function ejs_nodroit() { alert('Copie interdite © All Rights reserved - La reproduction et exploitation des textes et des images de ce site sont strictement interdites sans accord écrit au préalable'); return(false); }document.oncontextmenu = ejs_nodroit;
On y trouve les ruines de l'église Saint Paul, contruite par les Portugais en 1521 et où Saint François-Xavier s'est rendu à plusieurs reprises, puis au pied de la colline les ruines de la Porta de Santiago, vestige du fort d'A Famosa.
Vendredi 29 janvier 2010
J'ai, comme tous les matins, eu du mal à décoller, mais je voulais visiter Malacca, et à 10 hres je suis partie. Je marche droit devant moi... vers l'hôtel Equatorial, cet immense haut building très repérable, qui est juste avant la guest house, puis je traverse le parking.
J'avance droit devant moi, et tout d'un coup, très vite, je fais face à la Porte de Santiago, surnommée "A Famosa".
Ça veut dire la "Célèbre", en Portugais.
Et qu'est ce que j'entends... de la musique portugaise. N'oublions pas que Malacca a été façonnée par les Portugais.
Je le leur dis, et ils me disent que non, que c'est de la très vieille musique Malaise. Mais pour moi c'est très, très mélangé avec la musique portugaise, des accords de guitare que je reconnais bien.
La porte est très belle, très usée, mais très belle.
Il ne reste plus que cela de la présence des Portugais.
Cette porte minuscule (appelée Porta de Santiago) est tout ce que l'histoire a épargné.
La Porte de Santiago et l'église Saint-Paul sont les seuls vestiges de la forteresse portugaise construite par Alfonso d'Albuquerque en 1511, et qui a été appelée "A Famosa"... La "Célèbre".
En 1511, Alfonso de Albuquerque, le vice-roi portugais des Indes, parti de Goa à la tête d'une flotte de dix-huit bateaux et de 1 200 hommes, réussit à vaincre les armées du Sultan Mahmud, qui déplace sa cour à Johor dans le sud de la péninsule Malaise.
Rapidement des mesures sont prises pour sécuriser le lieu. Alfonso de Albuquerque décide de construire une forteresse autour d'une colline naturelle près de la mer.
En haut, un bastion. Je vois des touristes asiatiques, déjà, en train de redescendre de la colline. Les touristes asiatiques, ça a été la plaie toute la journée. Ils sont énormément nombreux, et évidemment, chacun se fait prendre en photo devant les monuments.
La forteresse se composait de remparts et de quatre tours principales. L'une était un donjon de quatre étages, tandis que les autres étaient les magasins de munitions, la résidence du capitaine, et les quartiers des officiers.
La plupart des maisons étaient regroupés à l'intérieur des murs de forteresse.
Comme la population de Malacca se développait rapidement, le fort original fut agrandi autour de 1586. Pendant tout ce temps, les murs du fort ont résisté à plusieurs reprises à des attaques des indigènes.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
16 ème siècle. L’église de la Mère-de-Dieu de Malacca (plus tard connue sous le nom de église Saint-Paul) était une simple chapelle dédiée à la Vierge Marie, Notre-Dame de l’Annonciation (Nossa Senhora da Annunciada) construite sur la colline Saint-Paul en 1521 par un gentilhomme capitaine portugais, Duarte Coelho, en acte de gratitude pour avoir survécu à une grave tempête qui sévit en mer de Chine méridionale. Les Portugais l'ont appelée "Notre Dame de la Colline.
![]() |
![]() |
Malacca est un des centres de commerce les plus actifs de l’Extrême-Orient, une ville où s’entassent pêle-mêle les races et les religions mais la minorité portugaise domine les autochtones de toute la puissance de ses soldats. Saint François-Xavier visite Malacca une première fois en août 1545. Il y est de retour en juillet 1547 pour repartir vers l’Inde en décembre de la même année.
27 ans après que Duarte Coelho ait construit l'église, Don Albuquerque, l'archevêque de Goa en Inde, remet l'église entre les mains de la Compagnie de Jésus. Saint François Xavier, est alors désigné pour recevoir le titre en tant que missionnaire catholique au nom de la Compagnie de Jésus en 1548.
Pendant trois mois, Saint François Xavier s’efforce de remettre un peu d’ordre dans la communauté chrétienne dont l’exemple est trop souvent un contre-témoignage du christianisme. Pour cela, il use de la méthode qui lui a si bien réussi à Goa : le contact direct. Il entre dans les foyers où abondent les concubines, il ne craint pas d’aller dans les tripots, les maisons de jeux et de plaisirs. Le dimanche, il prêche et confesse dans l’église Notre-Dame-de-l’Assomption.
