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Dimanche 15 Décembre 2013
Aujourd'hui nous allons visiter le Hellfire Pass Memorial Museum. Un musée tres intéressant. A 80 km au nord de Kanchaburi. Le Hellfire Pass est situé à proximité de la rivière Kwai.
Le Hellfire Pass (ou "Chong Khao Khart" comme on l'appelle en thaï), est le nom donné à la tranchée que les Japonais appelaient "Konyu Cutting" du "Chemin de fer de la mort" Thaïlande-Birmanie, construit pendant la Seconde Guerre mondiale, en partie par des prisonniers de guerre alliés, qui ont été forcés à travailler par les Japonais.
On l'appelle le Hellfire Pass ("la tranchée de l'enfer") à cause des conditions difficiles et des pertes en vies humaines subies par les prisonniers au cours de sa construction. Les prisonniers devaient aussi travailler dans la nuit à la lueur des bougies dans des lanternes de bambou, ce qui créait une impression de scène d'enfer.
Nous voulons revenir par le train au départ de la gare de Nom Tok, parce que ce train, un omnibus, emprunte une partie de la voie ferrée construite par les prisonniers de guerre.
Nous voulons partir à 9 hres. Il faut la journée entière pour faire ce que nous avons fait.
Nous y allons par les moyens de transport locaux, pas des excursions en groupe avec chronométrage.
J'étais prête à 9 hres. Nous avons pris un tuk tuk, le prix normal est de 50 bahts pour nous deux.
Nous allons à la gare routière qui est en ville, mais loin de notre guesthouse.
A la gare routière on s'est tout de suite occupé de nous, en nous indiquant le bon bus.
Pas de ticket à prendre, on paye à l'intérieur du bus.
On va assez loin quand même.
On est parti à 9h 30 et arrivé vers midi.
Le chemin de fer Thaïlande-Birmanie (connu aussi comme le chemin de fer Birmanie-Thaïlande ou de Birmanie-Siam) a été construit en 1942-1943. Son but était de ravitailler les forces japonaises en Birmanie, en contournant les routes maritimes devenues vulnérables quand la force navale japonaise a été réduite dans les batailles de la mer de Corail et de Midway en mai et Juin 1942.
Une fois que le chemin de fer aurait été achevé, le Japon avait prévu d'attaquer les Britanniques en Inde, et en particulier les routes et les terrains d'aviation utilisé par les Alliés pour ravitailler la Chine sur les montagnes de l'Himalaya.
La construction du chemin de fer de 415 km s'est étendue ![]() |
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Visant à terminer le chemin de fer le plus rapidement possible les Japonais décidèrent d'utiliser plus de 60 000 prisonniers alliés tombés entre leurs mains depuis le début de 1942, notamment des troupes de l'Empire britannique, des Pays-Bas, le personnel néerlandais qui travaillait dans les des Indes orientales néerlandaises, et un petit nombre de soldats américains récuppérés sur l'USS Houston au cours de la bataille de la mer de Java. Environ 13 000 de ces prisonniers étaient australien, capturés au
début de 1942. Plus d'un tiers sont morts en captivité, environ 20 % de tous les décès australiens au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Quand cette main-d'oeuvre se révéla incapable de respecter les délais serrés que les Japonais avaient fixés pour l'achèvement du chemin de fer, un montant supplémentaire de 200 000 travailleurs asiatiques ou "romusha" (le nombre exact n'est pas connu) ont été incités ou contraints à travailler pour les Japonais.
Les unités de travail travaillaient sur toute sa longueur et non seulement à partir de chaque extrémité. Ce qui signifiait que les problèmes déjà difficiles d'approvisionnement devenurent impossible pendant la saison de mousson à la mi-1943.
Affamés de nourriture et de médicaments, et forcés de travailler durant de longues heures dans des endroits éloignés malsains, plus de 12 000 prisonniers de guerre sont morts. Le nombre de morts romusha n'est pas connu mais il atteint probablement le chiffre de 90 000.
La partie du chemin de fer qui se trouve dans les collines du Tenasserim était une section particulièrement difficile à construire. C'était la plus grande coupe de roche. Le travail était d'autant plus rendu difficile par l'éloignement du lieu et le manque d'outils de construction appropriés pendant la construction.
