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Mardi 18 Décembre 2012
La Paya Shwedagon, c'est l'édifice religieux le plus sacré du pays. Elle contiendrait des reliques de quatre bouddhas dont Bouddha Gautama, le stupa original ayant été construit pour enterrer huit cheveux de Bouddha Gautama.
Les origines de la Shwedagon sont perdues dans l'Antiquité, son âge inconnu. Elle daterait d’il y a 2500 ans...
Elle se trouve à 2 km du centre-ville, sur la colline de Singuttara.
Nous étions près du lac Kandawgyi. Nous avons abandonné le lac et avons demandé notre chemin pour aller à pied jusqu'à la pagode. Il faut partir de la grande artère qui longe le parc, tourner vers la droite, une autre grande artère. Puis emprunter une route envahie par des commerces, Shwedagon Pagoda Road, qui mène à la pagode.
(Mais il fallait le savoir qu'il y a quatre entrées différentes !).
Avant d'entrer il faut bien entendu retirer ses chaussures et être vêtu... convenablement.
L'entrée sud est surmontée d'un "Pyatthat", ce type de toiture à multiples degrés typique de l'architecture birmane.
Deux chinthes (lions mythiques) monumentaux gardent l'entrée. Ils ont été offerts par le roi Tharrawaddy lors de sa visite en 1841.
Le chinthe est un léogriffe hautement stylisé (créature ressemblant à un lion) couramment représenté dans l'iconographie birmane et l'architecture birmane, en particulier comme une paire de gardiens flanquant les entrées des pagodes bouddhisteset des kyaung (ou monastères bouddhistes). En birman, "chinthe" est synonyme du mot birman pour "lion".
Le chinthe est lié à d'autres léogryphes de la région asiatique, notamment le "sing" de Thaïlande, du Cambodge, du Laos et le "simha" du Sri Lanka où il figure en bonne place sur la roupie sri-lankaise. Il est également lié aux léogryphes d'Asie de l'Est, tels que les lions gardiens de Chine, les komainu du Japon, les shisa d'Okinawa et le Lion des neiges du Tibet. Source : Wikipedia
On accède à la plateforme par des escaliers et des ascenseurs situés aux quatre points cardinaux.
Je suis montée à pied par ce grand escalier.
Bien avant la construction de la pagode, cet emplacement sur la colline de Singuttara était déjà un ancien site sacré en raison des reliques enfouies des trois précédents bouddhas. Leurs restes avaient été préservés à l'intérieur de la colline, ce qui en faisait un emplacement divin.
"Trois précédents Bouddhas" !
Alors là, moi j'y perds les pédales, je ne connais que "le" Bouddha" !
... Une petite recherche...
Le titre de bouddha (buddha, terme sanskrit signifiant "éveillé") désigne une personne ayant, notamment par sa sagesse, réalisé l'éveil, c'est-à-dire atteint le nirvāna (selon le hīnayāna), ou transcendé la dualité saṃsāra/nirvāņa (selon le Mahāyāna). L'appellation de bouddha peut donc référer à plusieurs personnes. Le bouddha le plus connu demeure néanmoins le fondateur du bouddhisme, Siddhārtha Gautama. |
Dès l'origine, le bouddhisme reconnaît, outre le Bouddha de notre ère, plusieurs bouddhas du passé qui l'ont précédé. Le Digha Nikaya et le Samyutta Nikaya en mentionnent 6, d’autres textes 24, le Buddhavamsa 27, l’Apadana du Khuddaka-Nikaya va jusqu'à 35. En ce qui concerne les bouddhas à venir, Maitreya, annoncé par Gautama lui-même, est le seul connu du canon pāli, mais des textes post-canoniques comme le Dasabodhisattuppattikatha et le Dasabodhisattaddesa en comptent 9. |
Le nom vient de la Paya Shwedagon vient de "shwe" = "or", et "dagon", ancien nom de Rangoun. C'est la plus belle et la plus grande pagode du monde.
Un stupa de de 98 m de haut repose sur une plate-forme de marbre au sommet de la colline de Singuttara, à 51 m au-dessus de la ville.
Le site est dédié au bouddhisme Theravada dominant en Birmanie.
