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Thaton (ou Tha Ton), c'est un tout petit village au bord de la rivière Mae Kok, non loin de la frontière birmane.
Thaton n'est pas envahi par les touristes, on n'était que quatre touristes dans le village, nous deux et un couple de Français.
C'est pour cette raison que j'avais éliminé de mon parcours le village de Pai, qui lui, est envahi par le tourisme.
Attention il existe une autre ville et plus connue qui s'appelle Thaton, au sud de la Birmanie celle-là, proche de Hpa An, et qui était la capitale d'un royaume môn.
Thaton est un village agréable au bord de la rivière, dominé par une colline surmontée d'un grand monastère, et tout en haut de la colline un grand Bouddha blanc, très kitch.
Ce village sert de camp de base pour des randonnées vers les collines environnantes où des minorités ethniques conservatrices se sont retranchées : Shan, Lahu, Lisu, Akha, Karen... Elles y mènent un mode de vie agricole, en parfaite harmonie avec le milieu naturel : grottes, chutes d’eau, sources chaudes et collines herbeuses. Baan Ruam Mit compte parmi les destinations les plus fréquentées. On y arrive en barque.
Thaton est un village très proche de la frontière birmane. La rivière Kok fait office de ligne de séparation naturelle avec la Birmanie. Des troubles politiques ont déchiré la région par le passé. Les Birmans et les rois Lanna se sont disputé le contrôle de Tha Ton.
Aussi l’avancement de la frontière thaïlandaise de 3,2 km en amont de la rivière a-t-il donné lieu à un brassage ethnique et culturel. Depuis le début du 20 ème siècle, des familles originaires de l’État Shan se sont retrouvées dans les limites du village.
Le redécoupage territorial ne suffit pas à expliquer à lui seul l’exode massif des tribus minoritaires birmanes. La misère, la dictature militaire en Birmanie et l’ingratitude des terrains agricoles de l’Yunnan chinois sont autant de motifs convaincants.
Le quartier de Tha Ton occupé par les Shan est communément appelé Ban Rom Thai.
Mais il n'y a pas grand chose à y faire, à part randonner dans les environs,
car c'est un petit village sans même un centre historique,
tellement petit qu'il n'y a même pas de banque ni... de 7-Eleven !
Le village est dominé par un temple bouddhiste, le Wat Tha Ton, bâti sur une série
de buttes rocheuses, de l'autre côté de la rive. Il tient son nom du nom du village.
Au premier niveau, se trouve une statue de Guanyin, la déesse de la Miséricorde.
On peut y grimper, mais atteindre les différents niveaux peut être physiquement éprouvant (il y a neuf niveaux en tout). Tout au long de la marche, des arrêts multiples s’imposent pour observer la riche collection d’iconographies bouddhistes.
Le temple comporte quatre grandes statues du Bouddha, deux dans le style typiquement thaïlandais et deux montrant l'influence chinoise. L'un d'eux, le Bouddha debout, s'élève à 11 mètres de hauteur.
Au troisième niveau, deux bouddhas géants : l’un est dans le style thaïlandais et l’autre dans le style chinois. Plus haut, un bouddha assis en méditation, protégé par un nagas.
L’attraction principale du temple se trouve au huitième niveau : le stupa Kaew ou "pagode de cristal", réalisé entièrement en verre recyclé. La vue accessible depuis une terrasse, est imprenable sur la vallée.
Il existe aussi un musée du stupa.
Le stupa domine le village plutôt et fait face à la vallée.
Sa construction est assez récente, il y a à peine 10 ans.
On l'appelle le “Chedi Keaw”, ce qui peut se traduire par “pagode de cristal”.
Keaw fait à la fois référence à la couleur verte et au verre, la matière (comme
pour le Wat Phra Keaw de Bangkok).
A peine installée à la guesthouse, il s'est mis à tomber une de ces averses.
Du coup, impossible de monter sur la colline.
La montagne autour de Thaton est peuplée par diverses tribus, minorités ethniques de la Thaïlande : Yao, Lisu, Lahu, Karens, Shan, et aussi des Akhas. Les tribus associent diverses cultures vivrières de subsistance : le thé, le café, le maïs, et, le riz… L’artisanat est l’affaire des femmes, destinée à combler les finances.
Les tribus des collines descendent à Thaton pour vendre de l'artisanat aux quelques touristes que nous sommes.
Et ce matin, ce sont des femmes Akhas qui sont venues nous vendre leurs colliers.
Le peuple Akha existe depuis 1500 ans, originaire de la Mongolie, en arrière sur le plateau Tibétain.
Il y a 800 ans environ, les Akhas commencèrent à émigrer en direction du Mékong, vers la ville de Sipsongpanna au sud de la province du Yunnan en Chine. Les influences tibétaine et chinoise ont contribué à façonner leur culture.
Les guerres successives dans ces territoires les poussèrent à se diriger vers les montagnes du Laos, de Birmanie, de Thaïlande et du Vietnam. Au cours des siècles, les Hani (autre appellation des Akhas) se sont développés en plus de 40 sous-groupes avec des dialectes et des costumes différents.
Ils se sont installés dans le nord de la Thaïlande au début du 20 ème siècle où ils représentent 7 % de la population tribale. Ils vivent dans les montagnes ou à flanc de colline, essentiellement de l'agriculture, de l’élevage d’animaux domestiques, et de leur artisanat. Ils ont toujours été un peuple pacifique.
Ils sont environ 70 000 disséminés dans 300 villages principalement en Thaïlande du Nord, mais surtout du coté de Chiang Mai et Chiang Rai. Il n’est pas rare d’en apercevoir à Chiang Mai au Night Bazaar, Sunday Market, ou au Saturday Market.
Les Akhas sont réputés pour leurs tissages, et ornent leurs vêtements de perles blanches ou rouges et de pièces en argent.
La tenue traditionnelle des Akhas est considérée comme l’une des plus belle de toutes les tribus.
Ils portent traditionnellement des vestes et des jupes noires ou indigos.
Les femmes fument la pipe toute la journée pour avoir les dents bien noires, et chiquent le bétel (un mélange de feuilles de poivrier grimpant), ce qui leur donne une bouche toute rouge et des dents noires. Les dents et lèvres noires des femmes est un signe de beauté. Bon, les femmes qu'on a vues n'avaient pas les dents noires...
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