Sénégal 2003

6 Décembre - 21 Décembre

L'île de Gorée

DE TOUBAB DIALO À DAKAR VISITE DE GORÉE


En face de Dakar, Gorée a été du 15 ème au 19 ème siècle l'un des grands centres de commerce d'esclaves de la côte africaine. L'île de Gorée est un lieu symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978, une île-mémoire de cette tragédie.

Tour à tour sous domination portugaise, néerlandaise, anglaise et française, son architecture est caractérisée par le contraste entre les sombres quartiers des esclaves et les élégantes maisons des marchands d'esclaves.

Elle fut l’un des tout premiers lieux à être porté sur la liste du patrimoine mondial par UNESCO en 1978.

De Toubab Dialo à Dakar

Samedi 20 Décembre 2003

Malgré cette chambre pas confortable du tout, j’ai bien dormi, jusqu’à 6 hres 15 bien que je me sois levée pour arrêter le ventilo. L’eau de la douche est froide. Le jour n’est pas encore levé. J’entends les psaumes du muezzin au loin.

Nous apportons les bagages au minibus : pour descendre l’escalier, en pleine nuit, je m’arme de courage. Et en pleine nuit, un gars de l’hôtel était là pour m’aider, survenu de je ne sais où. Soulagement.

Nous nous retrouvons à l’auberge Le Mimosa pour prendre le petit-déjeuner à 7 hres. Pour une fois, nous avions du vrai café, mais sans doute était-il trop tôt, et Cécile ne devait pas être bien réveillée car la cafetière lui a échappé des mains. Toute la table trempée de café, on a déménagésurvolde table. On nous a fait à nouveau du café. On a eu droit à un pot de miel, du miel si nature qu’il y avait encore des abeilles mortes à l’intérieur du bocal.

On part à 7h 40.

DAKAR

40 Km pour atteindre Dakar. Je ne sais pas comment on a fait, mais on s’est encore repayé de la piste, avant de rejoindre la grande route goudronnée qui relie Dakar.

On approche de la grande ville : on passe devant une usine de cimenterie, un véritable monument colossal de béton au milieu de la platitude du paysage. La saleté dans les faubourgs de Dakar qu’on traverse nous prend à la gorge. Il y a des animaux, des odeurs.

On arrive à 9h 20 à l’hôtel la Baraka, où Olivier avait réservé une très grande chambre, pour y mettre les bagages pour la journée, le temps d’aller visiter l’île de Gorée en face, et de pouvoir se doucher, se changer avant d’aller à l’aéroport.

Nous sommes partis tôt de Toubab Dialo, pour éviter les embouteillages sur Dakar, et du coup nous sommes arrivés à une heure très matinale qui va nous laisser une bonne partie de la journée pour visiter Gorée.

Je vais vite à l’épicerie du coin de la rue pour acheter des paquets de gaufrettes car j’ai faim. Ah les gaufrettes sénégalaises, mon petit dessert, qui sont fabriquées et importées de... Turquie !

À 9h 30 on part en minibus pour l’embarcadère de Gorée.

De Dakar à Gorée

L’île de Gorée se trouve au nord de la baie de Dakar, à 3,5 km de Dakar, et fait partie des communes de la capitale. C'est une petite île de 28 ha.




On traverse dans une grande chaloupe qui fait de nombreux allers et retours dans la journée. La chaloupe relie Dakar à Gorée en 20/30 mn. On l’appelle traditionnellement la chaloupe, mais c’est comme un ferry sauf qu'il n’y a pas de voitures, parce qu’à Gorée les voitures sont interdites de même que les deux roues quels qu’ils soient : le paradis ! ☞ http://www.portdakar.sn




À l’embarcadère, il y a beaucoup de monde. Aussi une boutique où je trouve, merveille... à la fin du voyage, une jolie casquette sénégalaise, pas chère du tout.

Que de monde dans la chaloupe. Elle est grande, très grande celle-la, et il y a foule, on est samedi.

Je trouve une place à côté de jeunes Sénégalaises, très élégantes. On est samedi matin. Je fais connaissance de Natacha, ma voisine. Elle est encore élève en secondaire, et habitant Gorée, elle va à Dakar pour acheter ses provisions d’artisanat qu’elle vend sur son île. Elle se fait ainsi un peu d’argent quand elle n’est pas à l’école, le week-end par exemple. Elle loue un emplacement, où se trouve son échoppe et m’invite bien sûr à lui rendre visite. Elle a 16 ans et est en troisième. Elle veut faire médecine plus tard et soigner les enfants, me dit-elle, car elle adore les enfants.