MADAGASCAR 2003
L'île rouge

20 avril - 5 Mai 2003

ANTSARAVIBE

Le gîte de Tonton Robert

Mardi 29 Avril 2003

Pour arriver au gîte de tonton Robert où nous allons dormir, il faut prendre une piste, et cette piste, elle est très inondée.
On roule très doucement et l’on est en pleine aventure : Gislain et Akram, dans chacune de leur voiture respective, passent avec dextérité les marres d’eau énormes qui se succèdent. Nous mettons un certain temps pour arriver à l’entrée du gîte.



Deux pneus marquent l’entrée.

AMBATO MITSÁGANA ça veut dire « La Pierre Levée ».
Je n’ai pas su pourquoi.

(100 500 FMG – 100 FF par pers en 1/2 pension)

AMBATO MITSÁGANA
Chez ROBERT
à ANTSARAVIBE
BP 96
204 – AMBILOBE

Déjà devant l’entrée, c’est le ravissement :
Une famille dans une charrette avec du foin, au bord de l’eau, un spectacle d’une beauté de carte postale.



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Le terrain du gîte est envahi de fleurs, de plantes vertes, d’arbres.

Tonton Robert est un planteur de canne à sucre, la quarantaine, cinquantaine, un Malgache dont l’origine asiatique ne trompe pas.

Il a perdu son épouse l’année dernière, qui est morte pendant son sommeil nous ont raconté nos guides, et depuis il est devenu tout triste.


Robert nous a raconté un peu son hisdtoire. Il vient de Diego Suarez, et il a débuté cette culture de la canne à sucre, l’a développée. Mais aujourd'hui le marché ne donne plus rien, et il a commencé cette activité de tourisme, en aménageant son terrain avec des paillotes.

Je me précipite pour demander à Robert où il y a une prise de courant à la réception (car pas d’électricité dans les paillotes) pour recharger mes batteries d’appareil photo, qui ont tenu les 3 jours de bivouac, car on m’avait dit qu’il y aurait l’électricité chez Robert. Eh bien, pas de chance : le générateur a eu un problème, et il n’y a pas du tout d’électricité.

On nous donne les clés de nos bungalows. Il fait très chaud. Sibylle et moi, nous avons encore une faveur, chacune a un bungalow individuel. Le mien est le dernier de la série. Il n’est pas prêt, on vient me faire le lit. Il y a deux lits twins, donc un seul sera fait, avec une grande moustiquaire au-dessus. J'ai une petite fenêtre.

Attirée par du bruit, je regarde par la fenêtre :
un troupeau de chèvres, puis des zébus, voilà la vue de ma fenêtre.


La première chose que je fais c’est d’installer une petite corde dans mon bungalow pour faire sécher chaussettes et slips, puis aller me laver les cheveux, si sales et si secs depuis ces trois jours de bivouac et de forêt. (Je les ai nattés tout le temps même pour dormir, et pas en nattes africaines !) J’ai compris pourquoi les Africaines se serraient les cheveux dans de si petites nattes, car les miens sont dans un de ces états !

Le bloc douches-WC chez Robert est séparés en deux parties : l’un pour les dames, l’autre pour les messieurs, ce qui nous faisait bien rire après ce que nous venions de vivre de vie commune en bivouac. C'est à notre avantage pour une fois puisque nous sommes moins nombreuses qu’eux.

Il y a dehors une énorme citerne d’eau (une chez les dames, une chez les messieurs). La douche se trouve dans une pièce et les WC dans une autre, les deux ferment à clé. On entre dans la douche avec son saut rempli dans la citerne.

Mais c’est le luxe à côté de l’Ankarana : une tablette pour poser ses affaires, un porte manteau, un miroir, une savonnette, une petite serviette de toilette pour s’essuyer les mains, et ce que j’ai remarqué c’est un truc qui attire les fourmis et les tient prisonnières à l’intérieur. Je l’ai soulevé, je croyais que c’était un repose-savon, et plein de fourmi en sont sorties.

Pour les WC, on utilise un gobelet que l’on remplit dans la citerne, en guise de chasse d’eau.

Et le sol des deux salles d'eau est en ciment, au moins on n'en sort pas avec les pieds pleins de gadoue après se les être lavés.

Nous allons déjeuner. On ne peut pas manger ailleurs qu’au gîte même car c’est tellement isolé.
Riz et pommes de terre. Et c’est tout ce que je mange car il y a de la viande. Et puis des fruits en fin de repas.




Nous avons quelques heures de libre avant d’aller faire une petite marche (il fait encore trop chaud) et chacun s’active à faire sa lessive, et à sécher le linge humide de l’Ankarana. Pour la lessive, c’est aussi en puisant dans la citerne, et en lavant dans des bassines, et en rinçant plusieurs fois, que l’on se débrouille.

Et voilà comment j’ai fait mon éducation de vie africaine depuis le camp.

