MADAGASCAR 2003
L'île rouge

20 avril - 5 Mai 2003

LA BAIE DE SAKALAVA ET RAMENA

Mardi 22 Avril 2003

Notre gîte est en dehors de Diego Suarez mais proche du village de Ramena

Autrefois l’agence logeait ses touristes dans le petit village de Ramena mais il y avait des coupures d’eau à l’hôtel. Ils essayent donc un autre endroit, tenu par un Français, Greg, mais assez éloigné de la ville.

On a logé sur la plage dans un charmant hôtel de cases.

C'est là que j'ai vu mes premiers lémuriens. Adorables comme des bébés, ou des petits ours, (qu'ils ne sont pas puisque ce sont des primates, disparus de la Terre, et qui ont survécu uniquement à Madagascar à cause de l'absence de singes dans cette île qui les ont décimés partout ailleurs).


Vous pouvez agrandir la carte

Hôtel Baie de Sakalava

Prendre un taxi-brousse jusqu'à Ramena, descendre au km 13, et prendre la piste à droite sur 5 km.
(panneau "Hôtel Baie de Sakalava").

Immense plage un peu sauvage.


Chez Greg
BP 35
DIEGO SUAREZ
Tel : + 261 20 82 233 82
Fax : + 261 20 82 234 14
sakalava@libertysurf.fr

Devenu aujourd'hui le "Sakalava Lodge"
Tel :+ 261 34 43 79269
sakalava1@gmail.com
http://www.sakalava.com


Nous arrivons à la tombée de la nuit après une sacrée piste. L'hôtel est indiqué par un panneau, mais après le panneau, le chemin paraît long. À l’arrivée, cela nous semble un paradis. Une grande hutte de falafa sert de réception, restaurant. Des fauteuils de paille sont installés sur la plage. Les bungalows sont dispersés un peu plus loin, au milieu d’un jardin (où, nous serons accompagnés par nos premiers lémuriens).

Le bungalow est très simple, en paille, deux lits avec moustiquaire, un ventilateur au plafond, une salle de bain, douche-WC séparée par un simple rideau, et quelques étagères dans un coin pour ranger les affaires.

Ce qui me frappe en arrivant c’est qu’il y a plein de moustiques, ça promet. Mais, comme dans tous les hôtels, le patron nous donne des tortillons, et les allumettes, et ce moyen d’éloigner les moustiques est sans faille.

Vous voulez une caipirinha?

« Vous voulez une caipirinha ? » a dit le patron.

Alors là je le blague. "Mais vous avez de la cachaça ?"

Eh bien non, je découvre que le cocktail le plus célèbre de Madagascar s’appelle (en fait) non caipirinha mais caipirina, et qu’il est préparé avec du rhum. Sinon, c’est exactement la même préparation que le cocktail brésilien. Parfois, notamment quand nous serons en bivouac dans l’Ankarana, nos guides y ajouteront quelques morceaux de gingembre (le gingembre est beaucoup utilisé à Madagascar) ce qui lui donnera un petit goût pimenté, pas mal du tout.

Eh bien, la caipirina de Greg fut la meilleure de toutes les recettes que nous avons testées pendant tout le voyage, parfaitement équilibrée. Nous prenons donc notre apéritif, sur les fauteuils de paille de la plage, devant la mer, presque dans l’obscurité.
Seuls au monde, quoi !

Le repas se prend sur la terrasse devant le bâtiment central, et une lampe anti-moustiques accrochée au plafond est très efficace (je m’étais parée de toutes les protections possibles, y compris les manches longues (malgré la chaleur) et le pantalon. On n'aura pas de moustiques. Le repas fut bon, sans rien d’extraordinaire, arrosé à la bière comme toujours.

Le soir certains d’entre nous restent à papoter sur la plage, mais moi, je vais me coucher vite.

Mercredi 23 Avril 2003

La nuit, je n’ai pas trop bien dormi : des bruits bizarres d’animaux. J’apprendrai par la suite à reconnaître le cri du zébu et le grognement des lémuriens. Dès que nous sortons, nous sommes entourés de lémuriens. Ils ont trop mignons.

Nous prenons le petit-déjeuner et comme chaque fois qu’il y aura de la nourriture, les lémuriens lancent de grands yeux vers nous.

Aujourd’hui est prévue une petite randonnée sur la plage.
Nous allons longer la côte jusqu’à Ramena, accompagnés d’un jeune guide de la région, très sympa.
Donc, short, chapeau, chaussures plastiques et beaucoup de crème solaire.




Les baies merveilleuses de sable blanc se suivent.






Pourtant ça et là des roches noires qui ont un aspect de "volcaniques" se mélangent aux herbes
sauvages et très vertes de la plage.

Parfois, nous sommes obligés de rentrer dans la forêt,
car il n’y a plus de passage sur le bord de mer.