Il y a près de 2 500 ans, un roi nommé Okkalapa vivait à l'intérieur de la région. Il appartenait à la dynastie Suvannabhumi et était prospère en ayant établi son règne au-dessus des Talaings.
A cette époque-là on croyait que le nouveau Bouddha ou "éclairé" n'arriverait que tous les 5 000 ans. Or au cours du règne d'Okkalapa, la période de 5000 ans était déjà terminée et Okkalapa était inquiet car aucun nouveau Bouddha n'avait été reconnu et la colline de Singuttara allait bientôt perdre sa bénédiction si elle n'était pas réaffectée avec les reliques d'un nouveau Bouddha.
Au cours de cette période, Gautama Bouddha, lui, résidait dans la région nord de l'Inde, il était jeune et il n'était pas identifié comme Bouddha. Okkalapa ignorait que Gautama Bouddha approchait de l'illumination sous l'arbre Bodhi.
Afin d'obtenir de nouvelles reliques, le roi Okkalapa passa beaucoup de temps au sommet de la colline, méditant et priant. Selon la légende locale, Guatama serait devenu visible à Okkalapa et l'aurait informé que son désir allait être exaucé.
Selon la légende, deux frères marchands de la région de Yangon, nommés Tapussa et Bhallika, qui voyageaient en char sur les routes de l'Inde apprirent d'un deva qui avait été leur parent dans une vie antérieure, l'avènement d'un nouveau bouddha qui avait réalisé l'éveil sept semaines auparavant.
On est en 528 avant J.-C.. Guatama était à la fin de ses 49 jours de rumination, et méditait sous l’arbre Rajayatana depuis 7 jours, quand les marchands vinrent à lui, se prosternèrent et lui offrirent un gâteaux au miel.
Avant de partir, ils lui demandèrent huit de ses cheveux afin de rapporter quelque chose à vénérer. Gautama accepta, il a tiré huit de ses cheveux de sa tête et les leurs a donnés. Et quand ils eurent les cheveux dans les mains, ceux-ci se mirent à briller, illuminant toute la forêt. Les éléments se réjoussaient : la terre se mit à trembler et les océans à bouillonner.
Le Bouddha leur dit de faire construire un zedi (stûpa) sur la colline de Singuttara, là où les reliques de trois anciens bouddhas se trouvaient déjà. Les frères s'éloignèrent ensuite sans tourner le dos au Bienheureux.
Se rendant compte qu'ils ne possédaient rien d'assez digne pour transporter les cheveux, le nat Thagarmin leur offrit un coffret orné d'émeraudes où les frères y entreposèrent les cheveux durant le voyage.
Sources ⤵︎
https://spirittourism.com/culture/temples/golden-shwedagon-pagoda-holy-buddhist-temple-myanmar
https://fr.sacredsites.com/Asie/Birmanie_Myanmar/rangoon.html
A leur retour, les marchands offrirent les cheveux au roi Okkalapa qui décida de construire un sanctuaire sur la colline de Singuttara pour abriter les nouvelles reliques.
Pour les enchâsser, de multiples pagodes en argent, en étain, en cuivre, en plomb, en marbre, en fer et en or ont été construites, les unes sur les autres. Une pagode massive a ensuite été façonnée au-dessus de la colline pour abriter le lieu sacré. La région fut considérée comme bénie à nouveau.
Plus tard, le roi Anawrahta (fondateur du premier royaume birman unifié) sera le premier à visiter l'endroit, qui devint par la suite un lieu de pèlerinage bouddhiste incontournable de la Birmanie.
Au cours des siècles suivants, des rois comme des reines ont participé à l'embellissement du site et à sa modernisation.
→ Le premier stûpa, délabré, est reconstruit vers 1360 par le roi Môn Binnya U (1323-1384), qui l'élève jusqu'à 18 ou 20 m.
→ Au 15e siècle, la reine Shin Sawbu (qui régna de 1453 à 1472) entreprit de grands travaux pour améliorer sa forme et sa taille, donnant en outre son poids en or pour couvrir le stûpa (la tradition aurait été respectée jusqu'à l'époque actuelle). Une petite pagode lui est d'ailleurs attribuée près du stûpa central (Pagode Shinsawpu, également appelée "la pagode des quatre Bar" car quatre moines dont les noms commençaient par "Bar" auraient joué un rôle majeur dans son édification).
