RETOUR

MOULMEIN ou MAWLAMYINE

Moulmein est officiellement appelée aujourd'hui Mawlamyine ou Mawlamyaing (son nom signifie "Oeil perdu", car un roi môn y perdit l'un de ses yeux).

C'est une grande ville de province, la troisième ville du Myanmar, à 345 km au sud-est de Yangon, presqu'au bout de la route où nous sommes autorisés, nous les étrangers, à aller.

Nous avons décidé de passer notre fin de voyage ici.

C'est la capitale des ethnies Môn. C'était la capitale du pays à l'époque coloniale des Anglais (de 1827 à 1852). Les Môns représentent aujourd'hui environ 2% de la population du pays. Ils régnèrent sur le pays aux alentours du 14 ème siècle.


C'est une ville belle, agréable, calme, entourée par le fleuve Salouen à l'ouest, et des chaînes de montagnes couronnées par des pagodes et des monastères à l'est. J'ai beaucoup aimé.



Les Môns

L'occupation humaine de la Birmanie remonte à 11 000 ans, mais la première civilisation identifiable est celle des Môns. Ceux-ci ont probablement commencé à migrer depuis l'Ouest de la Chine entre 3000 et 1500 avant notre ère. Ils s'installèrent dans le bassin de la Chao Phraya (sud de l'actuelle Thaïlande) aux alentours du 6 ème siècle de notre ère. Au cours des siècles suivants, ils s'étendirent vers l'ouest, dans le delta de l'Irrawaddy (sud de l'actuel Myanmar).

En 825, les môns s'étaient fermement établis dans le sud et le sud-est de l'actuel Myanmar, où ils avaient fondé les villes de Pégou (aujourd'hui Bago) et Thaton, et dès le milieu du 9 ème siècle ils dominaient toute la Basse-Birmanie.

Le pays Môn aurait été le premier de la péninsule indochinoise à être en contact avec la culture indienne. Selon la tradition Bouddhique, c'est dès le 3 ème siècle, que l'empereur Ashoka aurait eu des contacts avec les Môns, mais les premiers vestiges indiens dans le bassin de l'Irrawaddy ne datent que du 5 ème siècle.

C'est donc par les Môns que l'influence indienne serait parvenue jusqu'aux Birmans, présent à Pagan au 2 ème siècle et dont la migration vers le sud et les deltas se poursuivra jusqu'au 10 ème siècle.

Les Môns refondent un royaume à Pégou (1287-1539) qui devient, sous le règne de leur roi Dhammazedi (1472-1492), un grand centre de commerce et de bouddhisme.

La Basse-Birmanie fut conquise par le Royaume-Uni en 1824 au cours de la Première Guerre anglo-birmane. Les Môns aidèrent les britanniques, contre une promesse d'autonomie après la défaite de la Birmanie. Des centaines de milliers de môns émigrés au Siam revinrent dans leur patrie quand elle passa sous contrôle britannique. Cependant les promesses de restauration d'un royaume môn ne furent pas honorées (...)



L'Histoire contemporaine

En 1947, les Môns réclamèrent leur auto-détermination par rapport à l'Union socialiste birmane, mais le premier ministre U Nu refusa de leur accorder des droits nationaux séparés. L'armée birmane intervint dans les zones revendiquées par les séparatistes môns, ce qui provoqua une guerre civile.

Les séparatistes môns formèrent le Front Populaire Môn, remplacé par le Nouveau Parti de l'État Môn (NMSP) en 1962. À partir de 1949, les collines orientales de l'État (ainsi qu'une partie de la division de Thanintharyi) passèrent sous le contrôle de sa branche militaire, le Front National de Libération Môn (MNLF). Le MNLF combattait le gouvernement, mais aussi les Karens pour le contrôle du commerce frontalier avec la Thaïlande.

En 1974, pour satisfaire partiellement les exigences séparatistes, l'État Môn, théoriquement autonome, fut formé à partir d'éléments de la Région de Tanintharyi et de la Région de Bago. La résistance continua jusqu'en 1995, où un cessez-le-feu fut conclu, et en 1996 fut fondée la Ligue de l'Unité Môn. Les troupes birmanes continuèrent à intervenir au mépris de l'accord.

