Dimanche 6 Décembre 2009
Ma première expérience de train de nuit en Thaïlande, la nuit dernière.
Je suis partie de ma guesthouse de Bangkok à 15h 45, tôt, pour éviter le blocage des rues autour de chez moi, car c'était... le jour de l'anniversaire du Roi.
Direction la gare centrale des trains, de Hua Lompang. C'est la mê;me où j'avais pris le train pour Ayutthaia, vers le Nord. C'est la gare centrale, la grande, mais là, je vais vers le sud.
J'arrive à 16 hres à la gare, bien en avance, mon train pour Surat Thani ne part qu'à 18h 20.
Mais la gare est bien remplie et aussi d'étrangers. Certains voyageurs ne dorment pas à Bangkok, ils arrivent de leur vol international, et filent directement vers la gare pour attendre un train de nuit par exemple, vers les plages, ou vers Chiang Mai. Certains sont en connexion entre une région de la Thaïlande et une autre region. Et tous ces gens-là passent leur journée... à la gare.
Le bureau d'information qui est à l'entrée est parfait. Ils parlent très bien l'anglais, ils inscrivent sur mon billet le n° du quai, n° 10, et me disent que je peux attendre dans la grande salle climatisée de la gare. Je vais repérer mon quai, le train de Surat Thani y est même, là, déjà à quai, et affiché, mais je ne pourrai y entrer qu'à partir de 18 hres.
Je passe donc deux heures dans la salle d'attente, et j'écris mon carnet de bord. Le temps a passé très vite.
Un peu avant 18 hres je me dirige vers mon train, et je vois que des gens y sont déjà montés. Je m'adresse à un contrôleur, il vérifie mon ticket et m'aide à m'installer à ma place. Et j attends.
J'ai déjà pris un train de nuit au Vietnam, et un en Inde, mais, je ne voyageais pas seule.
J'ai choisi de voyager en 2 ème classe, avec ventilateur, et en couchette du bas. Je déteste l'air climatisé.
Ici, il y a un couloir au milieu et une rangée de lits, un lit en bas, un lit en haut, de chaque côté. C'est comme en Inde, mais plus confortable, sans être hiper moderne. Les lits sont larges, bien un mètre. Il y a des rideaux qui se ferment et qui préservent son intimité.
Une heure après le départ (il est parti à l'heure), un employé passe dans les wagons, et nous installe les lits, un matelas par dessus le siège déplié, un drap de dessus, un oreiller, et une couverture blanche. Tout hyper propre, sortant de sacs plastiques fermés. On vous abaisse un volet, qui a des ouvertures d'aération, ce qui fait que dans le lit du bas que j'avais demandé, c'est super, car je ne reçois pas le ventilateur, mais l'air du dehors via le volet. Et vous avez un rideau. Surtout beaucoup de largeur pour dormir, ça, j'apprécie (je me souviens de l'horreur du bus de nuit au Laos entre Vientiane et Paksé).
Le wagon est presque occupé que par des Thais. Il y avait moi comme farang et deux mecs étrangers âgés, plus loin, qui ne m'ont même pas dit "hello". Au dessus de moi il y a une jeunette thai, en t-shirt rose, à ma droite, d el'autre côté du couloir, une dame d'un certain âge.
Les WC sont au bout du wagon, mais pas trop utilisables, que par nécessité.
Les gens très sympas, on est bien entouré par le personnel, les contrôleurs, ils parlent un petit peu d'anglais, petit peu.
Le désavantage : les marchands ambulants qui passent et repassent pour vendre de la bouffe et des boissons. Vous pouvez commander au sevice du train et être servi d'un repas à la place, mais le premier plat est à 160 bahts, bien trop cher. J'ai donc grignoté mes sandwiches et gâteaux du Seven Eleven emportés dans mon sac.
Mais me suis payée une petite Chang au passage à 50 bahts. Normal, ils passent, donc 10 bahts de plus ! Mais ça me faisait plaisir.
C'est le "couvre-feu" vers 20 hres. Les Thais, eux, ils dînent tôt, à 18 hres...
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J'ai bien dormi. J'ai pris un somnifère, oui, le masque et les boules pour les oreilles, ça, indispensable, car vraiment, le boucan du train !!!