En fin de matinée, halte-baignade, dans l’une de ces baies magnifiques.
Inutile de dire que tout est désert, hormis quelques villageois qui empruntent ce chemin comme ils en ont l’habitude.
La mer est un peu mouvementée, mais c’est tout de même génial.

Nous repartons, mais comme il faut à nouveau passer par maintes et maintes traversées de forêt, et que Gislain, inquiet de ne pas nous voir arriver a roulé en sens inverse allant à notre rencontre, je saisis l’opportunité proposée de continuer en voiture jusqu’au lieu du déjeuner.


Nous devons traverser un camp de garnison, désert aujourd’hui, mais où tout touriste doit payer un droit de passage de 5000 FMG. Le Cap Miné est une base militaire (entrée payante !) qu'il faut traverser pour accéder à un phare et aux deux baies.

Ramena

Ramena est un village de pêcheurs à une vingtaine de kilomètres de Diego et aussi une belle plage.
Ramena est aussi une station balnéaire qui, selon Gislain, était bourré de monde tout ce week-end de Pâques qui vient de passer,





À l’arrivée sur Ramena, nous nous arrêtons et je peux ainsi me baigner.
Là, la mer est un lac...chaud. Gislain aussi en profite pour se baigner.

Il commence à pleuvoir. Nous rentrons dans la voiture, et nous allons vers le restaurant à Ramena. C'est en fait, la maison d'une famille dans un magnifique jardin fleuri, où l’on nous prépare un somptueux repas de poissons grillés ou frits.


J’arrive la première. Les jeunes filles de la famille, le visage recouvert d’un "masque" de maquillage jaune, me proposent de me faire un masque, et de me faire des tresses africaines. Je refuse, d’autant plus que mes cheveux sont déjà très sales et que je dois les laver avant d’affronter les jours de bivouac où on n'aura pas d'eau.

Ce masque que je découvre, est très courant à Madagascar. On l'appelle le "Masonjoany", et c'est un masque de beauté. Les femmes utilisent pour cela une poudre de l'écorce de bois de santal mélangé à de l’eau, et quelques graines, et tout cela frotté sur une pierre donne une poudre jaune.

Ce masque a des vertus anti-tâches, éclaircissante, et protège la peau du soleil.
Elles se l’appliquent sur le visage, comme un maquillage, parfois en y dessinant des peintures très artistiques

Les femmes Sakalava de Majunga (Mahajanga), de Diego Suarez (Antsiranana) ou de Nosy Be, ainsi que les femmes Vezo de Tuléar ont pour habitude d’appliquer du masonjoany (tabaky pour les Vezo) sur leurs visages, que ce soit au quotidien ou durant les cérémonies et festivités. La principale raison, c’est que c’est la mode depuis des générations. La seconde raison, c’est que cela protège la peau du soleil qui est assez brûlant sur les côtes malgaches, peu importe la période de l’année.

Les autres du groupe arrivent et nous déjeunons au milieu de ce jardin splendide. Le repas est excellent.




On a l’impression d’être invité par une famille, je pense que c’est le cas, sauf que nous payons le repas. Mais ce n’est pas un restaurant, ce doit être un lieu où nos guides ont l’habitude de descendre pour faire travailler une famille qui fait bien la cuisine.

Il est prévu de partir à 15h 30 pour grimper à la Montagne des Français, pas trop tôt pour ne pas avoir trop chaud dans la montée. Nous achetons de l’eau au petit dépôt, une toute petite épicerie.

Il y a beaucoup d’enfants autour de nous qui se laissent prendre en photo.


Nous allons en voiture jusqu’à la plage de Ramena, pour longer la mer.
Là se trouvent de nombreux pêcheurs qui font sécher leurs filets, des barques, et des enfants.







Après avoir grimpé la montagne des Français.... Gislain nous attendait avec la voiture en bas. Nous roulons de nuit jusqu’à la Baie de Sakalava. Le chemin me paraît long. Nous arrivons à l’hôtel. Je me lave les cheveux, avec un filet d’eau, à la douche, car demain nous commençons la série des bivouacs.

On se boit notre apéritif, qui va devenir quotidien et rituel, la « cai » ici (pas la caipi) et nous mangeons bien.

Je me couche à 23 hres.

Jeudi 24 Avril 2003

Il a plu deux fois très fort pendant la nuit. J’ai été réveillée à 2 hres puis à 5 hres.
Je sais qu’on a laissé le linge sur la corde dehors, en espérant qu’il sècherait pendant la nuit !

Le réveil est prévu pour 6 hres. J’ai mis le réveil par précaution, mais à quoi bon, je me réveille sans !

Le petit-déjeuner est à 7 hres. Mais il n’y a pas d’eau à la douche. L’eau n'est branchée qu'à 7h 10. Du coup, toilette retardée.

On part pour la montagne d'Ambre.

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