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Dimanche 27 Janvier 2013
Je me suis réveillée tôt, 7h30, et n'ai pas re-dormi. Parce que, depuis un certain temps, la machine qui est dans la guérite sur la terrasse et face à ma fenêtre, se met en marche bien plus souvent et me réveille. Arthur m'a dit que c'était la "provision d'eau", quand les gens utilisent beaucoup d'eau, cela se met en route pour approvisionner en eau. Allez comprendre, c'est technique pour moi. En tout cas c'est un moteur. Et l'hôtel est, en ce moment, full. Il y a même des familles indiennes qui logent à quatre dans leur chambre, avec des enfants, notamment au dessus de ma tête et ceux là ils sont vraiment bruyants. Vivement qu'ils s'en aillent.
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Je suis partie plus tard ce matin, plutôt ce midi. Parce qu'il était écrit dans mon dépliant informatif, que le clou des plus beaux kavadis serait à partir de 15 hres et après. Donc, je ne voulais pas me presser, car rester au soleil et avec la chaleur qu'il y a là-bas, à marcher sans cesse, j'ai vu hier à quel point c'était tuant.
J'ai réussi à manger un roti canai, avant, dans la Transfer Road, il était encore ouvert, enfin, il en restait un ! Puis je me suis dirigée vers l'arrêt du bus devant le 7/11 pour prendre mon bus n° 101. Mais il m'est passé sous le nez. Il était midi et quart.
J'ai attendu jusqu'à 12h 40 pour sauter dans un autre bus 101. OK, pas de problème, j'ai 1,40 MYR en monnaie, ne pas oublier qu'ils n'ont pas de monnaie à rendre dans les bus, on fait tomber l'argent dans une fente.
Arrivée à l'arrêt de Komtar, la gare routière, le bus s'est rempli.
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Et ensuite, eh bien, je me suis payée les embouteillages d'un grand jour de fête. Au pas de tortue. J'ai mis exactement une heure pour arriver à l'Advantist Hospital, mon point de descente, alors qu'hier, j'avais mis 30 minutes, même moins.
Je reconnais mon chemin. Il faut marcher par devant, et ensuite prendre la grande avenue sur la gauche.
Pas difficile, elle est sans circulation, occupée par des stands de bouffe etc etc, et là, tous les gens la parcourent à pied en direction des temples. Elle s'appelle Gotlieb Road.
Il y a au bout le croisement, le meilleur endroit pour "voir" : c'est dans cette avenue perpendiculaire que passent tous les chariots, les pénitents, et la foule. Et il y a nettement plus de monde qu'hier.
Les Tamouls hindous célèbrent le Thaipusam, qui commémore la naissance de Murugan (aussi appelé Subramaniam),
l’un des fils de Shiva.
Murugan est une divinité hindoue, le plus jeune fils du dieu Shiva et de sa femme Parvati.
Dieu de la guerre, sa force a avant tout été fécondée pour stabiliser le monde.
Il est très vénéré principalement dans les zones d'influence tamoule, sud de l'Inde, Sri Lanka, et la Malaisie.
Le Thaipusam a lieu lors de la pleine lune du mois tamoul de Thai, (janvier-février) et commémore à la fois la naissance de Murugan, et le moment où Parvati a donné à Murugan une lance pour qu'il puisse vaincre le démon Surapadman.
La fête se déroule tous les ans au moment de la pleine lune du 10 ème mois du calendrier lunaire tamoul, c'est à dire en fin janvier ou début février.
"Le Thaipusam est un rite de pénitence, de purification de l’âme et du corps.
Le jeûne et la mortification du corps sont nécessaires à l’expiation des fautes commises.
L’implant d’aiguilles et de crochets symbolise le vœu de silence ainsi que la victoire du bien sur le mal"...
Certains pénitents portent des kavadi, qui sont d’énormes structures métalliques, souvent très décorées et colorées.
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Selon le mythe, le Thaipusam célèbre le jour où Murugan a reçu le Vel (une petite lance) de sa mère Parvâti pour vaincre trois asuras qui terrorisaient la Terre et les Cieux à l'époque.
Le Kavadi que chaque dévot porte symbolise son fardeau.
