Mercredi 28 Décembre 2005
À la sortie de la gare de Hué, Dong, notre guide pour le Centre du Vietnam nous accueille.
On prend un gros taxi qui nous mène à notre hôtel, l’hôtel Nhat Nam.
Nhat Nam Hôtel
40 Ben Nghe street
Tel /fax: 054 830 575
Mobile : 0903 584 560
NhatNamhotelvnnvn@yahoo.com
Ma chambre est correcte, grande, on sent qu’il y fait bien moins froid.
Mais surtout, le pire : je donne sur une grande avenue, au 2 ème étage. Les klaxons sont déjà au rendez-vous, et j’appréhende ce que sera ma nuit.
On a du temps libre jusqu’à midi (c’est à dire rien qu’une heure pour défaire les bagages, faire une petite lessive), puis on va déjeuner avec Dong dans un restaurant proche de l’hôtel. La spécialité c’est les demi lunes. Mais il y a aussi des crevettes à la sauce aigre doux.
Dong assume son programme.
Ah son programme !!! Il nous fait traverser la ville sous une pluie battante, au pas de charge, vers la Citadelle de Hué, le clou de cette ville. Ce qui m’a frappé dans cette ville ce sont ses distances, les avenues sont interminables. Et la citadelle, ce n’est pas à côté. On aurait pu prendre un transport, quand il pleut comme ça, mais non !
L'ancienne Phu Xuan a pris de l'importance quand l'un des souverains Nguyen décida au 17 ème siècle d'en faire sa capitale, construite selon les principes de la géomancie. (Feng shui).
C'est en 1833 que Phu Xuan prend le nom de Hué.
L’ancienne capitale du Vietnam impérial a été non seulement le centre politique mais encore le centre culturel et religieux du pays sous la dynastie Nguyen (1805 – 1945). Elle possède de nombreux atttraits architecturaux tels que la citadelle, les tombeaux des Empereurs. L’ensemble des monuments de Hué a été classé par l’Unesco au partrimoine culturel de l’humanité en 1993.
Hué se trouve sous le 17 ème parallèle, et la ville souffrit énormément de la guerre américaine. Les bombardements américains détruisirent une grande partie de la Citadelle.
La citadelle de Hué est comme une visite à ne pas manquer. Depuis la fin de la geurre du Vietnam en 1975, elle est ouverte au public et a reçu de millions de touristes chaque année. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO.
Elle s’inspire de l’architecture des palais impériaux. Plus de 80 000 habitants ont participé à son édification.
Elle est composée de trois cercles de remparts : la cité interdite, la cité impériale et a une muraille de 10 km de périmètre, et de 6 m de hauteur, de 21 m d’épaisseur, avec 10 entrées.
C'est un peu grâce au tournage du film "Indochine" (1992) que la citadelle a pu être restaurée.
Pour la 1ere fois, une équipe a pu filmer au coeur du Palais impérial, à Hué. La scène du mariage de Camille et Tanh a demandé un double travail de restauration, et de décoration : le vieux palais de Bao Dai, le dernier empereur d'Annam, était rongé par l'humidité, les pierres couvertes de lichens noirs, les bois laqués abîmés. Mais les autorités locales ont accepté de réunir une équipe qui, parallèlement au tournage, a remarquablement remis les lieux, intérieurs compris en état.
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J'ai visité la Citadelle sous la pluie battante, à me grelotter, à me tremper, faut-il dire avec beaucoup de déception, malgré la beauté que je percevais dans certains des portes et des édifices.
Pas de chance avec la météo. Il pleut il pleut.
Les bâtiments et les cours ont été contruits à partir de 1804 sous le règne de l’empereur Gia Long et jusqu’en 1833 sous le règne de son successeur, l’empeureur Minh Mang.
L’ensemble de structures a été bâti autour d’un axe principal qui respecte le principe de l’hamonie entre le Yang et le Yin, c’est à dire male et fermelle, mais ausi l’équilibre entre la gauche et la droit. Le but est de garantir la pérennité de la dynastie.
La cité impériale a 4 portes principales. La porte du Sud (Ngo Mon) est la plus grande et était exclusivement réservée à l’empeureur. De nos jours, c’est par cette porte que l'on pénètre dans la cité impériale.
Dans le palais de la Suprême Harmonie (Dien Thai Hoa) se trouve le trône royal, c'est là où se déroulent les grandes cérémonies impériales (avénement du Roi, choix du prince d’héritier, accueil des Ambassadeurs étrangers…)
La première cour ne casse rien.
Mais les portes rouges, qui, je pense, ont été restaurées, sont très belles.
On visite au pas de course et sous la pluie. Dong donne ses explications que je comprends très mal sous la pluie au lieu de s’abriter sous les auvents. Donc, moi, je me désintéresse complètement de ses explications, et je n’ai qu’une envie que cela soit fini. J’ai même pensé à un moment rentrer toute seule à l’hôtel en taxi, où j’aurais pu faire de l’internet.
Mais c’est qu’il y a aussi au programme les tombeaux imperiaux des empereurs Nguyen... vous savez, cette photo où l’on voit les mandarins en ligne, debout, avec leurs belles barbes.
Cette photo je l'ai prise sur Internet, parce que les mandarins en ligne... je ne les ai pas vus...
Oui j’avais envie de voir cet endroit.
