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Le Parc national
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De Kedougou au campement de SIMENTI
Dimanche 14 Décembre 2003 Il était prévu de quitter Kedougou à 15h 00 en direction du parc de Niokolo-Koba, car il faut entrer dans le parc avant la fermeture (bien de 2 hres de route) et le parc ferme à 18h 30. Mais on part de l’hôtel avec un peu de retard : 15h 20. Sur la route, on voit plein de singes, des babouins qui s’enfuient vite, vite, et aussi deux calaos. |
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A Niokolo-Koba
Nous arrivons à l’entrée du parc (DAR-SALAM) à 17h 30. On a bien roulé et avec une route correcte.
On paye l’entrée du parc : 1800 CFA par personne. Pas cher.
Les enfants à cet endroit, recommencent à mendier et à demander « cadeau ». Une petite fille porte dans son dos un bébé si petit. On lui demande l’âge : il a un mois. Les enfants demandent, et cela on l’a remarqué dans tous les endroits des bouteilles d’eau minérales vides. On a même pris l’habitude de ne pas les jeter, de les garder dans la voiture pour les donner aux enfants. C’est qu’avec ces bouteilles vides, eux, ils peuvent transporter l’eau (du robinet)... ou... quand ils vont marcher, qu’ils se déplacent etc. personne n’achète de l’eau minérale à part « les toubabs ».
Nous emmenons avec nous un guide du parc, MAHDI, qui restera avec nous pendant tout le temps que nous y serons. Un guide coûte généralement toujours 6000 CFA pour la journée (pour le groupe entier).
Nous prenons la piste de 30 Km qui relie le bureau du parc de Dar-Salam à l’Hôtel de Simenti, plaque tournante des safaris.
Il faut faire 1 heure de route sur cette piste... très moyenne.
On est toujours aussi surpris par ces feux, même allumés au ras du sol, qui longent la piste que nous prenons. Il y a des étendues de forêt calcinée. On a beau nous dire que ce sont les villageois qui font ça pour protéger leurs villages des véritables incendies, il n’y a plus de villages dans le parc depuis qu’il a été reconnu Parc national. Nous on pense plus facilement que cela aide ceux qui braconnent les animaux.
On croise une grande famille de phacochères. La nuit tombe alors qu’on est encore en train de rouler au milieu de la forêt. Il est 18h 30. Le ciel devient voilé, plus ce bleu qu’on avait à Kedougou. On allume les phares et on roule de nuit.
Le campement de Simenti
On arrive à 19 hres au campement de Simenti. Il fait complètement nuit. |
Hôtel de Simenti |
Là, Olivier n’est pas content après lui : les prix de l’hôtel sont bien au-dessus de notre budget. 20 000 CFA la double et 34 000 CFA avec la 1/2 pension. À Kedougou, on payait 8000 CFA par chambre double, et les repas y étaient aussi peu chers que dans tous les autres endroits.
Ici c’est très cher et le confort n’est vraiment pas mieux qu’à Kedougou, même pire. Mais arrivés au milieu du parc en pleine nuit, on ne va pas déménager et chercher s’il y a un autre campement à l’autre bout. (Le fameux "Campement du Lion", beaucoup moins cher, est situé à 6 Km de là, je n’ai jamais su où il était).
Arrive en Land-Rover, le couple d’Irlandais qu’on a croisé à Dar-Salam à l'entrée du aprc. Ils doivent faire un sacré périple, car leur land est immatriculée en Irlande. Eux demandent un emplacement pour leur tente. Ça se fait, on paye, mais c’est sûrement bien moins cher.
Ce qui nous frappe tout de suite, c’est le boucan que fait le générateur d’électricité.
On nous met toutes les trois, dans une chambre à trois, pas loin du générateur encore qu’il n’y a que 5000 CFA d’économie entre une chambre de deux et une de trois. On nous assure que le générateur est arrêté à minuit.
Mais Isabelle se rend compte tout de suite que la chasse des WC ne fonctionne pas !
On demande aussitôt à changer de chambre. On nous met dans une case (c’est loin du générateur).
J’ai quelques difficultés à transporter mon sac, car c’est de la terre, et ça ne roule pas, je dois le porter.
