MADAGASCAR 2003
L'île rouge

20 avril - 5 Mai 2003

EXCURSION À NOSY IRANJA

Samedi 3 mai 2003

Quelle nuit ! Réveillée à 4 hres du matin par des cris hystériques, des pleurs d’enfants, je ne me sentais pas trop rassurée, je me demandais si cela ne venait pas d’une maison sur la route, car mon bungalow donnait sur la route, et était le plus éloigné des autres bungalows. Mais bon, je me suis rendormie quand ça s’est calmé.

Au petit-déjeuner, j’en ai appris pas mal sur l’événement de la nuit, car tous les autres ont entendu la même chose : c’était le patron suisse qui tabassait son épouse qu'il avait trouvée dans la chambre avec un autre homme. Et leur petit garçon, à voir son père en train de battre sa mère, hurlait.

Le patron suisse de l’hôtel avait l’habitude d'aller boire en bas dans la rue de la plage. La vie ne semble pas trop clean ici à Ambatoloaka, avec tous ces vazahas et les putes de la rue, la vie se passe dans les bars d’en bas.

NOSY IRANJA

Aujourd’hui nous partons faire une excursion, non incluse, payante en sus celle-là (200 000 FMG), en barque à moteur vers l’île de NOSY IRANJA. Nosy Iranja se situe au sud-ouest de Nosy Be, au delà de la baie des Russes à environ 1h 30 en bateau. C'est l'île la plus éloignée des îles "proches" de Nosy Be.



On l'appelle aussi "l'île aux tortues" (“Iranja” signifie “tortue” en malgache) parce que les tortues marines y ont trouvé un lieu de prédilection pour pondre leurs œufs sur ses plages.

L’île Nosy Iranja a été cataloguée comme la quatrième plus belle île du monde, c’est un véritable "paradis tropical sur terre"...

A environ 2 heures de bateau de Nosy-Be. Il faut noter quand même que si Nosy Iranja se situe dans la province de Diego-Suarez, elle est géographiquement plus proche de Majunga, à seulement 1h 30 mn en vedette rapide.

Nosy Iranja est en réalité composée de deux îles, deux îlots qui sont reliés par un banc de sable blanc de 1,5 km qui se découvre à marée basse et est totalement submergé à marée haute, il sépare alors les deux parties en deux îlots distincts.

→ A l'est, "Nosy Iranja Kely", ou la petite Nosy Iranja, est minuscule (0,13 km² soit 13 ha). Il en émerge une forêt. C'est une île privée accessible, donc, uniquement à marée basse.

Les tortues y pondent leurs œufs chaque année. La plage où viennent les tortues est un lieu protégé par le WWF. La ponte des œufs se fait souvent sur la plage par une nuit étoilée au mois d’avril.

Il s'y trouve un hôtel... de luxe (1500 FF par jour (en 2003), aujourd'hui : env. 1000 à 1200 € par jour), le Nosy Iranja Lodge.
Des paillotes "de luxe"... il y a même un site internet où l’on peut visiter les chambres en 360°, il suffit de taper "nosy iranja".

→ A l'ouest, "Nosy Iranja Be", ou la grande Nosy Iranja, fait environ 2 km² (200 ha) et est habitée. Elle abrite un village de pêcheurs avec ses paillotes traditionnelles installées à l'ombre de filaos. Les locaux y habitent tout au long de l’année.
Un phare à l’abandon à côté de la maison du gardien du phare peut être visité pendant la journée.

La navigation

A Ambatoloaka nous prenons la barque juste en bas, sur la plage. Il y a d’autres touristes dans cette excursion, et du coup nous partons avec deux barques, notre groupe dans l’une et les autres dans l’autre. Le trajet est plus long (1 hre 45) que pour les îles où nous sommes allés précédemment. On est en barque à moteur... et comme c'est plus loin, le moteur, nous a dit Thierry, sera plus puissant.

Thierry et Akram, qui arbore un magnifique T.shirt jaune d’Océane Aventures offert par Thierry, cette fois nous accompagnent tous les deux.



Akram

Ume fois décollés de la plage, il me semble reconnaître de loin, dans l’autre barque, Odile. Je fais des grands signes.
En effet c’est bien elle avec son copain Thierry. Je ne les avais pas croisés à Nosy-Be. Il y a vraiment des hasards.

Au bout de quelques minutes de navigation, on nous dit que notre barque est trop lourde et qu’il vaut mieux se diviser entre les deux barques. Je me propose pour passer dans l’autre barque, ce qui me permettra de discuter d’avantage avec ma copine.

