MADAGASCAR 2003
L'île rouge

20 avril - 5 Mai 2003

ANTANANARIVO

Lundi 21 Avril 2003

On sort de l’aéroport à 8 hres et on est accueilli par un représentant d’Océane Aventures, l'agence réceptive de Nouvelles Frontières à Madagascar.

OCÉANE AVENTURES
Villa Victoria, près du lot II
71 rue du Père Joseph de Villete
Mangarivotra Faravohitra
BP 1056
Tel : 22 312 10

Nous sommes 10

Et nous nous découvrons nous-mêmes.

→ Deux couples, l’un venant de Belgique, ce qui fera de notre groupe un groupe "international".
→ Deux filles seules.
→ Et quatre garçons seuls.

Une majorité d’hommes, chose exceptionnelle dans les groupes NF, ça laisse présager de la difficulté du circuit...

Un minibus nous emmène jusqu’à l’hôtel. L’aéroport d'Ivato se trouve à 15 km au nord-ouest de la ville. Le chemin est long.

On arrive par la ville basse, très étendue, plutôt populaire, et nous allons séjourner dans la ville haute, quartier plus "résidentiel", si l’on veut, une colline dominée par le Palais de la Reine, le Rova. Visibles à des kilomètres, les murs du palais constituent un excellent repère visuel.

L'hôtel

Nous sommes au pied du palais de la Reine, le Rova, dans le quartier de Ambanidia, dans la ville haute.

Je partage la chambre 305 avec Sibylle, la seule fille "seule".

Une chambre suffisamment grande, deux lits (ils les appellent "twin" et une vraie salle de bain : lavabo, douche, WC.

Hôtel Restaurant LE RAGOULY
Lot VF 12
Ambanidia 101
ANTANARIVO
Fax: 22 354 78
mailto:ragouly@simicro.mg
agouly@simicro.mg
Situé dans la vieille ville d’Antanarivo

Je commence par passer par un décrassage total sous la douche, mais ne me lave pas les cheveux car la température de la chambre est plutôt fraîche. Sibylle s'est déjà endormie. Mais moi, il est toujours impossible de dormir de jour, et je reste au lit à me reposer, en me couvrant même de ma polaire car... j’ai froid !!

La chambre donne sur la station de taxis collectifs, et un gars harangue les futurs clients pour les destinations annoncées.

Tananarive est une ville aux 18 collines qui ne ressemble en rien à une capitale. Les rues sont de terre, les échoppes sont africaines, pas de supermarchés, pas d’arrêts de bus.

Nous décidons de descendre déjeuner de quelque chose à l’hôtel, juste pour prendre des forces, et là nous découvrons que tout le groupe a eu la même idée. Pour éviter la viande et les crudités crues, je mange une salade de mais et de thon (de la boîte de conserve, je présume).

L’eau minérale est hors de prix : 10 000 FMG (10 FF), aussi chère que la bière. Mais il est trop tôt pour la bière, alors je prends un soda que je crois être de l’eau gazeuse mais qui se révèle être un soda gazeux au goût d’orange.

Visite de la ville

16 hres : Départ de l’hôtel en voiture avec le guide d’Océane Aventure, pour une visite de la ville.

Tananarive (dans sa version francisée) s'appelle aujourd'hui Antananarivo. C'est une ville entourée des douze collines sacrées du plateau de l'Imerina, une grande métropole d'environ 1 million d'habitants.

Mais c'est une capitale qui ressemble à une ville de province africaine. 1500 m d'altitude, climat un peu frais. Pas de buildings hauts. Magnifique...

Le grand Tananarive tapisse 18 collines. Située à une altitude comprise entre 1200 et 1500 m. Tana se divise en ville basse et ville haute.

La ville basse, au pied des collines, part du marché d'Analakely (les pavillons couverts face à la grande poste) jusqu'à la gare des trains de Soarano, elle englobe le parc de Tsimbazaza, le stade de Mahamasina et le lac Anosy, Elle passe par l'avenue de l'Indépendance, où se situent quelques hôtels les plus côtés de Tana ainsi qu'Air France et Air Madagascar.