Il fait une agréable température fraîche dehors, mais hyper chaud à l’intérieur de la case. Ce sont des cases rondes, avec la clim, certes... pas de moustiquaires sur les lits mais la clim. On ne la mettra pas pour dormir, en plus elle ne diffuse pas beaucoup de fraîcheur.
La chambre, c’est comme à Kedougou, avec seulement un bout de mur sans portes qui sépare douche et WC des lits. Ici la douche est à droite et les WC à gauche, avec le lavabo à côté des WC.
Ce qu’il y a de "luxueux" dans cet hôtel, ce sont les serveurs en uniforme blanc (on se croirait en Angleterre !)
Beaucoup de personnel, un bar très joliment décoré, avec des profonds sofas, et une terrasse qui donne sur le fleuve Gambie, magnifique vue, et un observatoire (une petite plate-forme) installé pour permettre aux passionnés d’ornithologie de rester des heures à observer les oiseaux.
Je me bois une bière avec les autres au bar : 15 000 CFA la Gazelle... tous les prix vont suivre le "luxe" de l’hôtel.
On rencontre deux filles, à côté de nous qui nous racontent leur histoire. Elles sont ici comme stagiaires des Parcs nationaux du Sénégal. Elles sont de Marseille, et exercent le métier de soigneur d’animaux. Elles avaient souhaité venir voir dans un pays d’Afrique comment cela se passait, et ont fait une demande à la Direction des Parcs animaliers du Sénégal pour venir faire un stage de deux mois.
Elles sont allées d’abord au parc de la Langue de Barbarie. Elles nous ont disent que les oiseaux n’y sont pas nombreux, mais, par contre, le paysage est magnifique.
Ensuite elles sont arrivées au Niokolo-Koba, par taxi collectif, et on est allé les chercher à l’entrée du Parc. On leur avait dit qu’elles ne tiendraient pas une semaine au Niokolo-Koba. Cela faisait 15 jours qu’elles étaient ici, et elles voulaient prolonger leur séjour. Elles sont hébergées gratuitement, mais, semble-t-il, dans une chambre pleine de poussière, ce qui fait que l’une a perdu sa voix, à cause de la poussière. Elles logent là où logent les employés du parc, et elles vont, chaque jour, observer les animaux, soit avec les groupes de touristes qui font du safari, soit avec les rangers dans leur travail.
Dîner
On nous appelle pour dîner. Un grand restaurant. J’en profite pour recharger mes batteries d’appareil numérique, car dans la chambre, il n’y a pas de prise de courant. Il y a, pour une fois, d’autres groupes de personnes qui logent à l’hôtel, et qui y dînent. pas des groupes de touristes, mais des voyageurs indépendants, en famille ou entre amis. D’un certain âge.
Le repas : concombre/tomates : je me risque, après tout on est dans un hôtel de "luxe", quand même ils doivent faire attention à l’eau ! Il y a du canard au menu. Évidemment je n’en mange pas. Je me contente donc d’une double ration de spaghetti avec beaucoup trop de beurre au-dessus. C’est très mauvais. Si cher et si mauvais. Le dessert : de la papaye, en fin de repas, évidemment je ne la mange pas, et là, pas de banane à emporter pour le petit-déjeuner.
Le soir nous sommes allés au bord de la Gambie pour essayer de voir des rhinos. Nous avons vu un bout de museau rose qui s'est déplacé au loin à une vitesse incroyable. Mais les moustiques étaient au rendez-vous.
Je suis au lit à 22h 15.
Lundi 15 Décembre 2003
On aborde notre 2 ème semaine de voyage : maintenant ça va filer à toute allure.
J’ai été réveillée presque par le réveil, juste 5 mn avant. Donc, j’ai bien dormi, depuis minuit, et beaucoup, pour une fois. Comme a dit Olivier : "on dort bien en brousse". C’est vrai qu’on est ici en pleine nature, même à l’intérieur de murs, et qu’on "respire" merveilleusement bien. Il y avait calme et obscurité dans la chambre.
On prend le petit-déjeuner à 7 hres.
Mais en l’attendant on va admirer la splendide vue sur le fleuve Gambie, au lever du soleil, ce ciel à la teinte rosée.
Sur la terrasse de l’hôtel, plein de petits singes verts viennent sauter dans les arbres et sur les rambardes.
Il n'y a que le matin qu’on les a vus.

