Masuleh

De Ramsar à Masuleh



Départ de Ramsar

Mercredi 11 Mai 2016

On est levé depuis 8h 15. Pour payer notre hôtel, ça a été un peu compliqué. Nous n'avions plus beaucoup de rials car depuis Kerman on est toujours en quête de change. L'hôtel voulait bien qu'on paye en devises étrangères, seulement, quand la fille a téléphoné au patron pour savoir si elle pouvait accepter des euros, il lui a dit que non, qu'il ne voulait que.... des dollars !

Ridicule, mais c'est ainsi.

Alors je suis allée chercher dans ma poche cachée quelques dollars, puisque j'étais la seule de nous deux à en avoir emporter.

Ensuite, Mojdeh est arrivée. Elle nous a déposée (toujours en taxi..) devant la banque où là nous avons pu changer de l'argent. Ouf, on se sent mieux. Il n'y a rien de plus angoissant que d'avoir de l'argent et de ne pas pouvoir payer.

Mojdeh s'inquiétait de savoir si l'on pouvait voyager en... minibus... Mais bien sûr ! Je ne sais pas pourquoi elle pensait que ce serait inconfortable pour nous ?

Un taxi nous emmène donc à la station des minibus bleus pour Rasht (des taxis collectifs, quoi).

Nous allons aujourd'hui jusqu'à Masuleh, un village touristique à flanc de montagne, que l'on dit être très beau. Nous voulons y dormir.

Mais pour y arriver, ce n'est pas simple. Il faut aller à Rasht, une ville importante. Puis à Rasht, trouver un autre transport pour aller à Masuleh.


Le minibus bleu pour Rasht

Au moment où l'on arrive au stationnement des minibus bleus, nous sortons pour sortir les pages du coffre, et que vois-je ? Le minibus part !

Alors on remonte dans le taxi, et le taxi va aller à toute allure pour... le rattraper sur la route, (et on en a fait de la route !) le faire s'arrêter, pour qu'on monte dedans. 6000 Tomans.

On a quitté Ramsar à 10h 50.









Il y a beaucoup de rizières le long de la route.


Rasht

Rasht, c'est une grande ville. C'est la capitale du Guilân.
Une ville universitaire, un grand centre touristique et une plaque tournante commerciale à cause du port de Bandar-e Anzali


Le Guilân

La province du Guilân s’étend sur une superficie de 14 711 m² et compte également d’autres villes notables comme Astârâh, Astâneh Ashrafieh, Bandar Anzali, Rasht, Roudbâr, Roudsar, Fouman, Lâhijân et Langaroud.

Le Guilân est situé entre les chaînes montagneuses de l’Alborz et du Tâlesh.

Ces montagnes, qui forment une gigantesque muraille au sud et à l’est du Guilân, constituent la principale cause de l’humidité ambiante de la région, qui est la plus humide d’Iran avec des précipitations annuelles dépassant les 2000 mm...


Le temps n'est pas terrible.
On nous avait dit que le nord c'était "comme l'Europe" ! En effet !




Les jeunes gars iraniens qui étaient dans le minibus avec nous, nous ont aidés à l'arrivée à Rasht : ils nous ont mises dans un taxi en lui disant de nous emmener à l'autre stationnement de taxis collectifs, pour que nous puissions aller à Masuleh.

L'autre stationnement de taxis... ce n'est pas proche.
On arrive face à une espèce de gare routière de taxis. Mais là on nous dit qu'il n'y a plus de taxis locaux pour Masuleh, et que nous devons prendre un taxi privé.
On demande le prix à un taxi, et c'est faramineux, de l'ordre de 400 000 rials... on refuse.

On se renseigne encore. Quelqu'un nous dit qu'il faut traverser la route et aller de l'autre côté de la route où se trouve une autre station de taxis..

On est au beau milieu de grandes routes qui s'entrecroisent, on n'arrive même pas à les traverser tellement il y a du trafic. Il semble qu'on est à la sortie de la ville.

A cette autre station, les chauffeurs essayent encore de nous entourlouper. On refuse.


Rambo !

Et c'est là qu'arrive, comme toujours, un sauveur ! un Iranien, grand, costaud, je le surnomme "Rambo" !
Et il va nous prendre en charge. Il va à Fuman. Il nous explique qu'on doit aller à Fuman et là, encore changer de taxi pour aller à Masuleh...




C'est lui, alors, qui choisit le taxi, nous donne le vrai prix, et nous partons ensemble pour Fuman.

Fuman

Dès qu'on arrive à Fuman, on demande un arrêt pipi... depuis qu'on est parti, ça fait longtemps...
Rambo nous conduit vers les toilettes de la mosquée de Fuman. C'est bon à savoir, et on commence à le savoir : dans les mosquées il y a toujours des toilettes à l'entrée, WC hommes et WC femmes. Quand je ne peux pas lire ce qui y est écrit, je vais à la deuxième porte, parce que les toilettes femmes sont toujours situées "après" celles des hommes. Ça, je l'ai appris sur place à force de constater... Logique dans ce pays machiste...

Puis "Rambo" nous dit d'attendre. Il va appeler un ami à lui qui parle l'anglais.
Oui, parce qu'il faut aussi dire que jusqu'à présent, on discutait sans anglais...

Hooman

Un jeune homme arrive. Il se nomme Hooman.
Je le sais parce qu'il ne va plus nous quitter !
Il va nous accompagner jusqu'à Masuleh et rester en notre compagnie jusqu'au soir.

Son intérêt ? parler l'anglais avec nous, pratiquer.

"Rambo" nous quitte, et nous prenons un taxi en compagnie de Hooman.
On a 32 km à faire.
La route... tourne et tourne.... je ne vous fais pas un dessin, je suis pas bien.

Masuleh

Voilà, on y est. Il est presque 16 hres. (On a quitté Ramsar à 10h 50).
Magnifique vue sur le village, à flanc de montagne.






Le dernier village au bout de la route.

Le village de Masuleh se trouve à 1050 m d'altitude, dans la montagne de l'Alborz.
C'est le dernier village au bout de la route.

L'ancien village, il avait été fondé en 1006 avant J.C, à 6 km, et a fait place à celui-là.

Il est coupé du monde l'hiver, à cause de la neige...
Et le brouillard y un phénomène météo habituel....



On y est, enfin, presque. Car le taxi nous dépose en bas, là où il y a le parking.





Après...
Il faut monter, monter, des escaliers...

Hooman nous prend nos bagages, le sac à dos de Ouardia, et ma valise à roulettes.

Et même sans bagages, c'est dur.