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SÃO VICENTE

Tour de l’île

Jeudi 7 Mars 2019

Rendez-vous devant l'hôtel Porto Grande avec le taxi que l'on a affrété.
Amílcar notre chauffeur. Il parle portugais et un très bon anglais. Très sympa.
70 € à quatre... 20 escudos chacun.

Amílcar, notre chauffeur de taxi
Son tel : 950 10 51

On a fixé un rendez-vous à Gisèle et Antoine pour aller les prendre avec le taxi près de chez eux, et avec leurs bagages. Parce que eux, ils restent encore deux jours de plus que nous à São Vicente et ils voudraient aller s'installer ailleurs qu'à Mindelo, dans un village, pour voir autre chose.

On s'était fixé comme lieu de rendez-vous la petite épicerie dans l'avenue Dr Alberto Leite, que je connaissais, car quand je suis revenue de la plage, j'y avait acheté de l'eau, et qui se trouve juste avant le Poste de Police. J'ai expliqué tout ça à Amílcar notre chauffeur de taxi, et il m'a dit qu'il la connaissait cette épicerie.

On les attend. Les minutes passent.
Quand soudain Amílcar réalise qu'il y a un autre petit supermarché que celui-ci, mais de l'autre côté du poste de Police.
Oui il en avait deux ! Un à droite, un à gauche...
Et là, Gisèle et Antoine nous attendaient bien, leurs gros bagages aux pieds...

Direction... visite de île.


1er arrêt... Lazareto

On n'est qu'à 5 km au sud de Mindelo. Mon seul souvenir : je suis allée faire pipi dans un hôtel... chicos. J'ai rencontré une Française qui y logeait. Je lui ai dit que je pensais que c'était quand même un peu loin de Mindelo cet hôtel, et elle m'a dit qu'elle était obligée de prendre des taxis, oui... Même pas une navette...

2 ème arrêt : São Pedro

São Pedro est un village de pêcheurs adossé à flanc de montagne, situé juste derrière l'aéroport. On voit d'ailleurs les avions décoller. Sur cette plage se trouve un village de pêcheurs, construit au pied de la montagne.



Une grande et belle plage, mais la mer est très agitée et le vent très fort.
Sur la plage il y a des touristes, des Allemands.
Ils séjournent quelques jours à São Pedro pour se reposer de Mindelo.
Ils sont en train de se battre contre le vent sur cette plage !













Là bas au bout, il y a un restau. J'y suis allée... aux toilettes...







Un Capverdien du village, qui se trouve là sur la plage, nous dit qu'il y a des tortues qui nagent tout près du bord.
Les Allemands, eux, ils y sont déjà allés, et ils les ont vues.
Les gars aussitôt sont entrés dans la mer.
Moi je ne pensais vraiment pas le faire. La mer est agitée, il y a un vent froid !! Mais...




Les tortues marines et les baleines à bosse viennent se nourrir dans les eaux territoriales capverdiennes, qui sont également très poissonneuses.

Il existe au Cap Vert cinq espèces de tortues marines :
"Chelonia mydas" (tortue verte), "Grimace Caretta" (tortue bleue), "Eretmochelys imbricata" (Turtle Hull), "Lepidochely olivacea" et "Dermochelys coriacea" (tortue brune).

De Juin à Juillet, elles pondent sur les plages, les oeufs éclosent d’août à décembre. + ☞ http://mundomarinhobr.blogspot.com

Antoine me lance qu'une fois qu'on est dedans, ça va la température, et surtout ils en voient, ils en voient !!
Alors j'ai craqué... Je suis allée mettre mon top thermique Decathlon que j'avais bien sûr emporté avec moi
dans la voiture... La mer est froide pour moi au Cap-vert, je le sais d'avance...

Je suis entrée dans l'eau, j'ai nagé, ça va.
Le Capverdien nous a accompagnés. Il nous dit qu'il ne faut surtout pas les toucher, toucher leur carapace.







Et j'ai nagé avec les tortues !

J'ai vu leurs ombres en dessous de l'eau, (je n'ai pas voulu mettre le masque qu'on me proposait, parce que la mer remuait trop, pas à l'aise...). Et puis à un moment l'une d'elle est sortie de l'eau, très peu de temps, et j'ai vu sa tête et son cou tout blanc. Inoubliable, impressionnant, émouvant ! C'était comme sur ces photos (d'Internet, bien sûr je n'avais pas les moyens de photographier). Et puis aussi, c'est que c'est un moment qui se passe si vite.


