CROATIE 2002

24 Août - 7 Septembre 2002

De Murter à Sibenik

Mercredi 28 Août 2002

Nous allons prendre doucettement notre petit-déjeuner sur la place, car notre bus pour Sibenik n’est qu’à 10hres. (Sinon le précédent était à 6hres...). Nous achetons du raisin et de l’eau pour la journée.

Nous discutons un peu avant de partir avec notre propriétaire, qui nous offre une petite bouteille d’huile bronzante fabrication maison (à base d’huile d’olive et de plantes). On la prend en photo et on la lui enverra.

Nous cherchons à Murter où l’arrêt du bus pour Sibenik peut bien se trouver, rien de précis, on nous dit "sur la place", "en face de la banque"... Nous attendons sur un muret.

Le bus arrive là où nous ne l’attendions pas. Mais nous l’attrapons.

Nous avons décidé de dormir à Trogir, qui nous semble valoir la peine d’un arrêt au lieu de revenir sur Split et refaire face à tous les inconvénients de la grande ville.

En plus, la ville historique de Trogir a été classée en 1997 au Patrimoine Culturel Mondial de l’Unesco (c'est une ville créée par les Grecs au 3 ème siècle avant J.C.) et les images que nous avons vues nous ont donné envie de la découvrir.

Nous avons téléphoné avant de partir à une agence de Trogir indiquée dans le lonely planet : "Cipiko" qui est un office de tourisme privé, qui nous a dit au téléphone : "come, no problem, we have plenty of rooms".

Le bus repasse par Vodice, mais ensuite ne prend pas la même route. On ne longe pas la mer (dommage) mais on passe par la campagne, à l’intérieur des terres.



Image d'Internet

De Sibenik à Trogir

On a compté 1 heure de trajet. Et comme il y a des bus à Sibenik toutes les demi-heures en direction de Trogir, on ne court pas. On a décidé de prendre le bus de 11h 30 pour Trogir.

On a un peu de mal, car la gare routière de Sibenik est très remplie de monde ce matin, et l’on nous dit que le bus pour Split n’est pas arrivé au quai n° 6, mais au quai n° 6 il y a déjà un bus qui part pour autre lieu. Donc une certaine confusion.

Tout à coup je vois arriver un bus par-derrière les autres (le bus Sibenik est un "beau" bus, pas comme les bus du genre Murter / Sibenik. Je me précipite. Mais comme les gens ne parlent pas l’Anglais, je ne comprends rien et je m’affole, car les 11h 30 sont dépassées.

Puis, notre bus arrive à entrer sur son quai n° 6. On partira juste un peu en retard.

Le billet pour Trogir est de 22 Kn, le même prix que le trajet Split / Sibenik, qui est plus long. Et après on payera de nouveau 22 Kn quand on ira de Trogir à Split, à ne rien y comprendre.

TROGIR

On arrive à Trogir vers 13 hres. La gare routière est très inhospitalière : surtout elle est très petite, il n’y a pas de consigne, ni de toilettes. Elle est située à l’extérieur du centre ville, nous le voyons sur notre carte de Trogir sur notre guide.

Le centre historique de Trogir est bâti sur une petite île d'environ 1 km2, située entre le continent et l'île de Čiovo..

Trogir est l'ancienne Trau (la Tragurion des Romains). Elle fut d'abord une cité illyrienne que les Croates investirent au 7 ème siècle. La vieille ville occupe un ilot émergeant de l'étroit canal entre l'île de Ciovo et la côte. Le quartier historique est séparé du continent par un petit chenal.



Image d'Internet


Nous prenons notre courage (il fait très chaud) et avec nos bagages nous marchons vers centre ville. Nous passons devant le marché qui se trouve à la sortie de la gare routière, et traversons le grand pont qui relie le continent à l’îlot que forme le centre historique de la ville.

Là, nous nous trouvons dans un enchevêtrement de ruelles, pour nous diriger vers la place de la cathédrale, le plein centre, où se trouve l’agence.

Heureusement nous arrivons avant la fermeture du déjeuner, car cela sera parfois un problème, vu que les agences, comme les boutiques ferment plutôt entre 14 hres et 16 hres si ce n’est 17hres. Et nous ne contrôlons pas les horaires des bus ni des bateaux.

Un gars est à un bureau, l’air de s’ennuyer. Nous lui rappelons que nous avons téléphoné pour une chambre, et qu'on nous a dit qu’il y en avait plein. Il nous regarde sans un sourire. Il ouvre un grand cahier, reste pensif, Puis il prend son téléphone. Il nous dit d’attendre.

Quelques minutes après, très vite, une dame arrive. C’est notre propriétaire. On l’a appelée sur son mobile. Nous demandons le prix de la chambre : 150 Kn. Le moins cher qu’on ait jamais payé. Nous disons que nous allons voir la chambre. C’est en plein centre.


