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MASULEH

Ou "Mâssouleh"

On est à 35 km à l'ouest de Fuman, à 60 km au sud-ouest de Rasht, dans les montagnes de Talesh, à 1050 m d’altitude.
C'est le dernier village au bout de la route. Après il n'y a plus de route, plus de village, c'est un cul de sac.




Le village est à 1 050 m d'altitude mais lui-même a un dénivelé de 100 m. Il y a environ 5000 habitants.
L’entrée se situe à l’ouest du village, au dessus de la rivière Masuleh-Rood-Khan.

Masuleh est un lieu impressionnant. L'Unesco a d'ailleurs répertorié ce village au registre du patrimoine
mondial pour son architecture originale.

Il est coupé par la neige pendant les mois d'hiver. Le brouillard y est un phénomène météo habituel....






La fondation de Masuleh remonte à plus de mille ans. Old-Masuleh (Kohneh Masuleh en persan), c'est l'ancien village qui avait été fondé au 10 ème siècle en 1006 après J.C. à 6 km au nord-ouest du village actuel. Les noms de l'ancien village étaient Māsalar et Khortāb.

Le village actuel a été bâti pour remplacer l'ancien village. Les gens ont déménagé d'Old-Masuleh vers le village actuel en raison de la peste et des attaques des communautés voisines.

Les habitants continuent de préserver leur mode de vie et leurs valeurs communes. La langue principale est le tâleshi qui compte parmi les langues les plus anciennes de l’ouest de l’Iran, et était déjà parlée sous les Arsacides.

Le village est également connu pour avoir logé Mirzâ Kouchak Khân Jangali (illustre inconnu de moi) tandis que, poursuivi par les cosaques russes, il se rendait au village de Maklavân.

Accroché à la montagne



Le village est construit à flanc de colline. En plus de sa beauté naturelle, l'architecture des bâtiments est très particulière : les maisons, en pisé, aux tons ocres, aux toits plats, sont construites en terrasse et les maisons sont bâties les unes sur les autres, à même la pente de la montagne. Elles semblent comme superposées. Les planchers des maisons servent de plafonds aux maisons de dessus, la cour de l’une sert de toit à l’autre.







Les petites ruelles sont piétonnes. Les toits et les cours sont également utilisés en guise de passage piéton.
Les bâtiments ne dépassent pas deux étages et la majorité d’entre eux sont en briques crues.
Leurs fenêtres sont en treillis, comme notre hôtel par exemple.



Un village très touristique

Mais aujourd’hui Masuleh est devenu très touristique, il abrite des boutiques et des restaurants. Il attire chaque année des milliers de touristes, et beaucoup d'Iraniens y font du tourisme. Ils vont aussi pour y pratiquer la randonnée dans la montagne. Il y a une cascade à quelques kilomètres du village, la fameuse chute d’eau de la Masuleh-Roudkhân, et aussi la chute d’eau de Lâr Cheshmeh.



Un genre Saint Paul de Vence...


Les touristes iraniens aiment bien se déguiser en costumes traditionnels
quand ils visitent des villages anciens.
On avait déjà vu ça à Abyaneh.







On peut également y acheter des produits typiques, notamment des sucreries locales telles que le halvâ kondjedi et le halvâ berendji (friandises préparées avec de la farine, du beurre et du sucre ou du miel), des couteaux artisanaux, des guivehs (chaussons tissés en coton), des kelims (tapis artisanaux), des chaussettes, des gants en laine et des marionnettes.



Les Kolucheh

On y trouve aussi la spécialité du coin, des gâteaux qu'ils appellent les "traditional cookies", qui sont très très bons.
Ça s'appelle des Kolucheh.

Et dans cette région, ils sont plus grands que ceux du sud de l'Iran. Ils sont faits de farine de blé, d'eau, de sucre, et d'un blanc d'oeuf.

A l'intérieur ils sont fourrés d'une pâte de noix. Il y a aussi de la cannelle.

J'ai eu froid, très froid

D'abord je dois dire que je suis arrivée, j'ai eu froid...
On est parti tout de suite à la découverte des ruelles, et je n'ai pas réalisé la température dehors.

On est resté à Masuleh un après-midi et une nuit. On est resté à papoter avec Hooman toute l'après midi.
Et puis on a connu Hossein, qui tient un petit café à coté duquel nous étions assis. Hossein est très doué en informatique, applis etc. Il s'est évertué à me re-créditer ma carte Sim. On est resté longtemps à faire ces trucs sur mon téléphone.




Et pendant ce temps là, la météo ne s'arrangeait pas. Le ciel sombre, le froid s'intensifiait, et moi, je n'étais pas assez couverte. Hooman m'a même trouvé un sachet de chocolat en poudre que j'ai pu mélanger avec de l'eau bien chaude.

Je croyais que c'était juste de la poudre de chocolat sans lait, mais je crois bien que dans la poudre il y avait de la poudre de lait (exactement comme dans les sachets de café en poudre. Et c'était très bon.




Je suis retournée à la chambre chercher mon anorak. Il s'est même mis à pleuvoir.
J'ai entendu la pluie et l'appel à la prière.
Voilà la mosquée du village, en bas du village, je l'ai photographiée par la suite.




Il n'y avait pas de chauffage dans la chambre. Je suis allée réclamer à la réception. Le gars s'est excusé et l'a mis en route aussitôt. Je me suis douchée, l'eau était chaude, j'ai fait un peu de lessive, ai mis mes vêtements à sécher sur et face aux radiateurs (oui il y en a plusieurs dans la chambre !) et je suis retournée rejoindre les autres.

Dîner

Ouardia avait fait connaissance d'une jeune Allemande qui vit et travaille à Paris. On a parlé en anglais jusqu'à s'apercevoir qu'elle parlait parfaitement le français. Nous avons dîné ensemble, dans un bon petit restaurant, trouvé dans une ruelle pas loin de l'hôtel.

Il faut dire que jusqu'à présent nous n'avions croisé dans Masuleh qu'un couple de touristes, des Français, qui étaient venus en Iran en camping car et stationnaient sur le parking en bas du village, où ils comptaient passer la nuit.



On a très bien mangé
On avait précisé qu'on mangeait végétarien.

Ça si cela n'a pas l'air sur la photo... ce sont des olives.

Et je peux vous dire que ça fait du bien le goût des olives quand on est en Iran...


Des olives


Ça c'est une soupe, excellente. La soupe et du riz.


VIDÉO

©PlaneteJoce

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