Je fais connaissance avec les autres passagers de la barque. Il y a deux garçons de Rennes, qui sont en voyage en libre à Madagascar, et qui logent dans un hôtel, pas mal, le Ylang-Ylang, en bord de plage, et deux autres garçons, deux frères de la région parisienne, qui sont en fait les gars qui ont répondu sur le Forum du Routard à Odile quand elle demandait un co-voiturage à Mada pour aller vers le sud. Ils se sont écrits avant de partir, et ont convenu d’une rencontre à Tana, pour voir. Comme le feeling est passé, ils ont décidé de faire le voyage ensemble, et ainsi de partager les frais.

Odile a trouvé, pas à Ambatoloaka, mais dans la plage qui la précède, une location dans une maison. Ce n’est pas aussi fréquenté qu’Ambatoloaka, pas tous ces restaus, boutiques, etc. Ils se déplacent en taxi. Ils ont acheté cette excursion pour Nosy Iranja, pas chez Océane Aventures mais à une autre agence, mais comme il n’y avait pas assez de participants, ils ont été regroupés avec nous. Que de hasards !

La première rencontre de cette balade est une île rocher de basalte noir, assez surprenante,.
Un énorme caillou dans la mer, où il n’y a rien.



Une mer assez forte

Puis la mer se révèle être assez agitée. Ceux qui se sont assis à l’avant de la barque finissent par passer par derrière. Moi je suis sur le premier banc et je dois me tenir fortement par-dessous le banc car je saute et je décolle. C’est du tape-cul comme dans un hors-bord. La traversée se fait en 1 h 45mn. Assez long ! surtout quand la mer est forte.

Il paraît que le retour est en général plus mouvementé encore, ça promet... N’empêche que la balade en bateau est superbe, surtout que ce sont de simples barques à moteur, de petits bateaux comme j’aime.

Arrivée à Nosy Iranja

Nous apercevons dans le lointain Nosy Iranja.


La marée est basse. Comme il n’y a pas suffisamment d’eau, les barques ne peuvent naviguer jusqu’à la plage.
Nous mettons les pieds dans l’eau pour atteindre le sable. Il n’y a pas beaucoup de profondeur, mais surtout beaucoup d’algues au milieu desquelles il n’est pas marrant d'avancer .

Les conducteurs des barques traînent alors les barques par la corde, jusqu’à la plage,
car la mer va monter.

L’arrivée est superbe : sable blanc, immaculé !
Immensité déserte, le soleil qui tape à plein sur ce blanc.


Odile et Thierry

Nous allons déjeuner sur de grandes tables de bois aménagées pour les pique-niques, avec des bancs.
Il n'y a personne d’autre que notre groupe.

Dans la glacière, Il y a les boissons, que nous avons apportées.



De superbes poissons encore vivants nous attendent pour notre déjeuner.

Le village

Il y a un petit village de cases, construites à partir de matériaux naturels : des palétuviers pour les piliers et du ravinala (l'arbre du voyageur, l'emblème de Madagascar) pour les murs et le toit, elles sont le plus souvent montées sur pilotis.

En attendant que le repas soit prêt, Thierry propose une visite de l’île.
Nous traversons le village, pas très grand, mais très beau, plein de fleurs.


On nous montre les parties de requin dont les villageois font le commerce : les mâchoires de requin, les ailerons de requins, et aussi un morceau de poisson qui sèche et où l’on voit nettement la trace de la mâchoire du requin qui l’a dévoré.



Puis nous montons vers le haut du village





Il y a un petit mont en haut duquel se trouve le phare






De là-haut une vue à 360°

Et puis il y a aussi une école.

L'arrivée de l’instituteur, d’ailleurs que l’on nous présente, est spectaculaire : lunettes d'intellectuel, parapluie à la main.



On traverse une végétation luxuriante, on nous montre les espèces d’arbres,
les fruits, l’arbre du voyageur, ce palmier qui est l’emblème de Madagascar.


D'en haut, le spectacle est d’une beauté extraordinaire.
La roche, très rouge, contraste avec la mer d’un bleu turquoise et transparent, et le blanc du sable.







Du haut, on voit très nettement la configuration des deux îles séparées par la bande de sable.






On est de retour en bas, Il est 13h 30.
Certains partent faire du snorkeling, (Thierry avait mis dans les barques tout ce qu’il fallait, masques, palmes et tubas).
Moi j’ai emporté les miens, mais je n’ai pas envie d’y aller parce qu'il faut nager loin, et il paraît qu’il y a du courant.

