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Vendredi 13 Mai 2016
On est dans l'Azerbaïdjan iranien.
La ville d'Ardabil a plus de 1500 ans d'existence. De nombreux historiens de la période islamique ont attribué la fondation de la ville au roi Sassanide Firuz (ou Pirooz (459-484).
Cette région à l'époque des Achéménides avait une grande importance politique et militaire, étant le lieu où les armées étaient rassemblées pour protéger les frontières septentrionales de l'empire. On raconte même que le prophète iranien Zarathushtra serait né près de la rivière Dayi Yata, l'ancien nom d'aujourd'hui de la rivière Aras, aurait écrit son livre sur la montagne Sabalan, puis choisi la région d'Ardabil pour y propager sa foi.
Au moment de la conquête arabe du plateau iranien, Ardabil était la plus grande ville de l'’Azerbaïdjan. Elle est tombée entre les mains des armées islamiques, et est restée le centre du gouvernement dans la région jusqu'à l'invasion mongole, détruite par les Mongols en 1220.
Elle fut choisie au 13 ème siècle comme centre spirituel par Safi al-Din (1252/3 – 1334), né à Ardabil, et fondateur de l’ordre soufi des Safavides.
C'est à Ardabil, que le Shah Ismaïl I, le fondateur de la dynastie Safavide, a débuté son soulèvement pour former un gouvernement iranien (1499), puis, plus tard, a choisi Tabriz comme la capitale officielle de l'Iran. Pendant la période Safavide, Ardabil était parmi les principales villes du pays, étant située le long de la route commerciale entre l'Iran et l'Europe.
Plusieurs fois citée par des voyageurs européens entre le 17 ème et le 19 ème siècle, la ville fut occupée plusieurs fois par les Ottomans en 1725-30, et les Russes en 1826-28, qui pillèrent plusieurs de ses richesses.
Le 28 février 1997, un tremblement de terre destructeur a frappé la région d'Ardabil. Au moins 965 personnes ont été tuées, 2 600 blessées, 36 000 sans-abri, 12 000 maisons endommagées ou détruites et 160 000 têtes de bétail ont été tuées. De graves dommages ont été observés sur les routes, les lignes électriques, les systèmes de communication et de distribution d'eau autour d'Ardabil.
Les particularités des mosquées ici : leurs murs extérieurs sont en brique rouge, et leurs minarets assez particuiers.
On cherche tout d'abord à visiter cette mosquée indiquée sur le Lonely Planet. On se renseigne auprès d'une femme qui marche accompagnée de deux jeunes filles teenagers. Alors, elle nous prend par la main, nous fait re-rentrer dans le jardin pour en sortir par une autre sortie, et nous conduit.
Cette mosquée, elle s'appelle la Mirza Ali Akbar Mosque. Mais on ne peut pas y entrer, il est trop tard, elle est fermée.
Bon, on a lu que les mosquées d'Ardabil n'étaient pas intéressantes de l’intérieur...
Elle fait face à un côté d'une petite place bordée d'arbres qui s'appelle "Sa'hat-Noh". Elle est relativement récente, 19 ème siècle.
Mirza Ali était un "mojtahed", c'est-à-dire un spécialiste du droit religieux, autorisé à fournir des interprétations à cet égard. Il était actif dans les années à cheval entre le 19 ème et le 20 ème siècle. Il a donné des cours dans cette mosquée, il a favorisé sa restauration, et désormais la mosquée porte son nom.
J'ai lu qu'à l'intérieur les salles étaient construites exclusivement en briques, ont un aspect très dépouillé.
De la rue, on peut voir son minaret qui a la particularité d'avoir la forme d'un phare, avec une frise turquoise.
Puis la dame nous emmène voir une autre mosquée, au coin d'une rue. Sans doute la Haji Fakr puisqu'elle est indiquée comme étant proche de l'autre. On n'est pas loin du mausolée du Shah, on en voit les coupoles au bout de la rue.
On ne verra pas la Jameh Mosque, trop éloignée dans le quartier de Pir-Shamsodin par rapport de là où l'on était. Cette mosquée, construite à l'époque seldjoukide est restée en fonction jusqu'au début de la période safavide. Elle était gigantesque autrefois, mais il ne reste pas grand chose, gravement endommagée lors de l'invasion mongole en 1223, puis détruite par un tremblement de terre... Il ne reste que le dôme et le porche.
On n'ira pas voir non plus la Maryam Church (l'église Sainte-Marie) une église orthodoxe arménienne de 1876, qui nous semble pas trop non plus valoir le coup du déplacement. Il fallait faire des choix... On est arrivé tard dans l'après midi. Il est déjà 19 hres. Et nous ne souhaitons pas rester un jour de plus à Ardabil.