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ISPAHAN

La Tour zoroastrienne
Ateshkadeh-e-Espahan

Vendredi 29 Avril 2016

C'est une Dakhmeh zoroastrienne.

Tout savoir sur le Zoroastrisme, tout au moins ce que j'en ai appris sur l'internet ☞ ICI

Le taxi nous avait arrêtés devant les minarets tremblants... sans intérêt... Car c'est la tour zoroastrienne que nous voulions voir ! On négocie avec un taxi. Il propose un prix élevé, mais il nous dir qu'il nous attendra là bas (car il faut grimper la colline) et c'est vrai que c'est isolé et que pour trouver un taxi pour revenir de là....


On est à environ 8/10 km à l'ouest du centre d'Ispahan, pas loin des minarets "tremblants".

Ce temple de feu a été construit sur le sommet d'une colline qui culmine à environ 210 m au-dessus de la plaine environnante.

La tour fait partie d'un complexe archéologique de l'époque sassanide. Elle est entourée par des ruines pré-islamiques faites d'énormes briques séchées au soleil.

Probablement que les bâtiments environnants ont été utilisés par les prêtres et les pèlerins zoroastriens.

La colline




La colline a été précédemment appelée Maras ou Marabin du nom d'un village voisin, et c'est sous ce nom que le site était référencé par les historiens arabes.

Sur le flanc sud de la colline, se trouvent les restes d'une citadelle qui comptait une vingtaine de bâtiments, dont beaucoup, en particulier ceux de la moitié inférieure ne sont plus aujourd'hui que les traces des fondements.



Ces bâtiments avaient un plan en quatre arches, caractéristique des temples de feu zoroastriens du 3 ème siècle, les ☞ "Atechgahs" qui abritaient les feux sacrés. D'autres bâtiments abritaient ce qui peut avoir été des logements et des lieux de stockage pour les prêtres et les pèlerins.

Au 10 ème siècle, les bâtiments ont été utilisés par les habitants Esmā'ili d'Ispahan pour se cacher des collecteurs d'impôts.

L'historien arabe Masudi a visité le site à cette époque, et rapporte que selon la tradition locale, le site aurait été converti du culte des idoles à celui du feu par le roi Yustasf (c'est à dire Vishtaspa, disciple de Zoroastre) quand il adopta la religion zoroastrienne.



Une tentative d'étude des ruines a été faite en 1937 par André Godard, mais ce n'est qu'en 1960, lorsque l'architecte Maxine Siroux a fait les premiers dessins, que le site a pu être correctement étudié. Les déductions de Godard ont ensuite été confirmées par Klaus Schippman en 1971.

En 2002, l'archéologue Alireza Jafari Zand a publié un rapport sur l'Ispahan pré-islamique dans lequel il met l'accent sur le rôle religieux du complexe. Zand pense que la datation au carbone 14 montre que la construction date de l'époque élamite (début du 6ème siècle). Une thèse de doctorat suggère une similitude entre cette tour et un édifice à Qom connu sous le nom de Chahak Fire Temple, qui présente une structure cylindrique au sommet alors que la tour d'Ispahan est basée sur un plan circulaire.

La tour du sacrifice

Un bâtiment en forme de tour circulaire sur le haut de la colline.
Les morts y étaient laissée là pour être dévorés par les vautours en conformité avec la croyance zoroastrienne.




Cette structure était autrefois haute d'au moins 20 m, et connue par la population locale sous le nom de "Burj-i Gurban", ou "Burj-i Kurban", "Tour du Sacrifice". Elle semble aussi avoir été une tour de guet militaire d'où une torche pouvait être allumée pour avertir l'approche d'un ennemi. Les murs restants sont de briques cuites, maintenues ensemble avec un mélange d'argile.

C'est là-haut. Il faut escalader cette colline. Bon, c'est bien haut tout ça. Notre taxi nous attend en bas.




Et je me lance. Quand même pas facile la montée, c'est du terrain difficile pour moi, pas de vrai sentier, des pierres à escalader, engoncée dans un pantalon long et trop large en bas, le voile, des chaussures pas trop mauvaises mais qui ne me tiennent pas suffisamment le pied, la chaleur tapante du plein midi... La grimpette ne m'est pas facile.

Je n'ai pris des photos qu'une fois arrivée en haut. Parce que, oui, je suis quand même arrivée en haut !

Les vestiges..... BOF !!!!








Se prendre en photo.... pour la gloire d'y être arrivé !







De là-haut : Le + : le panorama

Du haut de la colline, une vue panoramique sur la ville, sur les jardins d'Ispahan et la rivière Zayandeh Rood.














D'en bas

La descente a été plus rapide, mais très difficile aussi.
Du bas, un dernier coup d'oeil : on l'a fait !... (je l'ai fait !)




Sur le côté opposé de la route, en bas, un chemin mène à des pigeonniers dont certains sont décorés.
On n'y est pas allé.