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PHONSAVAN

La Plaine des Jarres

La Plaine des Jarres est un ensemble de plusieurs sites, où d'énormes jarres sont éparpillées. On en dénombre plus de 250, de toutes tailles, leur poids allant de une à six tonnes. Les plus impressionnantes atteignent 2,5 m de hauteur et mesurent jusqu’à 2,7 m de largeur.

La Plaine des Jarres, fait partie du patrimoine de l'Unesco.



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"A quelques kilomètres de Phonsavan, s'étend ce que l'on appelle la Plaine des Jarres, nom générique donné à cette région du nord du Laos située dans la province de Xieng Khouan, un plateau d'une altitude moyenne de 1 200 mètres.

Célèbre par la présence de champs d'imposantes jarres de pierre antiques, dont la signification et l'origine ne sont pas encore totalement élucidées, la Plaine des Jarres s'étend sur une superficie d'environ 1 000 km2.

Aucun autre vestige architectural ou d'habitat antique n'est présent dans la région, laissant les jarres sans contexte archéologique".



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Jeudi 29 Octobre 2009

Le matin, toujours pas d'excursion conclue. Nous allons petit déjeuner.
Un couple est en train aussi de prendre son petit déjeuner en ville, dans la rue principale, et la femme nous fait signe de venir. Elle nous demande ce que nous avons trouvé comme moyen pour visiter les jarres, ou ce que nous comptions faire. Ils viennent d'arriver, eux, par un bus de nuit, ils sont deux et ils sont Kiwis nous disent-ils ! (c'est à dire de la Nouvelle Zélande).

C'est ainsi que nous nous trouvons maintenant à cinq personnes, avec Anders, le Suédois qui avait voyagé dans le même minivan que nous, et qui loge à la même guesthouse que nous.

Je négocie encore un peu à mort le prix. On fait un peu baisser le prix en disant que nous payerons notre déjeuner nous-mêmes. Tout inclus (fees, permissons), sauf le repas de midi qui nous a coûté... 10 000 kips, une soupe !



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"La première étude archéologique des sites a été réalisée vers 1930 par Madeleine Colani de l'École française d'Extrême-Orient. Elle émit alors l'hypothèse que cette grotte aurait été un incinérateur naturel lors des funérailles, et que les cendres auraient ensuite été conservées dans les jarres.

Marcello Zego. Zego émet l'hypothèse que ces mégalithes, accompagnées d'objets de bronze et de fer, pourraient être des monuments funéraires, œuvres des premiers occupants indochinois d'une civilisation située entre celle des aborigènes Kha et cambodgienne.

La communauté scientifique ne peut encore donner que des explications conjoncturelles quant à la datation de ces jarres de pierre, sur une période allant de 5000 av .J.-C. à 800 ap .J.-C."


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"Parmi les hypothèses émises sur l'origine des jarres : sarcophages, réserves à riz, cuve à fermentation d'alcool, aucune n'explique le nombre de ces mégalithes pesant entre 600kg et sept tonnes, ni la manière dont elles ont été amenées sur les cinq sites de la plaine alors que le grès dans lequel elles sont taillées provient de la chaîne de montagnes située entre Luang Prabang et Xieng Khuang"

Les jarres sont directement taillées dans la pierre ; mais, fait étrange, on ne trouve pas la pierre dont sont faites les jarres à moins de 40 km du site... ce qui signifie que ces urnes ont été transportées sur une longue distance.

Si on estime que les jarres ont entre 2000 et 4000 ans, on imagine les difficultés rencontrées à l’époque pour amener ces énormes blocs de pierre jusqu’à leur lieu de résidence actuel.

Quel rôle jouaient ces énormes urnes en pierre ? Personne ne le sait vraiment

"La coutume lao veut qu’elles aient été taillées par des ancêtres géants, pour qu’ils puissent y stocker de l’alcool de riz et de la nourriture. Une légende dit qu’un roi, qui vivait au sixième siècle, célèbra une victoire de guerre en buvant l’alcool contenu dans les jarres ; lui et ses généraux burent dans les plus grosses, en haut de la colline, tandis que les gens du peuple durent se contenter des jarres les plus petites".

Plusieurs théories tentent d’expliquer la présence des jarres. Selon la plupart d’entre elles, les jarres seraient des urnes funéraires utilisées pour la noblesse. Sur le site ont été mis au jour des os humains, des outils en fer, des céramiques, des parures en bronze et d’autres objets qui laissent penser que la Plaine des Jarres serait bien un ancien site funéraire.

La situation géographique du site appuie cette théorie : ainsi, une croyance asiatique veut qu’un site funéraire soit installé dans un endroit où la vue est belle : et en effet, le site est placé sur une montagne qui domine tout le paysage alentour.