Un tunnel aurait été possible à la place d'une coupe, mais on n'aurait pu le construire qu'aux deux extrémités en même temps, alors que la coupe pourrait être construite à tous les points en même temps.
Les camps dans lesquels les prisonniers étaient logés avaient des noms différents comportant le préfixe Konyu ou Hintok. Deux des principaux camps, Konyu River et Hintok River étaient sur les rives de la Kwae Noi. Les autres camps avaient été placés le long de la seule route vers le nord qui conduisait à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie (maintenant la route 323).
La plupart des camps étaient accessibles en marche jusqu'au chemin de fer, sauf que la marche par des pistes de jungle était longue, raide et dangereuse, en particulier en période de mousson.
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Konyu Cutting a été surnommé "Hellfire Pass" à cause du mélange du bruit du martèlement, de l'éclairage des feux, de bougies à l'intérieur des lampes en bambou, des lampes à acétylène, qui créaient un éclairage étrange qui ressemblait à des "feux de l'enfer".
Après la guerre, en octobre 1945, les tombes de 124 hommes se trouvaient dans le cimetière Kanyu n°1, qui est maintenant occupé par des pâturage verdoyants.
Cependant, la majorité des décès sont survenus parmi les ouvriers que les Japonais avaient incités à venir aider à construire la ligne par des promesses de bons emplois rémunérés. Ces travailleurs, en majorité des Chinois, Malais et Tamouls de Malaisie, ont subi la plupart du temps les mêmes sévices que les prisonniers de guerre aux mains des Japonais. Les Japonais n'ont gardé aucune trace de leurs décès.
Le chemin de fer n'a jamais été construit de façon à être durable. Il a été fréquemment bombardé par la Royal Air Force pendant la campagne de Birmanie. Les deux ponts ont été régulièrement bombardés par l'aviation alliée de Décembre 1944 à Juin 1945. Plusieurs travées du pont en acier ont été détruits. Le pont de bois, qui pouvait être plus facile à réparer, comblait les lacunes dans une certaine mesure.
Les bombardements ont tué et blessé des civils thaïlandais et des prisonniers de guerre à Tha Markam. La pire attaque du 29 Novembre 1944 a tué dix-neuf prisonniers et blessé soixante-huit. Quinze autres prisonniers ont été blessés le 5 Février 1945. Les Japonais ont évacués des prisonniers à Chungkai plus en aval.
Onze mille cratères de bombe peuvent encore être trouvés sur les sites de Three Tier Bridge and Hintok Cutting.
Le Hellfire Pass Memorial Museum, dont le but est de commémorer la souffrance de ceux qui ont été impliqués dans la construction du chemin de fer, a été co-parrainé par le commandement des Royal Thai Armed Forces et et le gouvernement Australien.
L'entrée du musée est gratuite, et ça c'est rare. Ça vaut vraiment la peine d'y aller. Il est ouvert 09:00 à 16:00 tous les jours.
C'est un musée très, très bien, qui explique l'histoire des prisonniers qui ont travaillé forcés par les Japonais. On apprend plein de choses. Moi, qui pensais que le pont de la rivière Kwai, ce n'était que ce petit bout de pont qui se trouve en ville, je ne savais rien, mais rien du tout, de cette Histoire, avec un "H".
Le Hellpass Memorial Museum a été créé suite à une demande formulée par les anciens prisonniers de guerre australiens de créer un site commémoratif en mémoire à leurs camarades "qui ne sont jamais revenus à la maison du chemin de fer".
La "Konyu Cutting" a été choisie comme lieu du mémorial, à la suite d'une enquête effectuée par un ingénieur australien qui travaillait à la construction du barrage de Khao Laem à proximité de la section du chemin de fer abandonné. Elle a démontré l'impressionnante ingénierie technique entreprise à une telle époque, pour ouvrir l'une des tranchées les plus grandes dans la partie la plus difficile sur l'ensemble du chemin de fer.
Le Hellfire Pass Memorial Museum a été construit par le gouvernement australien, l'Office of Australian War Graves, et le Royal Thai Armed Forces Development Command. Il a été inauguré le 24 Avril 1998, par le Premier ministre australien, John Howard. Le Hellfire Pass Memorial Museum est sous la gestion australienne de l'Office of Australian War Grave.