→ Son successeur le roi-moine Dhammazedi (1412–1492) offre en 1485 une énorme cloche de 300 tonnes. Mais, quelle histoire !... En 1608, l'aventurier portugais Filipe De Brito e Nicote - connu en Birmanie sous le nom de Nga Zinga - un marchand, représentant officiel du roi d'Arakan, pille le site et dérobe la cloche. Brito avait l'intention d'en fondre le bronze pour fabriquer des canons pour Syriam (aujourd'hui Thanlyin). Mais lors du transport sur la rivière, son poids aurait fait couler le bateau qui la transportait, et la cloche coula près de Pégou. Elle ne fut jamais récupérée.
En 2014 une équipe de plongeurs birmans affirmait avoir localisé au fond du fleuve Rangoun, la cloche légendaire. La cloche de bronze pèserait 294 tonnes, l'équivalent d'un Boeing 777 au décollage. Certains historiens birmans ne cachent pas leur perplexité et remettent en cause jusqu'à l'existence même de la cloche. ☞ Lire ICI
La pagode Shwedagon a été en grande partie reconstruite à la suite de tremblements de terre catastrophiques, qui, au cours des siècles, endommagèrent le site.
→ Au 10 ème siècle, la pagode a été endommagée par le tremblement de terre à, au moins, à huit reprises.
→ Les plus importants dommages furent causés par celui de 1768 : le sommet du stûpa s'effondra. Il fut reconstruit en 1769 par le roi Hsinbyushin (1736-1776) de la dynastie Konbaung, et sa forme et sa hauteur actuelles (98 m) datent de la reconstruction de cette époque.
→ Une nouvelle cloche de 24 tonnes fut offerte en 1778 par son successeur le roi Singu Min (1756-1782). Elle fut elle aussi dérobée, par les britanniques, durant la première guerre anglo-birmane (1824-26), mais elle coula (elle aussi) dans la rivière Hlaing. Une nouvelle cloche n'a été replacée qu'en 1926 et se trouve aujourd'hui dans l'angle Nord-Ouest.
Le site subit encore plusieurs avanies à l'époque moderne ⤵︎
→ En 1931, un grand incendie endommagea la pagode.
→En octobre 1970, un tremblement de terre d'intensité modérée dévia visiblement l'axe du hti. Un échafaudage temporaire fut alors érigé pour effectuer des réparations.
→ Le 9 novembre 1983, l'attentat de Rangoun organisé par la Corée du Nord contre le président sud-coréen Chun Doo-hwan au Mausolée du Martyr près de la pagode Shwedagon, a fait 17 morts dans son entourage, dont quatre ministres.
→ Durant les événements politiques de 2007, le site, qui servait de point de ralliement aux bonzes, fut interdit d'accès par le régime pendant plusieurs jours.
Source ☞ wikimonde.com
(ou "zedi" en Birman)
D'après les textes monastiques, le stûpa principal aurait été construit du vivant du Bouddha Gautama, au 6 ème siècle avant J.-C., mais cela est contesté par les archéologues qui en placent la construction plutôt entre le 6 ème et le 10 ème siècle après J.C., construit par les Môns.
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L'imposant stupa s'élève à 98 mètres de haut. Sa base est faite de briques recouvertes de milliers de plaques d'or, plus de 30 tonnes de feuilles d’or. La partie supérieure du stupa est recouverte de près d'une tonne d'or pur.
La pagode principale est entourée d'un vaste complexe de temples et sanctuaires : 72 autres pagodes, 64 petits pagodons, 4 temples plus grands situés aux points cardinaux. Un très grand nombre de pavillons sont surplombés par ces toits à plusieurs niveaux appelés "pyatthat" que nous avons déjà vu à la porte d'entrée.
Le Pyatthat est un type de toiture à multiples degrés typique de l'architecture birmane, religieuse ou royale, formé de toits superposés, séparés par une structure parallélépipédique, couronnée par un "taing bu" ou "kun bu" selon sa forme, qui est l'équivalent du "hti", l'ombrelle couronnant les stûpas.