Je me suis légèrement réveillée vers les 4 hres, et vraiment réveillée vers les 5 hres.
J'aurais bien dû sauter su le mec qui passait avec du café, mais j'ai cru que j'aurais eu le temps d'en prendre un calmement en attendant le bus à Surat Thani... mais non.
On est arrivé à l'heure, 6h 10 au lieu de 5h 50. Super.
A notre arrivé à la gare (qui se trouve à 15 km de la ville de Surat Thani) il y avait un gros bus rouge qui nous attendait. On nous a dit que le bus nous emmenait vers une autre gare de bus à 45 mn de là, et où nous devions changer de bus.
Donc, 2 ème "bus station". Là, nous montons dans un bus qui est déjà à moitié rempli, de voyageurs qui viennent de Koh Phang... vous savez... l'île des "full moon parties". Ils sont tous à moitié endormis, et ont l'air frigorifiés dans ce bus, car ils se couvrent de leurs sacs de couchage... Pourtant le bus n'est pas du tout de la dernière génération et pas très climatisé.
Et c'est parti pour 2/3 hres. J'avoue que je ne me souviens plus, j'étais colmateuse. On a commencé à voir le long de la route les fameux pitons rocheux. Oui c'est chouette.
On arrive à Krabi dans une gare routière. Mais là, on nous explique qu'on est loin de la ville.
On doit être à quelques 3 km. Une fois de plus, c'est à chaque fois la même chose avec les gares routières.
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J'appelle au téléphone Mark, un gars français qui habite Krabi, un contact que m'avait communiqué Alain et Fabienne sur mon blog. (encore une fois merci à vous, car Mark a été génial...)
Je suis en contact par téléphone avec Mark depuis Koh Mak. Il m'a dit de le contacter dès mon arrivée à Krabi. Il me propose de venir me chercher, mais je lui explique que je suis dans une gare routière à 3 km, et que j'ai déjà acheté mon billet de taxi pour le centre ville. On se met d'accord pour un rendez-vous près de l'embarcadere des bateaux au centre ville.
Quand le taxi collectif me dépose en ville, je me rends à pied à l'embarcadere des bateaux, et j'appelle Mark, en me situant. Il me dit qu'il arrive dans 5 mn. En effet. Il arrive en motobike, me prend à bord, avec ma valise et mes deux sacs à dos, et me propose de me montrer quelques guesthouses dans mes prix.
J'étais tellement fatiguée. Eh bien la première qu'il me montre, il me dit que c'est là-même où lui, il a logé quand il a débarqué au tout début à Krabi, eh bien elle me séduit. Jamais je n'y serais entrée toute seule, car la façade donne sur la rue très bruyante. Mais il m'emmène vers le fond et là, c'est une cour, une cour-jardin, avec des bâtiments bas, des petites terrasses, et c'est tout calme.
Il y a d'autres touristes. La famille thai est très gentille. J'ai le coup de foudre. Et le prix est de 300 bahts, prix en occupation single, je vais pouvoir rattraper un peu mes lourdes dépenses de Bangkok.
J'ai commencé par me prendre un bon petit déjeuner pancake et grand café et une bonne douche et même me laver aussitôt les cheveux à l'eau froide.
Je me sens bien mieux. Je vais me reposer toute la journée. Je ne suis pas pressée. Après une nuit de train, et des changements de bus et de bus, je ne vais pas me bousculer !
A Krabi, il n'y a rien à faire. Il n'y a pas la plage, c'est à Ao Nang qu'il y a la plage, et il faut prendre le taxi collectif. C'est à quelques 25 km. La région est remplie de tous ces pitons karstiques et c'est magnifique. Krabi est au bord d'une rivière, la "Krabi River" et là aussi il y a des pitons karstiques. C'est de là que partent des barques, les longtails, pour aller vers plusieurs sites autour de la ville.
Krabi, ce n'est pas Ao Nang, ni Raley Beach, les villes d'à côté, des villes de villégiature balnéaire ! qui, elles, ont des plages ! Krabi c'est une ville qui vit normalement. Et j'aime. Il y a des boutiques, des restaurants, et une grande surface, un "department store" !
J'ai passé treize nuits dans cette guesthouse, à Krabi.