On se demande encore aujourd’hui comment on pu être fabriquées ces jarres et surtout comment elles ont pu être transportées sur des kilomètres.


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Le site archéologique

"Au total, c'est près d'une soixantaine de sites différents qui sont disséminés sur la zone de la plaine des Jarres dont le centre est au Laos, les principales concentrations comptant jusqu'à 250 unités.

Mais on trouve aussi des sites similaires, bien que moins spectaculaires, sur le plateau de Korat en Thaïlande et en Inde du Nord, ce qui amène certains chercheurs à penser à une répartition recouvrant un itinéraire d'échanges par caravanes.

Actuellement, des démarches sont en cours pour classer la Plaine des Jarres dans le liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO, et des campagnes de déminage sont menées par des organisations internationales. Seuls trois sites sont ouverts au public, dont Thong Hai Hin, avec 250 jarres pesant de 600 kilos à 6 tonnes".

Les bombardements

"Ce secteur a été parmi les régions les plus bombardées par l'aviation américaine durant la guerre du Vietnam : plus 500 attaques aériennes par mois selon le programme Rolling Thunder (= "tonnerre ininterrompu"), chiffres tirés des Pentagon Papers, soit une attaque toutes les huit minutes pendant neuf ans selon le journaliste Fred Branfman.

Au mois de juillet 1962, un gouvernement d'union nationale fut mis en place au Laos. Le pays demeurait cependant partagé : au sud, les forces anticommunistes et neutralistes, au nord, le Pathet Lao.

À cette époque, la politique américaine dans la région consistait à garantir la neutralité du Laos et du Cambodge tout en défendant activement le Sud Viêt Nam et la Thaïlande. En 1962, le président Kennedy conclut un accord avec le Nord Viêt Nam, stipulant le retrait de l'armée populaire vietnamienne et de l'armée américaine du pays.

Les États-Unis se retirèrent mais pas le Nord-Viêt Nam, et la piste Hô Chi Minh, qui traversait le Laos, fut de plus en plus utilisée pour alimenter l'effort de guerre au Sud Viêt Nam.

En 1963, le Pathet Lao lança une offensive qui lui donna le contrôle d'une grande partie de l'est et du nord-est du pays. Les États-Unis renoncèrent à engager des forces régulières mais ils intensifièrent leurs activités clandestines au Laos. Des équipes des Special Forces s'infiltrèrent dans le sud du pays ; et la CIA entreprit d'armer les tribus montagnardes laotiennes.

Pendant ce temps, les bombardements sur la piste Ho Chi Minh prenaient une ampleur grandissante provoquant un désastre, notamment sur le site de la plaine des jarres où la piste Ho Chi Minh ne passait pas.

De 1964 à 1969, les États-Unis déclenchèrent une opération de bombardements intensifs Rolling Thunder. Le conseiller militaire et journaliste Fred Branfman a dénoncé avec virulence la violence inutile de ces attaques dans son livre Voices from the Plain of Jars : Life under an Air War, 1972. Il a avancé le chiffre de plus de 500 000 raids en tout, soit une attaque toutes les 8 minutes pendant 9 ans 1. Il a démontré, cartes à l'appui, que la plaine des Jarres n'était pas sur le trajet de la piste Ho Chi Minh qui servait aux Nord-Vietnamiens à ravitailler en armes les combattants du Sud. On a découvert ensuite qu'il n'avait pas exagéré : le Laos aurait subi plus 500 attaques aériennes par mois selon le programme "Rolling Thunder, chiffres tirés des Pentagon Papers".


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De nombreuses bombes non-désamorcées sont encore présentes, ce qui rend très dangereuse l'étude et la visite des zones à jarres : à l'heure actuelle, seules trois zones (site 1, 2, 3) sont ouvertes à la visite. Le site n° 16 en outre, est ouvert depuis un an.


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On n'a pas trop l'explication de ces jarres énormes, mais j'opte pour la proposition d'urnes funéraires.
Notre guide m'a dit qu'il existait un autre site dans le monde où l'on trouve ce genre de jarres, qui se trouve en Inde du Nord. Mais il ne se souvenait pas du lieu.


NOTRE VISITE :

➛ Site n°1 : immense - figurines sculptées
➛ Site n°2 : plus petit mais jarres plus hautes, 2,5 m
➛ Puis chemin des rizières pour atteindre le Site n°3 : jarres plus petites
➛ Site n° 16 : ouvert au public depuis 1 an (déminage terminé)
Les jarres n'y sont pas nombreuses mais se trouvent en pleine forêt. Autrefois, il y avait la forêt, mais les bombes ont détruit la forêt. Ces jarres sont plus noires de couleur. elles sont en granit ou en grès.


VIDÉO

©PlaneteJoce

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