Quelque temps après sa mort le 3 décembre 1552 sur l’île de Sancian, lors d'un voyage en bateau de Malacca en vue de la côte chinoise, le corps de saint François-Xavier est ramené à Malacca (en 1553) et enterré dans l’église de la Mère-de-Dieu, avant d’être transféré à Goa.
L'église et la petite résidence deviennent le centre des activités des missionnaires jésuites dans la région, et le lieu de transit pour les missionnaires qui voyagent de Goa vers le Japon, ou l’inverse.
La chapelle est agrandie en 1556. Un clocher y est ajouté en 1590. Elle est alors nouvellement consacrée "Église de la Mère-de-Dieu". Peu après, en 1592, un caveau est aménagé comme lieu de sépulture où reposent des personnalités portugaises d’Extrême-Orient, dont le second évêque du diocèse de Funay (le premier diocèse du Japon), Pedro Martins.
Historiens et archéologues ont commencé à s’intéresser au lieu en 1924. L’ancien caveau portugais, sous le sanctuaire de l’église est dégagé. Des fouilles sont faites en 1930 par la Société historique de Malacca nouvellement créée par C.E. Bone. Les pierres tombales dispersées dans les environs de l’église sont rassemblées et fixées aux murs de la nef.
L’endroit exact de ce qui fut la tombe de Saint François Xavier dans l'église de Malacca est connu et signalé aux visiteurs.
Seulement, aujourd'hui c'est un trou, dans lequel les gens jettent des pièces de monnaie, car son corps a été embarqué vers l'Inde, à destination de Goa, où il repose (tombe que j'ai également vue).
![]() |
![]() |
Aujourd'hui, la statue de saint François-Xavier qui se trouve en face de l'Eglise de Saint-Paul a le bras droit manquant.
En 1952, quatrième centenaire de la mort de saint François-Xavier, une statue est érigée devant le bâtiment en ruines. Le lendemain de l’érection de la statue la chute d’un casuarina casse l’avant-bras droit de saint Xavier...
Coïncidence : c’est ce bras droit qui, séparé du corps en 1614 (à Goa), fut emporté comme relique à Rome afin d'être placé au-dessus de l’autel de la chapelle Saint-François-Xavier dans l’église du Gesù.
17 ème siècle. Le fort a changé de mains quand les Hollandais poursuivant leur expansion coloniale asiatique prennent Malacca aux Portugais en 1641.
Les Hollandais ont rénové la porte en 1670, ce qui explique le logo "ANNO 1670" inscrit sur l'arc de la porte.
Au-dessus de l'arc se trouve un bas-relief de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales.
![]() |
![]() |
Sous les Hollandais, l’église de la Mère-de-Dieu est reconsacrée sous le nom de "St Paul Church" (église Saint-Paul) et sera connue sous le nom de Bovenkerk, c’est-à-dire "Haute-Église". Elle fut utilisée par l’Église réformée hollandaise comme un lieu temporaire pour prier tant que la construction de leur propre église, l'Eglise du Christ, n'était pas terminée. Elle fut le lieu de culte principal de la communauté hollandaise jusqu'à ce qu'une nouvelle Bovenkerk soit construite en 1753, qui s’appelle aujourd’hui Christ Church (Église du Christ).
Quand la Christ Church a été achevée, Saint-Paul Hill n'a plus tenu ce rôle de lieu de prière et l'ancienne église est alors désacralisée. Sa structure architecturale est modifiée et ses murs solidifiés en vue de renforcer les fortifications de Malacca. La nef devient un cimetière. Plusieurs pierres tombales monumentales, avec des mots gravés en néerlandais sont appuyées contre le mur de l'église.
![]() |
![]() |
19 ème siècle. La forteresse change à nouveau de mains au début du 19 ème siècle lorsque les Hollandais l'ont passée à l'Angleterre, pour empêcher que Malacca ne tombe entre les mains de la France expansionnistes de Napoléon.
Avec l’arrivée des Anglais en 1824 le bâtiment est utilisé comme arsenal et entrepôt à explosifs, et se détériore davantage. Les Anglais, sachant qu'ils seraient obligés de rendre le fort aux les Hollandais à la fin des guerres napoléoniennes, étaient déterminés à rendre la ville complètement inutilisable pour les Hollandais. Ils souhaitaient déplacer la population et démolir le fort.
Il reste vers la mer quelques traces de l'enceinte du fort.
![]() |
![]() |
Mais Sir Raffles Stanford a convaincu les Anglais de laisser les populations dans le fort, et a également empêché la démolition totale persuadant les Anglais de laisser une porte juste pour l'amour de l'Histoire !
On a une vue imprenable de la ville de Malacca et sur le littoral.