On croit que le fardeau de la vie d'un dévot qui porte le kavadi est atténué par Murugan.
Le Kavadi est habituellement une petite structure en bois avec un arc recouvert d'un morceau de tissu et soutenu par les épaules et par les hanches. Les deux côtés du kavadi sont parfois couverts de plumes de paon (le paon est la monture, le véhicule de Murigan). Les kavadis peuvent peser jusqu’à 30 kilos.
Certains porteurs de kavadi insérent un "vel" et des crochets qui sont ensuite percés à travers la peau du dos et de la poitrine.
La personne qui porte la kavadi doit respecter certaines austérités, à commencer par la nourriture, qui doit être végétarienne, et ne pas absorber d'alcool ni d'autres objets enivrants. L'orange et le jaune sont les couleurs préférées, car ces couleurs sont associées à Muruga.
Porter le kavadi est une pratique de pénitence (ou prayaschittam). La tradition est venue d'un dévot de Murugan, qui s'appelait Idumban. C'est lui qui, au temple de Palani Hills dans le Tamil Nadu, a créé le premier kavadi. C'était une structure simple qui consistait en une branche droite horizontale d'un arbre avec deux petits pots de lait attachées à chaque extrémité et décorée par un arc en bois, les fleurs et les plumes de la queue de paon. Certains pénitents portent sur leur poitrine des dizaine de petits pots. Idumban a également percé ses joues d'une petite broche en forme de vel.
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Je savais ce que j'allais voir. Mais quand j'ai vu... Cela m'a été dur de garder mon coeur bien accroché.
Surtout les crochets rentrés dans la poitrine des hommes... dur à regarder...
Je me suis alors placée dans le regard d'une journaliste apportant son témoignage.
Il parait qu'il y a une certaine technique pour ne pas saigner. On dit que ceux qui saignent ne croient pas assez en Dieu et que cela représente un signe de faiblesse. (sic !). On dit que le jeûne imposé, les prières... On dit que les dévots sont capables d'entrer en transe, et ne ressentent pas la douleur, que leurs blessures ne saignent pas et quelles ne laissent pas de cicatrices. Et c'est le pourquoi ils n'ont pas mal quand on les transperce. (sic !). Eh bien celui-là il était à côté de moi, et il avait le dos... en sang !
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Je crois savoir que ce festival est seulement autorisé en Malaisie et à Singapour et (j'ai lu) sur l'île Maurice... J'ai su par la suite, par une émission de télévision, qu'il avait lieu également sur l'île de la Réunion. Mais il est interdit en Inde.
Chaleur insupportable (c'est vrai), plus d'un millions de personnes qui se dirigent vers le même endroit.
J'ai bien fait de visiter les temples et de monter hier, c'était facile. Car aujourd'hui, il y a la foule pour monter au temple...
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C’est une fête. Les gens sont endimanchés. Il y a des enfants en familles.
Il y a de la musique, des kavadi beaux comme des chars de carnaval.
Mais de là à s’infliger de telles souffrances pour montrer que la vie n’est que souffrance...
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Vers 16 hres et quelques, encore, j'en ai eu... ma dose...
Je suis retournée vers mon arrêt de bus, il y avait une énorme queue. je n'ai rien compris, j'ai vu que le bus 101 était là, stationné à l'arrêt, j'ai tout court-circuité la queue qu'il y avait et je suis entrée dans mon bus ! On ma demandé "vous allez où ?" J'ai répondu avec détermination "I take this bus" !
Le retour a été hyper rapide, par rapport aux embouteillages de ce midi... j'ai bien fait de choisir cette heure pour rentrer.
Mon voisin de bus était un Malaisien charmant avec qui j'ai lié conversation. Il avait vécu toute sa vie active en Italie, et il'était revenu vivre ici, sa ville natale. La première chose qu'il m'a dite : l'euro c'est la catastrophe, l'Europe dans quelques années, disparaît...
De la part d'un étranger, d'un pays si lointain, en Asie, c'est assez chamboulant d'entendre dire ça.
Je suis rentrée à l'hôtel à 17 hres.
La réception de mon hôtel a installé sa décoration de nouvel An Chinois... le Thaipusam même pas terminé...