Notre logement


Chez Milena Sôda
Matica Hrvatska 13
Tel : (021) 884 787
Mobile : 091 526 0919
Face à la cathédrale

Via l’agence :
Cipiko Tourist Office
(021) 881 554


Et nous voilà reparties avec nos valises à roulettes à travers les ruelles cahoteuses de la vieille ville. Le chemin nous paraît long, mais c’est le fait de tirer les bagages, il sera court en fait.

Nous arrivons dans une ruelle, calme. C’est une maison. Le salon de la dame se trouve au rez-de-chaussée et au premier étage (il faut monter les valises...) se trouvent trois chambres et une salle de bain.

L’une des chambres est occupée par la dame, et les deux autres sont à louer.

Nous croisons un couple de Français en train de quitter l’une des chambres, celle qui a une terrasse. Mais ils nous disent que c’était un peu bruyant parce qu’il y a des gens qui passent. Mais que c’est très bien autrement.

Nous choisissons donc la chambre sans terrasse, mais qui donne sur la ruelle. Et puis ce n’est que pour une nuit cette fois-ci, nous n’allons donc pas passer beaucoup de temps dans la chambre, l’important, c’est de bien dormir.

La salle de bain est commune aux deux chambres qui se louent, mais comme il n’y aura que nous comme locataires...

La chambre que nous avons trouvée est en plein centre, très bien située, derrière l'église Saint Dominique.




Notre logement, là où il y a le panneau
"sobe"sur le mur gauche



Au bout de notre ruelle le port et une magnifique promenade avec des palmiers.


Un coup d'oeil dans la ville

Il fait très chaud. Je décide de sortir pour la première fois une robe d’été très décolletée pour visiter la ville.
Nous partons par les ruelles.




Nous sortons directement au bout de notre ruelle sur le port. Une magnifique promenade avec des palmiers borde le port.
C’est une marina prisée. Nous longeons le chenal.


Image d'Internet


Au fond, vers l’extrémité droite, se trouve la forteresse. Nous allons plutôt vers le centre de la ville.
Au centre se trouve la place de la cathédrale, mais la cathédrale est fermée.



La tour de l'Horloge, l'hôtel de ville à gauche (13e-16e) et la cathédrale Saint Laurent à droite (13e -15e)


La place est remplie de cafés avec des parasols, ce qui la dénature un peu.
C’est le défaut de cette ville de Trogir, très belle, mais envahie par les cafés et les restaurants à chaque mètre.
Nous rentrons dans l’hôtel de ville, face à la cathédrale.




Escalier et ogive dans la cour intérieure de l'hôtel de ville


Puis nous décidons d’aller visiter la forteresse qui s'appelle le château de Kamerlengo.

C'est un château et une forteresse, construit par la République de Venise, au milieu du 15 ème siècle.
Le mot "Kamerlengo" vient de l'italien "camerlengo" qui signifie "chambellan", en référence au titre porté par le représentant de l'administration vénitienne locale.

Le château sert aujourd'hui de lieu de manifestations culturelles pendant les mois d'été.

Un orage très violent

Déjà le temps avait changé. Des nuages étaient venus obscurcir le ciel, il faisait chaud et moite.

Arrivées à la forteresse, un gros nuage très noir envahit cette partie du ciel. Le vent se met à souffler.

Nous pénétrons dans la cour, mais l’hôtesse nous dit que cela ferme, et qu’elle essaye de faire sortir tous les gens qui s’y trouvent. « Vous voyez le ciel » nous dit-elle. Nous, on ne s’inquiétait pas trop, à part que le vent qui soufflait très fort, ce n’était pas indiqué pour monter sur des murailles.



Le château de Kamerlengo sous l'orage


Donc, nous abandonnons notre visite. En quelques minutes la pluie arrive, et alors, nous courons jusqu’à notre appartement. Bon, nous qui ne pensions pas passer beaucoup de temps dans notre chambre... nous y voilà coincées !

Nous en profitons pour nous mettre à l’écriture des cartes postales achetées car étant donné notre emploi du temps si chargé on n'a pas eu le temps de les écrire.

Notre propriétaire qui montre son nez en bas nous dit de fermer toutes les fenêtres et les volets.

En effet, la tempête éclate, avec des coups de tonnerre très sourds. Nous passons un moment ainsi à la maison, avec cet orage sur la ville. En fait, je saurai par la suite qu’il a eu lieu dans toute la région environnante, le même jour.

Quand la pluie semble se calmer un peu, nous décidons de sortir équipées. Je change la robe d’été pour le pantacourt (pour ne pas mouiller le bas de pantalon) et nous nous armons de K.way et de parapluie. (On avait tout emporté, bonne idée).

Dehors, c’est trempé, il y a plein de flaques d’eau partout et comme je porte des sandales en plastique, je ne crains pas de tomber dans les flaques, mais peu à peu mes pieds mouillés me refroidissent pas mal. Odile, elle, est en tennis de cuir. Je ne sais pas laquelle est la meilleure solution des deux.

