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Lundi 9 Mai 2016
On a pris le train de nuit de Kerman pour remonter. On vient d'arriver dans la gare des trains à Téhéran. Première chose : prendre un petit déjeuner !
Puis on cherche un taxi pour nous rendre à l'Azadi Terminal où nous devons prendre un bus pour Ramsar, là où on est censé dormir ! La journée de voyage va être longue.
Il y a une station de métro (Meydan-e Azadi), mais bon, avec les bagages et une nuit dans le train.... Et encore, elle n'est pas à côté du terminal...
Devant la gare, là encore on nous demande des prix faramineux. Nous refusons et marchons jusqu'à la route. On trouve un taxi qui nous propose un prix Ok (20 000 tomans / 200 000 rials).
Mais voilà qu'au moment de démarrer, il est arrêté par la police ! Pour payer une amende... parce qu'il était mal garé !!!
On est en pleine heure de trafic, et on vit les embouteillages de Téhéran. Heureusement que le prix du taxi est conclu avant, et qu'il n'y a pas de compteur. Il est 7 hres et quelque, et on voudrait prendre un bus vers 9 hres. Il parait qu'il y en a très fréquemment des embouteillages.
Le terminal Azadi se trouve pas loin de l'aéroport domestique, Mehrabad.
On a mis 40 mn pour aller de la gare des trains à la gare des bus Azadi.
Le Terminal Azadi est très fréquenté. Il dessert les villes de la mer Caspienne + l'Ouest de l'Iran. De même que des destinations internationales comme Ankara, Istanbul, Baku, Damas.
On nous dépose en dehors d'une aire fermée. On nous demande à l'entrée fermée de cette allée si on va prendre un bus. On doit marcher à pied bien 200 m pour traverser cet espace vide et atteindre l'entrée de la gare des bus.
Il est 8h 20.
On demande la Compagnie TAAVONI Number 1....
Non, Kemansha n'est pas notre destination, (le terminal dessert tout l'ouest de l'Iran aussi) mais nous allons à Ramsar, sur la côte caspienne, au nord, où nous devons retrouver Mojde, une fille avec qui nous avions sympathisé à Téhéran le premier jour, et qui nous avait guidées vers le jardin Nagoresthan.
Nous avons de la chance, car il y a un bus pour Ramsar qui part à 9 hres.
Nous achetons nos tickets. 300 000 rials par personne (7,6€).
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Il est très VIP. Il part à l'heure.
Comme dab, on nous distribue le paquet de gâteaux et le petit jus de fruit.
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On doit rejoindre Chalus juste au nord de Téhéran, sur la côte de la mer Caspienne, et ensuite suivre la côte de Chalus à Ramsar.
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J'ai commencé à filmer en sortant de Téhéran. Mais très vite j'ai abandonné de filmer, il bougeait tellement le bus, ça tournait, et j'étais mal... J'ai pu, cependant prendre des photos.
Il y a même de la neige en haut des montagnes !
J'étais en contact avec Mojdeh via WhatsApp. Elle s'inquiétait de nous à chaque seconde.
Je lui envoie un message qui dit que je suis très mal dans le bus, ça tourne, il fait chaud, il n'y a pas d'air clim, et pourtant c'est un VIP ! Elle me dit de demander au chauffeur de mettre la clim. Chose que je n'aurais pas osé faire de moi-même, je ne savais même pas s'il y avait de la clim ou pas.
Autour de moi les gens ne parlent pas l'anglais. Je fais des signes à une dame assise sur l'autre rangée en face, je lui montre l'ouverture de la clim et je fais des gestes d'étouffement... Elle m'a comprise, et elle va vers le chauffeur. Ouf ! Maintenant il fait frais et je me sens mieux, bien que... ça tourne toujours. Ce sera comme cela jusqu'à la côte.
On est sur la route 59 au cœur de la montagne d'Alborz ("Road 59" aussi appelée "Kandovan Road").
Quand je suis revenue en France et que j'ai fait des recherches, j'ai appris qu'elle faisait partie des routes...
les plus dangereuses du monde...
Elle a été construite durant le règne du fondateur de la dynastie Pahlavi, Reza Shah (1878-1944).
Selon la légende, comme la construction de cette route était une tâche difficile à une altitude aussi élevée, les travailleurs ont été payés par coup de pioche.
En 1995 le Ministère des routes de l'Iran a décidé de l'élargir.
Au cours de l'élargissement du tunnel, à cause de l’absence de tout examen d’expertise, de solutions adéquates et de la réalisation inadaptée du projet, les deux parties du tunnel se sont éboulées !
Très vite, on arrive sur un paysage splendide, un énorme lac.
J'en fais part à Mojdeh qui me répond "it is a touristical attraction!". Quelle chance quand même cette route, on traverse des paysages exceptionnels.
Bien que la route tourne, tourne....
Ce lac est un lac de barrage, le Amir Kabir barrage, également connu sous le nom de Karaj barrage. C'est un barrage sur la rivière Karaj dans la chaîne de montagne d'Alborz.
Il est situé à 63 km au nord-ouest de Téhéran et 23 km au nord de Karaj.
Le "Amir Kabir Dam" a été le premier barrage à usages multiples en Iran, c'est à dire polyvalent pour à la fois fournir l'eau du robinet pour Téhéran et pour le développement agricole dans la région de Karaj car il fournit l'irrigation de plus de 50.000 hectares de terres agricoles près de Karaj. La centrale a été connectée au réseau national d'électricité pour plus de 46 ans et a une capacité de 90 mégawatts.
Le lac derrière le barrage est une attraction touristique tout en étant un habitat naturel pour la truite arc-en-ciel. C'est une station de week-end très prisée l'été : voile et ski nautique.
Après le Kandevan Pass, la route vers Chalus descend. On longe de stupéfiants points de vues sur des gorges, des ruisseaux et des cascades.
Cette route a été très dure mais magnifique. Heureusement que la météo était assez bonne.
J'ai appris en revenant en France et en faisant des recherches sur Internet qu'elle faisait partie des routes les plus... dangereuses du monde...
Je crois que j'aurais du mal à la refaire, j'ai pas été bien du tout dans le bus.
On arrive enfin à Chalus. Chalus est la première station balnéaire, à 200 km de Téhéran et où se termine la route Karaj-Chalus. En plus d'être une ville importante à proximité de nombreux lieux de villégiatures (mer et montagne), elle relie les deux provinces de Mazandaran et de Gilan, ce qui en fait un important centre commercial. C'est une grande station balnéaire. Mais on n'en verra rien.
On nous avait annoncé 5 hres de trajet en bus, j'avais estimé à 6, car c'est toujours plus.
On aura mis bien plus que 6 hres, plutôt 7 hres !
Ce fut une longue nuit de train suivie par une longue journée de bus... Dur voyage.