Images d'Internet


Je me suis retrouvée à nager au milieu d'un courant

Mais voilà que je n'arrive plus à remonter jusqu'à la plage. je réalise très vite que je me trouve emportée par un courant. J'ai déjà vécu ça, il y a très longtemps en Polynésie. C'est l'horreur. En plus je n'ai plus pied. Je suis bien tout proche du sable, mais la mer, qui quand j'y suis entrée avait très peu de fond, s'est enfoncée très rapidement, tout proche. Et je n'ai plus pied. Je nage, je n'avance pas...

Je vois Antoine, qui était le dernier à sortir de l'eau, je crie son nom. Mais il ne m'entend pas.
Je crie encore plus fort. Il m'entend ! Alors lui, et le gars capverdien qui nous a suivis sont venus à mon secours, m'ont pris chacun par une main, et m'ont tirée hors du courant.

Par la suite j'ai bien lu dans le guide Petit Futé : "Mais attention aux courants et aux vagues déferlantes"...

Extrait du Guide Petit Futé :

Au sud-ouest de la ville, après l’aéoport, vous tombez sur un beau ruban de sable blanc bordé d’une mer tentante, MAIS ATTENTION AUX COURANTS ET AUS DÉFERLANTES.

En planche à voile, c’est l’un des endroits les plus propices du monde pour les épreuves de vitesse car le vent, canalisé entre deux montagnes y souffle très fort.

J'ai appris en rentrant en France que cela s'appelle une baïne. Et bien moi je ne connaissais pas ça jusqu'à présent.
C'est très connu sur les plages de la côte aquitaine française.

Une baïne est un trou d'eau, parallèle à la plage et directement reliée à la mer, formée entre la côte et un banc de sable. C'est une petite fosse naine, dont une une partie est profonde, qui peut provenir de courants et d'une certaine direction du vent. Elles peuvent avoir une largeur allant jusqu'à 100 m et de 4 à 5 m de profondeur.

Les baïnes apparaissent là où le phénomène de marée est fort, le sable fin, la plage plate avec une forte houle. La houle déplace le sable le long du rivage en interférant avec le courant perpendiculaire à la plage.

Le lieu de formation est généralement soumis à des marées fortes, conséquentes, tout au long de l'année.

Les baïnes peuvent être un danger pour les plagistes car si elles sont vues facilement à marée basse, elles ne le sont pas à marée haute. Les personnes qui marchent dans l'eau peuvent être soudainement surprises car elles ne sentent plus le sol.

Il est recommandé aux nageurs pris dans ce courant de ne pas résister, mais de se laisser emporter en mer où le courant est plus faible, puis de nager parallèlement à la plage avant de revenir à terre.

Non, ça, me laisser laisser emporter par le courant, je ne le ferai jamais, bien trop la trouille...
Sable fin, la plage plate avec une forte houle..... Eh oui !....

De là, une belle promenade est possible, à flanc de montagne en surplombant la mer. Par un chemin pavé, vous rejoignez un phare. La randonnée offre de beaux points de vue sur toute la baie de São Pedro. Comptez 1h 30 environ aller-retour, gare aux bourrasques et au vertige !









3 ème arrêt : Monte Verde

On y est monté... en voiture. C'est le point culminant de São Vicente , qui culmine à... 725 ou 750, ou 774 m.
Il fait un vent terrible.










L'intérêt : un superbe panorama sur la baie.












On est ensuite obligé de reprendre la route jusqu'à Mindelo, pour ensuite partir sur la route du nord.


4 ème arrêt : Salamansa

Plusieurs chansons de Césaria Evora, native de l’île, y font référence. C’est un agréable village de pêcheurs situé sur la route qui mène à Baia das Gatas (à 1h de marche). Environ 2 000 personnes vivent ici.

Aujourd’hui, la plage est de plus en plus prisée par les kitesurfeurs. La mer est agitée, faites attention au courant. Il y a une petite crêperie sympathique sur la plage, Chez Zoé.

Salamansa est réputée pour être la plus belle de l'ile de São Vicente. Du sable blanc, de l'eau bleue...
Longue plage mais vagues immenses.
Le guide Petit Futé dit que la plage est prisée par les kitesurfers. Et oui, je comprends !




