Missions jésuites

Au Brésil, en Argentine, au Paraguay

En Argentine

Samedi 7 - Dimanche 8 - Lundi 9 Novembre 1998

Du Brésil à l'Argentine

On est encore côté Brésil, à Santo Angelo. On s'est levé très, très tôt dans les 4 hres du matin pour prendre le bus qui nous mène à la frontière entre le Brésil et l'Argentine c'est à dire le fleuve Uruguai. Mais c'est loin d'être direct.


Argentine Argentine

D'abord on a pris un bus de Santo Angelo jusqu'à Santa Rosa.

Attente, puis connexion avec un deuxième bus qui nous a menés à Porto Maua à la frontière.

On se trouve face au fleuve, pas de pont. C'est donc un radeau qui fait la navette. On appelle ça au Brésil une "balsa" et c'est courant dans ce pays. Pour moi c'était une première.

La frontière

On quitte le Brésil, c'est la frontière.



la balsa
Embarquement côté Bresil sur la "balsa"



on quitte le Bresil on quitte le Bresil


La traversée n'a pas été très longue. On est arrivé en Argentine à un poste frontière. Il s'appelle Alba Posse. Pas de ville, pas de village. Là nous avons passé à l'inspection du passeport. Pour entrer en Argentine, pas de visa ni pour les Brésiliens, ni pour les Français.

On est en Argentine !

Le temps était maussade, mais il faisait assez chaud. Nous avons du marcher un petit peu pour atteindre la gare routière d'Alba Posse, où nous avons attendu 2 heures pour qu'un bus arrive (ils sont très espacés) et nous conduise à Posadas.

Il y avait une petite épicerie à la station de bus.
C'est là que j'ai fait l'expérience du premier chimarao de ma vie (une infusion de maté traditionnelle en Argentine).


 Alba Posse
Devant la gare routière d'Alba Posse
maté
Le maté...Plutôt très amer, pas terrible.
Quelle tête j'ai après cette nuit passée avec
si peu de sommeil


Le paysage à la sortie de la région frontalière a été magnifique car on a quitté le fleuve Urugai pour la montagne et on le voyait serpenter en contrebas, tout ocre, et nous on montait, on montait.

Posadas

Le bus nous a conduits à Posadas, capitale de la province de l'Argentine qui s'appelle "Misiones", province qui englobe également les chutes d'Iguazu. Posadas se trouve a en bordure du fleuve Parana, qui fait frontière entre l'Argentine et le Paraguay.

On a trouvé un petit hôtel à Posadas. C'est une ville très animée, beaucoup de boutiques (notamment de sacs de cuir et de chaussures), et où ce qui m'a surprise a été le nombre de personnes d'origine indienne. On est dans la région des indiens guaranis. Je croyais qu'il n'y avait plus d'Indiens en Argentine, eh bien si, dans le nord-est.

La mission San Ignacio Miní

Pour nous rendre à la mission jésuite de San Ignacio Miní qui se trouve à environ 60 km de Posadas, nous avons pris un bus de ligne, très moderne et confortable, car c'est le bus qui relie Posadas à Foz d'Iguazu.
Il nous a arrêtés sur la route au coin des ruines de San Ignacio Miní.



pres des ruines
Là où nous dépose le bus, le chemin qui conduit aux ruines, il y a quelques maisons.



pres des ruines près des ruines


San Ignacio Miní est la réduction la plus grande et bien conservée en Argentine.



Histoire

La première réduction San Ignacio a été fondée aux environs de 1610 dans l'état actuel brésilien du Paraná, sous le patronage de Saint Ignace par les prêtres jésuites José Cataldino et Simón Macetas. Elle se trouvait à proximité de la réduction Nuestra Señora de Loreto, qui était la résidence principale des Missions jésuites du Guayrá.

En 1631, la plupart des réductions jésuites sont assiégées et détruites par les bandeirantes portugais, sauf San Ignacio et Nuestra Señora de Loreto, qui se replient néanmoins vers l’ouest, puis au sud, au-delà du Paraná.

La mission s'installe à l’emplacement actuel, au confluent du Paraná et du Yabebiry. Elle prend le nom de "San Ignacio Miní" (Saint-Ignace mineur), pour la différencier de "San Ignacio Guazu" (Saint-Ignace majeur).

San Ignacio Miní a été fondée par le père Roque González de Santa Cruz au début du 17 ème siècle.

Au 18 ème siècle, elle comptait environ 3 000 habitants, et avait une activité culturelle importante.

En 1767 la Compagnie de Jésus est expulsée des territoires portugais et les Jésuites quittent les missions l’année suivante. San Ignacio Miní survit quelques dizaines d’années, elleest détruite en 1817 et disparaît.


Tombées dans l’oubli et enfouies dans la végétation tropicale, les ruines de San Ignacio ont été re-découvertes en 1897, mais les premiers travaux de restauration n'ont débuté que dans les années 1940.

Les ruines de San Ignacio sont parmi les mieux préservées du territoire jésuite jadis formé aux confins de l’Argentine, du Brésil et du Paraguay. Elles font 4 m de longueur et 11 m de hauteur

En 1984, l’UNESCO a classé San Ignacio Miní au Patrimoine mondial de l’humanité, avec les autres missions jésuites de la province de Misiones : Santa Ana, Santa Maria la Mayor et Nuestra Senora de Loreto.









Deux anges : l'un regarde le soleil levant l'autre vers le ponant



Celui là a été sculpté par les Jésuites

Celui là a été sculpté par les Indiens

DIAPORAMA

La mission São Ignacio

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