Les droits de l'homme dans l'État Môn ne se sont pas améliorés depuis. Les organisations internationales ont à plusieurs reprises accusé le gouvernement de violations massives des droits de l'homme, notamment de travail forcé, détentions arbitraires, transferts de populations, vol de terres, viols, etc.

Source : Wikipedia




Abritée par l'île de Bilugyun, la ville de Moulmein est accessible par le sud, et s'étend en face de Martaban, au confluent des fleuves Gyaing et Ataran.

Vers le nord, Moulmein est reliée par bac à Martaban, d'ù une voie ferrée rejoint Yangon, et, vers le sud, à Ye par le chemin de fer.

La Salouen et plusieurs de ses affluents sont navigables et le trafic fluvial y est important.

Le teck et le riz, principaux produits d'exportation (avec la laque), sont amenés jusqu'à Moulmein par voie fluviale et la ville possède des scieries, des rizeries et des chantiers navals.


Mawlamyine doit son essor à son port sur la mer et constitue un important nœud de communications : grande gare de chemin de fer, aéroport, et nouveau pont sur la Salouen (le plus long pont de Birmanie), qui la relie à Martaban, sur la rive nord du fleuve.

Elle est aussi réputée pour son marché, ses pagodes et son université.

Il y a de nombreux sites à visiter aux alentours de Moulmein, et qui sont très peu touristiques.

→ Mudon et le plus grand Bouddha couché du monde en construction
→ L'étonnante pagode de Kyaikhami qui est perchée sur un rocher en pleine mer
→ La petite ville de Thanbyuzayat et son cimetière
→ Ou la plage de Setsé et ses petits villages de pêcheurs...

Mais je n'ai pas eu le temps. C'était la fin d'un voyage qui avait été bien rempli dans les 28 jours autorisés.

La ville

Moulmein est une ville avec beaucoup de verdure, de petites rues percées au milieu de la forêt, et de larges artères circulantes. Nous nous déplaçons en ville à pied et en moto taxi, parce que les distances sont grandes.

A l'est de la ville, se dresse une chaine de collines peu élevées, parsemées de pagodes, (Kyaikthanlan et Uzina sont les plus connues).

On peut y admirer les couchers de soleil et avoir une vue magnifique sur la ville, la rivière et sur l'autre versant des montagnes.

L'héritage britannique

Comme Moulmein fut la première capitale de la Birmanie britannique entre 1827 et 1852, on y trouve de nombreux bâtiments coloniaux encore intacts.

Durant la période coloniale, Moulmein avait une importante population anglo-birmane. Un quartier de la ville était même surnommé la "Petite Angleterre".

Il y a de très nombreuses mosquées car l’immigration indienne a été très importante à l’époque coloniale, car les britanniques faisaient souvent plus confiance aux Indiens qu’aux Birmans.

Une Tour de l'Horloge, des parcs, une Poste.


La Tour de l'Horloge


Une ville où l'on rencontre ces fameux panneaux



Nous sommes immédiatement parties à pied en direction de la colline où se trouvent monastères et pagodes. Nous avons pris un chemin, il est vrai, qui n'était pas une grande artère, trouvé sur notre carte, et qui traversait des endroits super jolis. Le chemin a été magnifique.




Cette ville regorge de pagodes et de monastères extraordinaires. Je ne comprends pas pourquoi les touristes n'y vont pas, les groupes non plus, et... j'en suis ravie. De larges artères tranquilles, des chemins de nature en pleine ville, des escaliers qui nous mènent on ne sait où au milieu d'une forêt en pleine ville, et du fait qu'il n y a pas de touristes, certainement, un accueil des gens, je ne vous dis pas. Et puis, quelle richesse architecturale et artistique !

DIAPORAMA

Vous pouvez choisir soit le diaporama manuel (flèches) soit automatique (start)