La ville haute a son centre Place de l'Indépendance et s'étend du quartier d'Isoraka au nord jusqu'au palais de la reine (le Rova) qui domine la ville au sud-est.

Je n’ai jamais eu, pendant le peu de temps passé à Tana, une idée de la configuration de cette ville : aucun point de repère.
Je ne saurais même pas retourner ni au palais de la reine, ni à la Place de l’Indépendance en plein centre.



Vous pouvez agrandir la carte

Le Rova

Nous allons au pied du Palais de la Reine, le Rova où l’on peut avoir un superbe panorama sur la ville.
Nous laissons la voiture et nous continuons à pied.


A l’entrée principale du Palais se trouve une porte ornée d’une statuette en bronze
représentant un aigle. L’oiseau rapace symbolise la puissance royale.


Au portail nord du Palais se dresse également un bloc de pierre ("vato lahy" en malgache),
représentant l’organe sexuel mâle. Symbole de virilité, il signifie en même temps une union
entre un groupe (ici, les souverains) et un lieu (le palais).
On l’utilise enfin comme socle de paratonnerre.


Le Palais de la Reine ou "Manjakamiadana" qui dominait la capitale était le point de départ de la visite de la ville haute. Malheureusement de la ville haute, il ne reste plus que des ruines après son incendie un soir de novembre 1995.



Image d'Internet

Le Palais de la Reine fut originellement construit en bois, sur le sommet de la colline d’Analamanga vers 1839, sous le règne de la reine (surnommée "la cruelle") Ranavalona Ier (1788 - 1861), par un Français, Jean Laborde, naufragé sur l’île en 1832.

Sous le règne de Ranavalona II, une enceinte de pierre fut construite pour protéger l'édifice en bois par l’architecte anglais James Cameron entre 1868 et 1873.


La reine Ranavalona Ier - Image d'Internet

Il n’en reste que la façade, d’une belle allure d’ailleurs.
Mais donc nous décidons de ne pas payer le billet d’entrée pour visiter l’intérieur où il n’y a plus rien.


Le Lac Anosy

À quelques mètres du quartier d’Ambohimitsimbina, on a une vue sur le lac Anosy aménagé en 1810, sous le règne de Radama I (1810-1828) le prédécesseur de la reine Ranavalona I, par James Cameron qui lui donna la forme d'un coeur.

Au milieu du lac, il y a une île reliée à la ville par un isthme. En son centre, le mémorial de "l’ange noir", un monument commémoratif construit par les Français, réalisé par le sculpteur Barberis et l'architecte Perrin en 1927, en hommage aux Français et aux Malgaches qui sont tombés pour la France pendant la première guerre mondiale.




À proximité, se trouve le stade de Mahamasina (on le voit sur ma photo en dessous du lac), appelé autrefois "Mahamasinandriana", littéralement "qui rend sacré un souverain" car il était autrefois le lieu où les rois et les reines étaient couronnés. C’est à cet endroit, plus précisément sur un bloc de pierre (Vatomasina) que Radama II fut sacré roi.

Devenu un hippodrome sous la colonisation française, il a accueilli les jeux de la Francophonie en 1997.


La cathédrale d’Andohalo


Construite en 1873 par le Père Taix, elle se distingue par son architecture d'un style ogival sobre. Elle s'élève à l'emplacement d'une ancienne chapelle de bois édifiée par les premiers missionnaires arrivés à Antananarivo en 1861 et 1862. La première pierre fut posée le 08 mai 1873. Une consécration solennelle y fut célébrée le 18 décembre 1890, à laquelle assistaient la Reine Ranavalona III et son Premier ministre.

À l'extérieur, un édifice a été érigé pour accueillir en 1989 les restes de la "Bienheureuse Victoire Rasoamanarivo" dans le cadre de sa béatification. À l’origine, celle-ci fut enterrée au tombeau des Premiers ministres, à Isoraka puis transférée en 1961 au tombeau des missionnaires à Ambohipo.