Visite de la ville

Trogir, jamais prise, ni vandalisée, c'est l'ensemble urbain romano-gothique le mieux préservé de la côte adriatique.

Nous allons vers la cathédrale de Saint-Laurent : elle est ouverte. Elle est construite dans le style roman et gothique.
Nous la visitons.

Mais la pluie se met à retomber de plus belle. Nous cherchons où nous abriter, et nous allons sous le porche de l’hôtel de ville. Mais la pluie mouille.

Les cafés de la place ont rentré leurs parasols et même leurs tables et chaises. Nous allons nous réfugier à l’intérieur de l’un d’entre eux. Je bois un chocolat et Odile un café. Le prix n’est pas donné. Puis nous ressortons.

Nous passons à la poste, écrire et timbrer nos cartes. La dame du guichet est au téléphone et... y raconte sa vie.
Notre demande a bien l’air de l’ennuyer. C’est sa collègue qui vient alors faire le travail.

Puis nous découvrons qu’il y a un musée, le musée de la ville, qui ouvre à... 18hres (de 18h à 21 hres, heures normales car tout ferme énormément l’après midi et rouvre le soir).

Mais quand nous y allons, il est fermé, et 18 hres sont passées.

Nous nous informons dans une boutique voisine : ils ne savent rien. Puis dans une autre boutique qui semble être une boutique "du" musée, et là, deux jeunes filles sont en train de discuter, et l’une d’elles, se trouve très coupable : c’est elle la responsable du musée, qui doit ouvrir la porte. Évidemment elle ne s’attendait pas à avoir des visiteuses par ce temps et à cette heure-là.

Nous faisons donc la visite du musée archéologique (petits bouts de pierres sculptées, et petits bouts de vestiges de tout, bref... On est à l’abri de la pluie. Le billet donne droit à l’entrée du deuxième musée de la ville, un peu plus loin.
Là, des meubles, photos, peintures. On a passé le temps !

Dîner

Nous marchons par les ruelles, prospectant pour un restaurant pour ce soir. Le temps d’arriver à une heure correcte pour dîner.
En Croatie, les Croates dînent très tôt, 7hres/7hres 1/2). On fait le tour de la ville.

Je n’ai envie de rien d'autre que d’un endroit chaud, j’ai froid, et la majorité des restaurants (et ce que nous adorons d’habitude) sont en terrasse.




La cour interieure d'un restaurant

Les ruelles le soir


Nous décidons pour un restau bon marché et qui s’avèrera n’être pas mal du tout : le Kamerlengo, du nom de notre forteresse pas visitée. Nous choisissons la même chose : du bon marché et du simple : une soupe de poisson (la première et la dernière, ce sera un "bouillon" de poisson), qu'il soit chaud, c’est tout ce qu’il avait d'apréciable), et des spaghettis aux fruits de mer. Et du vin, bien sur, il faut se réchauffer !

Trogir by night

En sortant du restaurant, la pluie ayant cessé, nous allons faire un tour sur le port.
Nous longeons la promenade éclairée à travers de ses palmiers.




Nous découvrons que, probablement suite à la violence de l’orage, de nombreux bateaux sont venus se réfugier dans le port de Trogir. Ils n’étaient pas là cet après-midi.

Dans la marina des yachts luxueux

Et quels bateaux ! Nous sommes émerveillées, et pas seulement nous puisque tout le monde s’arrête devant un voilier à un mât magnifique, d’une hauteur énorme et avec une qualité de bois superbe, il s’appelle le Too Boo. Quant à l’intérieur que nous apercevons, quelle beauté. Il y a même une musique douce d’ambiance sur le pont. Mais le voilier est vide.

Un autre à côté n’est pas mal non plus, mais moins luxueux.

Nous nous promenons ainsi, à épier la vie des gens qui sont assis dans leurs demeures flottantes. C’est certain que dans une marina, pas beaucoup de vie privée : les bateaux sont collés-collés les uns aux autres.

Puis nous empruntons l’autre pont pour aller regarder la ville illuminée de l’autre rive. En effet, c’est très beau. La forteresse est illuminée, les autres monuments aussi. L’ambiance est plus populaire de l’autre côté. Il y a des cafés.

Invitées par notre propriétaire

Nous rentrons nous coucher. Mais au passage, notre propriétaire nous invite à partager le dessert avec elle et le couple d’amis qu’elle a invités. Moi qui tombais de sommeil... nous voilà obligées de faire honneur à un énorme gâteau d’anniversaire à la crème qui avait été fait pour l’anniversaire de sa fille la veille, et il y a des gâteaux spéciaux croates, pas mauvais, et du jambon.

J’ai surtout très soif ! Le couple nous quitte.
Nous attendons un tout petit peu, ce que la politesse exige, et nous nous excusons, étant très fatiguées.