Mais c’est que ce site est en dehors de la ville et qu’il faut prendre un bateau, et que... ce n’est pas non plus la porte à côté.
On arrive à l’embarcadère des bateaux au bord du fleuve à 15h 45. Ce sont des bateaux couverts. Au moins on peut les prendre sous la pluie, ce n’est pas comme à la Baie d’Halong terrestre que l’on a ratée.
Le bateau que l’on prend est plutôt spacieux, et dirigé par un garçon de 21 ans et sa sœur de 17 ans (mais qui paraît bien plus jeune).
Mais c’est qu’il faut 45 mn sur le fleuve pour arriver à l’endroit où l’on doit commencer... une petite marche à pied dans la campagne.
Il est donc 16h 45 quand nous arrivons à accoster.
Il pleut toujours. Ce qui veut dire qu’en marchant on va arriver à 17h 30, donc à la nuit, et que ce sera 1h 30... sous la pluie, dans la terre au milieu de la forêt , et qu’il sera impossible donc de prendre des photos à la nuit...
Et pourtant j'en avais très envie de voir ces tombeaux.
Donc, j’abandonne l’idée. Je laisse les trois autres partir, et je reste à bord avec les deux jeunes du bateau. On échange comme on peut, la fille regarde les photos que j'ai faites sur mon appareil numérique.
Le groupe est de retour à 17h 45, plus tôt que je l’imaginais. Ils ont mis 1 heure pour faire l’aller et retour. Ils ont pris un raccourci, me dit-on, mais dans la gadoue. Et ils sont trempés.
On fait ensuite 1 hre de bateau, et voilà que le bateau se fait arrêter par la police fluviale, parce qu’il n’a pas le droit de naviguer à la nuit tombée. Ils ont donc une amende. Dong, ensuite nous demande de payer l’amende à la place des jeunes... parce que... on a plus d’argent qu'eux ! 5000 dongs chacun, ce n’est pas la mer à boire, mais quand même ça me reste dans la gorge pour ne rien avoir vu des tombeaux de l’empereur).
On décide d’aller dîner sans rentrer à l’hôtel, car on en a un peu marre de cette journée. Le restaurant est super.
RESTAURANT HOA VIÊN Garden restaurant 11 Vô Thi Sau Hué Tel : 054 849 300
Là-dessus pour nos repas, Dong a été très bien pour le choix des restaurants, et avec la volonté de nous choisir les plats les plus raffinés de la cuisine de Hué, qui, c’est vrai est à un bon cran au dessus de celle du Nord du Vietnam.
Super bonne adresse. Restaurant pour touristes mais excellent et décors agréable.
On y a mangé des feuilles de riz avec des crevettes dessus, cuites dans des feuilles de bananes à la vapeur.
C’est du petit grignotage, c’est à dire que c’est vraiment mini mini, mais c’est bon.
Aussi, une darne de thon grillée (pour 4), des crevettes aux oignons, du riz, des vermicelles de riz bons,
et en dessert des bananes cuites au miel.
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On rentre vers l’hôtel (toujours à pied).
Dông nous montre au passage un restau dans la rue où sont en train de dîner des touristes. Il nous dit que c’est un restau pour étudiants, sans aucune précautions sanitaires, et il nous dit "après les touristes s’étonnent qu’ils ont des diarrhées !"
Avant de rejoindre l’hôtel, on lâche Dong, et on décide de faire un petit tour du quartier, pour avoir une petite impression de la vie nocturne à Hué. Le pâté de maison autour de l’hôtel : quelques cafés sombres avec de la musique anglaise en fond, des couples de jeunes, des tonnes de magasins de chaussures fermés, mais vraiment rien d’intéressant.
On retourne se coucher, mais avant je reste dans le hall de l’hôtel pour faire de l’internet, envoyer mes mails. (Ça, en tout cas, il y en a en ville des internet cafés !).
Mais je me trouve confrontée à ce que Jean-Louis m’avait dit : impossible d’écrire, le clavier tape des lettres qui sont vietnamiennes ou chinoises, accentuées, à partir des caractères latins du clavier. Une horreur !
Ce qui fait que même mon loggin mail n’est pas accepté, puisqu’il se tape différemment.
Mon jeune voisin sur l’ordinateur d’à côté, me montre qu’en tapant deux fois une touche j’arrive à faire apparaître la véritable lettre du clavier.
En plus la connexion est extrêmement lente. Bref, 4500 dongs pour 1/2 heure d’internet (150 dong par minute).
Je rejoins ma chambre à 21 hres. Il y fait une bonne température, dans les 20°, ça change un peu.
Et voilà qu’au moment de me coucher, je découvre que je n’ai pas de drap de dessus. Il est 22 hres ! Tout le monde est couché !
Je descends à la réception, où le jeune qui assume la surveillance somnolait, et désolée je lui demande un drap. Il va chercher dans l’armoire et m’en donne un, propre, mais arrivée dans ma chambre je me rends compte que le drap est encore tout humide.
Du coup je me décide à sortir mon sac à viande en soie et je dors dedans.
Je ne garde pas un superbe souvenir de Hué. Beaucoup de pluie. J'en ai raté tout le charme.
Le seul point agréable : la nourriture, Hué (et Hoi-An aussi, la région du centre du Vietnam, disons) possède des spécialités culinaires très fines et très intéressantes.