Jeudi 6 Décembre 2012
Nuit très froide. Vers 4/5 hres surtout. J'ai été réveillée à 5 hres et je ne me suis pas rendormie. Eau de la douche : froide, prise par petits morceaux. A la réception on m'a dit que c'était parce qu'ils chauffaient l'eau à l'électricité et que les occupants des autres chambres prenaient leur douche dès 5 hres !!! et qu'à 6h 15, eh bien il n'y avait plus d'eau chaude...!!!!!
Petit déjeuner énorme sur la terrasse en hauteur : fruits, churros, pancake banana, on a terminé par un oeuf sur le plat, et café noir à la turque, avec du marc au fond...
Glas glas...Les habitants du lac Inle (appelé Intha) vivent dans quatre villes qui bordent le lac, "Inlé" signifie "lac aux quatre villages". Ce sont Maing Thauk, Nampan, Thale U et Nyaungshwe.
Mais ils vivent aussi dans de nombreux petits villages le long des rives du lac, et sur le lac lui-même. On compte 17 villages construits sur pilotis pour une population d'environ 70 000 personnes.
La population se compose principalement d'Intha Intha (qu'on traduit par "fils du lac") avec un mélange d'autres ethnies Shan, Taungyo, Pa-O (Taungthu), Danu, Kayah, Danaw et Bamar.
La plupart sont bouddhistes, et vivent dans de simples maisons en bois et bambous tissés, construites sur des pilotis. Ils sont en grande partie des agriculteurs autonomes.
Les transports sur le lac se font traditionnellement par des petits bateaux, ou par des bateaux un peu plus gros équipés de moteurs diesel.
Nous nous rendons à pied jusque là où se trouve la pirogue de M. Win.
Une sorte de port de plaisance pour les nombreux longs bateaux transportant des touristes sur le lac.
Le soleil s'est levé, mais il fait toujours froid. M. Wyn nous a prévu des couverture à bord de sa pirogue.
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Tout de suite on est "dans le bain" : ces fameux pêcheurs Inthas du Lac Inlé, qui rament à l'aide de l'une de leurs jambes, tout en restant en équilibre. C'est une technique unique au monde et très particulière, qui leur permet de garder les mains libres pour installer leur filet...
Ils utilisent une armature ou une nasse conique en bambou recouverte d'un filet. Quand un pêcheur voit un poisson, il plaque la nasse sur l'endroit, et remue une longue perche pour faire remonter le poisson.
Le filet s'abaisse ensuite sur le poisson. Cette façon de ramer avec la jambe, leur permet de pêcher plus facilement. Une main tient l'armature, une autre manie la perche, un pied reste sur la pirogue et l'autre rame.
Ils se tiennent debout à l'arrière sur une seule jambe, et ils enveloppent leur rame avec l'autre jambe.
Le lac est recouvert de roseaux et de plantes flottantes, ce qui rend difficile la vision en étant assis dans la barque. En restant debout, les pêcheurs peuvent avoir une vue au-delà des roseaux.
Cependant, cette façon de ramer n'est pratiqué que par les hommes. Les femmes rament de la façon habituelle en utilisant la rame avec leurs mains, assises avec les jambes croisées à l'avant.
Chaque année, ces rameurs se rassemblent lors du festival de la pagode Phaung Daw Oo (en Septembre et en octobre), au cours duquel une course de rameurs est organisée.
Pêcheurs, les habitants sont devenus maraîchers aquatiques. Ils cultivent des légumes et des fruits sur des cultures flottantes que l'on appelle les "jardins flottants" et dans lesquels poussent une grande variété de fleurs et de légumes. Ils cultivent toute l'année des pommes de terre, des haricots et des tomates sur ces jardins flottants.
Ce sont des couches végétales d'un mètre d'épaisseur constituées de plantes, découpées à la scie, qui sont amenées près des villages. On les recouvre de boue et d'argile avant de planter.
Nous nous sommes arrêtés pour voir le travail des forgerons dans le village de Sekaung.
Puis dans un marché très typique dans le village de Nam Pan. (Voir les liens vers les pages en haut).
M. Win nous propose de déjeuner dans un restaurant, mais nous n'avons pas faim.
Il nous propose alors de rendre visite à l'un de ces amis.
L'ami de M. Win est pisciculteur, il élève des poissons-chat.
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Et là... le repas nous attendait !
On a mangé des poissons frais, avec sel et citron.
Et comme notre hôte a 2500 canards, une omelette d'oeufs de canne... très grasse.
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J'ai appris que l'approvisionnement en eau potable, dans une maison comme celle-là, construite sur le lac, s'obtient via un forage dans la terre avec des tubes, à 450 m.
Au moment de quitter la maison, M. Win nous a demandé de faire un "cadeau" à son ami. il nous avait offert le déjeuner, on devait lui faire "un cadeau"... Mais nous n'avions rien prévu, on ne savait pas qu'on allait être invitées à déjeuner, nous n'avions pas grand chose à part quelques bics...
On s'arrête ensuite au marché de Than Taung. C'est l'un des marchés les moins fréquentés par les touristes.
Des chariots à buffles venaient d'être déchargés dans les bateaux.
Mais... le marché est vide, car il aura lieu demain... matin.
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Ensuite, nous sommes allés visiter la pagode de Than Taung.
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On a repris la barque.
Ensuite on est allé à la boutique d'argent.
Belles lumières sur le lac. Le jour décline.
On a fait une superbe balade, exactement ce que l'on souhaitait.
Mais il fait trop froid ici...
Retour à 18h 15.
Nous voulions immédiatement aller acheter nos tickets de bus pour partir d'Inlé demain.
M. Win nous amène à l'agence que tient sa propre fille. Mais nous apprenons que tous les bus de nuit sont "full" pour les deux jours à venir ! Que ce soit le bus pour Bago ou le bus pour Yangon, c'est le même, nous a t-on dit.
Je propose alors qu'on prenne une autre route, pas question de perdre une journée, on a encore trop de villes à visiter.
On décide de se diriger vers Naypyidaw la capitale, (où nous pensions bien ne jamais aller...) parce qu'il y a beaucoup plus de fréquences de bus pour Naypyidaw : un le matin à 7h et un de nuit à 17 h. L'important c'est de partir d'Inlé.
On trouve de la place pour le bus de 17hres... 12 000 kiaps.
Retour à l'hôtel. Et balade en ville à la recherche d'un dîner.