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Vendredi 13 Mai 2016
On part voir la ville. On n'a pas du tout préparé. On a lu qu'il y avait un mausolée, le mausolée de Sheikh Safi al-Din, on y va.
Il se trouve sur la place centrale, pas très loin de l'hôtel, on y va à pied.
L'entrée coûte 200 000 rials.
Le sanctuaire du Sheikh Safi al-Din, c'est l'un des principaux sites touristiques de cette ville d'Ardabil.
L'ensemble du Khānegāh et du sanctuaire de Sheikh Safi al-Din est inscrit sur la liste du patrimoine mondial depuis 2010.
À savoir ☞ Un khanqah, ou Khānāqah, Khaneqa, Khānegāh ou khaneghah...
C'est une structure architecturale construite spécifiquement pour accueillir une confraternité soufie, c'est à dire une tariqah, un endroit adapté à la retraite spirituelle d'un dévot musulman.
Ardabil est un lieu de pélerinage en raison de la présence de ce mausolée où repose le corps de Sheikh Safi al-Din (1252 - 1334) un chef spirituel soufi extrêmement vénéré dans la région qui a formé ses disciples aux pratiques mystiques islamiques. Après sa mort en 1334, ses partisans sont restés fidèles à sa famille, qui est devenue de plus en plus puissante.
Le soufisme désigne les pratiques ésotérique et mystique de l'islam visant la "purification de l'âme" et à se rapprocher de Dieu. Il s'agit d'une voie d'élévation spirituelle par le biais d'une initiation, qui par extension désigne les confréries rassemblant les fidèles autour d’une figure sainte.
Le soufisme trouve ses fondements dans la révélation coranique et dans l'exemple de Mahomet. Le soufisme renvoie à ce qui est désigné dans l'islam par "l'ihsan/l'excellence", qui lui-même est le fait d'adorer Dieu comme si on le voyait, c'est-à-dire que le soufisme a pour but de mener l'initié à la vision et la contemplation, ce qui d'ailleurs le différencie des autres sciences qui se fondent sur des efforts de pensée, alors que l'être réalisé obtient sa science directement par dévoilement et vision.
Safi al-Din Ardabili (1252-1334)Safi al-Din était d'origine Kurde. Son nom, Safi al-Din Ardabili, indique qu'il est originaire de la ville d'Ardabil. Poète, mystique, enseignant et maître soufi. Shaykh Abu'l-Fath Ishaq, connu sous le nom de Safi al-Din Ardabili (né en 1252/3, mort en 1334) est le fondateur de la confrérie Safavieh (Safawiyya) du soufisme, dont sont issus les Safavides qui ont régné sur l'Iran au 16e siècle et 17e siècle (1501 - 1736). Il est donc considéré comme le fondateur de la dynastie safavide. |
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Il était le gendre et l'héritier spirituel du maître soufi Zahed Gilani, il était marié à la fille de Zahed, Bibi Fatima, tandis que le fils de Zahed, Hajji Shams al-Din Muhammad, était marié à la fille de Safi. Safi et Bibi Fatima eurent trois fils : Muhyi al-Din, Sadr al-Din Musa (qui lui succéda plus tard) et Abu Sa'id.
Safi fut nommé comme le prochain sur la ligne de succession de l'ordre de Zahediyeh par Zahed, auquel il succéda en 1301 après la mort de ce dernier. Safi rebaptisa l'ordre "Safaviyya", mit en œuvre des réformes le transformant d'un ordre soufi local à celui d'un mouvement religieux dont la propagande circula autour de l'Iran, de la Syrie, de l'Asie Mineure et même jusqu'au Sri Lanka. Il le dirigea de 1301 à 1334. Safi est mort le 12 septembre 1334.
En 1501, l'un de ses descendants, Shah Isma'il (Ismaïl), s'empare du pouvoir politique. Il unit l'Iran pour la première fois depuis plusieurs siècles et établit la forme chiite de l'islam comme religion d'État.
Ismaïl est le fondateur de la dynastie safavide, du nom de Shaykh Safi al-Din. Les Safavides ont régné sans interruption jusqu'en 1722, puis par intermittence jusqu'en 1757, ont transformé le sanctuaire de Safi al-Din en lieu de pèlerinage.
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À sa mort en 1334, il fut enterré dans une tour funéraire attenante à sa khanqah, à l'extérieur des murs de la ville d'Ardabil. Son lieu de sépulture est devenu peu après un centre de pèlerinage, richement doté par les souverains safavides, dont beaucoup y ont également été enterrés.
Des caravansérails, des hospices, des khans, des bains et des soupes populaires ont été construits à Ardabil pour servir les pèlerins, soutenus par de riches waqfs.
À la suite de l'invasion afghane de l'Iran en 1722 et du désinvestissement ultérieur du sanctuaire et de la ville, le trafic de pèlerinage a diminué. Le sanctuaire tomba en ruine. La négligence et les dommages de guerre ont fait des ravages jusqu'à ce que des réparations soient entreprises dans la seconde moitié du 19 ème siècle. Puis le service archéologique d'Iran a entrepris une vaste restauration du sanctuaire dans les années 1940.
Le site continue d'attirer plus de cent mille pèlerins et touristes chaque année.
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C'est là, sous ce dôme, que se trouve le tombeau de Sheikh Safi.
La tour funéraire de Sheikh Safi a été construite en 1345.