Un peu de repos, la sieste, mais le temps a passé très vite avec tout ce nettoyage tant espéré.

Une petite randonnée vers les tsingy

Nous partons à 15 hres 30 du gîte, faire une petite marche à pied, pour découvrir une autre "chaîne" de Tsingy.
Robert nous demande de fermer nos bungalows à clé, de fermer les fenêtres, et de lui laisser les clés à la réception, car il nous dit qu’il peut y avoir des vols dans le coin.


On passe au milieu des huttes de villageois.
On découvre plein de caméléons dans les arbres.
Le jeu vient à être de compter les points pour qui découvre le plus de caméléons.
Les villageois rentrent de leurs travaux des champs et les enfants avec les troupeaux de zébus.







Il faut traverser pas mal de marres d’eau car c’est encore inondé ici.
Nous arrivons là où surgissent les Tsingy. Cela ressemble plus à ce que j’avais imaginé : une barrière.

Ces tsingy ils sont assez éloignés. On aurait bien aimé pouvoir marcher un peu plus près, mais nous sommes partis trop tard du camp, le soleil est déjà bien bas.


Le paysage est tout de même bien beau et la balade au milieu de la vraie vie villageoise très intéressante. Nos guides nous font découvrir les arbres de la forêt : les caféiers, les cacaotiers, les bananiers, les poivriers. La forêt fournit beaucoup.

La nuit tombe de plus en plus et je demande si l’on rentre... Je pense à toutes ces marres d’eau qu’il va falloir enjamber à nouveau, en espérant qu’il ne fera pas trop sombre.

Le retour se passe bien, et surtout nous avons droit à un coucher de soleil très beau sur les Tsingy, et un ciel fantasmagorique, avec les silhouettes érodées du relief des Tsingy sur le ciel.




Retour au gîte

À notre retour, Robert nous avait mis à chacun une lampe à pétrole devant nos bungalows. Mais moi, j’ai peur de ces trucs-là et je ne l’ai même pas allumée. Il y avait aussi des tortillons à moustiques, et comme mon bungalow venait juste d'être aménagé, je n’avais ni table de nuit, ni tortillons, ce qui a été vite réparé par Robert, se confondant d’excuses.

Je vais prendre ma douche avec ma lampe électrique, et je me trouve devant la douche déjà occupée par Sibylle qui est en train de se laver les cheveux à la lampe à pétrole, et tout d’un coup elle me lance que sa lampe vient de s’éteindre et qu’elle a les cheveux plein de shampoing. Je lui passe ma lampe électrique.

Opération anti-moustiques

Avant d’aller dîner, opération moustiques.

→ Déjà en premier, fermer la fenêtre.
→ Descendre la moustiquaire et bien la coincer sous le matelas.
→ Allumer les tortillons avant d’aller dîner, et passer un coup de bombe à l’intérieur de la moustiquaire.
→ Et puis badigeonnage du corps au produit anti-moustiques.

C’est l’anniversaire de Gérard

Ce soir-là est soir de fête : c’est l’anniversaire de Gérard.

À l’apéritif (la caipirinia habituelle), on chante un « joyeux anniversaire » et je ne sais pas comment Gislain et Akram ont trouvé ça, mais il y avait un superbe cadeau d’anniversaire, une nappe traditionnelle brodée, aux motifs très "design".






Repas : poulet (pas pour moi). Je mange du riz seulement.
Au dessert des bananes caramélisées.

Je me couche vers 22 hres / 22hres 30.


Mercredi 30 Avril 2003

J’ai été réveillée par la chèvre dans la nuit. Il devait être 4 hres du matin ! J’ai attrapé les boules Quies et je me suis rendormie jusqu’à 6 hres 45, quel record ! Je n’ai pas été piquée par des moustiques.

Rangement des affaires. Le linge n’a pas séché. Je le laisse sur la corde jusqu’au dernier moment, mais je dois le rentrer mouillé, une fois de plus. On rassemble les sacs, et l’on part faire une visite de la propriété en compagnie de Robert.

Il nous montre son bétail, et surtout ses plantes médicinales : les arbres au naturel, mais dont lui connaît toutes les utilisations pour soigner. On voit aussi le henné, et le caju.

Robert a une adorable petite fille, Djamila, un an et cing mois, une petite beauté.


Là c'est Pierre qui l'a "adoptée" !

Nous payons la note (100 500 FMG – 100 FF) pour les repas, les boissons, et nous quittons le gîte à 10 hres.

Nous reprenons la piste, un peu moins mauvaise qu’à l’aller, car il n’a pas plu la nuit dernière.
Il y a tout de même encore pas mal de marres, et les villageois circulent à vélo, en passant sur les bords.

La voiture est chargée du parfum de l’ylang-ylang, Gislain en a mis une à l’avant.







Nous traversons un village.





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