Le Palais de Justice

Dans ce quartier se trouvent les ministères.
Le Palais de Justice a été construit en 1881, par Perret, un prétoire soutenu par 16 colonnes.




Tout ce quartier est très paisible. Un groupe de jeunes filles chante en chœur accompagnées à la guitare par leur copain.
On entend de la musique souvent ainsi, dans les rues, les gens jouent de la guitare, ou chantent pour le plaisir.
Puis on redescend à pied vers le Palais présidentiel.

À proximité de la cathédrale, à gauche en allant à Ambatovinaky, l'escalier Razafindrazay permet de relier Andohalo à Mahamasina. Doté d'environ 180 marches, il servait autrefois de raccourci pour rejoindre l'Atelier des Frères.


Certaines artères ressemblent aux rues de San Francisco par leur inclinaison à...45 degrés.


Donc, nous prenons cet escalier et nous nous retrouvons en plein dans la ville basse, vers le quartier d’Analakely, traversé par la large Avenue de l’Indépendance, "les Champs Elysée" de Tana, avec au fond la gare ferroviaire de Soarano qui date du début du 20 ème siècle. C’est lundi de Pâques, et il y a beaucoup de monde dans ce quartier.


On découvre de petits marchands de souvenirs, des étales à terre, et notamment les petites voitures fabriquées en fer blanc recyclé de boîtes de coca cola ou autres boissons, de la récupération artistique, une spécialité de Madagascar.
Au milieu de la place, une foule de gens se prélasse sur les espaces verts.

Le marché artisanal de la Digue

Le minibus nous conduit ensuite au marché artisanal de la Digue, et le marché aux fleurs, assez éloignés, sur la route de l’aéroport. Mais comme il était présageable, un lundi de Pâques, toutes les échoppes sont fermées.

Pas d’intérêt pour l’artisanat, mais ce fut très agréable car le paysage en bord de la rivière est très beau, d’autant plus que le ciel a pris un aspect fantasmagorique.

J’ai été beaucoup impressionnée par les cieux magnifiques de Madagascar
Les nuages prennent des formes et des couleurs irréelles. Il est 6 hres, c’est la tombée de la nuit.




Dîner

Le soir : repas à l’hôtel : je prends un curry de poulet dit « épicé » qui n’avait aucun goût de curry, il n’en avait que la couleur, sûrement du curcuma. On boit une grande bière (600 ml) à deux, la première "Pilsener" la bière de Madagascar, 10 000 FMG.
Le repas me coûte 32 000 FM (32 FF).

Couchée à 22h 30.


Premier matin

Mardi 22 Avril 2003

Un premier réveil vers 2 hres du matin, je me suis rendormie, mais le haleur des taxis collectifs m’a bel et bien fait office de réveil matin vers 5/6 hres. Le départ n’est prévu qu’à 9 hres pour prendre un vol pour Diego-Suarez.

Nous prenons le petit-déjeuner, qui se paie en sus de la chambre d’hôtel : 11500FMG pour un café détestable et un bout de baguette, eh oui de la baguette de pain blanc, bien française, héritage de la colonisation. J’avais demandé au guide si on pouvait prendre un petit-déjeuner dehors, local, mais il a répondu qu’il préférait que nous le prenions à l’hôtel, sans explications. Je crois qu’il craignait que l’eau du café ne soit pas complètement bouillie dans les gargotes du quartier.

Nous décidons, vu la proximité de la poste d'aller faire des emplettes de timbres. Le quartier est très populaire, chemins de terre, boutiques simples et marchés.

On n’a pas les cartes postales (et on n'en trouvera qu’à la toute fin du voyage, à Nosy Be) mais on a notre stock de timbre !
La poste est très bien, le personnel très aimable et tout à fait honnête dans les comptes. Heureusement parce que, qu’est-ce qu’on s’embrouille avec les quatre zéros ou les trois zéros...

Nous quittons l’hôtel à 9 hres pour un vol vers Diego-Suarez qui décolle à 11 h 45.
Sur la route nous voyons des mosquées et des musulmans tout habillés de blanc.

DIAPORAMA

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