Déjà deux hommes et une femme sont installés sur la terrasse avec d’énormes lunettes d’observation. Ils parlent Anglais, sûrement des Anglais. Passionnés d’ornithologie, ils viennent noter tous les noms des oiseaux qu’ils observent. Ils passent la majorité de leur temps ici à Simenti à ça, des heures sur la terrasse. Il y a, à cette heure, plein d’oiseaux que l’on aperçoit.

L'hôtel est équipé d'un observatoire d'où les passionnés observent les oiseaux pendant des heures.
Safari dans le parc de Niokolo-Koba
On devait partir en safari à 7h 30 mais on ne décolle qu’à 8h 15.
On a laissé nos bagages faits dans les chambres, car on quittera le lieu vers 15 hres après la balade.
On part avec le minibus et accompagnés par Mahdi, notre guide.

Un des aspects les plus surprenants sont ces étendues de forêt calcinées, volontairement brûlées, par les villageois.

Nous sommes allés en minibus explorer la forêt et ses animaux... Et on n'a pas vu beaucoup d'animaux dans le Niokolo Koba à part les oiseaux, quelques antilopes qui se sauvent très vite, et les crocos, des petits singes et des phacochères, parfois. Pas grand-chose à se mettre sous les yeux. Une panthère (mais elle est en cage).

Le pont suspendu
On arrive devant un énorme pont suspendu au-dessus de la Gambie, avec une pancarte : "pont suspendu". Site pour touristes, je pense. Mahdi propose de traverser le pont à pied. Moi, pas question, une trouille d’enfer : le pont est flexible, il y a deux cordes de métal pour se tenir, la distance est très longue, et m’imaginer au-dessus de l’eau me rend malade. Encore mes peurs de vertige. Les autres le traversent, je reste avec Baba. Il paraît qu’il n’y avait à voir que le paysage, et que c’était tout juste pour l’expérience de traverser un pont suspendu.


On reprend la voiture. On aperçoit un coq de Buffon, c'est à dire une antilope marron clair.
On s’arrête au bord de la Gambie. Il y a des crocos, mais loin.
Pique-nique au camp NIOKOLO-BEDIAR
On fait l’arrêt pique-nique dans un campement au bord du fleuve, en hauteur, où il n’y a que trois gardes militaires solidement armés, le CAMP NIOKOLO-BEDIAR (c’est marqué sur une pancarte). Des cahutes... sans lits à l’intérieur.
On nous montre un enclos : dedans, une panthère, avec son abreuvoir...
Mais au travers du grillage,la photo la montre comme si elle était en pleine forêt.

On pique-nique avec les restes des pique-niques précédents. Après ce sera fini les pique-niques, on entrera dans les villes.
Sardines, thon, pâté de foie, gaufrettes au chocolat et de la baguette qu’on trouve à acheter partout.
Retour à Simenti. On monte nos bagages sur le toit du minibus.
Balade en pirogue sur la Gambie
Moi et quelques autres du groupe, pas tous, on avait décidé de faire la balade en pirogue sur la Gambie, proposée à 3500 CFA pour 1 h 1/2. On doit attendre jusqu’à 14 hres, heure de la promenade. L’embarquement se fait en contrebas de l’hôtel.

La promenade est très agréable.
On voit de nombreux oiseaux, et surtout de nombreux crocodiles, oui, cette fois, on en voit et qui se déplacent.

Mais à 15 hres la pirogue nous accoste à l’hôtel. On s’étonne que cela soit déjà terminé. Le piroguier nous dit que c’est Olivier qui lui a dit de nous ramener pour 15 hres car on devait prendre la route.
Très déçus, on refuse de payer les 3500 CFA qui correspondent à 1h 1/2 de promenade que nous n’avons pas eue : pour même pas 1 hre (50 mn en vérité) on trouve ce prix bien trop cher. Nous remontons donc à l’hôtel avec le piroguier, et Olivier arrange un prix de 2500 CFA au nom du service non rendu, prix équivalent, et le transport gratuit pour le piroguier jusqu’à la ville proche... sur le toit de notre minibus.
C’est bête, on doit partir, et la route est très longue aujourd’hui.