Bien que Shaykh Safi avait demandé à être enterré dans un cimetière à l'ouest d'Ardabil, Sadr al-din Musi, son fils et successeur, a plutôt choisi de l'enterrer dans sa zawiya, en suivant les conseils des anciens.
La tour tombale cylindrique, d'une circonférence de 22 m et d'une hauteur totale de 17,5 m, y compris son dôme, est facilement reconnaissable à sa hauteur et à sa décoration : c'est le plus haut des trois dômes du côté sud du complexe, et sa décoration extérieure en briques vernissées énonce "Allah" en grosscript de hazarbaf.
Quand on est entré, on s'est regardé en silence, et un "oh" d'émerveillement est sorti de nos bouches !
Dès qu'on entre, on est frappé par la couleur or.
Les autres mausolées qu'on a pu voir dans d'autres villes avaient les murs et le plafond recouverts de mosaïques bleu indigo, ou rose, mais ici, c'est de l'or ! Et l'intensité de l'or est époustouflante.
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Parce que, selon l'UNESCO... "l’ensemble du Khānegāh et du sanctuaire de Sheikh Safi al-Din est un exemple exceptionnel d’ensemble religieux du 16e siècle, associé à des fonctions sociales, caritatives, culturelles et éducatives, qui contient tous les éléments importants qui caractérisent l’architecture safavide.
C’était le plus grand et le plus complet des Khānegāh d’Iran et le sanctuaire soufi le plus important car il abritait aussi la tombe du fondateur de la dynastie safavide".
Il fut construit en tant que petite ville microcosmique possédant ses bazars, bains publics, places publiques, lieux de culte, maisons et bureaux. Pour ces raisons, il devint un lieu d’exposition d’œuvres d’art et d’architecture sacrée du 14e au 18e siècle, et un centre de pèlerinage religieux soufi.
Ce lieu est un lieu de retraite spirituelle soufi. Il y a une bibliothèque, une mosquée, une école, un mausolée, une citerne, un hôpital, des cuisines, une boulangerie et quelques bureaux.
Le tombeau du Sheikh Safi est protégé par la loi iranienne depuis 1932.
En août 2010, le site faisait son entrée au patrimoine de l'UNESCO.
Source ☞ https://whc.unesco.org/fr/list/1345"
Le complexe du Sheikh Safi-ad-Din-e-Ardabili est un monument impressionnant. Il est composé de plusieurs bâtiments :
→ Les mausolées de Sheikh Safi et de Shah Ismail Ier
→ Une mosquée
→ La Chini Khaneh (qui signifie la maison de la porcelaine)
→ La Jannat Sara (la maison du paradis)
→ Le Khanaqah (la maison des derviches)
→ La Cheragh Khaneh (la maison des lampes)
→ La Shahid Khaneh (la maison des martyrs)
→ La Chelleh Khaneh (le lieu où les fidèles s'enferment pendant les quarante jours du Carême)
Tout savoir en détails ☞ https://archnet.org/sites/1595 ICI
"On est conduit jusqu'au sanctuaire du Sheik en sept étapes qui reflètent les sept stades du mysticisme soufi, séparées par huit portes qui représentent les huit attitudes du soufisme".
Pour voir le beau sarcophage en bois de Sheikh Safi al-Din il faut d'abord pénétrer dans la Cheragh Khaneh ("maison de la lanterne" ou "maison des lampes"). C'est là que l'on récitait le Coran. Sur les murs les écritures reprennent des versets du Coran.
Un autre élément du complexe qui était à l'origine indépendant, mais qui est maintenant relié par le Dar al-Huffaz, est la Chini Khaneh (= "chambre de Chine"), également connue sous le nom de "Dôme des Princes" ou "Maison de porcelaine" car la Chini Khaneh accueille le musée de la porcelaine créée en 1612.
Des carreaux émaillés entourent la pièce jusqu'à près de 2 m de hauteur, et au-dessus se trouvent de nombreuses niches sculptées en plâtre, de différentes tailles et formes, qui étaient vraisemblablement destinées à abriter et à exposer divers artefacts.
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On pense que la Chini Khaneh était à l'origine le mausolée des princes, mais à la suite de la rénovation du 17e siècle ordonnée par Shah Abbas I, elle est devenue une sorte de musée pour l'exposition de la collection royale de porcelaine.
Seulement la plupart des objets de porcelaine ont été emportés à Saint-Pétersbourg au musée de l'Ermitage, lorsque la Russie a envahi l'Iran en 1828.
L'ensemble est dans les teintes roses, bleues, et dorées.
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Les structures de sanctuaire sont regroupées autour de cette grande cour rectangulaire. Les murs sont en briques unies et en carreaux. Une grande partie de la zone autour du complexe est en cours de fouille.
Un joli jardin clos (entrée libre, accès à partir de la cour) est un paisible refuge.
En fait, on a fait la visite à l'envers car l'entrée principale de la cour du sanctuaire se fait par un petit parvis situé au bout de ce long et étroit jardin clos de 30 m de large établi au 15 ème siècle. Et nous, on est sorti par là !
Le jardin, centré sur une allée bordée d'arbres, est aligné nord-ouest/sud-est, tandis que les bâtiments du sanctuaire (à l'exception de la Chini Khaneh) sont alignés avec la qibla légèrement à l'est du sud.