Il y a environ 200 m² de surface d'exposition. On peut emprunter des audio-guide gratuits, on laisse juste une caution qu'on récupère en les rendant, en anglais pour moi, pas de Français.... Des explications entrecoupées des témoignages enregistrés de prisonniers de guerre survivants.
Outre les expositions, le musée dispose d'une salle où est projetée une vidéo de sept minutes faite à partir d'images de la construction du chemin de fer et d'extraits de dialogues des prisonniers de guerre australiens.
On est allé manger du fried rice, il y a un petit restaurant local, en plein air, après le parking.
A l'extérieur du musée, il est possible de marcher dans la tranchée, le long d'une section de l'ancien lit de la voie de chemin de fer. |
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Il existe neuf sites sur le sentier de randonnée où les fondations de roche et de béton subsistent encore, certains conservent encore les vis de fixation sur les poutres en bois encore en place.
On se trouve au milieu de forêts de feuillus. On a essayé de suivre un trajet de randonnée. Il y avait beaucoup de marches qui montaient à flan de la colline, dur dur.
On a décidé de ne pas pousser par là, car il était indiqué 4 km aller et 4 km retour, et si on s'engageait là-dedans... on allait rater le train à Namtok pour rentrer à Kanchanburi, le dernier étant à 16h 30. Heureusement... car à la gare on a constaté ensuite que le dernier train était à... 15h 15... et pas à 16h 30...
On a fait une autre petite balade, un sentier sur les cailloux qui suit les anciens rails du chemin de fer.
Sources historiques récoltées en partie à partir de cet excellent site australien ☞ http://hellfire-pass.commemoration.gov.au
Autre site sur le Hellfire Pass Museum ☞ http://www.hellfirepass.com/museum_hellfire_pass.html
Après la guerre, toute la ligne du train construit par les prisonniers de guerre, a été fermée. Mais aujourd'hui, une partie de la voie ferrée de la mort (Death Railway), est toujours encore utilisée pour le transport ferroviaire entre Bangkok et Nam Tok Sai Yok Noi...
Du chemin de fer historique, construit par les prisonniers de guerre pendant l'occupation japonaise, il n'existe plus qu'une partie : entre le pont au-dessus de la rivière Kwai à Kanchanaburi jusqu'à la gare de Nam Tok. Une distance d'environ 50 kilomètres... que nous voulons emprunter ! Le train passe sur le célèbre viaduc Whampo et traverse le pont de la rivière Kwaï à Kanchanaburi. Pour cela, nous devons rejoindre la gare de "Nam Tok/Sai Yok Noi", pour prendre ce train jusqu'à Kanchanaburi. |
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On s'est dit, 14 hres, il est temps de prendre le chemin en direction de la gare, car il faut saisir au vol un bus local sur la grand route. On n'est loin d'être à côté de la gare ! On est à 18 km de Nam Tok !
Je demande au policier de la porte d'entrée du musée. Il m'indique le toit jaune d une maison de l'autre côté de la grande route circulante... c'est l'arrêt d autobus. Rien d'écrit ou plutôt du thaï...
Et on attend, on attend... les voitures passent à grande vitesse...
Au bout de 15 mn, moi je dis que je vais faire du stop. Les voitures ne s'arrêtent pas. Elles filent à toute vitesse. Il fait une de ces chaleurs, là où on est à attendre, bien qu'on soit sous un abri.
Et puis je vois un minivan sortir de l'espace du musée, je me dis, ceux-la ils ne vont pas vite, ils démarrent, et ils doivent comprendre pourquoi on est là à attendre. Je lève mon pouce... et... ils s'arrêtent. A l'avant, se trouvent un homme et une femme, thaïs. Derrière eux, un touriste tout seul. La femme me demande... je lui explique... "no bus passing"... vous allez à la gare ?... et elle nous dit de monter.
Voila comment on a fait tout ce chemin vers la gare qui se trouve à perpette de là où on était.
Le trajet en train... A SUIVRE.... Sur la page suivante... Le train de Nam Tok à Kanchanaburi...