrêt est sans intérêt. Il n’y a pas de plages, que des cailloux, et le bord de mer est même sale.
Le retour se fait calmement.









On passe devant un îlot où se dresse un joli phare aux approches de Murter.



En entrant dans le port, je réalise qu’il est bien plus grand que je le pensais. Il y a beaucoup de voiliers d’ancrés.


Retour à Murter

Nous n’allons pas directement à la maison, il n’est que 18 hres. Nous désirons voir à quoi ressemblent les deux plages dont notre propriétaire nous a parlé, et qui se trouve un peu à la sortie de la ville.

Nous marchons et découvrons une plage pas très éloignée, qui jouxte le grand supermarché de la ville, et qui est ce qu’on appelle là-bas, une plage en ciment : une dalle de ciment en bordure de mer. Pas très attirant. On se croirait à la piscine. Il y a encore quelques personnes. Nous avons de là une très belle vue sur le port de Murter.




Le port de Murter vu de la plage


Nous continuons dans cette direction, en demandant le chemin à des gens qui marchent en sens inverse (encore qu’il faut parler avec des gestes car ils ne parlent pas l’Anglais) et qui ont des serviettes ou des matelas. Mais le chemin nous semble trop loin pour cette heure-ci. Nous rebroussons notre chemin et nous ne verrons pas la deuxième plage de Murter.

Cette partie de la ville est plus construite de pavillons modernes, et moins intéressante. Murter est un lieu de vacances très prisé des familles des pays de l’Europe de l’Est, qui peuvent y descendre en voiture, et ils y louent des appart.

Un petit tour en ville dans la seule boutique de mode que nous découvrons, pas bon marché, et pas terrible.

Il y a quelques restaus dans cette autre partie de la ville, mais nous préférons notre coin. Il y a un petit supermarché où nous achetons de l’eau.


Dîner

Nous rentrons. Le choix du restaurant se fera sur la pizzeria TUNGARE, juste à côté de la ruelle où nous habitons, en se dirigeant vers le bord de mer.

Odile aura la mauvaise idée de commander du risotto aux fruits de mer, qui se fera bien attendre, et qui sera tout collant avec quelques minuscules morceaux de fruits de mer.

Moi, j’ai suivi le conseil de la personne qui nous a cédé la table, et qui me conseillait de prendre la pizza du nom du restaurant, leur spécialité. La pâte était délicieuse, fine et croustillante, et le dessus très bon.

Pour la première fois je commande une bière de 50 cl, puisqu'Odile veut bien en boire un peu avec moi.

Retour à la maison.

DIAPORAMA

La croisière dans les îles Kornati

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