Le bord de chaque toit est décoré d'une structure généralement dorée, en bois ou en feuilles de métal, comportant aux angles des ornements.
Le Pyatthat symbolise le Tavatimsa, l'un des cieux du bouddhisme.
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![]() Des tablettes très anciennes |
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![]() Voilà ce qu'il y a d'écrit sur les pierres |
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Une multitude de sanctuaires plus petits abritent des esprits pré-bouddhistes appelés "Nats". Ce sont des esprits vénérés au Myanmar depuis une très haute antiquité, en parallèle avec le bouddhisme. Le culte des nats a précédé l'introduction du bouddhisme en Birmanie. Il a été fondu dans celui-ci, donnant naissance à une religion syncrétique où Bouddha est le plus grand des nats, et où ceux-ci ont veillé sur sa naissance. Le roi Anawrahta (qui règna de 1044 à 1077) créa la première liste officielle de 37 nats, après avoir constaté qu'il ne pouvait mettre fin à leur culte.
Les fidèles viennent généralement pour prier, rendre hommage au Bouddha, remercier les nats, invoquer un destin favorable ou racheter leurs fautes afin de renaître dans les meilleurs conditions. Pour cela, ils effectuent différents actes rituels comme faire des offrandes ou verser de l'eau sur une statue.
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Selon la coutume, ils font le tour du stupa dans le sens des aiguilles d'une montre.
Les moines sont très nombreux à y venir.
Sur la plateforme, dans les sanctuaires et devant le zedi, des familles entières,
des amis se donnent rendez-vous dans la fraîcheur du soir.
A noter, la Pagode Shwedagon abrite les monuments funéraires de :
▫︎ Supayalat (1859-1925), dernière reine de Birmanie.
▫︎ Daw Khin Kyi, épouse d'Aung San et mère d'Aung San Suu Kyi.
▫︎ U Thant (1909-1974), ancien secrétaire général de l'ONU.
Je ne les ai pas vus.
La nuit tombait. J'ai tourné plusieurs fois sur la plate-forme. Je n'ai pas retrouvé ma co-voyageuse.
J'ai réalisé seulement à ce moment là qu'il existait quatre entrées, avec quatre escaliers, tout se ressemblant ! Aux quatre points cardinaux. Evidemment je ne savais pas par quel point cardinal j'étais arrivée. J'ai fait les quatre sorties. J'ai fini par trouver l'endroit par lequel j'étais arrivée. Il faut savoir que... la couleur du sticker qu'on vous colle sur le T-shirt quand on a payé le droit d'entrée, indique le point cardinal, il y a un code...
J'ai attendu. On s'était dit rendez-vous à 18 hres. Et je n'ai toujours pas vu Jacqueline. Comme la nuit tombait j'ai décidé de partir, en pensant qu'elle ferait la même chose. Je cherche un taxi. J'ai demandé à un couple s'ils voulaient partager un taxi, mais ils ne voulaient pas partir immédiatement... pas facile... J'ai demandé alors seule à un taxi, il me demandait un prix pas correct. (il ne faut pas oublier qu'on était arrivé en taxi du centre ville, et encore plus loin, et j'avais une idée du prix). J'ai un peu "pleuré" et le chauffeur a accepté de baisser son tarif. Sur le chemin, comme il faisait nuit, j'ai aperçu sur ma gauche, sur le lac, le célèbre "Karaweik", réplique d’une barque traditionnelle royale birmane, tout illuminé. Je suis rentrée très rapidement à mon hôtel.
Après ma douche, le téléphone retentit. La réception me dit que c'est ma compagne de chambre qui appelle pour savoir si j'étais à l'hôtel... C'est qu'elle, elle était encore... à la pagode. Elle m'avait cherchée. Elle avait été jusqu'au poste de police, avait demandé à ce que l'on fasse une annonce de recherche... par haut-parleur. Il parait qu'on a entendu "Jocelyne" dans toute la paya Shwedagon !
Et ensuite, elle leur avait demandé qu'ils téléphonent à notre hôtel. C'est que moi, quand on me dit rendez-vous à 18 hres, je suis là à 18 hres. Elle est rentrée ensuite en taxi et on s'est retrouvé en riant bien.