Dans le guide également : "Il y a une petite crêperie sympathique sur la plage, "Chez Zoé"...
Une crêperie, pourquoi pas, on commence à avoir faim...
Mais quand on l'a vue !!!!!
Il n'y a que cela sur la plage d'ailleurs, et la crêperie, elle semble "inhabitée" !


Comme à mon habitude je visite les toilettes... ben !!!
Pas d'eau, pas de châsse, pas d'eau au robinet, même pas un cuve d'eau à côté.


On ira manger... ailleurs...
Et on quitte Salamansa, qu'on croyait avant d'y être allé, la plage la plus belle de toutes... Erreur...









5 ème arrêt : Baía das Gatas

2 km plus à l'Est de Salamansa, se trouve Baia das Gatas (baie des requins-chats) qui avait été aussi fondée par des pêcheurs, mais qui est devenu ces vingt dernières années le lieu de villégiature de la bourgeoisie mindelense. Ils y ont bâti des centaines de villas sans harmonie ni grâce, avec vue sur la baie et sur l'immense piscine naturelle formée derrière la digue.

On n'est qu'à 12 km de Mindelo. Cela a l'air d'être la ville la plus vivante de l'île. En tout cas la plus habitée. L'endroit accueille en août depuis 1984 un grand festival de musique en plein air.

Soit disant qu'il y a comme une barrière de corail, et qu'on peut y nager : ? Une immense piscine naturelle : ?
Les eaux peu profondes et calmes rendent la région idéale pour la baignade... : ?

C’est l’une des plages préférées des Mindelenses, idéale pour la baignade et les sports nautiques. Certains y ont même fait construire leur résidence secondaire.

Elle tire son nom des requins couleur sable, inoffensifs, qui parcourent ses eaux tièdes.

C’est une sorte de piscine naturelle avec une chaîne de rochers sur lesquels apparaissent d’énormes madrépores, des coraux qui forment un barrage contre les vagues et les courants. Les parents peuvent donc laisser leurs enfants y barboter en toute quiétude.

On y a déjeuné, et c'est tout. Je ne me suis pas rendue compte si c'était une sorte de piscine naturelle
avec des coraux qui forment un barrage contre les vagues et les courants...

On a déjeuné dans un restaurant où il y avait beaucoup d'autres touristes.
Espadon (serra) avec frites sauce huile et oignons, très bon
Avec une bière et un café 1000 escudos. Très peu cher.


6 ème arrêt : Calhau

Calhau est à 25 km de Mindelo. Je lis que le village de Calhau jouit d'un plus grand calme.
Ah ça, pour être calme, c'est calme. Il n'y a personne. Si, il y a un hôtel.
Prenez garde aux rouleaux et aux courants, c'est écrit dans les guides...























Et pour Gisèle et Antoine, c'est la dernière possibilité de décider d'un lieu où passer leurs deux derniers jours, en dehors de Mindelo. Car tout ce que l'on a visité auparavant comme plages ou lieux de villégiature, ben, ça n'a pas été convaincant du tout.

L'hôtel "Residencial Goa"

Nous visitons donc tous ensemble l’hôtel "Residencial Goa", tenu par un Français. Il nous dit que l'hôtel est plein. Pour nous, pour l'instant il est vide... "Ils sont partis marcher", nous dit-il... et il ne lui reste qu'une suite à 90 €... On visite quand même, pour voir. C'est joliment décoré. Mais bon, qu'est-ce qu'on doit s'emmerder ici ! Le proprio nous dit que justement les gens viennent ici pour trouver le calme, en dehors de Mindelo, notamment les habitants de Mindelo le week-end, et qu'ils font des randonnées tout autour...


Gisèle et Antoine n'ont pas été convaincus (et encore moins pour 90 €...).
Ils décident de ne pas y loger et de retourner à Mindelo y trouver un hôtel.


L'île de San Vicente ne nous a pas charmés

Bon, en résumé, l'île de San Vicente, ne nous a pas charmés.
Une mer violente, de gros rouleaux, du courant. Et beaucoup de vent.
Les paysages non plus ne nous ont pas charmés.
Alors en dehors de l'intérêt de la ville de Mindelo et de son Carnaval, ce n'est pas à Mindelo que je reviendrai.

VIDÉOS

Du haut du Monte Verde


©PlaneteJoce

La plage de Salamansa


©PlaneteJoce