Je reste au village avec l’un des garçons de l’autre groupe.
Je vois une fillette occupée à faire des tresses. J’ai cru qu’elle tressait un panier, je me suis approchée, et j’ai eu la surprise de découvrir qu’elle tressait les nattes d’une poupée Barbie. Par la suite, j’apprendrai que cette poupée Barbie avait été apportée par Odile pour en faire cadeau à des enfants. Elle avait vraiment l’air heureuse cette petite fille.

Un festin dans un lieu paradisiaque

Le groupe revient. On se met à table. La caipirinha pour commencer.
Et encore un festin ! Du poisson, des crevettes, et de l'avocat.






Quelle présentation ! Dans des feuilles de palmiers.
Et dire que c'est un "piquenique" !...
















Baignade

Le temps passe vite. Il est 14h 15. Nous devons repartir vers 15h 30. On ne s’est pas encore baigné, car le soleil tapait tellement fort. Nous y allons donc, moi avec le groupe d’Odile, vers la langue de sable que l'on peut emprunter à pied à marée basse et qui tient lieu de plage.

On s'éclate, trop beau ! L’eau est transparente, calme, et très, très chaude.
De l’autre côté de la langue de sable, l’eau par contre est plus froide et plus encombrée de petits morceaux d’algues.
Nous retournons donc là nous étions avant.

Mais le départ est proche,
Nous ne nous sommes pas baignés très longtemps et nous n'avons même pas eu le temps de prendre un bain de soleil.






Le retour

Le retour en barque, on l’a fait en moins d’une heure, et la mer n’a pas été démontée du tout, meilleure au contraire qu’à l’aller.
On a vu des dauphins et on les a entendus parler (siffler).

A un moment l’une des barques a eu un problème de moteur, on s'est arrêté, et j'ai posé malencontreusement la main sur le rebord. Et je me suis coincé le doigt entre les deux barques. À ne pas refaire.

On a eu un superbe coucher de soleil en pleine mer, vu du bateau.



A Ambatoloaka

A l’arrivée à Ambatoloaka, je vais tout de suite faire de l’Internet dans la paillote d’Océane Aventures, le seul point Internet du coin. Je veux envoyer des nouvelles, je n'y suis pas arrivée à Diego Suarez, et je veux absolument envoyer un mail pour confirmer mon horaire de retour au cas où mes copains Ana et Philippe pourraient venir me chercher à l'aéroport comme il avait été plus ou moins préparé avant mon départ.

La minute de connexion est à 2 FF, c'est le double qu'à Diego Suarez. Mais quand j’arrive à accéder à Yahoo (avec la lenteur habituelle de l’Internet malgache), voilà que j’accède au loggin de quelqu’un d’autre. Et j’ai déjà dépensé... 60 000 FMG. Alors j’abandonne et j’opte pour la deuxième solution qui m’a été proposée : envoyer un seul mail depuis l’adresse d’Océane, qui coûte 30 000 FMG (30 FF) quel que soit le temps que cela prend. J’envoie donc un seul mail à Ana, sans savoir jamais si elle le recevra ou l’ouvrira avant mon retour.

La dernière soirée à Ambatoloaka

On avait tous rendez-vous ce soir pour la dernière soirée (car Sibylle, Florence et Patrice, eux, restent plus longtemps à Nosy-Be, et Akram, lui, nous quitte et retourne à Diego). Je me suis mise un peu en retard à l'Internet, Pierre vient me chercher plusieurs fois et me communique le lieu du rendez-vous : en bas chez Antoine.

Quand je descends, personne n'est là chez Antoine ! Antoine me dit qu’il a réservé notre grande table pour nous mais que le groupe n'est pas encore arrivé. J’arpente l’unique rue, sans les apercevoir. Quand je vois Pierre surgir... ils sont tous au bar des vazahas (des expats), en train de boire l’apéritif.

Ensuite nous allons à la gargote d’Antoine. Je mange la langouste si attendue de tout le voyage. Il n’y en a pas pour tout le monde, donc nous choisissons. Et elle n’est pas si excellente que cela. Mais elle n’a coûté que 50 000 FMG (50 FF). Avec la bière, le repas a coûté 60 000 FMG (60 FF avec une langouste). Pas de banane flambée cette fois ci, c'est trop copieux !

Ensuite nous nous baladons jusqu'à l’extrémité de la rue où nous ne sommes pas encore allés: vers le casino.
Eh oui, il y a un casino ! MINABLE. Des filles de table, faisant de la représentation, personne dedans.

Nous retournons vers l’hôtel. Ambatoloaka n’est pas la station balnéaire... la plus animée du monde.

DIAPORAMA

Vous pouvez choisir soit le diaporama manuel (flèches) soit automatique (start)